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Citations de Sarah Ash (13)


Féodor Velemir leva les yeux vers le Drakhaon. Et se tétanisa.
A sa grande surprise, il réalisa qu'une frayeur mortelle s'était emparée de lui. Alors que, de tout sa vie d'adulte, il n'avait jamais connu la peur.
Tels les démons ailés tout droit surgis de ses cauchemars d'enfant, cette créature avant fondu du haut du ciel avec les intenses yeux bleus d'un homme littéralement fou de chagrin... Un chatoiement noirâtre irradiait de tout son corps.
Le secret de l'invulnérabilité et de la puissance de l'Azhkendir se dressait brusquement devant lui, Velemir.
-Magnifique ! murmura-t-il malgré lui.
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Il sentait déjà le retour de cette sombre soif inavouable, que nulle eau ni eau-de-vie ne pourrait étancher.
Une situation désespérée... S'il se laissait aller à devenir le chef de guerre que les druzhina attendaient, ça lui coûterait son âme. La créature tapie au fond de lui l'obligerait à céder à ses appétits et ses désirs monstrueux. Sa propre humanité serait lentement minée. En ce moment même, il avait déjà conscience d'être en train de se perdre, d'oublier les petites choses qui avaient eu naguère tant d'importance à ses yeux [...].
Il serait réduit à une simple coquille abritant le Drakhaoul.
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- Nuage de Neige, répéta-t-il, pensif. Un nom évocateur.
- Tu t'appelleras Nuage de Neige! lança Kiukiu au hibou, qui ne parut nullement impressionné. rentrez le premier, seigneur, ajouta-t-elle. Mieux vaut qu'on ne nous voit pas ensemble.
Sur le seuil de la porte, il marqua une pause, se retournant vers la jeune fille.
- Tu n'as pas peur, alors?
- Peur, seigneur? (Que voulait-il dire?) Du mauvais oeil des Arkhel?
- De moi, répondit-il à voix basse.
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Sous une fumée étouffante monta une vile odeur de fourrure brûlée. Qu'avait-il fait ? Un instant, son corps tout entier avait convulsé dans cette décharge cataclysmique d'énergie, qui le laissait maintenant sans forces. Ses genoux flanchèrent. Des voix désincarnées l'appelaient :
- Seigneur... Seigneur !
Il s'effondra dans la neige. Les dernières étincelles du Feu du Drakhaon disparurent dans un flux noir qui l'engloutit, l'entraînant vers l'oubli.
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Dans la Faille, tout semblait à l'envers, comme sur la plaque d'un graveur. Le ciel était d'un noir de charbon alors que la tour d’Émeraude et les branches squelettiques des grands arbres étaient tracées dans un acide blanc qui leur conférait une allure spectrale. Et la lune d’Émeraude avait perdu sa rondeur. Seul un mince croissant apparaissait encore furtivement entre les nuages qui couraient dans le ciel, poussés par les bourrasques venues du royaume des Ombres.
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Rieuk recula d'un pas vers la porte. Qu'avait-il donc en tête ? Et puis un cri de surprise jaillit de sa gorge.
- Qu'est-ce que c'est que ça ?
Car un oiseau de proie éteint peint, ou tatoué, jusque dans ses moindres détails, sur la peau ambrée d'Imri. Les ailes crénelées se déployaient en travers de sa poitrine et la tête altière se nichait dans le creux de son cou.
- Ça, déclara tranquillement Imri, c'est un Émissaire. Mon Émissaire.
La main de Rieuk se tendit avant même qu'il en ait conscience. L'encre qui dessinait les plumes était noire comme l'ombre, et chacune d'elles semblait si réelle qu'il eut l'impression de caresser l'aile luisante d'une créature vivante. Des que ses doigts entrèrent en contact avec la peau tiède d'Imri, il perçut un crépitement d'énergie.
- Est-il... vivant ?
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Des ailes couleur de nuit fouettent furieusement l'air au-dessus de la tour de Fer.
- Qui... est là ?
Des yeux luisent dans la cellule de Gavril, bleus de la lumière des étoiles. Et une forme plus noire que la nuit elle-même se dresse au-dessus de sa couche.
- Tu m'as appelé, Gavril Nagarian.
- Drakhaoul ?
Il avait tant de fois rêvé de ce moment, pourtant il se sentait si faible qu'il ne pouvait que chuchoter ce qu'il voulait lui dire. Il tenta de lever une main pour accueillir le démon qu'il avait banni, mais l'effort fut trop grand et il la laissa retomber sur son lit.
- Qu'est-ce qu'ils t'ont fait ?
- Je... Je ne sais pas. Si faible... si mal...
- Tu ne pouvais pas vivre avec moi et à présent, tu ne peux pas vivre sans moi.
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- Des Sept, quatre étaient là. Ils ont détruit la houlette.
- Quatre ?
Le seul seigneur Gavril sous sa forme de Drakhaoul avait déjà été bien assez terrifiant. Jagu n'avait pas oublié comment, autour de lui, l'air avait viré au bleu nuit quand il avait pris son envol, scintillant du même éclat de glace que les yeux miroitants de cette créature. Des yeux qui brulaient d'une colère impitoyable et froide... Des yeux qui l'avaient glacé jusqu'au fond de l’âme.
Mais quatre d'entre eux en liberté...
- A présent, nous sommes impuissants face à eux, Jagu. Serait-ce le commencement de la fin du monde ?
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- Sept. Nous étions sept, poursuivit Khezef en ignorant sa question. Jadis, nous étions des esprits libres dans l'éther. Et puis ceux que tu appelles les Gardiens célestes ont fait de nous leurs esclaves. Ils nous ont investis de terribles pouvoirs, de pouvoirs destructeurs, et ont fait de nous les instruments de leur justice. Mais Nagazdiel, notre prince, s'est rebellé. Nous avons lutté pour retrouver notre liberté mais nous avons perdu le combat. Et pour prix de notre rébellion, nous avons été condamnés au royaume des Ombres.
Nous n'avons jamais demandé à venir dans ton monde, mais maintenant que nous y sommes, nous n'avons aucun désir de retourner au royaume des Ombres. Voudrais-tu retrouver ta cellule d'Arnskammar pour y moisir toute une éternité ?
- Non, bien sur. Mais si les Sept reviennent tous, vous conduirez mon monde à sa fin !
- As-tu jamais pensé qu'il devait en être ainsi ? Que rien de ce que tu peux dire ou faire ne pourra l’empêcher ?
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Eugène prit le diadème et le fit tourner doucement entre ses doigts, admirant la finesse du chef-d'oeuvre. De délicates lamelles d'or étaient façonnées en forme de créatures fabuleuses, serrant dans leurs griffes trois gros rubis couleur rouge sang. Trois des mythiques Larmes d'Artamon, originaires des trois contrées sur les cinq qui constituaient l'ancienne Rossiya...
A la mort d'Artamon et à la chute de son empire, ses fils en guerre s'étaient réparti les joyaux de la couronne impériale. Et selon la légende qui en était née, aucun homme ne relèverait l'ancien empire de ses cendres qui n'eût d'abord reconstitué la couronne à l'identique, avec les cinq Larmes d'Artamon.
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- Regardez, mon seigneur ! Là-haut !
Plus sombre même que la nuit, un grand dragon tournoyait au-dessus de leurs têtes, ses écailles scintillantes laissant dans le ciel une trainée de poussière d'étoiles. Avant de s'éloigner d'un coup d'ailes, il leur lança un dernier regard, et Estael reconnut l'expression fière et amère de ces yeux bleu de lune.
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- Je n'aurais jamais cru voir une chose pareille ! s'émerveilla-t-elle. Alors, c'est donc vrai... Quel magnifique spectacle !
[...] Dans la lumière du soir resplendissait une créature qui semblait tout droit sortie d'un vieux livre de contes. Un grand dragon ailé promenait sur la cour un regard bleu féroce. [...]
- Seigneur Nagarian, dit Lindgren à voix basse. Je me demande quel bon vent vous amène...
L'air miroita autour du Drakhaon. Une brume en naquit puis s'éleva dans un tourbillon pour s'évanouir aussitôt. Un homme apparut à la place du dragon. Ce n'était toutefois pas un homme ordinaire : une crinière de cheveux sombres, bleus plutôt que noirs, cascadait sur son dos ; sa peau luisait, comme si elle était couverte d'écailles étincelantes, et les ongles griffus de ses mains ressemblaient à des serres acérées de verre bleu.
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A son approche, les domestiques qui nettoyaient la salle à manger s'égaillèrent comme un vol de moineaux.
Mais que se passe-t-il? Ai-je vraiment l'air si terrifiant?
Il se retrouva soudain face au reflet que lui renvoyait un gigantesque miroir au cadre doré.
Une créature démoniaque aux longues mèches de cheveux striés d'or et de vert le regardait de ses étranges yeux obliques d'un vert malachite.
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