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Citations de Sarah McCoy (532)


- [...] Tu ne peux pas obliger quelqu'un à croire à ta vérité, pas plus que tu ne peux forcer le pardon. Nous ne sommes responsables que de nous-mêmes.
p.283
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"Chacun de nous est une lune, avec une face cachée que personne ne voit". Mark Twain
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"En Allemagne, je me souviens des juifs sans rien à manger, mon pére essayant de faire tourner notre boulangerie avec une tasse de sucre par semaine. Des Noëls froids. Si froids qu'on pouvait geler sur place. Des soldats ivres en uniforme de laine. Des marques de bottes sales sur la neige. Des familles incapables de se réunir et des secrets qui n'avaient rien à voir avecSaint- Nicolas, les rennes ou la magie...."
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On ne peut pas forcer la vie à faire ce qu'on veut quand on le veut. On ne peut pas changer le passé, ni contrôler l'avenir. On peut juste vivre le présent le mieux possible. Et avec un peu de chance, il nous sourit.
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- Vous étiez une nazie ?
- J’étais allemande.
- Et donc, vous souteniez les nazis ?
- J’étais allemande, répéta Elsie. Être nazi est un positionnement politique, pas une ethnie. Le fait que je sois allemande ne fait pas de moi une nazie.
- Mais vous alliez à une de leurs fêtes ?
- J’étais invitée par un officier pour Weihnachten, une fête de Noël. Alors j’y suis allée.
Reba lui lança un regard perplexe.
- Ça n’a rien de différent avec ici, continua Elsie. Vous pouvez aimer et soutenir vos frères, maris et pères, vos soldats, sans pourtant adhérer à la politique qui sous-tend la guerre. […]
- Vous ne pouvez tout de même pas comparer le régime nazi avec les Américains en Irak, c’est totalement différent.
Elsie ne cilla pas.
- Vous savez tout ce qui s’y passe ? Non. C’était pareil pour nous à l’époque. Nous savions que certaines choses n’étaient pas bien, mais nous avions trop peur pour changer ce que nous savions, et encore plus peur de découvrir ce que nous ne savions pas. C’était notre patrie, nos hommes, notre Allemagne. Nous soutenions la nation. Bien sur, maintenant, c’est facile pour des regards extérieurs de porter des jugements, dit-elle en levant les mains au ciel. Donc oui, je me suis rendue à une fête nazie avec un officier nazi. Ce n’étaient pas tous des monstres. Tous n’étaient pas Hitler ou le docteur Mengele. Il y avait aussi des hommes normaux et même des hommes bien. On essayait de vivre. C’était assez dur comme ça.

[…]

Cela fit beaucoup de peine à Riki que, même sur son lit de mort, son père les considère encore, lui et sa famille, comme des étrangers sur une terre hostile. Déterminé à lui prouver qu’il se trompait, Riki avait postulé à un travail de garde-frontière. Il avait montré à son père à quel point il était américain en protégeant ses concitoyens. Personne ne pouvait ainsi mettre en doute son allégeance nationale, quoi que dussent ses origines et ses ancêtres. C’était un compatriote dévoué aux Etats-Unis, un habitant fidèle d’El Paso, au Texas, et il était fier de rester là. Du moins, c’est ce qu’il pensait. Mais maintenant qu’il entrait dans sa troisième année comme officier des douanes, il en avait vu assez pour savoir que derrière la façade dorée se trouvaient des hommes aux mains calleuses qui tiraient les fils des marionnettes. Il y avait plus en jeu qu’une frontière, les côtés d’une clôture, les Américains contre les Mexicains. Il y avait au Mexique des hommes plus proches de lui que tous les politiciens qui dictaient des lois depuis le Capitole, à des milliers de kilomètres de là.

[…]

Ils n’avaient pas quitté la cellule de détention depuis leur arrivée. Avec une salle de bain propre, des lits et une télévision, c’était le Ritz comparé à la Dodge rouillée. Pourtant, le confort ne pouvait pas remplacer la liberté. Riki avait vu assez d’hommes et de femmes enfermés dans cette cellule pour le savoir. Cela lui faisait mal d’avoir à expulser ces gens, ses frères, comme du bétail, les ramenant à leur ghetto de Juárez sans espoir ni perspectives. Mais c’était la loi, et Riki avait foi dans la loi. Baisse la tête, fais ce que tu as à faire, ne pose pas de questions et tu seras récompensé au bout du compte : même son père croyait en cette philosophie. Au fond de lui pourtant, il se demandait quelle était la place de la compassion humaine dans l’obéissance aveugle.

[…]

Elsie, je t’écris l’esprit torturé par la colère et un désespoir irrémédiable. Je vis avec des démons, alors je dois déjà être en enfer. […] Brigette affirme qu’après avoir bu trop de vin, un Gruppenfürher lui a confié sur l’oreiller que les enfants rejetés par l’association sont empoisonnés, jetés dans le feu et que leurs os sont enterrés avec ceux des juifs exterminés dans les camps ! Oh, Elsie, si ces histoires sont vraies, alors ils sont maudits et finiront en enfer tout comme moi.
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C'est un fait. Tous ces films et ces émissions à la télé, où tout le monde dit "Je t'aime !", les célibataires se choisissant les uns les autres comme des biscuits dans un bocal, pfff ! Des sornettes. Ce n'est pas de l'amour. Ce n'est rien d'autre que de la sueur et de la salive. L'amour, le vrai... commença-t-elle en secouant la tête. Il ne vient pas souvent. J'ai entendu aux informations hier soir que cinquante pour cent des mariages se terminent par un divorce. Et le présentateur qui disait : "C'est terrible. Vous y croyez, vous ?" Moi je disais ja, bien sûr que j'y crois, parce que ces gens se mentent et mentent à l'autre. De la romance et des blagues. La vérité, c'est que tout le monde a une face cachée. Si vous voyez la sienne et que vous l'acceptez, et s'il voit aussi la vôtre et l'accepte, alors, vous partagez quelque chose de spécial.
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Les enfants étaient créés pour porter l'héritage de leurs aïeux. Son père le lui avait enseigné. C'était dans la nature des choses : les vignes montrent aux graines comment germer ; les oisillons apprennent de leurs mères à s'envoler ; les poissons nagent contre le courant pour pondre. Dieu les bénit en leur disant : « Croissez et multipliez ! Remplissez la terre... » La Genèse. Le livre préféré de son père, la fin de l'existence solitaire de dieu, le début de la Création. Elle comprenait désormais. Le jour n'avait de sens qu'avec la promesse d'un dénouement. La naissance et la mort, le début et la fin. Ils ne faisaient qu'un dans la mémoire de l'univers.
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[...] elle se sentait comme un oiseau migrateur accroché à un rocher du désert.
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Quand ils arrivérent en Angleterre avec rien d'autre en poche qu'un certificat de mariage, sa belle-mère l'accueillit comme une sorte d'insecte étrange que son fils aurait rapporté dans sa valise. Elle semblait hésiter entre la mettre sous verre ou l'achever avec une tapette à mouches.
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J'étais allemande, répéta Elsie. Etre nazi est un positionnement politique, pas une ethnie. Le fait que je sois allemande ne fait pas de moi une nazie.
P 84
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Reba, avait toujours imaginé l'amour sauvage et indompté. L'amour vrai était une flamme passionnée qui brillait de tout son éclat jusqu'à ce qu'elle se consume. Elle ne vacillait pas, ne baissait pas, affaiblie par la banalité du quotidien.
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Les enfants ont un don pour attendrir même les plus endurcis des cœurs. (…) Les gens feraient tout pur le bien de leur enfant, affronteraient tous les dangers, combattraient des monstres, seraient prêts à se sacrifier, à mourir… et ils peuvent même ravaler leur fierté.
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C'est un trop gros travail pour toi ou pour moi. Il faut arrêter d'avoir peur des ombres et accepter que le monde est fait de teintes de gris, de lumière et de ténèbres. On ne peut pas avoir l'un sans l'autre.
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La fille est joviale et intrépide, elle a pleuré pendant tout son baptême SS et quand ils ont brandi le poignard au dessus de sa tête, elle a essayé d'attraper la lame, tout le monde dit qu'elle a du sang viking dans les veines.
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- Mais sur la photo, vous êtes si élégante. Où vous rendiez vous ?
Elsie sortit de sa bouche une peau de raisin qui s’était coincée entre ses dents.
Reba écouta le magnétophone qui tournait toujours.
- A une fête nazie ?
- J’étais allemande.
- Et donc, vous souteniez les nazis ?
- J’étais allemande, répéta Elsie. Être nazi est un positionnement politique, pas une ethnie. Le fait que je sois allemande ne fait pas de moi une nazie.
- Mais vous alliez à une de leur fête ?
- J’étais invitée par un officier pour Weihnachten, une fête de Noël. Alors j’y suis allée.
Reba lui lança un regard perplexe.
- Ça n’a rien de différent avec ici, continua Elsie. Vous pouvez aimer et soutenir vos frères, maris et pères, vos soldats sans pour autant adhérer à la politique qui sous-tend la guerre. Je le vois tous les jours à Fort Bliss.
Elle s’adossa à son siège.
Reba s’éclaircit la voix.
- Vous ne pouvez tout de même pas comparer le régime nazi avec les Américains en Irak, c’est totalement différent.
Elsie ne cilla pas.
- Vous savez tout ce qui s’y passe ? Non. C’était pareil pour nous à l’époque. Nous savions que certaines choses n’étaient pas bien, mais nous avions trop peur pour changer ce que nous savions, et encore plus peur de découvrir ce que nous ne savions pas. C’était notre patrie, nos hommes, notre Allemagne.

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– On ne peut pas forcer la vie à faire ce qu’on veut quand on le veut. On ne peut pas changer le passé, ni contrôler l’avenir. On peut juste vivre le présent le mieux possible. Et avec un peu de chance, il nous sourit.
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Mieux vaut mourir droitement que vivre sans âme (...).
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Nous portons tous nos propres secrets. Certains sont plus à leur place enterrés avec nous dans la tombe. Ils ne font aucun bien aux vivants.
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Nom et pedigree. Ceux qui possédaient les bons tenaient les ficelles du monde. Les autres pendaient misérablement au bout.
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L'anglais est la langue officielle ici, mais le français rend tout plus magnifique.
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