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Critiques de Sarah Penner (431)
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La Petite Boutique aux poisons

Je m'aperçois que , Covid et hiver obligent , mes rendez - vous avec vous deviennent quotidiens ...Ce qui n'est pas du tout un pensum pour moi ...Quant à vous , les gens qui lisent étant respectueux , je sais que vous ne me direz jamais que je vous ennuie....Bon , n'insistons pas et passons aux choses sérieuses. Trouvé " sous le sapin" et offert par ma fille qui aime bien me faire sortir de ma zone de confort , ce livre m'a fait voyager . En effet , me voici parti à Londres ( hum , j'adore cette ville ) de nos jours et ....à la fin du dix- huitième siècle ! Bigre . Mais ça arrive ça, dans les romans , d'être transporté en un même lieu à des époques différentes. On ne va pas s'en inquiéter. Non , mais ce dont on va s'inquiéter, c'est de l'absence ( ou presque ) d'hommes dans ces pages . Ce n'est pas que je n'aime pas les femmes , au contraire , mais celles qu'on va côtoyer dans ce roman ont tendance à vouloir se débarrasser de leur moitié. Pourquoi ? Oh , bien peu de choses , trois fois rien , des broutilles ....vous verrez bien ... Si c'était mon épouse qui me l'avais offert , ce livre , je me demande si je l'aurais regardée de la même façon après avoir tourné la dernière page .....A moins que ....complicité avec notre fille ? Si vous ne trouvez plus mes critiques à l'avenir , merci de lancer des recherches ....

En fait , dans ce livre , Caroline arrive à Londres . Seule . Elle devait venir fêter son dixième anniversaire de mariage avec son mari .....mais a découvert, quelques jours plus tôt que celui - ci ....la trompait . Blessée, meurtrie , bafouée, plus question de dîner londonien aux chandelles , non , mais voyage tout de même....Et là , sur les berges boueuses de la Tamise , la découverte d'une fiole va déclencher chez Caroline une soif de savoir , de rechercher , de découvrir...et pour découvrir, elle va en découvrir des choses qui vont la "faire revenir "au XVIII ème siècle, dans une étrange boutique d'apothicaire tenue par la ténébreuse Nella et la dynamique et adorable Eliza ...Attention , les gars , ça va " swinguer " ....Oui , c'est que Nella , son mari ....si , si ....avec aussi , un drame , mais , chuttt .

Il est bon , parfois , de ne pas choisir ses livres , mais de se fier au hasard dont on dit qu'il fait souvent bien les choses ....Autant le dire, j'ai passé un fort bon moment avec ce roman facile à lire et subtil .L'alternance des lieux et des personnages permet de bien se transposer ici et là , de se métamorphoser au cours des pages. Sans doute certains personnages auraient ils mérité d'être un peu " approfondis " mais j'ai trouvé le " rapprochement " entre eux tout à fait cohérent.

Le roman ? Féministe, sans doute , mais pas que . Fantastique ? Un peu . Avec des " exagérations "? sans doute . Violent ? oh non . Drôle ? Oui, mais pas que . Émouvant ? parfois . Lisible par les hommes ? Ah , ça oui , pour voir ce dont elles sont capables !!! .Lisible par les femmes ? Heu , " joker " ça pourrait leur donner des idées ( même si elles n'en manquent pas ...). En conclusion ? Un bon moment de distraction qui manquera sans doute de " profondeur " pour certaines ( et certains !!! ) et qui ravira celles ( et sans doute ceux ..) qui veulent sortir de la " grisaille ambiante " . Et comme chacun le sait , à Londres , la grisaille , ça n'existe pas ...les fioles aux contenus " un peu particuliers " par contre ,surtout au XVIII ème... Et on n'en trouvait pas dans les romans d' Agatha ??? Hum , so british !!!

Allez , bonne lecture les filles , et sans rancune , hein ? Comme diraient le grand séducteur qu'est Serge Lama " femmes , femmes , femmes " ou le talentueux Julien Clerc " femmes , je vous aime " , voire Enrico et " les jolies filles de son pays " , il n'y en a que pour vous .....Dans ce livre aussi . Profitez -en ....A bientôt, ..... peut - être .
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Le cercle occulte des gentlemen

Alors, il faut que je vous raconte. Après avoir lu il y a peu Les aiguilles d'or, cette atmosphère d'antan me manquait. Et soudain, je me suis rappelée avoir vu passer le Cercle occulte des Gentlemen.

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La fiole qui orne la couverture m'a rappelé, je vous le donne en mille, La petite boutique aux poisons... de la même autrice, Sarah Penner.

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Le roman se déroule en 1873, une partie à Paris et l'autre à Londres.

Je m'y voyais déjà, ça fleurait bon les ruelles sales et les égouts... je m'en délectais à l'avance.

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Mais en fait, non.

Cette fois, l'autrice n'a quasiment pas parlé de l'atmosphère des villes en question et j'en ai été frustrée. Première déception.

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Nous entrons dans le roman dans un château abandonné, en plein coeur d'une forêt non loin de Paris. Une funeste séance de spiritisme s'apprête à débuter. de plus, il neige.

Vaudeline D'Allaire, médium réputée est assise à côté de son apprentie, Lenna, et face à un couple qui a "commandé" la séance pour trouver l'assassin de leur fille.

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En effet, la particularité de Vaudeline est qu'elle n'organise ses séances de spiritisme que pour les victimes de mort violente, et en s'installant dans le lieu même où la personne est décédée.

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Au beau milieu, alors que la médium n'avait pas terminé de déclamer ses incantations préliminaires, on frappe à la lourde porte... Vaudeline doit retourner à Londres de toute urgence.

Elle va emmener Lenna, laquelle, comme on l'apprend dès le début, est plus que sceptique. Les esprits, les fantômes, ce n'est pas du tout son truc.

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Mais que fait-elle donc là ? Il vous faudra lire le livre pour le découvrir.

Pourquoi les deux femmes doivent-elles se rendre à Londres ? Idem que plus haut.

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Ce roman n'était pas vraiment désagréable à lire, bien que je m'y sois ennuyée pendant une bonne centaine de pages.

Il fourmille de détails sur le spiritisme et le déroulement des séances (je sais, je me répète, c'est redondant à force...). Mais si on est déjà au courant, on a l'impression de lire "le spiritisme pour les nuls".

Du coup, c'était vraiment longuet.

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Dommage que l'autrice n'ait pas pris la peine de décrire les rues et l'atmosphère, elle sait le faire, c'était ce que j'avais adoré dans son premier roman.

Ceci étant dit, le thriller est assez palpitant, bien que j'aie deviné les choses bien plus vite que Lenna qui enquête sur... ce que vous ne savez pas encore.

Mais les rebondissements ne manquent pas.

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La plume est assez fluide, mais par moments on tourne en boucle de répétition en répétition, des fois que le lecteur n'aurait pas compris la première fois.

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Les personnages sont très bien décrits, même si seule Vaudeline m'a été sympathique. Lenna m'a tapé sur le système, entre son septicisme et ses doutes / certitudes envers les uns ou les autres à tout bout de champ.

À la fois sceptique et très naïve... ça m'a agacée.

J'ai failli oublier, il y a un chouia de romance dans tout ça, c'était mignon.

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En bref, j'ai été déçue, comme je l'ai dit plus haut, mais d'autres ont beaucoup aimé, donc faites-vous votre propre avis.

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La Petite Boutique aux poisons

Connaissez-vous le mudlarking ? Non ? Je ne connaissais pas non plus avant qu'un cinquantenaire inconnu propose à Caroline de se joindre au groupe pratiquant cette activité, alors qu'elle s'apprêtait à entrer dans un pub.

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Je salue l'originalité, on ne m'a toujours proposé que de prendre un café, ce que je déteste, au passage.

Il existe quand même des boissons plus affriolantes, quitte à traîner dans un bar.

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Caroline vient d'arriver à Londres pour fêter son dixième anniversaire de mariage lors d'un séjour en amoureux avec James.

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Manque de bol, c'est le cas de le dire, peu avant de partir, elle venait de découvrir que son mari avait trempé son biscuit hors mariage.

Du coup, c'est seule qu'elle fait le voyage.

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Le désespoir la submerge, perdre son James et les bébés qu'ils envisageaient de mettre au monde, tandis qu'elle travaillait comme comptable à la ferme de ses parents, faute de poursuivre des études à Cambridge pour obtenir un doctorat d'histoire britannique, son rêve de toujours, ça fait mal de passer à côté.

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Mais bon, qu'est-ce qu'un poste d'enseignante à l'université à côté d'une mirobolante carrière de comptable à la ferme familiale ?

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Mais revenons au mudlarking, activité que lui propose l'inconnu.

Il s'agit de fouiller dans la boue des rives de la Tamise pour y dénicher d'éventuels trésors pouvant remonter à l'époque victorienne.

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Dès son premier essai, Caroline découvre une petite fiole bleue qui pourrait venir de chez un apothicaire. Seule indication, un petit animal gravé à la main.

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Dans ce roman choral, la seconde protagoniste est Nella, apothicaire.

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Nous faisons sa connaissance à Londres, le 3 février 1791, alors qu'elle vient de découvrir un billet dans lequel une personne lui demande de préparer un poison destiné au mari de la maîtresse pour laquelle elle travaille.

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Nella imagine et concocte de suite un produit adapté et attend que sa cliente vienne chercher la fiole.

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C'est Eliza, 12 ans, qui vient toquer à sa porte...

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J'ai vraiment adoré tous les moments passés avec Nella et Eliza.

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Nella n'était pas destinée à être empoisonneuse, mais un grand malheur l'y a amenée.

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Au départ, elle prenait juste la succession de sa mère, fabriquant des remèdes pour les femmes, ce qui manquait cruellement à l'époque où les médecins ne soignaient que les hommes.

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Par ailleurs, vous l'aurez deviné, la fiole que Caroline a trouvée la pousse à creuser (pas dans la Tamise, mais dans les archives de la bibliothèque) pour découvrir l'histoire du récipient et de l'apothicaire qui l'avait utilisé.

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L'auteure dont c'est le premier livre traduit en français réussit à nous faire plonger dans le Londres de Nella et d'Eliza d'une manière magistrale.

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Nous parcourons les ruelles sombres et sordides, nous traversons des champs, croisons des granges.

C'est magique, je m'y voyais très bien.

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En parallèle, nous suivons avec intérêt les recherches de Caroline, passionnantes aussi.

Le hasard fait souvent bien les choses, quelques faits sont plus qu'improbables, mais ça n'a pas gâché ma lecture.

Je ne vous cacherai pas que le caractère et les tergivresations de ladite Caroline m'ont un peu agacée, mais le plaisir de parcourir le récit l'emporte largement sur ce petit bémol.

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J'ai moi aussi très très envie d'aller patauger dans la Tamise, maintenant.

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La Petite Boutique aux poisons

Trois personnages féminins , deux temporalités.



On est en 1791, à Londres, Nella est apothicairesse d'un genre spécial. A la suite d'une déception amoureuse, elle a choisi de ne vendre ses potions qu'à des femmes , qui ont pour but de tuer un homme de leur entourage. Comment Nella sait-elle que la cause est juste et que l'homme mérite de mourir et pas sa future meurtrière ? Ben, on sait pas ! Soit elle compte sur l'honnêteté de la donzelle, soit elle parie sur la chance....

Bref, un jour , Eliza ( domestique ) entre dans sa boutique, elle a 12 ans, et vient pour sa maitresse qui veut tuer son mari. C'est Eliza qui versera le poison...

S'en suivra une amitié.



On est de nos jours et Caroline, américaine, devait passer quelques jours à Londres avec son mari. Mais découvrant un peu avant son départ qu'il l'a trompée, elle fera le voyage toute seule. Dès le premier jour , elle croise un "club" de "mudlarking" . Elle découvrira dans la gadoue de la Tamise, une fiole, et va faire des recherches qui l'améneront vers Nella et Eliza.



Que dire de ce roman qui fut une vraie déception ?...

Tout d'abord , la Caroline, qui au bout de deux jours, a trouvé la fiole, a trouvé une personne qui l'aide, a trouvé le nom de la boutique qui correspond à la fiole et va trouver la cave de la boutique dans le Londres du XXI siècle, qui a été conservée intacte depuis le XVIII siècle !!!! Avec la spéculation immobilière de cette capitale, ( que j'ai pu constater lors d'un séjour ), c'est impossible !

Et puis, cette idée qu'une américaine débarque et trouve ce qu'aucun londonien, aucun anglais, aucun européen n'a trouvé avant elle, ça me défrise !!!!! Et si rapidement ... Et avec des outils tels que son pauvre petit téléphone portable ???

Et puis cette idée que Caroline n'a rien de mieux à" visiter" que la gadoue , alors qu'elle vient à Londres pour la première fois ! Je veux bien qu'elle ne veuille pas suivre le programme touristique qu'elle avait prévu avec son mari, mais Londres, ce n'est pas que les musées et monuments, il y a pleins de choses à faire et à voir ...

Quand à l'aspect historique de la partie XVIII siècle, elle n'est pas assez documentée. L'auteur survole le Londres ancien, trop rapidement, les personnages aussi .

Nella vit dans le sous-sol d'une boutique, au fin fond d'une impasse. elle n'a aucun collégue commerçant, aucune autre interaction que celles avec ses clientes, mais elle bénéficie d'un important bouche-à-oreille ?!

Eliza est extrêmement dégourdie pour une enfant de 12 ans, ( ce qu'on veut bien comprendre vu qu'elle doit travailler pour vivre ), mais elle ne connait rien sur les régles, alors qu'elle vient de la campagne ?

Ce roman est centré sur les femmes et présente de façon extrêmement caricaturale, les hommes , qui ne sont que tromperies. Et donc, les femmes trouvent extrêmement logique de les tuer. Mais il aurait été intéressant que Nella soit décrite comme un personnage très dangereux, que l'auteure insiste davantage sur sa "méchanceté" par opposition au personnage de Caroline qui est une victime au départ. Il aurait été judicieux qu'on sente plus de différences entre les deux époques, entre les trois personnages. Eliza raisonne comme une adulte.

Et que dire du suspens, inexistant ?

Qualifié de roman policier historique, il manque cruellement de substance.

J'ajoute que le choix de la traductrice pour passer d'apothicaire à un féminin qui n'existait pas et qui, sous sa plume est devenu "apothicairesse", m'a bien agaçé (tout comme le mot "autrice" au lieu d'auteure !). Je lui préfére le mot : une "apothicaire". Simple et efficace .



Je pense que l'auteure a eu une excellente idée (créer un personnage féminin d'apothicaire ) et c'est cette ambiance ( XVIII siècle + poisons ) qui a séduit, plus que ce qu'elle en a fait.

Mais ce n'est que mon avis, très déçu alors que ce roman a été un gros succés éditorial aux USA et qu'il va être adapté sur petit écran...
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La Petite Boutique aux poisons

1791

La première page nous déroule le serment des apothicaires.

"Je jure de ne jamais administrer de poisons..."

Nella est loin du serment que sa mère avait rigoureusement suivi, en se spécialisant dans les maux féminins.

Nella envisage de soulager les maux féminins dans un autre genre. Tous les maris , à commencer par le sien qui lui a donné des idées meurtrières , sont empoisonnés par les remèdes de Nella, à la demande de leurs femmes.

Notre apothicairesse ( l'auteure introduit un débat sur le terme au début du livre) note avec soin dans un carnet toutes ses clientes et les remèdes qu'elle leur délivre.

C'est qu'elle nous donne les recettes. Heureusement qu'elles sont impossibles à réaliser. On ne sait jamais !

Gare aux maris infidèles et irrespectueux envers les femmes et les jeunes filles , avec cette diablesse!

Elle est rejointe par une aidante en la personne d'Eliza , une toute jeune fille, à qui elle donne un livre de magie.

Cette empoisonneuse au coeur meurtri, pétri de haine est littéralement déformée physiquement par l'esprit de vengeance qui l'habite.



De nos jours

Caroline arrive à Londres pour ses 10 ans de mariage sans son mari car elle vient d'apprendre l'infidélité de celui-ci.

Elle accepte l'invitation de mudlarkistes , qui fouillent les berges de la Tamise à marée basse, à la recherche d'objets anciens et elle tombe sur une minuscule fiole.

Nous savons d'où elle vient mais Caroline va faire des recherches approfondies qui aboutiront presqu'à ce que nous savons grâce au récit de Nella..

Le récit est partagé entre les chapitres où l'empoisonneuse Nella, Elizabeth son aidante et Caroline se partagent la narration.

En lisant, je voyais des lieux noirs teintés de bleu : une ambiance mystérieuse, diabolique.

Le récit est original de par son thème. Il aurait pu être plus riche en évènements mais ne manque pas d'intérêt.

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La Petite Boutique aux poisons

La petite boutique aux poisons c’est d’abord une belle couverture, un titre plein de promesses et une quatrième de couverture alléchante.

Entre passé et présent le lecteur arpente les berges de la tamise et les rues de Londres. Une histoire universelle de femmes qui se serrent les coudes, une apothicairesse, une petite boutique dans une ruelle sombre à l’époque de Jack l’éventreur et un pacte : n’empoisonner que les hommes, ne jamais nuire aux femmes. Punir les violents, les infidèles, ceux qui écrasent les femmes de leur légitimité d’homme en être qui se croit supérieur. Impossible de résister. J’ai foncé tête baissée en compagnie de Caroline, Nella et Eliza.



Caroline vit dans le présent c’est une insatisfaite qui a relégué ses rêves et son dynamisme au profit d’une vie qui ronronne et de l’espoir d’atteindre le combo gagnant : mari, maison, enfant(s). Mais voilà tout ne se passe pas toujours comme prévu et le bonheur n’est pas toujours comme on l’imaginait. Son destin va croiser celui de Nella qui a pourtant vécu à un autre siècle, et ce grâce à une petite fiole.



Nella appartient au passé et à bien des égards, elle est plus libre que Caroline. Elle vit seule, elle est indépendante et elle a sa propre boutique, c’est une apothicairesse. Un jour la petite Eliza va venir bouleverser sa vie de manière inattendue.



Deux femmes deux époques et deux histoires qui se rejoignent. L’idée n’est pas nouvelle j’attendais donc quelques surprises pour mettre du piquant dans tout ça. Allons bon, on est plus proche des paillettes que du piment. J’ai trouvé le personnage de Caroline agaçant, notamment son habitude de radoter. J’avais compris la première fois qu’elle n’était pas satisfaite de ses choix, le dire toute les 10 pages n’était peut-être pas nécessaire. A certains moments on frôle le feel good mais je n’avais pas signé pour ça moi ! Je résumerai en disant que dans le présent c’était trop guimauve et un peu cul cul. Je vous l’accorde cette phrase est d’un vocabulaire limité mais j’ai privilégié le côté explicite !



Les parties avec Nella sont celles que j’ai préférées. J’ai bien aimé cette femme de caractère, son indépendance et sa force mais le personnage est terni par une sorte de culpabilité d’être ce qu’elle est. Il y a comme un relent de morale judéo-chrétienne qui plane et qui ne m’a pas emballée. La mauvaise femme au cœur sombre qui au fond sait que c’est mal et n’assume pas, je n’adhère pas. J’aime les personnages qui sans être manichéens sont entiers et s’assument. Ici c’est comme si l’autrice n’avais pas su choisir quel caractère il souhaitait leur donner. Je ne peux même pas dire que le personnage est torturé il est indécis. Finalement c’est peut être bien la petite Eliza que j’ai préféré. Sans peurs et sans regrets, fière et battante elle a tout pour plaire.



Ces personnages en demi-teinte ont beaucoup freiné mon immersion dans l’histoire. De plus l’auteur a mis la maternité au cœur du récit de manière un peu maladroite selon moi. Ce n’était sans doute pas l’objectif mais à un moment j’ai eu l’impression que les femmes étaient définies uniquement par ça. Même si la suite a révélé que je me trompais, au moins partiellement, l’impression m’a laissée un gout amer. Pour couronner le tout le récit a été parsemé d’incohérences et d’invraisemblances. Des ficelles trop grosses pour être crédibles, des facilités, autant de choses qui accumulées font qu’on n’y croit pas. Il en va de même pour la fin qui dénote et qui semble avoir sombré dans la facilité.



Je suis un peu dure ? Oui c’est vrai. C’est un premier roman et je suis allée jusqu’au mot fin malgré mes reproches. J’ai dû être un saumon dans une autre vie car il m’arrive souvent de nager à contre-courant, mais beaucoup ont aimé ce livre. Je crois que l’explication quant à ma déception tient en 3 mots : erreur de casting.

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La Petite Boutique aux poisons

Tout commence par une simple petite bouteille en verre trouvée dans la boue des berges de la Tamise.

C’est Caroline Parcewell, une américaine qui fait cette découverte par hasard, alors qu’elle était censée fêter ses 10 ans de mariage, mais comme elle vient d’apprendre que son mari l’a trompé, elle a décidé de faire le voyage jusqu’à Londres toute seule.

Cette petite bouteille sera l’élément déclencheur de l’histoire, puisque Caroline va entreprendre des recherches poussées pour savoir d’où provient ce petit flacon mystérieux qui l’intrigue, et nous allons à ses côtés découvrir la vie d’une femme apothicaire et meurtrière ayant vécu deux cent ans plus tôt.

J’ai beaucoup aimé les parties consacrées aux recherches historiques et les descriptions de la vie à l’époque victorienne.

Je me suis moins attachée à Caroline, que j’ai trouvé un peu pénible avec ses plaintes incessantes.

J’ai aimé également le fait que l’accent soit mis sur les conditions de vie des femmes, que ce soit au XVIII ème siècle ou aujourd’hui, on voit que la notion de liberté a certes évolué, mais les envies profondes des femmes sont encore bien souvent sacrifiées au profit de la réussite de leurs maris ou de l’obligation d’élever leurs enfants.

Une belle découverte pour tous ceux qui aime les descriptions de la vie à l’époque victorienne.

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La Petite Boutique aux poisons

Très belle découverte que ce livre écrit par une Américaine mais se déroulant à Londres.

Deux histoires se croisent : une se passe en 1791, l'autre se passe de nos jours. Mais tout se lie, tout se recoupe et avec beaucoup de brio de la part de l'auteure.

Des vies qui se trouvent à des tournants vont trouver des solutions et vont pouvoir avancer. Le tout sur un fond d'empoisonnement, de mystères et d'un peu de fantastique.



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La Petite Boutique aux poisons

Challenge plumes féminines 2022 – n°20



C’est sa belle couverture qui a attiré mon regard en premier, le titre et le résumé ont fait le reste pour m’intriguer. Du coup, pour une fois, il ne sera pas resté très longtemps dans ma pal. C’est le premier roman de cette auteure, j’espère passer un excellent moment en sa compagnie.



L’auteure alterne son récit entre 3 narratrices, bien identifiées à chaque début de chapitre, deux sont en 1791 et la dernière de nos jours. J’ai eu un peu plus de mal avec Caroline, notre contemporaine, qu’avec les deux autres. Je ne comprends pas bien le lien entre ces trois femmes, malgré la fiole avec l’ours gravé. L’auteure alterne également passé et présent pour chacune des femmes pour nous apprendre à mieux les connaître. L’histoire est étrange et intrigante en même temps car on ne sait pas trop où elle va nous mener. Et c’est justement ce genre de roman que j’apprécie car je n’en attends rien de précis. Je me laisse plus facilement bercer par l’histoire que nous conte l’auteure. Et pour le coup, ça a été une belle surprise de découvrir le parcours de ces trois femmes sur quelques jours. Nous suivons donc Nella, apothicaire de son état, Eliza, jeune fille de 12 ans, et Caro, une femme à la recherche de son avenir. Elle le retrouvera grâce à une fiole bleue, celle-ci

lui permettra d’y voir plus clair et de remonter dans le passé. J’ai beaucoup aimé rencontrer Nella et Eliza, leurs fêlures sont différentes et pourtant, elles se comprennent en tant que femmes. Le style de l’auteure est très agréable, on a aucun mal à imaginer les rues de Londres et à y suivre nos narratrices.



Comme vous l’aurez compris, ce one-shot a été une agréable surprise et une excellente découverte du style et de l’univers de cette auteure. Par ailleurs, à la fin, nous trouvons quelques annotations sur des poisons utilisés par Nella, quelques recettes ainsi qu’une note historique. Je vous conseille donc de découvrir ce premier roman plein de surprises et sur un thème inédit. Pour ma part, je pisterai ses prochaines publications.



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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La Petite Boutique aux poisons

Ce bouquin me faisait de l'œil depuis un moment et j'ai été super heureuse de le gagner à un concours organisé à Noël par les éditions Faubourg Marigny



Sa couverture est magnifique et ça augurait du bon pour le contenu, malheureusement ça a été une lecture en demi teinte pour moi (ainsi que pour tout notre groupe de lecture commune)



L'idée de la double temporalité était vraiment chouette pour suivre en parallèle le destin de plusieurs femmes mais malheureusement le contexte historique a été largement survolé.



Au delà des incohérences (cette maison datant de plusieurs siècles abandonnée et toujours intacte en plein cœur de Londres 😲), le manichéisme homme/femme et les chouineries du personnage contemporain ont eu raison de mon plaisir de lecture.

Ce roman qui, sur sa quatrième de couverture, se veut féministe, a une façon de dépeindre les femmes au travers de la maternité qui me dérange un peu.



Peut-être que j'aurais aimé plus d'immersion dans l'époque fin XVIII ème siècle... Peut-être une femme moderne plus forte (qui ne parle pas de son mari A CHAQUE PAGE !!!) Ou moins d'évocation de grossesses et de menstrues...

Ou alors plus de meurtres de bonhommes je ne sais pas 😁

En tout cas ce livre le laisse un goût d'inachevé

Dommage !



Je sais que beaucoup d'entre vous l'ont aimé... J'ai du mal à saisir cet engouement.

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La Petite Boutique aux poisons

Londres, 1791. Nella a repris la boutique de sa mère et y a ajouté une pièce dérobée dans laquelle concocte soigneusement, sur commandes, des poisons destinés à la gent masculine qui a fait offense à des femmes. Cette affaire lui permet d'apaiser une douleur personnelle, un secret qu'elle se résout mal à partager mais que le lecteur comprend assez vite.



Londres, de nos jours. Caroline s'est envolée pour Londres...seule après qu'elle a découvert l'infidélité de son mari. En plus de l'introspection inévitable qu'amène ce séjour qui aurait dû se faire en couple, elle renoue peu à peu avec son essences : ses passions, ses aspirations, etc. Et c'est à cette occasion qu'elle découvre une petite fiole ...



On suit donc les trajectoires de ces deux femmes (et de "l"assistante" de l'apothicaire) en parallèle. Les deux m'ont beaucoup touchée.

Les chapitres sont courts, l'écriture dynamique et les thématiques sont très modernes, amenant le lecteur à une réflexion sur les rapports hommes-femmes, la féminité et l'auto-détermination d'un individu au-delà de son genre ou son statut marital.

Je me suis délectée de ce roman comme avec Les Sorcières de Pendle ou Miniaturiste.

Sans être un "coup de coeur" comme on dit, j'ai passé un très agréable moment avec ce roman qui m'a beaucoup parlé et amené à réfléchir, en dehors de cette super aventure qui fait magnifiquement le lien entre passé et présent. Et c'est déjà beaucoup.
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La Petite Boutique aux poisons

Un coup de coeur pour ce merveilleux roman !



Vous reprendrez bien du poison ?!



Deux histoires de femmes entremêlées entre aujourd'hui et 1791 à Londres.



1791 : Nella, une apothicaire prépare et vend des poisons à des femmes pour se débarrasser d'hommes dangereux ou inopportuns.

Eliza, une jeune fille vient faire "une commande" de la part de sa maîtresse arrive dans cette échoppe cachée dans les ruelles de Londres.

Comment Nella, elle-même fille d'une apothicaire qui soignait les femmes est-elle devenue une empoisonneuse dont la boutique est secrète ?

Acceptera-t-elle d'employer Eliza et lui inculquer ses secrets, tandis que la police est à leur recherche ?



De nos jours à Londres, Caroline Parcewell passe son dixième anniversaire de mariage seule, encore sous le choc de l'infidélité de son mari. Lorsqu'elle découvre sur les bords de la Tamise une vieille fiole d'apothicaire, elle ne peut s'empêcher de faire des recherches et va découvrir une affaire qui a hanté Londres deux siècles auparavant : « L'apothicaire tueuse en série ».



Une enquête entre aujourd'hui et le XVIIIe siècle ! Et si Caroline trouvait la solution de sa propre vie dans cette découverte de la fiole de l'apothicaire en résolvant l'énigme ?



Un vrai page-turner !



J'aurai juste préféré une fin un peu plus détaillée.



Une reconstitution du Londres du XVIIIe siècle splendide ! On suite les pas, les courses de ces femmes dans les ruelles sombres avec délice et appréhension.
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La Petite Boutique aux poisons

Encore une fois, c'est la couverture qui m'a attirée en premier ensuite la quatrième de couverture.

Pioché dans le cadre d'un challenge, il n'aura pas fait long feu dans ma PAL.



L'histoire se déroule à deux époques différentes.

En 1791, dans une petite boutique d'apothicaire, où Nella prépare des poisons pour les femmes et uniquement contres les hommes. Elle met un point d'honneur à servir la cause féminine.

De nos jours, où Caroline prépare aux Etats-Unis son voyage avec son mari pour leur dix ans de mariage à Londres. Suite à la découverte de l'infidélité de ce dernier, elle part seule et va découvrir une étrange fiole sur le rebord de la Tamise.



Malheureusement, si le départ était plutôt satisfaisant, il ne m'a pas fallu arriver à moins de la moitié pour m'ennuyer ferme.

Il y a beaucoup, beaucoup de descriptions et peu d'actions.

Pas vraiment d'enquête, pas de révélations. Pas d'attachement aux personnages.

La liste de plusieurs poisons sur la fin du roman, un coup de pouce de l'autrice pour qui en aurait besoin !

Oui, le poison était beaucoup utilisé à l'époque et surtout par les femmes. Agatha Christie, s'en est servie dans plusieurs de ses romans, arsenic, belladone, et autres.

Et à l'époque, il était certainement beaucoup plus difficile de trouver des traces de poison dans l'organisme.



Donc si je dois recommander un livre sur les poisons, je ne vous dirigerai pas sur celui-ci mais sur l'un écrit par Agatha vous l'aurez compris.

Mais si j'en crois les critiques élogieuses déjà présentes sur Babelio, ce roman pourra sûrement vous satisfaire.

Quant à moi, je vais me tourner vers une valeur sûre pour un meilleur moment de lecture.
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La Petite Boutique aux poisons

Londres, 1791.

Nella est apothicaire et tient une boutique un peu particulière: elle aide les femmes à se débarrasser de tous leurs maux, y compris quand ceux-ci sont humains. Un jour, une petite Eliza vient chercher des oeufs spéciaux qui aideront sa maîtresse à se débarrasser de son mari - son problème du moment.

Londres, actuellement.

Caroline part quelques jours à Londres pour faire le point sans son mari, dont elle vient d’apprendre la trahison. Lors de ses ballades, elle se joint à un groupe de chercheurs un peu bizarre qui fouillent la vase de la tamise pour trouver des objets du passé. Ce faisant, elle trouve une fiole avec un ours gravé.

Sa passion pour l’histoire va bientôt prendre le dessus et lui faire rencontrer une bibliothécaire passionnée et mener une enquête qui va la faire remonter jusqu’au XVIIIème siècle, dans les bas-fond de Londres.

Pépite littéraire encensée par les critiques (notamment du New York Times), ce livre est surprenant, plaisant et sans temps morts.

Essentiellement fondé sur des personnages féminins forts, l’autrice ne tombe jamais dans la caricature ou ne cède aux facilités de l’air du temps.

Nolla et Caroline se font face malgré les siècles et renvoient au lecteur les problématiques de leur époque, les confrontant à leurs choix et à leurs contraintes.

Excellent moment de lecture. Merci de me l’avoir prêté!
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Le cercle occulte des gentlemen

Spiritisme, occultisme et charlatanisme vont se côtoyer dans ce roman à l'ambiance victorienne qui se passe entre Paris et Londres et met en scène deux femmes qui vont devoir faire la lumière sur des assassinats.

1873, une célèbre médium anglaise exilée à Paris va être rappelée à Londres par une société secrète afin de comprendre comment son ancien mentor et ami, dirigeant une société de médiums, a pu être assassiné.

Elle sera aidée par une jeune assistante, dont la soeur a elle aussi été assassinée.

Décidément, on meurt beaucoup dans ce milieu !

Nous allons donc pénétrer le milieu des médiums, ceux qui prétendent communiquer avec les morts.

Mais cela ne se fera pas sans danger.

Il sera question de secrets, de complots, d'argent, de sociétés secrètes, de l'émancipation des femmes et de justice, pour les morts comme pour les vivants.

Un roman dépaysant très agréable à lire sur le thème du spiritisme.
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La Petite Boutique aux poisons

Cinq étoiles car coup de ♥.



J'ai dégusté cette histoire. Histoires de femmes. Femmes du XVIII et d'aujourd'hui à Londres.



Si toi l'homme tu me fais souffrir et bien je te ferais disparaître. Et pour ce faire, je demanderais son aide à Nella, apothicairesse londonienne de 1791.



Eliza, gamine de 12 ans lui achète des oeufs empoisonnés afin de faire passer de vie à trépas le mari de sa maîtresse.

Puis elle va aider provisoirement Nella à concocter quelques joyeusetés...



Concernant le XXI siècle, Nous allons suivre Caroline. Caroline qui va découvrir dans la vase de la Tamise une fiole bleue. Cette découverte l'incite à faire des recherches. Non seulement cela l'aidera à réfléchir sur le tournant qu'elle veut donner à sa vie professionnelle et aussi sur sa vie amoureuse bien malmenée par la trahison de James son mari.



Sarah Penner, l' autrice a vraiment bien agencé son roman. En effet, le style est agréable, facile. Les chapitres sont courts, ils passent de Nella à Eliza puis Caroline et donc d'une époque à une autre sans souci à la lecture. Souvent le chapitre s'arrête à un moment crucial dans l'intrigue et évidemment on ne peut s'arrêter.

Vraiment bien ficelée cette histoire Mme Penner !



Voilà pourquoi j'ai mis 5 étoiles. J'ai tout simplement passé un bon moment de lecture.



N'ayant pas tout dévoilé de l'intrigue bien sûr, je vous invite à aller y voir de plus près. Cerise sur le gâteau, en fin de livre quelques extraits du carnet de Nella nous sont donnés. Intéressant...
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La Petite Boutique aux poisons

Deux récits en parallèle : Caroline, de nos jours, débarque à Londres pour ce qui aurait dû être un voyage en amoureux avec son mari James ... mais c'était sans compter la découverte de l'existence de sa maîtresse! Elle arrive donc avec le coeur brisé dans la capitale, déterminée à prendre le large et pourquoi pas renouer avec la passion de l'histoire. C'est ainsi qu'elle rejoint un groupe de personnes faisant du "mudlarking", une activité consistant à chercher des objets anciens reposant sur les berges de la Tamise. C'est là qu'elle découvre une fiole, ornée d'un ours gravé.

Un saut dans le temps nous emmène découvrir le deuxième personnage principale de l'histoire, nous sommes cette fois en 1791, et nous rencontrons Nella, apothicairesse, préparatrice de remèdes ET de poisons.

Le roman va donc finement tisser la trame qui relie ces deux personnes et ces deux époques. L'autrice a su habilement doser la part psychologique des personnages et jongler pour les faire coexister toutes les deux, trois je dois dire en comptant Eliza.

Un roman que j'ai dévoré, qui donne la part belle aux personnages féminins, leur réservant une place plus importante que celle qu'elles occupaient dans la société du XVIIIe siècle et qui fustige trahisons et lâcheté des hommes.

Une mention spéciale à la traductrice Laura Bourgeois, qui a effectué un superbe travail et à qui pour une fois, la maison d'édition a laissé la parole en début de roman!
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La Petite Boutique aux poisons

On doit reconnaître que Sarah Penner est une petite maligne qui a su intégrer le monde littéraire avec grand succès avec un premier roman (traduit à ce jour dans une vingtaine de langues de par le monde !) réunissant des thèmes fédérateurs ... et vendeurs.



Le fait d'entremèler deux intrigues dans deux époques ( ici, le 18ème siècle et de nos jours), avec des héroïnes tourmentées évoluant à Londres, depuis toujours théâtre idéal à des histoires ténébreuses et mystérieuses, fédère déjà de nombreux amateurs et amatrices (dont je suis habituellement). Ajoutez à cela un soupçon de féminisme et une bonne dose de poison, la recette est parfaite.



Quand en plus, la maison d'édition concocte une belle couverture (si attractive qu'elle a été reprise dans sa version poche, c'est peu habituel) et un titre qui nous fait tout de suite frémir à l'avance (on pense à La petite boutique des horreurs... mais aucun rapport... tant pis ou tant mieux, le message subliminal est passé), on se pourlèche.



Sarah Penner a beau être une petite maligne, elle est cependant loin d'être une auteure de talent : platitude du style, manque de rythme (on s'ennuie), incohérences autant dans le récit que dans la psychologie des personnages .



Comment peut-on croire que dans Londres, une ville si remaniée, si perpétuellement en travaux de modernisation, de rénovation, de restauration, une maison située en plein centre et mitoyenne d'une entreprise (laquelle, je ne sais plus... mon esprit était déjà ailleurs) ait pu rester vierge de toute visite (squatters. promoteurs, simples curieux) depuis le 18ème ? Comment peut-on trouver crédible le personnage de la petite Eliza, étonnamment mature pour son jeune âge ?



"C'est un peu tiré par les cheveux, mais pas impossible ", se dit à un moment Caroline, l'héroïne contemporaine de ce roman. On est d'accord avec elle, moins sur la faisabilité du truc.



Concernant cette dernière, femme bafouée, complexée qui, par un faisceau peu crédible d'opportunités et d'événements soudains, se révèle, se libère, je crois rêver quand on évoque une heroine féministe. Trouver sa voie professionnelle, accepter de ne pas pouvoir avoir d'enfant , c'est cela le message féministe de ce roman ? Un peu mince tout de même.



Pour résumer, une lecture décevante qui m'a ennuyée et beaucoup déçue.















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La Petite Boutique aux poisons

Le monde des apothicaires au féminin.

Bravo Sarah d'avoir mêler le XVIII siècle au XXIème. Nous arpentons dans ce roman l'Angleterre sombre des petits cocktails destinés aux femmes afin de les soulager dans leur quotidien . Et tant pis s'il faut passer par la disparition subite d'un conjoint, oncle, frère au comportement détestable.

Caroline va tomber dans ce monde par hasard le lien étant celui de son mari infidèle. Comment Nella et Caroline vont-elles croiser leur chemin même si trois siècles les séparent ? Lisez-le vite.
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La Petite Boutique aux poisons

C'est un livre sans prétentions qui a comme objectif premier de divertir le lecteur, et jusqu'au bout le contrat est tenu.

Tout d'abord avec une intrigue prenante et originale. L'histoire d'une femme moderne à la recherche de qui elle est qui enquête sur deux femmes révolutionnaires qui elles, font preuve d'un déterminisme à l'image de leur caractère trempé. Si cette description paraît bateau, c'est la découverte du métier d'apothicaire qui rajoute cette touche d'originalité qui fait la différence. Doublé d'une couche policière, l'intrigue s'enrichit d'une certaine gravité et nous pousse à tourner la page et plus vite celle d'après.

Et comme tout bon roman policier, il est surtout question de structuration du récit. Celui ci se construit à cheval sur deux époques, deux trames, récits de vies de ces trois femmes. Au delà de la structure binaire qui est toujours (ou presque) la marque d'un livre dont le rythme de lecture est volontairement accélèré, le passage d'une temporalité à l'autre permet au lecteur d'être tantôt agréablement dépaysé, tantôt rassuré par histoire se déroulant dans le présent de lecture.

Et enfin, au cas où vous ne l'aurez pas compris, c'est un récit de femmes, qui met à l'honneur la femme, la solidarité féminine, l'amitié mais aussi l'identité individuelle.

Tout compte fait, c'est un beau roman pour passer un beau moment de lecture, prenant mais léger.

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