Citations de Sarah Sprinz (32)
Depuis que tu es avec moi, je ris de nouveau. Tout reprends du sens, même s’il n’y en a plus. Le monde a des couleurs quand tu es là.
- J’avais peur de mourir sans avoir jamais aimé. Sans être aimé en retour.
C'est le problème, avec les promesses : on y croit, on attend avec impatience qu'elles se réalisent, on anticipe, ça vous tarde tant ! On se monte la tête, puis on se prend un coup sur la tête, allez, on redescend et là ça fait mal. J'ai beau le savoir, je me fais toujours avoir.
- Je me demande si je ne pourrais pas rester ici pour toujours. Avec toi.
- Tu le peux. Il existe un univers parallèle où c’est possible. Ou il n’y a que nous. Nous deux. Il est intemporel. Essentiel.
Soudain, il a levé les yeux et, sous son regard infini si intense, je suis resté saisi.
Après, nous sommes restés enlacés, l’un contre l’autre, fronts joints. Il aurait fallu que cela ne cesse jamais. Je voulais refermer les yeux mais, en même temps, je ne le voulais pas, parce que dès lors, je ne l’aurais plus vu. Je voulais tout, tout de suite, pour toujours
J’ai au moins une certitude : le souvenir ne s’efface pas. Tu n’oublieras pas ma voix. Ni ma façon de parler, ni mon odeur, ni mon sourire. Tu te souviendras.
Je veux que tu t'en souviennes toujours. Ne pense jamais qu'on n'a pas eu beaucoup de temps, toi et moi. Je veux que tu comprennes ça : le temps n'est qu'une construction humaine, une illusion. Seuls les sentiments sont réels.
Ma colère n'avait cessé de monter. Emil aurait dû être là avec moi, à mes côtés sur ce canapé. Moi, sur ses genoux, lui et moi nous embrassant au vu et au su de tous, afin qu'ils arretent de poser des questions à la con, aussi longtemps qu'on serait nous, ensemble face à eux, aussi longtemps qu'Emil serait en vie. C'était tellement injuste. Nouvelle gorgée. La énième.
Ce mélange de lumière et d’ombre chez Emil, c’est impossible à expliquer, ça se ressent seulement.
« J’ai serré les poings. Je savais que ce moment allait arriver – avoir la conversation que personne au monde n’a envie ni ne mérite d’avoir.
J’ai fermé les yeux, ma façon d’esquiver cette réalité.
— Ansel, écoute-moi, s’il te plaît. J’en suis conscient, ça paraît macabre et absurde, mais c’est très important pour moi. Je veux que tu t’autorises à aimer quelqu’un d’autre. Que ce soit dans trois ans ou dans trois mois. Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise réponse, de la même façon qu’il n’y a pas d’échéance, pour ce qu’il y a entre nous deux. Tu auras peut-être l’impression de me remplacer, c’est faux. Tu peux retomber amoureux et aimer sans pour autant m’oublier. Tu peux de nouveau vivre de beaux moments avec un autre sans m’oublier ou me renier. »
Tu as des notions solides en médecine. De toute façon, on s'en fout. Depuis que tu es avec moi, je ris de nouveau. Tout reprend du sens, même s'il n'y en a plus. Le monde a des couleurs quand tu es là. Je ne voulais pas sortir de l'hôpital, tu sais pourquoi ? Parce que je voulais être là où tu étais.
Depuis que tu es avec moi, je ris de nouveau. Tout reprend du sens, même s'il n'y en a plus. Le monde a des couleurs quand tu es là.
Avec Émil, tout était tellement mieux
J'aurais aimé ne plus jamais sortir de notre univers parallèle.
Ça n'était qu'une question de temps. À moi de garder mes distances, pour ne pas me laisser emporter, par la déflagration.
Ça ira mieux. Tu respireras mieux sans plus avoir l'impression d'étouffer. Même sans moi. Il le faut, tu m'as compris ?
Je ne crois pas au destin ou à quelconque force supérieure. Mais je crois que tout a un sens, même si on ne le comprend pas immédiatement, mais souvent, beaucoup plus tard.
« Je me contrôlais pour ne pas claquer les portes de ce chariot à la con. J’étais prêt à exploser et à me défouler dessus.
Une voix m’est parvenue.
— Univers parallèle.
J’ai relevé la tête, regardé de biais vers la porte ouverte d’une des chambres.
Assis dans son lit et les genoux ramenés contre la poitrine, Emil m’observait, l’air placide. J’ai vite sorti le linge propre et, les bras chargés, je me suis redressé maladroitement.
— Pardon ? ai-je balbutié.
Emil a hésité. Je me suis approché malgré moi.
— J’imagine toujours que je suis ailleurs, a repris Emil.
Je me sentais hypnotisé par ses yeux noir café.
— Dans un univers parallèle, tu vois ? Enfin, quelque part où la connerie des gens ne m’atteint pas, a-t-il continué.
J’étais trop ému et surpris pour parler. Il avait perçu mon trouble, mes émotions et mes pensées de ces dernières minutes ? Vraiment, je les avais laissés si bien transparaître ?
— Après, je me sens mieux.
— Univers parallèle… ai-je répété, rien de plus original ne me venant à l’esprit. Pas mal.
Emil m’a souri. »
Je veux que tu t'autorises à aimer quelqu'un d'autre. Que ce soit dans trois ans ou dans trois mois. Il n'y a pas de bonne ou de mauvaise réponse, de la même façon qu'il n'y a pas d'échéance, pour ce qu'il y a entre nous deux. Tu auras peut-être l'impression de me remplacer, c'est faux. Tu peux retomber amoureux et aimer sans pour autant m'oublier. Tu peux de nouveau vivre de beaux moments avec un autre sans m'oublier ou me renier.
Je n'étais plus qu'amertume, et pour conjurer la tristesse et le désespoir, j'ai choisi le parti de la colère.