Serguei Klytchkov est sans doute un auteur injustement oublié mais force est de constater que, ni l’ampleur de sa production, ni la teneur de son approche littéraire, ne militent pour en faire un auteur majeur de son époque. Sauf erreur, ce livre est l’unique production traduite en français – et il n’y a pas grand-chose de plus en russe. Ecrit et diffusé dans les années 20, à une période d’importante ouverture d’esprit dans la littérature avant la chape de plomb stalinienne qui a suivi, les récits de Serguei Klytchkov se positionnent assez nettement du côté du XIXème siècle avec Leskov comme influence majeure. Le réalisme magique auquel on peut aisément rattacher Klytchkov a du mal à trouver une place originale dans le contexte post-révolutionnaire des années 20 et prétendre, comme je l’ai lu quelque part, que Klytchkov fait le lien entre Leskov et Soljenitsyne, n’a pas de valeur autre que de datation.
L’ensemble est d’une écriture magnifique, mais, hormis L’allemand Candi, j’ai eu beaucoup de mal à apprécier les allégories et aventures de lutins et cie, et j’avoue n’avoir pas vraiment été passionné par le dernier opus « Le prince du monde » que j’ai fini par lire en diagonale – honte à moi…
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