Shaykh `Abd ALlah Ibn Muhammad Ibn Abi ad-Dûnya

56. [chaîne de transmission] Abou Jourey al-Houjaymi qui a relaté :

« Nous demandâmes : ‘’Ô Messager de Dieu ! Nous sommes des gens éloignés de la ville, nous voudrions que tu nous enseignes une action qui, si Dieu veut, nous sera profitable.’’

Il dit :

‘’Ne néglige aucune bonne action, même le fait de vider une partie de ton seau dans le récipient de celui qui vient puiser de l’eau ou de parler avec ton frère avec un visage souriant.’’ »

57. [chaîne de transmission] d’après Jâber bein ‘Abd-Allâh qui a relaté : « Le Messager de Dieu – que Dieu lui accorde la grâce et la paix – a dit :

‘’De ce qui est bien, il y a le fait de rencontrer ton frère avec un visage avenant.’’ »

58. [chaîne de transmission] Ibn Jaz’, qui a relaté :

« Je n’ai pas vu quelqu’un de plus souriant que le Messager de Dieu – que Dieu lui accorde la grâce et la paix –. »

59. [chaîne de transmission] d’après Abou Oumêma qui a dit :

« Le Messager de Dieu – que Dieu lui accorde la grâce et la paix – était de ceux qui souriaient le plus et dont la personne était la plus agréable. »

60. [chaîne de transmission] d’après Anas qui a relaté :

« Le Messager de Dieu – que Dieu lui accorde la grâce et la paix – était un homme des plus gais. »

61. [chaîne de transmission] d’après Jarîr ben ‘Abd-Allâh qui a dit :

« Le Prophète de Dieu – que la bénédiction et le salut soient sur lui – n’a guère entendu ma voix, alors qu’il se trouvait chez lui, sans qu’il ne m’ait autorisé à entrer. Il ne m’a jamais reçu, une seule fois, depuis que j’ai adhéré à l’islam, sans me sourire. » (pp. 34-35)

CHAPITRE VIII. Définition de la médisance (al-ghiba)

205- Yahya ibn Ayyub nous a rapporté ceci : Isma’il ibn ja’far nous a rapporté en disant : al-‘Ala’ ibn ‘Abd ar-Rahman m’a informé, d’après son père, d’après Abu Hurayra (qu’Allah soit satisfait de lui), lequel a dit :

« Le Prophète (Paix et Salut sur Lui) dit un jour (à ses compagnons) : « Savez-vous ce qu’est la médisance ? – Allah et son Messager le savent mieux (que personne), répondirent-ils, - C’est le fait d’évoquer au sujet de ton frère ce qui lui déplait, leur expliqua-t-il, - Et si ce que je dis de lui est vrai ? lui demanda-t-on, - Si ce que tu dis à son sujet est vrai, répliqua le Prophète (Paix et Salut sur Lui), tu auras médit de lui. Mais s’il n’est pas vrai, tu l’auras alors calomnié.’’ »

206- Ahmad ibn Mani’ nous a rapporté ceci : ‘Ali ibn ‘Asim nous a rapporté, d’après al-Muthanna ibn as-Sabbab, d’après ‘Amr ibn Chu’ayb, d’après son grand-père, lequel a dit :

« On évoqua un homme auprès du Prophète (Paix et Salut sur Lui) en disant à son sujet : « Qu’il est faible ! – Vous venez de médire de votre frère, dit le le Messager d’Allah (Paix et Salut sur Lui) ». Nous dimes alors : « Mais, Messager d’Allah (Paix et Salut sur Lui), ce que nous avons dit à son sujet est vrai ». Il répondit : « Si ce que vous avez dit à son sujet est vrai, vous aurez médit de lui. Si ce n’est pas vrai, vous l’aurez calomnié. »

207, Abu Khaythama nous a rapporté ceci : ‘Abd ar-Rahman ibn Mahdi nous rapporté, d’après Sufyan, d’après ‘Ali ibn al-Aqmar, d’après Abu Hudhayfa :

« ‘A’icha (qu’Allah soit satisfait d’elle) évoqua une femme en disant : « Elle est petite de taille. » Le Prophète (Paix et Salut sur Lui) lui dit : Tu as médit d’elle. »

On m'a rapporté que Jésus dit un jour à ses compagnons: "Que feriez-vous si vous passiez devant un homme endormi dont le vêtement a été soulevé par le vent, dévoilant ainsi sa nudité? - Nous l'aurions recouvert de son vêtement, répondirent-ils. - Non, dit Jésus. Vous auriez plutôt dévoilé le reste de son corps. - Gloire à Dieu! s'exclamèrent-ils. Nous l'aurions effectivement recouvert de son vêtement. - Non, dit Jésus, vous auriez plutôt dévoilé le reste de son corps." Il s'agit là d'une parabole par laquelle Jésus fait allusion aux gens qui, ayant entendu parler des défauts d'une personne, en rajoutent et en évoquent d'autres.

28. [chaîne de transmission] ‘Ali ben Abou Tâlib nous a tenu un discours dans lequel il déclara :

« Soyez parmi les gens comme l’abeille et le remède (qu’elle porte). Il n’est pas de volatile qui ne la considère faible, alors que s’il avait connaissance de ce que renferme son corps, il ne penserait pas ainsi. Vivez avec les gens avec vos bons caractères et par vos propos (bienveillants) et démarquez-vous d’eux par vos actions et en vos cœurs. L’homme n’obtiendra que ce qu’il a acquis et au jour de la Résurrection, il sera avec ceux qu’il aura aimés. » (p. 20)