_ C'est comme l'amour Hello. C'est absolument impossible à décrire et le jour où ça te tombe dessus, tu comprends tout. Ta vie à toi est entièrement rythmée par l'idée du temps qui passe, la nôtre est rythmée par l'idée qu'il faut construire perpétuellement des choses pour ne pas s'ennuyer. Qu'importe le temps que ça pourra prendre.
#Antoine#
Comme un gentleman, il me raccompagne à ma voiture et déchausse mes bottes de Cendrillon. Je le remercie pour l'oreille attentive, mais aussi pour le baiser. Avant de partir, il me glisse à l'oreille:
_ Nous aurions dû nous rencontrer avant tout ça...
_ Tu n'as pas encore couché avec "l'homme de ta vie"?
_ Non.
_ Pourquoi?
_ Parce que je veux attendre de voir s'il est sérieux.
_ Au contraire, il ne sera pas lui tant qu'il ne t'aura pas eue! C'est facile de jouer au Roméo, quand on n'a pas encore pris Juliette. L'amour, ça vient après, quand il te rappelle, quand il te prend la main. Ce n'est plus de calculé, dans le but de t'avoir, puisqu'il t'a déjà.
Gabriel intervient.
_ Je suis d'accord. Faire l'amour à une femme est un défi, en avoir envie tous les jours, puis vouloir dormir avec elle, pas seulement pour le sexe, mais pour pouvoir voir son beau visage le matin... c'est ça, l'amour.
"Tu es chez moi. Gabriel est marié. Tu n'es qu'une humaine ici pour travailler. Je ne vais pas retenir ton prénom. Reste tranquille et je ne te ferai pas d'histoires."
#Rebecca#
_ Je n'ai pas envie de lui envoyer quoi que ce soit.
_ Il m'a demandé à la fin du repas de te la donner.
_ Je n'en veux pas.
_ Oui, c'est ça.
Je prends le mot, le porte à ma bouche, le mâche et l'avale.
_ Voilà. Convaincu?
_ Que tu es une enfant? Oui, absolument.
Il me pince le bras, je lui rends son geste et nous rions ensemble. Et nous nous sourions.
#Héloïse & Charles#
La voix de Sol nous glace le sang. Elle se trouve derrière Gabriel et nous fixe furieuse. Alors que j’essaie de balbutier. Elle me jette un œil noir de haine. Elle enlève son manteau rose et le jette par terre sans un mot.
Elle court en direction de la maison et rentre à l’intérieur en claquant la porte. De grosses larmes salées inondent mes yeux.
"Quand on n'aime, on n'y peut rien..."
Lucas me prend par le bras, je le suis en silence. Dans la rue, je baisse la tête.
_ Ne baissez pas la tête Héloïse, jamais, promettez-le-moi, ceux qui baissent la tête sont ceux qui sur l'échafaud courbent l'échine pour faciliter la guillotine.
_ Si tu veux conserver ta réputation de croqueuse de diamants, je ne vais pas me gêner et apporter du grain à moudre à ça.
_ Merci, mon amour, déjà que je suis une voleuse de mari, là, j'ai la parfaite combinaison.
Je sais non seulement décrypter le comportement de cet homme, mais aussi me laisser faire et lui obéir pour décupler mon plaisir. C'est une danse, un ballet que nous maîtrisons aujourd'hui tous les deux.