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3.92/5 (sur 53 notes)

Nationalité : Canada
Né(e) à : Winnipeg
Biographie :

Jeune auteur de la série "secret Mc Queen", elle a une passion : les chaussures. Elle adore l'idée de la cohabitation du surnaturel.

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Bibliographie de Sierra Dean   (11)Voir plus

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Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
À sa façon de prononcer ces mots, je compris que Desmond ignorait qu'il lui avait emprunté sa clé. Lucas essaya de prendre un air penaud, mais je ne tombai pas dans son piège. C'était bien son genre de faire des conneries et de s'excuser ensuite. Ça ne l'empêchait pas de recommencer. Il n'avait pas retenu une seule foutue leçon. Sa ligne de conduite ne changeait pas : il est plus facile de s'excuser que de demander la permission.
J'en avais raz le bol.
— Rends-moi cette clé.
Lucas ne protesta pas et déposa la clé dans ma paume.
— Tu ne vas pas la lui donner ?
D'un geste du menton, il désigna Holden.
J'étrécis les yeux, bouillonnante de rage.
— Il en a une, et il l'utilise souvent, crachai-je.
Au cas où mon sous-entendu ne serait pas assez clair, j'attrapai Holden par la ceinture et ramenai son corps près du mien, non sans enrouler une bras possessif autour de sa taille. Le regard que je jetai à Lucas le défiait de protester. Bénie soit l'âme pervertie d'Holden, il ne réagit pas.
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Quand j’entrai, j’ouvris la bouche pour parler, mais la surprise fut telle, que ma langue se colla à mon palais et refusa de former des mots. Une jeune femme se tenait derrière un grand bureau en bois et me tournait le dos. Elle venait de briser une vitrine qu’on avait montée contre un mur, entre deux étagères. Elle parcourait son contenu du regard, ignorant les éclats de verre qui lui entaillaient les mains. Si j’en croyais les jurons qu’elle laissait échapper, ce qu’elle cherchait ne se trouvait pas ici.
Elle ne ressemblait à aucun cambrioleur de ma connaissance. L’obscurité m’empêchait de distinguer les détails les plus subtils, mais je n’avais jamais vu une criminelle aussi banale qu’elle. Légèrement grassouillette, elle avait avec un carré très scolaire qui lui arrivait aux épaules et elle était habillée comme une étudiante d’université. J’aurais plutôt vu cette fille dans une salle de classe.
J’avais fait une entrée discrète ; mais, quand je m’approchai, mes bottes craquèrent en marchant sur les débris tombés du bureau et elle fit volte-face, des morceaux de roche dans la main.
Toutes mes remarques acerbes moururent dans ma gorge.
Ses yeux, que je n’aurais pas dû distinguer aussi bien dans le noir, luisaient chaque seconde davantage comme des charbons ardents, rouge orangé. Ses pupilles ne paraissaient pas normales non plus, mais j’étais tellement absorbée par ses iris brûlants que je ne pouvais plus penser à autre chose.
La fille gronda. Pendant toutes mes années à courir après des monstres, je n’avais jamais rien entendu de tel. Le grognement envoya un signal d’avertissement à mon estomac, mes tripes se contractèrent nerveusement. Mes mains ne bougèrent pas.
— Pose les pierres, lui ordonnai-je.
Quoi qu’elle cherche, j’étais certaine que je ne voulais pas qu’elle l’obtienne. Mais j’aurais dû être plus précise sur le « comment » poser les pierres, car elle les lança dans ma direction avec une force étonnante.
Je dus lever les mains, le pistolet et tout le reste, pour bloquer l’assaut, mais malgré cela, une des pierres me percuta le front, juste au-dessus du sourcil. L’incident ne dura que deux ou trois secondes, mais lorsque je relevai les yeux, elle s’était déjà mise en mouvement.
Elle se déplaça avec la rapidité inquiétante d’un être surnaturel. J’engageai une balle dans la chambre, et stabilisai le pistolet, essayant d’anticiper où elle allait se trouver pour que la balle puisse l’atteindre, puis je tirai. Son hurlement me montra que j’avais mis dans le mille. Quand elle s’immobilisa, il n’y avait plus qu’un mètre entre nous et elle pressait son épaule ensanglantée. Mais ce n’était pas sa blessure qui l’intéressait. Ses yeux rouges qui brillaient comme un feu déchaîné me fixaient avec une intention meurtrière.
La fille gronda de nouveau et trébucha en arrière.
— Je n’oublierai pas ce que tu viens de faire, me promit-elle avant de se jeter par la fenêtre.
Le verre et le cadre de la fenêtre explosèrent, la fille sembla bouger au ralenti, s’envolant dans le ciel sombre. Le vent froid s’engouffra par l’ouverture, et ramena mes boucles lâches contre mes joues pour ensuite les plaquer sur mes yeux comme un bandeau. Je les repoussai hors de mon champ de vision et me précipitai à la fenêtre. Tout en examinant le trou béant, je maintins mon arme en place : je devais me tenir prête.
Le sol était jonché de bris de verre, qui scintillaient dans l’atmosphère glacée de la nuit, mais il n’y avait aucun signe de la fille.
— Qu’est-ce que…

Le bruit de la vitre brisée avait à peine quitté mes oreilles que l’alarme du musée se déclencha.
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L'assassin qui portait toujours son masque de ski, retenait l'une des jeunes vendeuses en otage. Il avait passé un bras autour de son cou - elle semblait à moitié étranglée - et avait niché son pistolet dans la masse de cheveux auburn de la fille. Elle s'agrippa à son bras, des rivières noires de mascara lui sillonnaient les joues, et elle me fixa d'un regard suppliant.
— Laisse partir la fille, dis-je, mon arme pointée sur le masque de ski argent que j'apercevais derrière la tête de l'otage.
— Je me fiche d'elle. Je suis venu pour toi.
Une douzaine de paires d'yeux convergèrent dans ma direction. Toute cette vision d'horreur, c'était à cause de moi et maintenant, tout le monde était au courant.
— Dommage pour toi, elle n'est pas seule, constata Mercedes, qui pointait son flingue dans sa direction.
De là où elle se tenait, il lui serait facile de lui tirer dans la tête sans toucher la fille.
— NYPD, connard, tu as le droit de garder le silence, reprit-elle.
La panique flamba dans le regard du tireur. Il était piégé et il le savait. Il y avait deux armes braquées sur lui. Impossible pour lui de finir le job et de s'échapper. Il écarta l'arme de la vendeuse, et d'une poussée vers l'avant, il la projeta sur moi. J'attrapai la fille avant qu'elle ne tombe et elle pleura contre mon épaule. Le bras qui tenait mon pistolet n'avait pas bougé.
Je ne prévis pas ce qui s'ensuivit.
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De retour dans le salon, je me mis à tourner comme un lion en cage devant mon canapé. Rio, mon chat blanc, vint se percher, anxieux, sur un des accoudoirs de la causeuse. Sa queue s'agitait à chacun de mes pas et sa tête suivait chacun de mes mouvements tandis que ses yeux verts m'observaient.
Quelle semaine ! Et dire qu'elle ne faisait que commencer ; la Reine des ocelots m'avait demandé de retrouver sa nièce ; Lucas devait faire face à une invasion imminente, et maintenant, un de mes petits-amis ne m'adressait plus la parole à cause d'un bleu qui refusait de guérir. J'en avais ras la casquette.
Je ne pouvais rien faire pour Lucas et sa morsure. De toute évidence, il ne s'agissait pas de simples préliminaires, et il fallait que je comprenne si je voulais gérer correctement ma vie personnelle, et je devais la reléguer au second plan pour affronter des problèmes plus urgents. Lucy Renard avait disparu et elle fréquentait la même école que Trish Keller, la fille que Gabriel était accusé d'avoir tuée. Toutes les routes menaient à l'université de Columbia.
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— Il pourrait êtr'en colère.
— Contre toi ?
— Ouais.
En vérité, il était probable que Keaty soit en colère. Il détestait les gens peu fiables, et Nolan était entré dans cette catégorie en quittant la ville. Jouer la carte de la petite amie morte était impossible, pour Francis Keats, les vampires n'étaient pas des personnes. Pour lui, la mort aurait la même signification émotionnelle que celle d'un poisson rouge.
Keaty était humain, mais son humanité semblait parfois profondément enterrée en lui. Résultat, c'était un coéquipier formidable, un excellent professeur, mais une figure paternelle de substitution de merde.
Bon, mon vrai père n'était pas beaucoup mieux.
— Ça ira. Sonne.
Nolan, toujours dévoué, obéit, et quelques instants plus tard, la porte d'entrée s'ouvrit.
Quand j'imaginais le parfait sociopathe, un tueur sans scrupules, ce n'était pas Keaty qui me venait en tête. Je m'imaginais un type en tenue de combat, avec des cicatrices qu'il aurait gagnées pendant un séjour dans une zone de guerre, quelque part dans le monde...
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– Tu essaies de comprendre la logique des méchants. Ils n'en ont pas, Secret. Ils aiment tout détruire. Peut-être qu'ils voulaient juste voir s'ils pouvaient y parvenir, tu y as pensé ?
– Non...
– Eh bien...
– Impossible de comprendre comment quelqu'un peut faire une chose pareille sans raison. Il doit y en avoir une. Même si elle est stupide, je dois croire qu'il existe quelque chose. Personne ne brûle une ville entière parce qu'ils pensent que ça serait sympa.
– Il y a une première à tout.
J'essayai de ne pas y penser. Ce n'était pas possible. Quelle que soit la raison pour laquelle "ils" étaient venus ici, ce n'était pas seulement pour faire du grabuge. Peut-être pour tuer quelqu'un, ou établir un territoire ? Peut-être qu'ils essayaient de voler des tableaux dans un des musées, ou des médicaments dans les hôpitaux. Toutes ces excuses, aussi minimes et frustrantes soient-elles, valaient mieux que de ne pas avoir de raison du tout.
OK pour l'anarchie, mais ils étaient trop organisés. Ce n'était pas leur but.
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Desmond grogna, m'attirant plus près de lui. Le grondement résonna contre ma joue et, au creux de mon estomac, quelque chose répondit. Ma louve intérieure et moi étions parvenus à une paix fragile l'un avec l'autre depuis notre voyage chez les faes. Je pouvais compter sur elle. Elle était une entité réelle, et pas seulement un produit de mon imagination.

Depuis mon retour, elle me laissait la contrôler et j'évitais tout contact avec d'autres loups pendant la pleine lune pour ne pas être obligée de me transformer. Mais je savais que je ne pouvais pas vraiment la contrôler. Elle me laissait l'illusion que c'était le cas. La louve qui sommeillait en moi était une salope rusée et manipulatrice. J'étais juste reconnaissante qu'elle me laisse vivre un semblant de vie normale, étant donné que tout le reste était sens dessus dessous.
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C’était étrange, son sourire idiot avait le pouvoir d’allumer une étincelle en moi, alors même que j’avais peur de perdre le contrôle et de mordre quelqu’un. Quand il arriva à ma hauteur, je fondis comme une crème glacée sur un morceau de tarte aux pommes chaude. C’était agréable et réconfortant.
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— Secret...
— Je dois mettre la main sur un vampire hors-la-loi. Ça a l'air tellement important que tous les gens en qui j’avais confiance ont comploté dans mon dos pour me faire revenir contre ma volonté. Alors il faut que m'y attelle.
j'étais devant lui, trempée et en soutien-gorge, mais je dus avoir l'air suffisamment sérieux, car il n'ajouta rien.
— Dominick va t'appeler une voiture.
Il passa devant moi pour ouvrir la porte.
— Lucas ?
Il hésita.
— Tu m'as manqué. Vraiment. Et je voulais rentrer. Mais tu aurais dû me laisser faire à ma façon. J'avais besoin de temps.
— Je sais. Mais Secret, nous avions besoin de toi ici. Nous sommes tes amis.
— Ouais. Avec des amis comme ça, qui a besoin d'ennemis ?
La porte claqua derrière moi quand je quittai les lieux.
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Je dévisageai le loup brun, le regard plongé dans ses yeux d’un bleu étrange, et j’y vis une menace implicite. Il me disait que, si je franchissais la limite, il ne me lâcherait pas. Au fond de moi, une alarme interne se déclencha, comme le fait un chien qui se met à aboyer à l’approche d’un danger. Qu’est-ce qui se passait avec ces types ? J’étais avec eux depuis moins de quinze minutes et ils avaient déjà réussi à faire réagir ma partie loup plus que quiconque en vingt-deux ans d’existence. Je m’étais tellement efforcée de museler mon chien intérieur que j’avais complètement oublié qu’il existait. Mais il était réveillé à présent, et les événements qui étaient en train de se produire le faisait à la fois remuer la queue et grogner.
Quel traître, cet animal !
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