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Critiques de Simon Critchley (20)
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Les philosophes meurent aussi

Ce livre ne pouvait que ravir la taphophile que je suis. Et pour une fois, bien qu'écrit par un éminent professeur de philosophie, le style n'est en rien jargonnant. Il est aussi sobre que la couverture. Il ne demande aucune connaissance précise, si cela peut rassurer les néophytes (ou ceux qui n'aiment pas vraiment la philo... groupe dont je fais partie... même pas honte !). Ce livre est constitué de fiches, classées selon les courants, les époques ou les nationalités. Ce qui est pratique, et ce que j'ai fait d'ailleurs, c'est qu'il peut être lu petit bout par petit bout. Nul besoin de se souvenir de la fiche précédente. Certains philosophes mentionnés sont très peu connus (et inconnus de ma personne, j'avoue.... oh, eh, que celui qui connaît Métroclès ou Chrysippe me jette la première pierre !) ce qui engage (ou pas) à faire des recherches plus poussées. Certaines anecdotes prêtent vraiment à sourire, même devant un sujet aussi sérieux et tabou que la mort.



Je vous le conseille vivement.




Lien : http://livresetmanuscrits.e-..
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Lettres de suicide

Le suicide. Quel mot affreux… qui n'a pas dans son entourage entendu ce mot qui explique une disparition soudaine ? Quand quelqu'un s'est suicidé, on dit souvent des phrases toutes faites, on essaie de changer de sujet et certains cherchent à connaitre des détails. Ça aide peut-être à un certain niveau mais finalement, chacun éprouve des difficultés car rien ni personne n'est réellement adapté pour évoquer le suicide.



Ecrit en 2014 et édité par les Éditions Max Milo en langue française en 2017, « Lettres de suicide » est un livre peu épais, léger, loin de la lourdeur du sujet. Un sujet tabou souvent traité de manière sérieuse.

Simon Critchley est un philosophe anglais, professeur à New York et chroniqueur au New York Times. Avec ce livre, ce philosophe veut rompre le silence en regardant le suicide « en face, avec un peu de froideur », du point de vue de ceux qui ont voulu mourir, donc de ce qui reste d'eux càd leur lettre d'adieu. « Les mots de quelqu'un qui vit ses derniers instants, qui essaye de communiquer mais qui n'y parvient pas parce qu'il a décidé de mettre fin à tout ça ».



Dans ce livre, en première partie, il y a bien sûr de la philosophie. Affronter l'acte libre du suicide contre la réprobation déshonorante de l'acte. Faire porter l'étiquette de la faute, religieuse ou morale. La condamnation du péché, l'échec, le déséquilibre du raisonnement. La sacralisation de la vie, le  droit à mourir dans la dignité.



Dans la deuxième partie du livre, Simon Critchley analyse les lettres de suicide en tant que genre littéraire. Il a l'expérience d'un atelier d' « Écriture créative de notes de suicide » où il a proposé aux intervenants d'écrire leurs propres lettres de suicide. Il utilise aussi les lettres de suicides de gens connus : celles de Kurt Cobain, celles des suicidés d'après la crise de 2008, de Jean Améry, rescapé d'Auschwitz, de l'artiste et écrivain Édouard Levé, des meurtriers de Columbine ou de Newtown, qui ont tué en masse avant de se tuer.

Ce que j'en retiens essentiellement, c'est l'alternance entre l'amour et la haine. L'expression d'une haine profonde souvent envers soi-même et de l'amour envers ceux qui restent. Mais aussi que la haine d'une autre personne peut aller jusqu'au suicide par revanche.

Le suicide est également une sorte d'acte public. Faire une déclaration en passant à l'acte. La peur de s'éteindre. Se suicider en pleine notoriété pour garder éternellement cette notoriété. Un « mélange étrange de dépression et d'exhibitionnisme »



La notion qui m'a profondément touchée c'est l'explication d'Emil Cioran, un philosophe roumain . Il parle de la « réputation pessimiste du suicide, dans le sens où quelque chose va être résolu dans la mort, ou que quelque chose sera sauvé ou changé ». C'est une illusion habituelle dans l'acte du suicide. Cioran remarque de façon très froide que « rien ne sera sauvé par votre mort ».



La troisième partie est le seul « Essai sur le suicide ». écrit par un philosophe anglais du 18ième siècle, le siècle des lumières, David Hume . Celui-ci réfute toutes les raisons données pour priver l'homme de sa liberté naturelle à décider de sa mort.



Je remercie Babelio, Masse Critique et les Éditions Max Milo de m'avoir permis de découvrir ce livre que j'ai trouvé fort intéressant.



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Le jour et l'heure

Critchley propose un déconcertant journal de sa propre fin.


Lien : http://www.lemonde.fr/livres..
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Les philosophes meurent aussi

Jacques Languirand a découvert cet ouvrage ''mourant'' et nous partage les grandes lignes permettant de réfléchir sur la mort, mais aussi sur les différentes philosophies et leur rapport à l'évolution du monde. Bonne écoute !
Lien : http://www.repere.tv/?p=9327
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Lettres de suicide

Simon Critchley appréhende le suicide à partir d'un élément matériel : la lettre d'adieu. Cette lettre est une tentative de communication qui porte en elle-même la preuve de son échec. Elle marque le refus (qui peut sembler paradoxal) de la solitude :



"Celui qui va se tuer ne veut pas mourir seul".



La lettre d'adieu exprime la mélancolie de son auteur mais aussi la haine qu'il éprouve pour lui-même. C'est parce qu'il est devenu l'objet de sa propre détestation qu'un individu peut se tuer. La suicide est une forme d'homicide.
Lien : http://www.nathalie-palayret..
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Les philosophes meurent aussi

Décu par ce livre, pas que le propos soit trop léger, cela n'enlève rien à la valeur d'un livre, mais il est surprenant de voir un professeur de philosophie relativement connu pomper des textes sur Wikipedia en se les attribuant.

Je le sais car l'une de ces phrases, sur Averroès notamment, c'est moi qui l'ai écrite pour wikipedia !

Alors, la licence est libre, certes, mais c'est quand même décevant de la part d'un prof de philo ces copier coller pour écrire un livre...

Sinon, les anecdotes restent intéressantes et le style n'est pas pédant.



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Bowie : Philosophie intime

Bowie; philosophie intime propose une approche cohérente sans être simpliste de l'œuvre de l'artiste caméléon David Bowie. S'appuyant sur les textes des chansons et sur quelques inspirations revendiquées par l'auteur/interprète, Simon Critchley livre une analyse convaincante et accessible mêlant philosophie, souvenirs personnels, le tout sur un ton très accessible, parfois même relâché et plein d'humour. La philosophie pour tous et par le truchement de la musique, quel bonheur! On en redemande.
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Bowie : Philosophie intime

Philosophe tout autant que fan de David Bowie depuis son plus jeune âge, Simon Crichley entend bien décortiquer l'artiste touche-à-tout sous une recherche aussi bien adressée aux fans du musicien qu'au lecteurs de Hegel et consorts. J'avais eu peur que l'objet ne soit pas des plus accessibles et en fait pas du tout car l'auteur a le bon ton de mêler souvenirs intimes (d'où effectivement le "philosophie intime" du titre) avec humour et anecdotes sur le personnage icônique en diable. Et ça marche assez bien somme toute, entre analyse des paroles, histoire du contexte et de l'image de l'artiste, ses thèmes, ses apparitions, les disques. Du pain béni même si l'on pourrait regretter une vision trop analytique de l'oeuvre du musicien qui ne se laisse pas si forcément enfermer. Cela dit, c'est une vision personnelle qui a le mérite de se départager de bon nombre de simples biopics.
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Les philosophes meurent aussi

J’ai lu cet ouvrage par petites touches car il est dense. Lorsque je suis arrivé à la dernière page j’ai dit : »ça y est je l’ai terminé » mais peut-on dire de ce genre de livre qu’on a terminé de le lire? Non, Il y a trop d’informations pour dire qu’en une seule lecture on a cerné le problème. Je pense que ce livre restera encore quelques temps sur ma table de chevet pour reprendre certains passages.



L’œuvre est divisé en 15 thèmes. Une introduction brève permet de se situer.



Le fait de donner le nom du philosophe suivit de ses dates de vie et de mort ainsi que le lieu de naissance permet de se repérer.



Les « anecdotes » sont plus ou moins longues. Elles ne se basent pas sur des connaissances qu’on serait sensés connaître au préalable. Ce qui est pratique quand on ne connait pas le philosophe en question ou les détails de sa vie.



A nous de déterminer si la mort du philosophe est amusante, pathétique etc… l’auteur nous laisse choisir.



Je ne suis pas une lectrice de philosophie en tant normal, mais j’ai voulu tenter l’expérience avec ce livre. Une Expérience enrichissante d’une part j’ai découvert des philosophes et des doctrines que je ne connaissais pas et d’autre part j’ai cherché à me positionner sur un plan personnel.



Je me suis aussi rendu compte qu’en arrivant au XX ième siècle, les philosophes m’ont semblé plus proches de moi. C’est certainement parce que j’ai entendu ou vu des reportages et des interviews d’eux.



J’ai aussi réalisé que la philosophie peut être liée à une religion, à une idée politique. Je le savais bien sûr mais le fait que l’on passe d’un philosophe à un autre aussi rapidement ça permet de mettre en évidence des idées qu’on a confusément en soit.



Ce livre me fait penser à un éventail pas complètement ouvert, con a l’impression d’avoir de l’air mais pas autant que s’il était complètement ouvert… ce livre c’est ça on a une vue panoramique mais si on veut poursuivre la réflexion il faut chercher plus profondément, dans les replis on trouve des voies d’accès à d’autres réflexions.
Lien : https://latelierderamettes.w..
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Les philosophes meurent aussi

" Tous les hommes meurent, or Socrate est un homme, donc Socrate est mortel". Ce syllogisme célèbre, presque autant que la platonicienne formule « philosopher c’est apprendre à mourir » et le texte fondateur de « La mort de Socrate », fondent ce projet d’envisager l’histoire de la philosophie du point de vue de la mort.

Beau projet qui aurait pu porter loin s’il avait été quelque chose de philosophique.



Mais on reste très court par rapport à l’ampleur du sujet. On a juste des articles sur la vie de tous les philosophes de l’Antiquité à nos jours et le récit de la façon dont ils sont morts, sans commentaire ou réflexion la plupart du temps. Et tout y passe en termes de morts, car « Socrate est un homme », et la mort est anecdotique. Voilà, le terme est lâché, ce livre tend vers l’anecdote. La longue liste des morts pour nous faire « mourir de rire » a quelque chose de ce qu’il y a de plus désagréablement anecdotiques, de ce faux scandale de la mort ridicule : « Pythagore préféra se faire massacrer plutôt que traverser un champ de fèves ; Héraclite s’étouffa dans la bouse de vache ; Platon serait mort d’une infestation de poux… » etc.



Qu’apporte la circonstance de la mort à la connaissance de l’auteur ? Qu’il se soit étouffé par un abricot (Diderot) ou piqué par une guêpe (Stirner), ou simplement d’un cancer (Derrida) ? Rien. L’anecdote. Comme je préfère relire « Les Vies imaginaires » de Schwob ou les "Vies parallèles" de Plutarque !

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Bowie : Philosophie intime

Une brève et belle incursion dans l'oeuvre du génial David Bowie. Avec un bonus pour les non anglophones, une explication approfondies d'extraits de chansons. Une approche d'autant plus séduisante qu'elle est totalement subjective et revendiquée comme telle.
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Le jour et l'heure

En vidant son bureau de l'Université d'Essex, qu'il quitte pour New York, Simon Critchley (qui nous raconte donc sa propre destinée) découvre cinq cartons, étrangement nommés par des signes du zodiaque, et dont il ignorait l'existence. Dans ces cartons, les travaux de son ami et ancien professeur de philosophie, Michel Haar, sur la mémoire et la création d'un « théâtre de la mémoire ».

C'est à partir de là (soit à peu près deux pages) que ce livre devient long et ennuyeux. Une succession de noms, de concepts et de théorèmes, évoqués de façon floue et abstraite. Une fin tirant sur le fantastique là où on se demande seulement si l'auteur n'était pas juste mentalement atteint.

Bref, heureusement qu'il y a moins de cent pages...
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Le jour et l'heure

Attention, livre étrange.



Ecrit par un philosophe anglais, sur le thème de la mort et de la mémoire, empreint de mystère, d'un ésotérisme (léger), Le Jour et l'Heure aborde de multiples facettes au cours de ces quelques cent pages.

Trop peut-être.

Les écrits évoqués, poèmes et textes philosophiques, ont le mérite de cadrer le sujet. Encore faut-il les connaitre. Si le lecteur lambda n'est pas un parfait érudit, alors ça commence à coincer, comme au milieu d'une discussion où on s'aperçoit qu'on est complètement largué.

Dieu merci, le livre ne s’arrête pas à ça.



Et une fois le livre refermé, un sentiment malheureux reste présent.

L'idée de base est véritablement intéressante, et aurait pu donner naissance à une oeuvre de fiction foncièrement captivante.

Malheureusement, ici, on ne veut pas traiter de fiction, mais de réflexion.

Et le lecteur lambda en reste baba.



Bref : dommage. Je ne suis pas le lectorat visé. Je suis passé à côté.
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Lettres de suicide

Triste
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Lettres de suicide

En littérature, le suicide est souvent associé au drame ou au désespoir mais cela permet souvent de susciter de l’empathie pour le héros ou d’autres personnages du roman. La plus célèbre reste Ophélie de la tragédie d’Hamlet (de Shakespeare). En littérature de jeunesse, le sujet est d’ailleurs de nombreuse fois traité mais souvent lié à un drame familial ou amoureux. De nos jours encore, nous avons besoin de trouver une explication à cet acte qui, s’il n’est pas vu comme un drame, est souvent perçu comme quelque chose de négatif.

Dans cet essai, Simon Critchley ne fait ni l’apologie ni une critique du suicide. Il analyse simplement la question et le phénomène en s’appuyant sur des écrits ou faits historiques ou récents.

Un magnifique ouvrage qui permet de prendre du recul sur ce sujet encore bien trop tabou dans la société actuelle.

En outre, format court permet de ne pas s’ennuyer durant sa lecture. L’auteur s’explique de façon claire et concise tout en réussissant à captiver le lecteur par des anecdotes. Un livre qui aidera donc peut-être certains à avoir une plus grande ouverture d’esprit sur cette question encore bien trop décriée aujourd’hui.

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Lettres de suicide

Voilà un livre au titre particulier qui m'a intrigué lors d'une masse critique sur Babelio. Cependant ma lecture, ne m'a pas convaincue. Je m'attendais à lire des lettres de suicides, qui seraient ensuite étudiées. Mais ce n'est pas vraiment cela. L'auteur aborde le suicide et les répercussions selon les peuples, les traditions et les religions. J'ai plutôt eu la sensation de lire une copie du bac philo ^^. Avec une petite touche d'humour parfois. Le livre ne répond pas vraiment aux questions citées dans la quatrième de couverture. Le style d'écriture est assez lourd et empli de longueurs. L'auteur aborde également le suicide assisté, et l'évolution du suicide en lui même selon l'Histoire. J'ai retenu quelques citations sympathiques. J'ai apprécié dans cette lecture les références à des personnalités suicidées et l'analyse de celles-ci. Quant au post-face, je l'ai trouvé encore plus long, voir ennuyeux et il est écrit par une autre personne sans spécifié qui elle est. La couverture est toute simple, pas le genre qui attire mon oeil en tant normal dans un rayon. Et le point négatif, un point rarement critiqué dans mes chroniques, l'odeur ! L'odeur de ce livre m'a paru réellement désagréable, j'ignore quel est le papier utilisé ou la fabrication de cette édition mais c'est une odeur forte vraiment désagréable pendant la lecture. Le prix également me paraît élevé pour un si court récit. Je remercie Babelio pour cet envoi, ainsi que les éditions Voix libres.
Lien : http://passi0n-lectur3.skyro..
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Le jour et l'heure

Un récit court mais dense, vraiment très riche et pas du tout rébarbatif, même (et surtout) lorsqu'on est un brin hermétique à la philo.

Où l'auteur pose habilement la question de ce qu'est la mémoire individuelle, de comment fonctionne le cerveau et le processus du souvenir, de comment la mémoire n'est pas quelque chose de figé aussi.

Et là, hop, en prolongement, Disney-Pixar en ont profité pour nous pondre le superbe Vice-Versa !



Retrouvez la chronique complète ici :


Lien : http://www.delacritiquehyste..
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Bowie : Philosophie intime

Derrière l’humanoïde polymorphe se trouve une véritable ontologie.
Lien : http://www.nonfiction.fr/art..
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Une exigence infinie : Ethique de l'engagem..

Le débat portant sur les rapports de l’éthique et de la politique ne sont pas clos ; un auteur, universitaire américain, nous le rappelle.
Lien : http://www.nonfiction.fr/art..
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Les philosophes meurent aussi

Le philosophe britannique Simon Critchley passe brièvement en revue quelque 190 philosophes – soit la très grande majorité de ceux qui comptent – à travers le prisme initial des circonstances de leur mort.
Lien : http://www.lespectacledumond..
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