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4.44/5 (sur 33 notes)

Nationalité : Canada
Biographie :

Professeur titulaire en faculté de médecin, département de psychiatrie, Sonia Lupien est spécialisée dans le stress: ses mécanismes, ses conséquences, les pathologies associées.
Elle est la directrice scientifique du Centre de recherche de l’institut universitaire en santé mentale de Montréal et professeure titulaire au Département de psychiatrie de l’Université de Montréal. Elle est aussi fondatrice et directrice du Centre d’études sur le stress humain et titulaire Chaire sur la santé mentale des hommes et des femmes des Instituts canadiens de la santé des hommes et des femmes.
Elle travaille également à des programmes de type "Dé-stress et progresse", d'applications mobiles etc. pour faciliter la réduction et la gestion du stress à tous âges et dans toutes circonstances. On la retrouvera également dans Mammouth Magasine.
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Vidéo de

Moteur de recherche S4, ep 6 (série documentaire canadienne). Vidéo de 27 minutes. "Le stress sans détresse Le mot stress et son concept sont nés à Montréal. Hans Selye est considéré comme le père fondateur de ce concept. Un court aperçu historique des recherches actuelles vous est présenté, ainsi qu'un état des lieux sur les recherches entourant le stress : il est possible d'apprivoiser son stress nous dit cette dernière. Avec Sonia Lupien, professeur à la Faculté de médecine, directrice du Centre de recherche de l'Institut universitaire en santé mentale de Montréal et directrice du Centre d'études sur le stress humain, et Robert Gagnon, professeur au Département d'histoire de l'Université du Québec à Montréal et diplômé de l'Université de Montréal."

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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Il n’y a pas si longtemps, je me suis retrouvée sur le plateau d’une chaîne télévisée avec un médecin de grande notoriété, auteur d’un livre dans lequel il affirmait qu’avec les 7 ou 12 méthodes qu’il proposait, le lecteur pouvait «guérir son stress». Lorsque l’animateur m’a demandé mon avis sur cette affirmation, j’ai répondu ce que 20 années de recherche scientifique m’avaient appris: le stress n’est pas une maladie et, conséquemment, on ne peut pas en guérir. Le stress est une réaction nécessaire du corps, une réaction qui nous permet de survivre. Donc, si vous éliminez le stress de votre vie, vous êtes mort. J’ai aussi ajouté que de plus en plus, mes collègues et moi qui travaillons sur le stress, nous nous rendons compte que tous ces livres de développement personnel sur le stress qui vous promettent de le gérer, de l’éradiquer, voire de l’anéantir à tout jamais, en appliquant toutes sortes de méthodes tout aussi abracadabrantes les unes que les autres, pourraient, en fait, avoir un effet très néfaste sur votre capacité de contrôler votre stress et ainsi d’expliquer pourquoi tant de gens sont stressés de nos jours. Bref, les supposées cures ne feraient qu’empirer le mal.
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La première fonction du cerveau humain n’est pas de remplir un formulaire d’impôts, mais bien de détecter le danger pour que le corps, aiguillonné par une poussée d’adrénaline et de cortisol (les deux principales hormones de stress), puisse réagir efficacement. Le hic, c’est que le cerveau humain ne distingue guère entre le danger suprême qui guettait l’homme préhistorique face à un mammouth qu’il devait abattre pour se nourrir, et la menace que représente pour une personne l’évaluation annuelle que doit lui remettre un patron plus ou moins sympathique. Mammouth ou patron antipathique, pour le cerveau, c’est la même chose: il s’assure que le corps réagit efficacement à la menace.
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Mon éditeur devenait impatient à force d’attendre ce livre qui semblait ne jamais devoir se terminer. Comme je m’évertuais à lui expliquer, en plus de mon laboratoire scientifique sur le stress et mon enseignement à l’université, je devais m’occuper des enfants, du foyer, des imprévus, sans compter le temps nécessaire à mes étudiants. Je crois donc être pressée, même très pressée, par le temps. Pourtant, sous cette pression, habituellement, je ne me sens pas stressée. Au contraire, j’adore ce sentiment d’intensité, d’accomplissement, qui accompagne le ficelage d’un dossier, la fin d’une tâche importante ou le succès couronnant la thèse de doctorat d’un étudiant.
Précisons que je suis le genre de personne qui dit 100 mots à la minute, je gesticule constamment et je bouge vite. Je fais tout vite. Tellement, que les gens de mon entourage concluent (et me le disent, bien sûr) que je dois certainement être stressée au maximum. Pourtant, dans le feu de l’action, je ne me sens pas stressée du tout, même si je conçois aisément que ma façon de me comporter puisse, elle, stresser mon entourage… Ce qui est une tout autre histoire!
Un jour, un de mes collègues de recherche et moi avons convenu de faire peindre les murs d’un de nos laboratoires de recherche de couleur orange vif. La majorité des gens qui passaient dans nos locaux s’empressaient de nous dire qu’il fallait vraiment effectuer de la recherche sur le stress pour ignorer que peindre un mur orange vif est tout, sauf zen, ajoutant que cet orange vif allait stresser tous les gens, non seulement dans le laboratoire, mais même ceux qui ne feraient qu’y passer. Ce à quoi je répondais systématiquement qu’il faut vraiment ne pas connaître le stress pour émettre un tel commentaire. Le zen n’est pas l’antistress par excellence et l’antistress infaillible n’existe pas. Vous pouvez bien peindre tous les murs de votre maison d’un beige morne, cela n’éliminera pas le stress qui vous empêche parfois de dormir le soir. J’en suis absolument convaincue, car, moi aussi, comme le reste de l’humanité, il m’arrive que le stress m’assaille et me fasse ruminer de 23 h à 3 h du matin, me laissant impatiente et bourrue le lendemain matin. Lorsque cela arrive, mon stress déborde alors sur mes enfants et mon mari, les laissant pantois devant mes sautes d’humeur.
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Comme le rôle premier de votre cerveau est de vous sauver la vie, que diriez-vous si j’ajoutais qu’en générant une réponse de stress chaque fois que vous détectez une menace (réelle ou non), votre cerveau croit vraiment vous aider? Et plus encore, si j’affirmais que vous pouvez aider votre cerveau à c om prendre que la situation stressante ou l’élément stressant (le stresseur) qui se trouve devant vous, ce n’est pas un mammouth déchaîné, et qu’une fois cela bien compris, vous verrez diminuer la réaction de stress qui est en train de se produire? Enfin, seriez-vous surpris d’apprendre que de plus en plus de chercheurs dans le domaine du stress commencent sérieusement à penser que si nos enfants sont si stressés de nos jours, c’est parce que nous les surprotégeons, les empêchant ainsi de développer une «résistance au stress»?
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Un jour, j’ai demandé à mon équipe de recherche de m’accompagner à l’extérieur de notre laboratoire pour effectuer un sondage sur «le terrain». Nous nous sommes rendus un samedi midi à un centre commercial fort achalandé. Notre objectif était de poser aux 100 premières personnes rencontrées trois questions, et d’étudier leurs réponses.
La première question posée aux gens était: Savez-vous ce qu’est le stress? Quatre-vingt-dix-neuf personnes ont répondu «oui», la centième étant trop pressée par ses achats pour répondre à notre question! La deuxième question était: Qu’estce que le stress? Les 99 individus nous ont répondu que le stress, c’était la «pression du temps»: on se sent stressé lorsqu’on n’a pas le temps de faire toutes les choses que l’on veut faire, dans le laps de temps que l’on s’est alloué. La dernière question fut: Quel groupe, selon vous, est le plus stressé: les personnes âgées, les enfants ou les adultes? Les 99 nous ont allégrement répondu: «Mais voyons! Ce sont les adultes!»
Cette dernière réponse reflète le bon sens. En effet, si le stress est la conséquence de la pression du temps, il devient évident que les adultes constituent le groupe le plus stressé avec la pression de l’horaire, les 100000 tâches à faire, les enfants à aller chercher à la garderie, le travail qui n’en finit plus, les activités sportives des petits les soirs et les week-ends, les parents âgés dont on doit s’occuper, et j’en passe!
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La phase folliculaire représente le début du cycle menstruel, juste après les menstruations. Les femmes en phase folliculaire montrent une réactivité bien moindre que les hommes.

La pilule contraceptive a pour effet de mener à des concentrations d’hormones sexuelles qui sont similaires à celles observées en phase suivant les menstruations. Les femmes qui prennent la pilule contraceptive ont une réactivité au stress moins élevée que celle observée chez les hommes.
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Voici donc le premier mythe qu’on trouve dans la perception publique du stress: parce que l’on considère que le stress est la conséquence de la pression du temps, on conclut que les personnes âgées et les enfants sont forcément moins stressés que nous, les adultes. Ceci est faux.
Les découvertes scientifiques des deux dernières décennies montrent qu’en fait, c’est l’inverse. Les personnes âgées et les enfants sont beaucoup plus vulnérables au stress que nous.
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Lorsqu’une personne fait face à un stress aigu (première apparition), le cerveau va initier une réponse de ce stress qui se traduira par la production des hormones de stress qui vont donner assez d’énergie à l’individu pour combattre ou fuir devant la menace. Ce faisant, l’individu perdra beaucoup de l’énergie qu’il a mobilisé pour poser l’un ou l’autre de ces gestes. Pour survivre après cette va importante perte d’énergie, le corps devra renflouer ses réserves d’énergie, sinon il y a risque de mort.

Pour y arriver, les hormones du stress, une fois qu’elles sont produites par les glandes surrénales et qu’elles ce ont ça fait ça leur travail de mobilisation d’énergie, vont réaccéder au cerveau pour lui fournir le message que le corps a perdu beaucoup d’énergie et qu’il doit chercher à se nourrir pour renflouer les réserves d’énergie sinon il y a risque de mort ce à notre terme.

Ceci fait en sorte que, quelques temps après l’exposition au stress aigu, l’individu connaîtra la faim qui l’amènera à partir à la de nourriture pour renflouer l’énergie qu’il a perdue.
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Pourquoi sommes- nous si stressés de nos jours ?

Contrairement à l’ère des mammouths, notre société est en constant changement et la nouveauté, l’imprévisibilité sont devenues des constantes de la vie (nouvelles technologie à maîtriser, emplois de plus en plus précaires, situations maritales instables, etc). L’ère des médias nous révèle chaque jour des événements sur lesquels nous n’avons aucun contrôle et qui pourraient affecter notre survie (krach boursier, violence, guerres, séismes, etc.). Les rapports sociaux sont beaucoup plus complexes et compétitifs qu’auparavant, ce qui augmente bien souvent la probabilité de voir apparaître une menace pour notre égo. Bref, nous vivons aujourd’hui entourés d’une panoplie de agresseurs relatifs.
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Les parents qui faisaient des efforts important pour s’informer sur la maladie de leur enfant en questionnant le médecin, en lisant des livres et des magazines sur le sujet, produisaient en général moins d’hormones de stress que les autres parents.

Cette facette est importante, car elle démontre bien le pouvoir du CINÉ, et ce, même sur un stress absolu. Ces parents diminuaient la nouveauté et l’imprévisibilité de la maladie (ils savaient ce qu’était la maladie et comment elle se manifesterait), et ils augmentaient l’impression (je dis bien l’ « impression ») d’avoir le contrôle de la situation.
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