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4.83/5 (sur 3 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1969
Biographie :

Sophie Berjot est professeur en psychologie à l'Université de Reims Champagne-Ardenne.

Elle est auteure d'une thèse de doctorat en psychologie intitulée "Comment gérer la mauvaise réputation et comment rendre compte de la complexité de sa gestion : performances et rétablissement de l'identité positive", soutenue en 2002 à Paris 5.

Le centre d’intérêt de l’ensemble de ses recherches s’articule jusque maintenant:

1. Autour de la façon dont les individus évaluent et gèrent les différentes menaces de leur identité et de leur soi qu’ils peuvent rencontrer en fonction de leurs compétences psycho-sociales et ce, dans différents milieux (e.g., travail, éducation, sport)

2. Aux effets de ces menaces sur la santé psychologique (e.g., stress, burnout, ptsd) et sur la motivation (autodéterminée)

3. Aux modérateurs (ressources) de ces menaces.

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Citations et extraits (9) Ajouter une citation
Pour Allport (1954), [la psychologie sociale] « tend à comprendre et à expliquer comment les pensées, les sentiments, les comportements moteurs des êtres humains sont influencés par un autrui réel, imaginaire ou implicite ».
L’autrui réel est une personne physique, l’autrui imaginaire est tout ce qui ramène l’individu à la connaissance et à la prise en compte de son caractère social (le journal ou le groupe social par exemple), et l’autrui implicite est le contexte socioculturel, les normes, les valeurs.
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La discrimination est un comportement négatif à l'égard des membres d'un groupe envers lequel nous entretenons des préjugés. C'est donc un passage à l'acte. Notons toutefois que, si la discrimination se nourrit des préjugés, elle n'en résulte pas automatiquement. Les normes, les valeurs, notre contrôle personnel, etc., nous permettent de ne pas agir systématiquement sur la base de nos préjugés dans toutes les situations.
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La théorie de l’évolution (Darwin, 1859) est un tremplin pour la discipline [de la psychologie sociale]. Les variations biologiques qui s’observent entre les individus au sein d’une même espèce sont le résultat de mutations génétiques aléatoires et héréditaires qui peuvent favoriser l’adpatation des individus à leur environnement (processus d’évolution) ou les gêner (processus d’involution). Le premier processus augmente les chances de survie des individus dont la descendance peut prospérer, le second devrait à l’inverse éteindre une lignée.
Galton applique cette théorie au niveau psychologique : comment expliquer que l’homme ait survécu, alors qu’il est inférieur aux autres espèces sur bien des aspects ? La raison en est, selon lui, que l’intelligence est la mutation ultime. Elle a permis non pas de s’adapter à l’environnement mais d’adapter celui-ci aux besoins de l’espèce. Les plus intelligents sont donc ceux qui ont le plus adapté leur environnement.
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L’identité d’un individu se résume shématiquement au statut et au rôle qu’il a dans la société. On peut saisir l’importance du statut, de la place et de l’image que les individus donnent d’eux-mêmes dans la mesure où leur concept de soi se construit sur la base de leurs interactions avec autrui et où autrui « leur dit » qui ils sont et quelles est leur place (Cooley, 1902 ; Vallerand, 1994).
La réalité sociale est en conséquence un système de relations composé de différences nombreuses : différences d’idées, de sentiments, de classes, de sexe, de jugements, etc. Ces différences forment un jeu d’influences : ce sont les rapports de force.
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Il faut bien retenir que le fonctionnement psychique de l'être humain est fondamentalement social et ne saurait être compris sans la présence explicite ou implicite de l'environnement social.
Par exemple, la perception est sociale, dans le sens où elle fonctionne à travers un prisme d'acquis fait de normes, de valeurs, de motivations et de codes culturels spécifiques à l'individu.
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Le statut (ou la position) est la place qu’un individu occupe dans un système à un moment donné (Linton, 1959).
Le rôle est l’ensemble des modèles associés à un statut donné. Il englobe les attitudes, les valeurs et les comportements que la société assigne à un individu et à tous ceux qui occupent ce même statut. Le rôle est un aspect de la structure sociale.
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Contrairement à la définition populaire, l'attitude en psychologie sociale n'est pas une façon de se tenir (avoir une bonne ou une mauvaise attitude) mais plutôt un état d'esprit à l'égard d'une valeur, une disposition envers un objet social ("quelle est votre attitude à l'égard de l'écologie ?").
L'objet social peut être un concept (la liberté, la peine de mort), un individu (vous, le voisin), un groupe (les homosexuels), une contrainte (le travail) ou un fait social (le chômage).
L'attitude est polarisée : elle se situe sur un continuum de valence ou favorabilité (elle est positive ou négative, favorable ou défavorable). Par exemple, votre attitude à l'égard de l'écologie est positive, votre attitude à l'égard de la politique l'est un peu moins.
L'attitude, à la différence de l'opinion, n'est pas directement observable.
(page 19)
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Le rôle prescrit (prescribed role) d’un individu est l’ensemble des consuites attendues de lui à un moment donné du fait de son statut, du contexte social et de la situation […].
Le rôle subjectif (subjective role) d’un individu correspond à ses attentes vis-à-vis de ses propres conduites lorsqu’il interagit avec d’autres individus de statut(s) différent(s) du sien.
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Les individus ne sont pas rationnels (avoir une attitude puis agir en fonction de celle-ci) mais rationalisants : ils émettent un comportement, puis, en général, se forgent, après coup, une attitude cohérente avec celui-ci ; ils rationalisent, c'est-à-dire qu'ils trouvent une explication a posteriori à leur acte.
(page 27)
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