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Citations de Stéphane Pajot (18)


Il est des épilogues qu'on ne devrait jamais écrire, jamais atteindre sous peine de déception. L'idée, l'envie, l'espoir font vivre, le besoin de croire qu'on ne meurt jamais aussi. On ne recommence pas l'histoire. Ou alors, pas la même.
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Le sommeil a les avantages de la mort sans son petit inconvénient, a dit Albert Cohen.
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Le possible est déjà fait, l'impossible est en cours. Pour les miracles, prévoir un délai.
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La mémoire de la traite, si longtemps refoulée, est confrontée sans fard au passé négrier grâce à l'exposition Les anneaux de la mémoire (1992) et à un Mémorial de l'abolition de l'esclavage inauguré le 25 mars 2012.
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Ann dianaf a rog ac'hanouin
C'est du breton! Quelle est la traduction ?
L'inconnu me dévore! Le doute ronge mon coeur! L'incertitude me déchire !
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Il suffit de percer la bulle du quotidien dans laquelle on vit, de balayer de temps à autre les codes, les idées toutes faites. Souvenez-vous des mondes fabuleux de l'enfance, des histoires extraordinaires.
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Ce clodo, tel que les images d'Epinal le représentaient, était une pure merveille sortie d'un conte des mille et une galères. Comme toutes les légendes entourant la vie des clochards, on devait l'imaginer dormir sur un matelas bourré d'oseille, de lingots d'or. (p.43)
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Une envie naturelle le fit à nouveau se lever, traverser la cuisine et pousser la porte des W.-C., desquels il ressortit une minute plus tard. Le bruit de la chasse d’eau couvrit la pre- mière détonation qui claqua dans le vent frais de la Loire. La seconde fut étouffée par des cris de mouettes. Dans sa bar- casse, le pêcheur de civelles s’écroula et le petit bateau resta orphelin sans que nul témoin ne s’en émeuve. Le tireur, vêtu d’une veste en tweed et d’une chemise grise, mit sa main en visière. Il fixa quelques secondes la Loire, la maison de Tristan puis s’éclipsa à pied le plus naturellement du monde. Tristan n’avait rien perçu de la tragédie. Un homme avait été assassiné à moins de cent mètres, de l’autre côté du fleuve. De deux balles, l’une dans la tête, l’autre dans la région du cœur.
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Les petites anguilles – le fameux « or blanc » dont un kilo comptait deux mille neuf cents alevins – attiraient toutes les convoitises et le marché noir battait son plein. En une quinzaine d’années les tarifs avaient commencé par doubler, puis tripler, quintupler. On en était à douze fois le prix initial. De quoi aiguiser les appétits, le bra- connage, les vols. Ce qui est rare est cher. L’ancien plat du pauvre, qui servait même d’engrais au potager de sa grand- mère, était à présent apprécié des gourmets riches du monde entier.
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La Loire fumait. Tristan Madec avala son café non sucré en deux longues gorgées. Il gardait les yeux fixés sur un pêcheur de civelles qui remontait le courant sur son chalutier zébré rouge et blanc. L’usine de sucre Béghin Say, un bloc de deux constructions de la taille d’un immeuble, avec une très haute cheminée annexe, en imposait de l’autre côté du fleuve. En ce matin de mai, des vapeurs dantesques se détachaient du complexe industriel, surnommé l’Usine Bleue. Bleue mâtinée de grands carreaux blancs, tel un damier géant qui tranchait avec le reste des bâtiments gris terne alentour, dont une fabrique de glace désaffectée. Tristan logeait au lieu-dit la Haute-Île à Trentemoult-les-Nantes, avec ses maisons tarabiscotées d’un siècle évanoui de cap-horniers.
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Son vrai nom est Buster Mac Grégoire. Il a la double nationalité. Et tu ne sais pas comment on le surnommait en France ?
- Dis toujours.
- L'Empailleur State Building. (p.160)
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La méduse, tantôt sur lui, tantôt sous lui, dominante ou dominée, imprégnait sa peau, tatouait ses membres, son ventre, ses jambes, son torse. La mousson,
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Au lendemain de la publication du reportage, tout s’est accéléré et gâté dans le quartier. A croire que cet article mit le feu aux poudres, servit de détonateur à une histoire que personne n’allait plus maitriser. D’abord, c’est la voisine, Jocelyne, caissière à la superette, qui a hurlé « au secours! un homme est blessé, il y a du sang par terre, appelez les pompiers! » Je n’étais pas présent à ce moment précis, mais les yeux et les oreilles de la cité m’ont tout raconté. Jocelyne a vu Tony l’arbitre inconscient, étalé de tout son long sur le sol pourri. « Dieu qu’il était plus grand que debout, l’escogriffe ! Il ahanait » raconta Jocelyne. Elle crut, au départ, qu’il avait glissé dans la semi-pénombre de l’escalier qui menait au sous-sol, là où se trouvaient les caves de chaque locataire. Le sang provenait surtout d’une arcade sourcilière explosée. Quelqu’un l’avait poussé dans les escaliers. Tony l’arbitre avait ensuite été roué de coups avec des bâtons par deux types masqués. Les pompiers assistés du Samu, le transportèrent à l’hôpital. Il souffrait d’une fracture de la jambe, de multiples contusions et d’un traumatisme crânien.
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Je m’étais mis à organiser mentalement mon retour à la cité des Cerisiers. A Nantes. Quinze printemps s’étaient écoulés depuis la tragédie, depuis l’enfance écartelée sur l’autel de la violence. J’avais 13 ans et demi à la mort de mon frère en 1994 et aujourd’hui 28 en cette année 2009. J’avais dépassé d’une année l’âge de la mort d’Hendrix. Cela n’empêchait pas la faux de la camarde de labourer la terre des hommes sous le soleil, le froidure ou la pluie. Le désir de vengeance, sur la tête de ma mère, devant le corps de Bilal encore chaud, ne m’avait jamais lâché.
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Le petit LU est un calendrier comestible.
[p. 5]
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Connaissez-vous l'effroyable secret du lycée Clémenceau ?
p. 9
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La petite île au trésor [...] était la gardienne de l'entrée du port. Elle servit au XVIIe siècle d'annexe à l'hôpital du Sanitat, qui se trouvait quai de la Fosse, pour les malades pestiférés de la peste sévissant à Nantes en 1625. (p.42)
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— Hé regardez, il y un type dans le cimetière !
Les têtes des piliers de comptoir se détournèrent vers l'entrée du bistrot, une baie vitrée qui donnait sur le mur du cimetière de Lampaul. C'est Phiphi qui vit l'homme depuis son poste de tavernier alors qu'il avalait la dernière gorgée d'un verre de Pimousse. Le groupe, composé de Roscoff, Moja le Rude, Chiquita, Luc et Tino, s'avança jusqu'au palier du bistrot. Effectivement, il y avait la tête d'un homme qui dépassait du mur, juste en face d'eux. Une tête de plus que le mur pourtant haut de deux mètres. Luc reconnut la tête du sniper vu dans l'autocar d'Ouessant. Mais que faisait le lascar à la tête élastique dans le cimetière ?
— C'est peut-être un mort vivant, chuchota Tino, un vampire qui cherche une grenadine.
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