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Citations de Stéphanie Castillo-Soler (106)


Ils ont construit une amitié solide comme on en construit difficilement à l'extérieur, où chacun vit davantage pour soi. La dure réalité de la prison montre aux hommes le vrai sens du mot solidarité.
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Oui, ce qu'on pourrait appeler du fatalisme est en fait une merveilleuse philosophie de vie. Romain a raison : de ce gâchis sont déjà sorties, et sortiront encore, de belles choses.
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Faut-il des drames pour prendre conscience de la précarité de la vie et de la liberté, faut-il des drames pour apprendre à pardonner ?
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Tu sais Laurent, les choses ne sont pas blanches ou noires, y a pas le bien d'un côté et le mal de l'autre, faut chercher à comprendre aussi, des fois...
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A quoi bon une grande maison, une grosse voiture, une montre de prix, si dans les cœurs il manque la chaleur ? Ceux qui désirent toujours plus et ne savent pas regarder ce qu'ils ont, peuvent-ils être vraiment heureux ?
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Peut-être un jour trouvera-t-il le courage de coucher sur le papier son expérience de la prison ? Saurait-il seulement choisir les mots pour exprimer l’indicible ? Ce que personne ne peut soupçonner à moins d’en faire la terrible expérience. Il aimerait décrire la réalité sans fard, rude, crue, féroce. L'arrachement brutal à tous vos repères. La misère, la solitude, le désespoir, la hargne, le rage, la démence. La violence contenue, palpable, sournoise et effrayante. Les alliances, les coups bas. La promiscuité, qui fait ressortir les instincts les plus vils. Les gémissements, les plaintes, les cris qui chaque nuit vous arrachent au sommeil. Les humiliations quotidiennes. Le manque d'exercice, d'hygiène et de lumière naturelle. Le manque de tout, en fait. Le temps qui s'étire, la faim, le froid, les maladies. L'air vicié, les odeurs de corps mal lavés, de désinfectant, de peur animale. Un univers sombre à en devenir fou ou à en crever, une concentration de délinquants de tous acabits qui en fabrique aussi.
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Ici, le fait d'être quelqu'un veut dire que t'es encore un être humain, avec ton caractère à toi, que tu fais pas partie de la meute. Même si t'as fait une connerie, tu veux surtout pas qu'on t'assimile aux conneries des autres. On est tous mis dans des castes, en fonction de ce qui nous a conduit ici, comme si c'était l'unique chose qui nous définisse.
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Les coups s’échangent, aussi. Les surveillants sont là, mais ils n’interviennent pas toujours en cas de bagarre entre détenus. Alors, pour un regard de travers, une politesse non rendue ou un service refusé, l’agressivité s’exprime, les coups pleuvent, les caïds gagnent encore quelques galons en montrant à tous qu’ils sont encore, quelque part, au-dessus des lois.
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Il ne faut rien regretter, les choses sont telles qu'elles doivent être. Sans leurs dérapages respectifs comme il les appelle pudiquement, les trois hommes n'auraient certes jamais connu l'enfer de la prison. Mais leurs chemins ne se seraient pas non plus croisés. Ils ont construit une amitié solide comme on en construit difficilement à l'extérieur, où chacun vit davantage pour soi. La dure réalité de la prison montre aux hommes le vrai sens du mot solidarité. Sans elle, la survie est quasi-impossible.
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Les mots de Romain ont rendu le sourire à la jeune fille. Oui, ce qu'on pourrait appeler du fatalisme est en fait une merveilleuse philosophie de vie. Romain a raison : de ce gâchis sont sorties, et sortiront encore, de belles choses.
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Par un frais matin d’avril, les garçons remarquent qu’un coquelicot a poussé sur le mur. Le ravalement a éclaté par endroits, révélant la structure en briques, et sur un rebord moussu la fleur a trouvé suffisamment de vigueur pour s’élever, solitaire et gracile. Le rouge éclatant de ses pétales, semblables à de la soie, se détache sur la grisaille. Son apparente fragilité contraste avec une certaine force, la force de se trouver là, unique, délicate et ravissante au milieu de la laideur. Les garçons la contemplent un moment, sensibles à ce petit message d’espoir qu’ils décident d’y lire.
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La finalité n'est pas seulement la création d'une œuvre d'art. La finalité est de procurer un petit espace de liberté, redorer l'image ternie que les détenus ont d'eux-mêmes, leur redonner envie d'avancer, leur montrer qu'ils sont encore des hommes doués d'une force créatrice, libres dans leur tête.
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En prison plus qu’ailleurs, la lecture est une activité nécessaire, l’unique moyen de susciter la représentation d’objets, de paysages, de personnes absentes de l’univers carcéral. Les livres sont porteurs de rêves, de messages, d’évasion. Ils permettent de chasser l’ennui, comblent le vide, procurent aux détenus un ersatz de liberté.
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La prison a ses propres codes, pour survivre il faut s’y conformer ou du moins faire semblant. Souvent les bagarres éclatent, souvent pour un rien, car les hommes qui se sentent diminués par leur enfermement sont prêts à saisir le moindre prétexte pour s’affirmer aux yeux de leurs camarades d’infortune. Dans ce lieu confiné en marge de la société, on ne peut plus parler de relations sociales, tout au mieux de relations inter-personnelles, gouvernées par l’amertume, la frustration, la rancœur.
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Les portables sont confisqués à l’arrivée, et rendus le jour de la sortie. Pour les plus jeunes des détenus, comme Romain et Laurent, c’est comme si on les avait amputés d’un membre. Habitués à être en permanence connectés à leurs amis, réels et virtuels, ils vivent très mal cet isolement forcé qui vient encore renforcer l’enfermement physique.
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Attendre, espérer, désespérer, patienter, s’impatienter, languir, se morfondre, dépérir, s’étioler, se décourager, se désoler ne sont plus des verbes d’action comme le veut la grammaire, mais ici des verbes d’état, au même titre que rester et demeurer. La conjugaison, quant à elle, se trouve simplifiée : c’est le présent d’habitude, le présent des vérités durables, à toutes les personnes.
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Je sais pas ce que tu en penses, mais je dirais que la vie est un peu comme une partie de petits chevaux ou de Monopoly : parfois on avance, et parfois on est obligé de tout recommencer à zéro, mais ça veut pas dire que la partie est terminée.
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Une fois dehors, parviendra-t-il à reprendre le cours de sa vie d’autrefois ? Quelle réinsertion, quand pendant plusieurs mois on est ainsi coupé de tout, vie professionnelle, vie sociale, vie affective ? Quand on a l'impression d'évoluer dans un monde parallèle, à l'insu de tous, tandis qu'à l'extérieur le monde poursuit sa course folle ?
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Dessiner te permet en quelque sorte de rester libre. Même si tu es enfermé ici tu es libre dans ta tête, et c'est cela qu'il faudrait montrer aux gens.
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Faut-il des drames pour prendre conscience de la précarité de la vie et de la liberté, faut-il des drames pour apprendre à pardonner ?
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