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4.14/5 (sur 146 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1973
Biographie :

Stéphanie Perez est journaliste et auteure.

Grand reporter pour France Télévisions depuis plus de vingt-cinq ans, chargée de l'international, elle s'est rendue plusieurs fois en Iran et a couvert plusieurs conflits, comme la guerre en Irak et en Syrie, ou récemment en Ukraine.

Elle a remporté le Prix Bayeux des lycéens en 2018 et le Laurier du grand reporter en 2020 (Prix Patrick Bourrat).

"Le gardien de Téhéran" (2023) est son premier roman.

Twitter : https://twitter.com/PerezpStephanie
Instagram : https://www.instagram.com/perezzstefanie/?hl=fr

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Citations et extraits (48) Voir plus Ajouter une citation
— Tu as décidé de porter le hijab ?
— Ah, ça ? C’est juste pour leur montrer qu’on ne veut plus de leur modèle américain ! On est contre la société de consommation ! On est Iraniens, il faut respecter nos racines !
— Mais… tu ne fais pas tes prières, tu ne vas jamais à la mosquée. Tu crois vraiment que le Coran peut organiser la société ? Tu peux manifester sans te voiler, non ?
— Cela n’a rien à voir, Cyrus ! Ce n’est pas un signe religieux ! On montre notre opposition de cette manière, c’est un moyen de reconnaissance. Cette révolution n’est pas religieuse ! Je porte un foulard comme les femmes du reste du pays, nous sommes toutes unies contre le chah !
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De Farah Pahlavi, il ignorait presque tout au moment de son couronnement. (...)
C'était " l'impératrice des arts".L 'empereur lui accordait toute confiance et elle faisait ouvrir les musées les uns après les autres.Qu'est-ce qu'il y connaissait, lui, à l'art, à la culture, à la peinture moderne, le gamin timide qui avait arrêté l'école à 15 ans, fils d'un jardinier et d'une couturière ?
(...)
Et pourtant.Aujourd'hui, en ce mois de mars 1979 chahuté par le révolution islamique, il est l'un des derniers survivants d'un monde en voie d'effondrement. (...)
De lui dépend l'avenir du Musée d'Art moderne de Téhéran, le préféré de l'impératrice, le plus mystérieux aussi. De lui dépend le sort de 300 tableaux de maîtres occidentaux, inestimables, témoins de leur époque et menacés par l'obscurantisme. Une collection unique au monde, en danger depuis qu'un religieux au turban noir a mis la main sur l'Iran.A 25 ans, Cyrus endosse les habits un peu grands de gardien d'un trésor qu'il faut protéger à tout prix contre l'ignorance et la morale islamique, et il est saisi de vertiges.

( p.13)
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Qom, Tabriz, Mashad, Ispahan. Après un démarrage timide dans les provinces au début de cette année 1978, les manifestations grossissent de semaine en semaine. La révolte est en marche, la clameur de la rue enfle, encore et encore. Depuis son exil irakien, l’ayatollah Khomeiny appelle à renverser le souverain vendu aux États-Unis, le vieil imam barbu a rassemblé une armée de mollahs qui fait se lever les mosquées. Son portrait sévère domine certains cortèges. La religion face à l’insupportable ostentation, le Coran contre le bâillonnement. p. 108
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Cyrus sourit, étonné de voir l'artiste parler de ses oeuvres comme d'êtres vivants.Une maison comme un écrin, juste pour des tableaux. Si sa mère voyait ça du fond de sa cuisine minuscule, elle se dirait que c'est encore une de ses excentricités de riches à la vie facile.

( p.42)
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Le chef-d'oeuvre de l'Américain Jackson Pollock, " Mural on Indian Red Ground", sort de l'obscurité et dévore la lumière.
(...)
Cyrus reste muet, il n'a jamais entendu parler de ce peintre capable de déclencher de telles émotions, mais pour une raison qu'il ignore, les larmes lui montent aux yeux.Pleurer devant un tableau, quelle expérience inattendue !.Mais oui, il est submergé par des sentiments inconnus, cette oeuvre lui parle et le bouleverse au plus profond de son être, il sort son petit carnet noir et note discrètement le nom de cet artiste new- yorkais sur lequel il se promet de se renseigner.Il comprend pourquoi l'art peut devenir la passion d'une vie.

( p.70)
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Cyrus hausse les épaules. Croire aveuglément en un dieu est beaucoup plus facile que d'inventer de nouvelles idées.Le Coran contre la modernité ?

( p.112)
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Il fallait que ça brille. il fallait que ça claque. L'Iran était le pays des superlatifs, et devait le rester. Les folies précèdent toujours les grandes catastrophes.
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Par ces temps agités, évoquer l'art américain relève d'un certain courage. Parler d'art tout court est devenu un vrai défi.

( p.185)
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Septembre 1979

Cyrus ne quitte plus la petite bibliothèque du musée, les livres d'art sont devenus d'indispensables et rassurants compagnons. Il consacre tout son temps libre à compléter l'inventaire des œuvres.Il faut lutter contre l'effacement, la disparition programmée de ces tableaux, il veut tout savoir d'eux, leur rendre leur identité, leur dignité, leur histoire, même si le moindre indice lui demande des heures de recherches minutieuses.

( p.195)
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Bien sûr, la face sombre du régime ne lui échappe pas, contrairement à ce que lui reprochait Azadeh, bien sûr, qu"il juge intolérable de voir son peuple trembler de peur, qu'il est écartelé entre deux mondes.Mais la vérité, c'est qu'il se sent chaque jour un peu plus à sa place dans ce Musée et qu'il n'a aucune envie de le quitter. Il y a trouvé un cocon rassurant et feutré, préservé des soubresauts extérieurs et de la tempête qui gronde.Il s'éveille, à sa grande surprise, aux émotions artistiques, avides d'apprendre, de savoir, il aime la folie de ces étrangers qui apportent toute leur énergie créatrice, il apprécie leur contact même s'il n'est pas des leurs et qu'il ne le sera jamais.Lorsque Monsieur Diba réfléchit pendant des heures à la meilleure place pour mettre en valeur un tableau, il est ému. (...) Ce Musée le fait voyager vers des territoires inconnus et insoupçonnés, mais il sait que son oncle Ali, en ce moment, maudit l'art des Pahlavi, et toute leur dynastie.

( p.105)
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