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Critiques de Stephen Turnbull (4)
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Chinese Walled Cities 221 BC– AD 1644

Dans ce volume 84 de la série Fortress, Osprey nous emmène à la découverte des cités fortifiées de l’ancienne Chine. Léger grincement de dents à la vue du nom d’auteur sur la couverture, Stephen Turnbull n’étant pas un auteur que j’apprécie particulièrement, du fait qu’il m’a toujours paru plus doué en marketing de sa propre personne qu’en histoire… Malheureusement il semble bien que l’on devra le subir pour tous les ouvrages d’Osprey touchant à l’Orient (et parfois même au-delà).



Après une première partie d’une petite dizaine de pages généralistes sur les structures défensives et les méthodes de construction, l’auteur décrit plus en détail huit villes exemplaires (Zhengzhou, Chang’an, Kaifeng, Beijing, Najing, Suzhou, Pingyao et Zhang Bi). S’ensuit une partie sur la vie quotidienne dans ces cités fortifiées, notamment en cas de siège, avant que le livre ne se termine sur sept exemples de sièges.

Globalement le style n’est pas désagréable, même si Turnbull recourt un peu trop à l’anecdote à mon goût, et ce d’autant plus qu’il a la mauvaise habitude de donner à ces anecdotes une valeur exemplaire. Il a par ailleurs à mon avis trop tendance à manquer de sens critique en ce qui concerne les restaurations modernes, qu’il semble toujours envisager avec un sourire béat et niais.



L’iconographie est plutôt bonne dans l’ensemble. Je regrette juste que certaine photos soient un peu petites, ce qui ne permet pas toujours d’apprécier certains détails d’architecture. Les planches illustrées apportent une touche de dynamisme en montrant des reconstitutions de sièges ou des chantiers de ces immenses enceintes.

Je ne sais en revanche pas trop quoi penser de la bibliographie. Mis à part que Turnbull arrive à citer trois de ses ouvrages dans une bibliographie de seulement une demi-page, ce qui m’a surtout frappé c’est que beaucoup des livres cités sont assez anciens, datant des années 60-70, et seuls quelques articles sont plus récents. Je doute quand même que la recherche en histoire chinoise soit moribonde au point qu’il n’y ait pas eu de changements assez substantiels en quarante ans.



En résumé il s’agit d’ouvrage assez correct et idéal pour avoir une vue d’ensemble des villes fortifiées chinoises, en dépit de quelques défauts.
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Samouraïs : L'univers du guerrier japonais

Caste guerrière du Japon féodal, les samouraïs représentent la noblesse mais aussi la violence qui peut aller jusqu’à la mort. Samouraï signifie «celui qui sert», c’est à dire un guerrier au service d’un puissant seigneur. Ce livre, richement illustré, vous révélera toutes les facettes de ces combattants encore mythiques aujourd’hui. Testé par Marceline (Bibliothèque de Viroflay)
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The Walls of Constantinople AD 324–1453

Très gros haussement de sourcils dès le premier contact avec cet ouvrage en voyant que le nom de l’auteur : mais pourquoi diable confier un livre sur Constantinople à Stephen Turnbull, spécialiste du JAPON ? Soit ils ont chez Osprey de sérieux problèmes avec la géographie, soit, comme beaucoup d’éditeurs un peu fainéants, ils préfèrent ne pas se donner la peine de chercher de nouveaux auteurs – je doute pourtant qu’il y ait pénurie de spécialistes de Byzance chez les universitaires anglophones ! Carton jaune aussi à Turnbull, qui, s’il avait un brin de sens éthique, refuserait des contrats si éloignés de son domaine.



Cela a-t-il un impact sur la qualité de l’ouvrage ? La réponse est malheureusement oui, et il suffit de jeter un œil à la bibliographie pour s’en rendre compte. L’auteur y affirme en effet qu’il n’existe aucune publication d’importance sur les murs de Constantinople en dehors du vénérable ouvrage de Van Millingen, paru en 1899. Si l’auteur avait été spécialiste du sujet (ou accessoirement s’il savait un minimum faire son boulot d’historien) il aurait su qu’une toute petite monographie d’à peine 400 pages a été publiée en 1980 par Tsangandas Bryon, ce qui aurait quand même permis de fournir des informations un petit peu plus à jour. Comme d’habitude Turnbull se cite aussi abondamment en bibliographie, même si les ouvrages en questions ne sont que très lointainement en relation avec le sujet.

Le désastre se poursuit dans le texte, où les erreurs de chronologie sont très (trop !) nombreuses, le pompon étant décroché lorsque l’auteur confond l’empereur Maximus et l’empereur Maxence ; le fait qu’une telle erreur survive à la relecture montre bien que l’auteur n’a qu’une compréhension assez approximative de la période.



Pour être honnête, tout n’est pas à jeter : dans l’ensemble la description des murs et les explications sur la constructions et la garnison sont plutôt bonnes. En revanche la partie sur les sièges est assez brouillonne et les explications se résument généralement à des citations de sources qui ne permettent pas de se faire une idée précise du déroulement des évènements.

L’iconographie relève quelque peu le niveau, avec des photos de bonne qualité et généralement intéressantes, même si pour une fois j’ai trouvé les illustrations de Peter Dennis assez peu inspirées.



En gros, un livre assez moyen dans l’ensemble, qui parvient à se hisser au-dessus de la moyenne seulement parce qu’il n’y a guère de concurrence en matière d’ouvrage introductif sur le sujet.
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Ninja AD 1460–1650

Le gros inconvénient des livres de chez Osprey, c’est qu’étant donné que les auteurs sont différents entre les ouvrages d’une même série, on peut passer de quelque chose de très bien à quelque chose de nettement moins bien. Et alors que d’autres livres de la série sont impressionnants de précision et peuvent servir de référence, celui-là me laisse un sentiment beaucoup plus mitigé, pour ne pas dire franchement négatif.



De manière générale, tout au long de ma lecture, j’ai eu l’impression que le livre se contredisait: en effet d’un côté l’auteur clame qu’il va s’écarter des clichés hollywoodiens pour nous donner la vérité vraie sur les ninja (et déjà en cela c’est louche: quand un auteur prétend détenir la vérité en matière d’histoire, je sors mon revolver) et de l’autre on est en plein dans le cliché des ninjas façon Rambo qui exterminent tout ce qui bouge sur leur passage (rien qu’à voir la couverture du livre).



Les sources sont également plus que légèrement douteuses parfois. Pour illustrer cela, ainsi que la contradiction permanente, en parlant de la tenue des ninjas, l’auteur dit d’abord que le ninja tout en noir est un cliché, avant de finalement dire que c’est quand même probablement vrai, en se basant sur le "bon sens" et une image...du XIXe siècle.

Je trouve également assez bizarre qu’il mette sur un pied d’égalité des sources littéraires et...les offices du tourisme des région d’Iga et Koga; je suppose que c’est parce que les offices du tourisme sont des références en matière d’histoire et n’ont pas du tout pour objectif de faire la promotion de n’importe quoi, pourvu que ça permette de vendre la région.



Le coup de grâce arrive à la fin où, alors qu’on trouve généralement dans les autres Osprey une bibliographie correcte, elle se résume ici à «lisez l’autre super magnifique livre que j’ai écrit sur les ninjas». Déjà que c’est une pratique un peu limite que de citer ses propres livres en référence, mais alors là c’est fait d’une manière vraiment publicitaire indigne d’un historien.



Au final, même s’il est possible qu’il y ait de bons éléments dans ce livre, j’ai tellement eu l’impression que l’auteur me baladait qu’il m’est impossible d’en croire un traître mot. Je ressors de cet ouvrage avec l’impression que la réputation de Turnbull est très surfaite. Je ne suis pas expert du Japon, mais en tant qu’historien je peux juger la méthode, et là c’est franchement mauvais.



À noter que, du coup, pour pouvoir juger cet ouvrage correctement, j’ai fait d’autre recherches à ce sujet et j’ai découvert que Turnbull a fait récemment son mea culpa au sujet des ninjas dans un article* où il admet lui-même qu’il a raconté vraiment n’importe quoi dans ses précédents ouvrages**.

On peut donc probablement ranger le présent livre au rang des fantaisies qui n’auraient jamais dû se retrouver dans une série consacrée à l’Histoire.





*Turnbull, Stephen (2014) "The Ninja: An Invented Tradition?," Journal of Global Initiatives: Policy, Pedagogy, Perspective: Vol. 9 : No. 1 , Article 3

**notamment Ninja: The True Story of Japan’s Secret Warrior Cult, qui a servit de base au présent livre.
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