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Citations de Sylvain Forge (198)


Isabelle appuya sur la tête d’un des canassons et un petit bruit sec se fit entendre. Le panneau avait bougé, révélant une cavité. Elle contenait son pistolet de service, un Glock 19 rangé dans une mallette équipée d’un système antivol.
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Laisser la peur l’envahir, c’était admettre que celui qui lui avait fait du mal avait gagné. Il n’en était pas question.
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Isabelle bâilla et ses yeux tombèrent sur la veilleuse posée au sol, identique à celle qui se trouvait près du lit de sa fille. Aucune lueur pourtant ne suffisait à chasser le traumatisme hérité de sa séquestration dans un tunnel, en passe d’être englouti. À l’époque, elle venait d’arriver à Nantes : une première affaire, terrible. Ses poignets portaient encore les cicatrices des chaînes. Depuis ce jour, les cauchemars la hantaient ; Isabelle avait la phobie des espaces clos et obscurs. Au début, elle avait gardé cette aversion secrète, de peur qu’elle ne mine son autorité de cheffe. Désormais, elle luttait contre elle, tous les jours.
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— Mais accroche-toi, bon sang. Je n’arrive pas à retenir ta main !
La prise de l’homme se relâchait, le courant était trop fort.
Quand Léo se retrouva libre, il était trop tard.
Le fleuve l’entraîna dans les ténèbres.
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Le gamin avait de la flotte jusqu’aux genoux. C’était suffisant pour que le courant le fasse chanceler et menace de l’entraîner vers le milieu du fleuve.
— C’est vrai ce qu’on dit, fit l’homme au masque, vous voulez des flingues pour buter les flics ?
Léo se mit à hurler.
Le type lui saisit le poignet et tenta de le ramener vers la berge, mais Léo luttait contre lui. Derrière le masque, la voix gronda :
— Mais accroche-toi, bon sang. Je n’arrive pas à retenir ta main !
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Léo recula. Derrière lui, la berge du fleuve était glissante et abrupte, les courants puissants. Des Nantais, sortis ivres de boîtes de nuit, l’apprenaient parfois à leurs dépens. On retrouvait leurs corps trois semaines plus tard, gonflés et flottant à la surface.
Dans un geste désespéré, il tenta de longer la rive en s’enfonçant au milieu de broussailles épaisses. L’homme se jeta sur lui et lui arracha son sac pour récupérer l’argent.
Déséquilibré, l’étudiant chuta dans l’eau glacée.
Le froid lui arracha un cri.
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L’homme mit son arme en sécurité avant de la ranger dans son étui.
Un souffle rauque perçait sous le masque.
— Tu m’as fait cavaler, petit con. Allez, donne ton sac.
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Quand il jeta un œil derrière lui pour jauger son avance, une bouffée de terreur l’envahit : l’homme au masque tenait la distance.
Une minute plus tard, Léo s’engouffra dans la rue de la Cale-Crucy, une impasse dont l’entrée était flanquée d’un panneau de débouché sur berge.
Comprenant son erreur, le visage blême, il voulut faire demi-tour, mais l’autre lui coupait déjà toute retraite.
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Abandonnant la voiture, l’homme se rua au-dehors. Au moment où il franchit le portail, Léo se trouvait à une trentaine de mètres en train de longer le cimetière des nonnes, îlot de croix blanches niché dans un sous-bois.
Bien qu’il fût blessé et entravé par son sac, la peur lui donnait des ailes, et il était sportif. Devant lui la pente s’accentua et c’est à travers un brouillard léger qu’il atteignit le Bas-Chantenay, l’ancienne zone portuaire.
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Au bout du chemin de la Brianderie, ses phares éclairèrent le portail qui coupait l’accès à un parc. On apercevait à l’arrière les toits et le clocher de la communauté des Oblates du Sacré-Cœur-de-Jésus.
Léo finissait d’escalader l’enceinte.
— Où cours-tu comme ça, pauvre imbécile !
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En se retournant, il découvrit avec stupeur que l’étudiant avait disparu, emportant avec lui le sac à dos.
Il est blessé à l’épaule, il n’ira pas bien loin, songea-t-il en fonçant vers le véhicule, dont le moteur ronronnait toujours. Il s’assit derrière le volant et claqua la portière, sans prêter attention au type qui gisait à terre, le front couvert de sang. Il mit la marche arrière et recula à vive allure. Il gagna la rue et s’élança vers le sud, priant pour que le gamin ne se soit pas carapaté dans l’autre direction.
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L’homme masqué contempla les deux gamins qui gisaient à terre. L’un gémissant, l’autre inconscient. Il leva la tête et scruta attentivement le mobilier urbain : les caméras pouvaient être partout. Si le bruit de la détonation était retombé depuis un moment, le système de détection des tirs de la ville pouvait l’avoir repéré.
Il avait peu de temps.
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— Aziz, bégaya Léo, ton père avait promis…
Le canon de pistolet se leva.
— M’obligez pas à me répéter !
En réponse, Léo brandit une lame.
À plus de sept mètres de son assaillant, ses chances de le surprendre étaient nulles. Au moment où Léo se lança sur lui, l’homme pressa la détente et son assaillant fut projeté au sol.
Le rasta chargea à son tour, écrasant sa batte sur l’épaule du tireur. Étouffant un cri, celui-ci répliqua en l’assomma d’un coup de crosse.
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— C’est toi, Aziz ? demanda Léo.
Telle une ombre, l’homme vint à leur rencontre. Un masque noir dissimulait ses traits.
— Où sont les flingues ? dit-il.
Les gamins se raidirent.
L’individu porta la main à son flanc droit et exhiba un semi-automatique.
— En voilà un. Montre le fric.
Les jeunes échangèrent un regard.
— J’ai pas toute la nuit, magne !
Le type aux dreadlocks alla chercher un sac dans le coffre, qu’il déposa sur les pavés mouillés, à quelques mètres de l’homme en noir, et recula.
— C’est bien, fit la voix derrière le masque, mais mauvaise nouvelle : y a pas de flingues. Dépêchez-vous de remonter dans votre épave et dégagez.
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Léo sortit du véhicule, imité par son camarade. Il avait une allure d’étudiant et ses vêtements ordinaires contrastaient avec la veste kaki et les dreadlocks de son acolyte. Tous deux se tenaient dans la lumière des phares, aux aguets.
Une minute passa.
— Les Turcs sont pas là, ils se sont foutus de notre gueule ! s’exclama le chevelu, armé d’une batte de base-ball.
Un bruit près du chantier le fit taire. Quelqu’un les observait à côté d’un baraquement.
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Nantes, la nuit
Une voiture aux ailes cabossées entra dans la cour au pied d’un immeuble en construction. L’endroit était désert.
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La voix qui s’éleva dans le silence du dortoir était nette, presque cristalline. Le fichier audio était d’une qualité parfaite. Dès les premières syllabes, Alexis se figea, la gorge nouée. Même si le temps et la maladie en avaient légèrement altéré le timbre, le son de cette voix demeurait fidèle à sa mémoire. Il l’imaginait dans sa chambre médicalisée, courant après son dernier souffle. Ce message vocal avait dû lui coûter beaucoup d’énergie.
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Une panne, c'est rare, mais deux et au même moment, c'est incroyable. Je n'ai encore jamais rien vu de pareil.
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Son sixième sens lui hurlait de se tenir sur ses gardes. Trop de choses étranges, discrètes et furtives semblaient se passer dans la ville pour qu’elle n’en tienne pas compte et sa mère, toute cinglée qu’elle était, lui avait toujours dit que chaque rumeur, chaque légende, cachait sa part de vérité.
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– J’aimerais que vous soyez là pour l’aider à prendre ses marques. Vous connaissez le secteur et tout le service vous respecte. Elle ne pourrait pas trouver meilleure assistante.
– C’est au chef du groupe crime que revient cette tâche. Pourquoi m’en parler à moi ? Christian va se vexer.
Le taulier balaya l’argument d’un geste du menton :
– Christian Charolle a demandé une mutation au renseignement territorial. Il ne lui reste que deux ans avant la retraite, et je sais qu’il a envie de voir grandir son petit dernier. Je lui ai donné ma bénédic22tion, car j’ai en tête de le remplacer par un nouveau commandant pour la crime…
D’un sourire complice, il répondit à son regard interrogateur :
– … Isabelle, il est temps que vous preniez votre galon.
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