Cette fois, c’était clair. Quelqu’un jouait avec lui. Avec ses nerfs.
Il ricana. Il allait voir, cette espèce d’enculé. Il n’allait pas rigoler longtemps.
Steve se rua dans le salon où était accroché son fusil de chasse. Sur le seuil, il se figea. Au-dessus de la cheminée, à l’emplacement de son arme, il n’y avait plus que les attaches, vides.
Le sang quitta son visage.
Un craquement le fit sursauter.
Il se retourna.
La première volée de plombs lui faucha les jambes.
... " Faut que tu fasses gaffe, Téo ", il m'avait dit un jour. " Ici, ils peuvent pas te blairer. Je sais qu'c'est pas mes oignons, mais faut que tu te méfies. Les autres trouducs, ils disent rien devant toi, mais il en pensent pas moins. Dès qu'il y en a un qui pourra te faire une crasse, il se gênera pas. " Puis il avait vidé son verre et il s'était barré. Trois phrases à la suite. C'était un vrai discours. Il avait dû entendre des choses qui ne lui avaient pas plu...
-Hum ! Si toutefois on peut appeler ça un jeu... C'était un devoir de mémoire. Nous devions le faire, pour le village, pour notre famille... et pour Franz.