Citations de Sylvie Godefroid (48)
Il y a toujours une femme sur la terrasse ombragée des désespoirs masculins
Mieux vaut un homme imparfait d’une franchise lucide qu’un menteur parfait.
Il n'est jamais trop tard pour oser qui on est (S. Godefroid)
Ce n'est pas parce qu'on est au régime qu'on ne peut pas saliver sur le menu.
Une naissance est le plus intense chapitre de la vie d’une femme, paraît-il. N’importe quoi ! Je te l’affirme haut et fort : ouvrir son corps à la vie incarne l’instant le plus douloureux de la vie d’une femme ! Le plus bouleversant et le plus traumatisant aussi. Personne ne prépare les petites filles à ce qu’elles endureront. Les poupées, les un·es les bercent, les autres les habillent. Mais à aucun moment, un·e adulte ne trouve le courage d’expliquer aux gamines qu’avant de donner le biberon à une adorable petite gueule gourmande, il convient d’ouvrir son corps aux secousses de la vie en même temps qu’à l’effroi et à la souffrance.
Un procès d'assises fait toujours couler beaucoup d'encre. On y brasse autant de fresques de vérités que la Belgique ne compte de bières artisanales.
Je t'ai trouvé sous le caillou
Un dimanche sans étincelles
Je tricotais une dentelle
De solitude en satin doux.
Du "Je" le jeu devenait "nous"
Désir tissant sa ritournelle
L'inconnu contant l'hirondelle
Du printemps qui court à nos cous.
Tu es de là-bas, moi d'ici
À ton soleil je suis brûlée
Je ne refuse pas l'entrée
Du rêve que tu as décrit.
La méchanceté c'est comme les pâtes. Tout le monde en mange même si ça reste sur l'estomac.
Chacun son terreau. Une seule constante : partout dans le monde, on en parle, alors que personne ne se souvient du flic qui a sauvé un gamin ou empêché un attentat. Son nom à lui n'apparaît nulle part, tandis que le mec qui ouvre le feu dans une école fait la Une des quotidiens. On se souvient de lui. Jamais la violence ni la haine ne tombent dans l'oubli. Voilà mon ambition exclusive : ne pas être oubliée. Qui sait ? Vous m'avez boudée, méprisée, fustigée de mon vivant, peut-être ferez-vous de moi une martyre après avoir pris ma réalité dans vos gueules d'indifférents. Peut-être deviendrais-je le personnage central d'un film de Woody Allen ou de Spieberg ? Je ne l'aurais pas volé. Je vous aurais rendu ma monnaie ... post -mortem.
Mon existence ressemble à une guerre qu'on mène dans les tranchées de soi-même.
Il faut s'aimer d'une grande intensité pour pouvoir s'engueuler librement.
Ce n’est pas rien l’écriture. Écrire, ce n’est pas anodin. C’est livrer mille batailles et délivrer des secrets. C’est pleurer des étoiles et découper des voiles. Monter des projets et démonter des certitudes. Ce n’est pas rien l’écriture. […] On ne revient jamais indemne du pays des mots. C’est pour ça qu’il ne faut pas y aller habillé de solitude. Il faut une main pour accompagner chaque plume.
Et si tu tombes sous le vent
Si tes genoux pleurent la vie
Je saurai transformer ta pluie
Je saurai consoler l'enfant.
Et si tu tombes où je survis
Si tes orages se caressent
Je saurai unir la tendresse
Aux cailloux qui feront ton lit.
Et si tu tombes sous l'armure
Si tu as peur de l'homme en toi
Douceur au pays des ratures
Je serai ta femme de soie.
Tu es beau comme un secret
Grand comme un cristal de verbes
Sous le bouquet de ta verve
Beau comme un homme imparfait.
Tu es fort comme un enfant
Puissant comme des humeurs
J'ai deviné dans tes peurs
Le parfum d'un ouragan.
J'ai mis ma main dans la tienne
Elle pose dans ton printemps
Refrain d'une bohémienne
Couplet d'un amour troublant.
La haine, ça ne se mange pas, c'est comme les souvenirs, plus on y pense, plus on est malheureux.
Je m'appelle Hope et ma laideur est désormais la vôtre.
Superman malgré sa force a dans les yeux comme du brouillard. Ça pleure un homme, ça oublie sa fierté, aussi fragile qu'un môme qu'on a laissé tomber...
On bascule si vite de tout à rien quand la vie pèse du poids de l'inertie, quand les vertiges vous avalent.
Mes courageux géniteurs m'ont appris l'horreur en m'imposant le fameux jeu du crayon : ils se sont taillés.
À l'école de la vie
J'ai appris la voie des mots
Verbe en dépôt d'alchimie
À la grammaire des peaux.