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Citations de Sylvie Patry (11)


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Plus tard, en 1890, sa carrière bien avancée, Morisot a confié dans un carnet intime resté longtemps inédit, en une phrase maintenant souvent citée : « Je ne crois pas qu’il y ait jamais eu un homme traitant une femme d’égale à égal, et c’est tout ce que j’aurais demandé, car je sais que je les vaux. »
Pour saisir la portée de la confidence, il faut la mettre en regard de la remarque de Geneviève Bréton, jeune fille de la bourgeoisie, amante du peintre Henri Regnault : « Il est très inconvenant pour une femme d’avoir plus de talent que les hommes. »
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Sylvie Patry
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Berthe Morisot s’est attachée à la représentation de la femme dans son quotidien et son intimité. Lors de l’exposition tenue à New York en 1886, la critique loue sa manière : « Femme à sa toilette est considéré par beaucoup comme le plus beau tableau ici. »
Le 15 janvier 1896 à New York, Durand-Ruel se porte acquéreur du Tableau pour 600 dollars et l’envoie à Paris pour qu’il soit présenté à la rétrospective organisée dans sa galerie en hommage à l’artiste disparue l’année précédente. Sa fille Julie Manet participe activement à l’accrochage, ainsi que Degas, Monet et Renoir. Le 5 mars, Julie décrit ainsi un panneau situé à droite dans la grande salle : « Le dos si joliment modelé laissant tomber la chemise ; cette femme au beau mouvement de bras se coiffe devant la psyché Empire où elle se reflète. »
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Le cinéma est à la fois le plus proche de la peinture et celui qui peut permettre de s'en affranchir.
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« De te parler de ce beau pays qu’on appelle la Bretagne, je n’ai pas le courage. Le jour où je dois la quitter approche. Je n’ose pas y penser, je voudrais pleurer et de ces larmes qui font mal. Quand je me promène, je dévore avec mes yeux le paysage, les gens qui passent, tout objet pour soi-même, pour bien me fixer tout dans ma mémoire. Jamais je ne me suis attaché à un pays comme à celui-ci ! »
Lettre de Cunot Amiet à Giovanni Giacometti – 5 janvier 1893- Pont-Aven
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Lors de la deuxième exposition impressionniste de 1876 cette « Etude, Torse, effet de soleil » alimenta, comme toujours, la critique. Plusieurs, hostiles, notèrent le jeu des couleurs sur le corps nu du modèle, mais furent rebutés par le sujet. L’un d’entre eux parle de « putréfaction d’un cadavre », un autre des « tons violacés de la viande qui rancit ».
Ils ignoraient l’habilité de Renoir, qui capte la danse du soleil sur la chair tandis que la lumière filtre à travers les feuilles au-dessus de la jeune femme dans l’ombre.
Cette superbe toile était un manifeste de la technique impressionniste.
Le peintre Caillebotte, mécène des impressionnistes, acheta la toile qu’il léguera, à sa mort, le 21 février 1894 avec environ 70 œuvres impressionnistes à l'État en stipulant « que les tableaux n'aillent ni dans un grenier ni dans un musée de province, mais bien au Luxembourg et plus tard au Louvre ».
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Deux ans après la grande exposition impressionniste de 1874, les membres du groupe sont toujours vilipendés par la critique.
Monet, qui vit à Argenteuil avec sa jeune femme Camille, est aux abois financièrement. Paul Durand-Ruel loue trois salles de sa galerie aux impressionnistes dont nombre de paysages d’Argenteuil de Claude Monet qu’il achètera plus tard.
Parmi ces achats, un chef-d’œuvre, la plus belle toile que Monet ait fait de sa femme, sa joie de vivre, qu’il ne cesse de peindre : « La liseuse ». Dans une critique de Salon Emile Zola écrit : « Il ne faudra pas oublier le portrait d’une femme habillée de blanc, assise à l’ombre du feuillage, sa robe parsemée de paillettes lumineuses, telles de grosses gouttes. »
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« Jeune fille endormie » ou « La jeune fille au chat »

Cette superbe toile peinte par Renoir en 1880 montre Angèle, une gamine de dix-huit ans, habituée du Moulin de la Galette à Montmartre, aux allures canailles et à la vie dissolue. Elle est croquée dans son sommeil. La pose alanguie est un peu voyeuriste. Renoir la représente les cheveux coupés en frange sur le front, un visage au teint doré, un nez retroussé, une bouche pulpeuse, habillée d’une robe bleue et de bas à rayures de paysanne. Il l’a affublée d’un curieux petit chapeau à plume et d’un chat endormi sur sa robe. Les rouges et les bleus se répondent...

Durand-Ruel rassemblait dans l’intimité de son appartement, rue de Rome à Paris, les œuvres auxquelles il tenait particulièrement. Cette « Jeune fille endormie » était l’un des fleurons de son grand salon. Il refusa fermement de la céder : « Nous ne la vendrons jamais, pas plus que n’importe quelle autre œuvre de notre collection privée. »
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A l’occasion de la deuxième exposition du groupe impressionniste, qui se tient en avril 1876 chez Durand-Ruel, l’influent critique d’art du Figaro, Albert Wolff, écrivait : « Après l’incendie de l’opéra, voici un nouveau désastre qui s’abat sur le quartier. On vient d’ouvrir chez Durand-Ruel une exposition qu’on dit être de peinture. (…) Cinq ou six aliénés dont une femme (…) s’y sont donné rendez-vous pour exposer leur œuvre. Il y a des gens qui pouffent de rire devant ces choses. Moi, j’en ai le cœur serré. Ces soi-disant artistes s’intitulent les intransigeants, les impressionnistes. »
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Je n'obtiendrai (mon indépendance) qu'à force de persévérance et en manifestant très ouvertement l'intention de m'émanciper.
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Contrairement à ses amis impressionnistes, Renoir est d'un naturel optimiste et confiant, même si, au cours des dernières années, une très douloureuse dégénérescence des articulations le fait terriblement souffrir. Les relations avec Paul Durand-Ruel resteront toujours sous le signe de la confiance, les deux hommes s'encourageant mutuellement dans les circonstances difficiles auxquelles ils devront faire face à plusieurs reprises...En 1884, alors que le marchand traverse une crise financière terrible, Renoir lui écrit : "Si vous avez besoin de moi, je vous prie de me considérer tout à vous, et n'importe ce qu'il arrive. Je serai toujours votre tout dévoué...Quant aux peintures, si vous êtes obligés de faire des sacrifices, ne regrettez rien, je vous en ferai d'autres et des mieux" et en 1885, lorsqu'une cabale veut impliquer à tort Paul Durand-Ruel dans une affaire de faux tableaux : "Ils auront beau faire, ils ne tueront pas votre vraie qualité, l'amour de l'art et la défense des artistes avant leur mort. Dans l'avenir, ce sera votre gloire, car vous êtes le seul qui avez pensé à cette chose naturelle."
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Le plein air est indissociable chez Morisot de la peinture de la vie moderne, appelée de ses vœux par Charles Beaudelaire. Ces scènes de la vie bourgeoise du XIXe siècle reflètent certes le quotidien de l'artiste, mais elles constituent aussi des terrains d'expérimentations plastiques privilégiées, même si dans les années 1870, le plein air qui se traduit souvent chez Morisot par une lumière égale d'un temps couvert et gris, préserve souvent les contours et les formes.
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