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Critiques de T. Greenwood (49)
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Mémoire d'elles

Ce livre nous plonge dans une superbe histoire d'amour entre deux femmes aussi fascinante que bouleversante puisque leur histoire se déroule dans les années 60 dans une société Américaine fermée d'esprit où l'homosexualité n'a tout simplement pas sa place. Billie et Eva deviennent voisines et rapidement cette nouvelle rencontre va laisser place à une belle amitié et plus si affinités avec le temps. Toutes les deux sont mariées chacune de leur côté et ont en charge des enfants, cependant leurs vies sont loin d'être idylliques et pour faire face au quotidien elles s'entraident et prennent même du bon temps en vacances au bord du lac. C'est au bord de ce fameux lac qu'elles vont pouvoir vivre leur histoire étant seules sans maris en faisant tout de même attention à ce que les enfants ne les surprennent pas, des moments de répit dans leurs existences tumultueuses qui vont les apaiser mais aussi leur faire prendre conscience que cette amour passionnel est fragile et qu'elles risquent d'un moment à l'autre de tout perdre si cela est découvert.



Ce récit alterne entre la période des années 60 et notre période, Billie est la narratrice et à 80 ans un appel va la ramener au bord de ce lac qu'elle n'a pas vu depuis 1964 à cause d'un événement tragique, le fils d'Éva veut lui parler pour lui annoncer quelque chose d'important va s'en suivre une révélation qui va tout remettre en question mais qui selon moi est la plus belle fin qui puisse exister dans une histoire aussi chaotique.



L'auteure a su nous prouver tout son talent à travers cette histoire en reussissant à intégrer de la beauté à travers toute cette période sombre. Billie et Eva sont deux femmes attachantes, ce sont de belles personnes malmenées par la vie mais qui ont su garder la tête haute leur amour est juste extraordinaire, c'est la plus belle histoire d'amour que j'ai pu lire jusqu'à présent.



Une histoire terriblement belle qui nous montre que le véritable amour est immortel, qu'il ne s'efface jamais et que les souvenirs sont ce que l'on a de plus cher, ils nous appartiennent et sont impérissables.



Ce livre est mon premier coup de coeur de l'année, il est magnifique, bouleversant mais tellement rempli d'espoir que je vous le conseille.
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Mémoire d'elles

Billie, vieille dame de quatre-vingt ans, vit en Californie, dans une petite maison au bord de l'Océan. Sa vie semble réglée comme du papier à musique entre les bains de mer, les heures de bénévolat à la bibliothèque et les coups de fil quotidien de sa soeur Gussy, résidant dans le Vermont. Elle a choisi cet endroit où le temps paraît suspendu tant les saisons sont peu marquées pour son exil volontaire. Loin de sa terre natale, loin de sa famille, loin de ses filles, elle tient à distance un passé que l'on devine douloureux.



Un soir pourtant, ce passé se rappelle à elle à travers la voix de Gussy. Cette dernière a été contactée par John Wilson, le fils d'Eva, sa voisine dans les années soixante quand elle habitait une petite ville perdue dans le Massachusetts. Il veut que Billie le retrouve à Boston, il a impérativement besoin de lui parler. Si tard dans son existence, Billie a -t-elle envie de laisser les souvenirs la submerger à nouveau ?



Elle décide de plonger, de revenir en arrière et de renouer avec les trois années les plus lumineuses mais aussi les plus dramatiques qu'elle a vécues. Eté 1962, Billie essaie de se conformer à l'idéal masculin de l'époque. C'est une parfaite petite ménagère qui met les légumes en bocaux et prépare des cookies. Elle a épousé, à l'âge de dix-neuf ans, Frankie Valentine, un homme complexé par son physique fluet, qui compense sa petite taille par une voix de stentor et une posture de macho italien. Ils ont adopté deux enfants car le corps de Billie, à son grand désespoir, ne veut pas accueillir durablement d'enfant et provoque fausse couche sur fausse couche. Son mari, ses filles, Francesca et Mouse lui permettent de donner l'image de la famille parfaite. Pourtant que d'insatisfactions, que de frustrations sous ce dehors idyllique...



La première semaine de juillet 1962, sa vie va basculer avec l'arrivée d'une nouvelle famille dans la rue, les Wilson. La première image qu'ils lui offrent est celle de Ted, un géant apparemment débonnaire, sa minuscule femme Eva, enceinte jusqu'aux yeux et leurs trois enfants. Billie va peut-être enfin avoir une amie, quelqu'un avec qui partager des recettes de cuisine, la préparation de costumes pour Halloween, les réunions de scouts des enfants...



Inexorablement, leur amitié se renforce et évolue vers un sentiment plus tendre. Ted et Frankie, deux hommes qui ont en commun le goût pour la boisson et la conviction que leur femme est leur propriété, ne sentent pas que Billie et Eva se sont trouvées et aspirent à un autre rôle que celui de gardienne de la maison, que leur corps et leur coeur ont soif de douceur et de liberté.



L'auteure nous raconte l'histoire de ces deux femmes, nées trop tôt pour un amour considéré à l'époque comme un vice. La trame, assez classique, confronte passé et présent jusqu'au moment où les deux se télescopent. J'ai beaucoup aimé la manière dont T.Greenwood parle de de l'eau. Billie est une nageuse, une athlète qui trouve la plénitude et l'apaisement dans les eaux du lac Gormlaith dans le Vermont ou dans les vagues de l'Océan Pacifique. Elle y évolue sans entrave, avec le sentiment de ne faire qu'un(e) avec l'univers.



Un roman aux détails très réalistes, qui reconstitue les années 1960 aux Etats-Unis, vu à travers le regard "anticonformiste" de Billie, une femme qui prend le risque d'être différente...

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Two rivers

Depuis 12 ans, Harper Montgomery est hanté par la mort accidentelle de sa femme Betsy, alors qu'elle était à quelques jours d'accoucher. Depuis il tente de survivre, partagé entre l'éducation de sa fille Shelly et son travail à la compagnie ferroviaire de Two Rivers, petite bourgade du Vermont. Mais le déraillement d'un train dans la localité va bouleverser son quotidien avec l'arrivée de Maggie, une rescapée de 15 ans, noire et enceinte. Relativement discrète quant à son passé, l'adolescente va gentiment s'imposer dans le duo qu'il forme avec sa fille.



Tammy Greenwood, que je découvre, va procéder par étapes pour nous faire découvrir toute l'histoire, en nous donnant petit à petit quelques pièces du puzzle. Elle va user de flashbacks multiples à diverses époques. Certains chapitres vont nous raconter la rencontre d'Harper avec Betsy, sa petite voisine, qui se déroule au début des années 60 et comment cet amour d'enfance va se transformer en unique raison de vivre. En alternance, on va suivre l'existence actuelle en 1980 de ce jeune père veuf. Régulièrement, l'auteure va nous confronter de façon plutôt énigmatique à un évènement dramatique qui s'est déroulé en 1968 et auquel a été mêlé Harper et qui lui a laissé un sentiment fort de culpabilité.

Ce roman (à la couverture magnifique) a attiré mon attention lors de la dernière opération Masse Critique car il parlait de ségrégation raciale aux États-Unis et qu'il était comparé au livre de Harper Lee, "Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur". A part le thème de fond qui les rapproche, la construction et la forme ne sont pas les mêmes. Ce livre est un roman d'ambiance dans lequel se construit une histoire sentimentale dramatique. Les évènements extérieurs qui vont conduire à ce drame ne sont jamais décrits précisément. L'auteure se contente d'évocation : on comprend à travers les lignes que les actions de la mère d'Harper sont en lien avec la lutte contre la ségrégation raciale (alors qu'on pourrait la croire présente uniquement dans les états du sud du pays). De même, la guerre du Vietnam reste en toile de fond.

Je n'ai pas vraiment été séduite par cette atmosphère qui manquait à mon goût d'intensité. Ceci d'autant plus que les fréquents allers-retours passé-présent m'ont à maintes fois égarée. Il est certain pourtant que l'écriture poétique de l'auteure est agréable et plaira aux amateurs du genre. Pour moi, cette lecture se solde par un 11/20. Je remercie Babelio et les Éditions Milady pour ce voyage à Two Rivers même s'il n'a pas été à la hauteur de mes espérances.
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Mémoire d'elles

J’oublie parfois ma chance. Celle de vivre en Belgique en 2019 et de pouvoir aimer qui je veux, peu importe son genre, sa religion ou sa couleur de peau. Celle de pouvoir élever ma fille et d’être reconnue officiellement comme étant sa maman, même si elle n’est pas sortie de mon propre ventre. A quelques centaines de kilomètres d’ici, cela devient déjà nettement plus compliqué…



Billie et Eva, les personnages de « Mémoire d’elles », sont tombées amoureuses dans les années 60 dans une Amérique puritaine qui ne tolérait pas le mariage mixte et encore moins les homosexuels. J’ai été très touchée par leur histoire d’amour, mais aussi par la lassitude que leur procure leur vie conjugale. Billie et Eva vivent avec des hommes qu’elles n’aiment pas, elles supportent leurs humeurs, leurs fureurs et élèvent leurs enfants du mieux qu’elles le peuvent malgré leur peu de liberté. Elles volent des instants d’intimité qui ne sont jamais assez.



Ce que j’ai aimé dans ce roman, c’est qu’il n’est pas qu’une histoire d’amour lesbien mais qu’il explore aussi d’autres thèmes, comme la condition de la femme, la vie conjugale, l’éducation des enfants. La toile de fond est cohérente et on sent que les années 60 n’ont pas été choisies par hasard. Contrairement à d’autres romans sur le même thème, il reste assez pudique et l’auteure n’a pas besoin d’entrer dans les détails de la sexualité de ces deux femmes pour rendre leur histoire belle et poignante.



J’aurais pu me passer du twist final. Plus j’approchais de la fin, plus je me disais « non… elle n’a pas osé ? ». Mais ça n’est pas trop mal amené et j’avoue, j’ai failli verser une petite larme lors des dernières pages…



Je publiais il y a quelques temps la critique de « Libres d’aimer » d’Olivier Merle qui parle également d’amour entre femmes en un temps où c’était interdit. Les deux livres n’ont rien à voir. L’écriture de T. Greenwood est belle et subtile, colorée et fluide. Lors de la rédaction de mon mémoire sur l’avortement clandestin en littérature, j’évoquais l’écriture féminine comme étant souvent « liquide » (voir l’œuvre d’Hélène Cixous) et c’est clairement le cas dans ce roman où l’eau a une grande importance.

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Mémoire d'elles

Un très beau roman, émouvant et très bien écrit.

Le sujet de l'amour entre ces deux femmes aurait pu être difficile à traiter mais là on navigue entre amitié, amour, espoir, résignation. De plus ce sont des mamans aimantes. Il y a beaucoup de pudeur dans ces pages, beaucoup de bienveillance et d'intelligence. Amour amitié, elles cherchent simplement le bonheur.
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Mémoire d'elles

Ce livre m’avait beaucoup intrigué depuis sa sortie bien qu’il ne fasse très peu parlé de lui. C’est mon dernier achat au salon du livre de Paris quelques minutes avant de quitter ce salon. C’est le thème de l’homosexualité féminine dans les années 60 qui avait suscité mon intérêt et le fait que ça n’avait pas l’air d’une romance lesbienne toute bête.



Et en effet loin de la romance féerique c’est une histoire émouvante et prenante qui nous ai raconté. Billie est mariée à Franckie et a deux enfants, elle vit sous le contrôle total de son mari qui en plus est alcoolique. Son triste quotidien va être adouci par l’arrivée d’Eva, sa nouvelle voisine, mariée également à un alcoolique et mère de quatre enfants.



Ces deux voisines vont faire connaissance, puis se lier d’amitié puis tomber amoureuse l’une de l’autre. Ces deux femmes s’échappent ainsi secrètement de leur quotidien bien triste. Ces moments volés sont magnifiques bien qu’ils soient très simples.



Ce roman avant de parler d’homosexualité traite de la place de la femme dans la société américaine de cette époque. Elles ont peu de droits et sont consignées à la maison pour les tâches ménagères et s’occuper des enfants. Elles sont sous le contrôle total de leur mari. Ces mêmes maris qui n’hésitent pas d’ailleurs à lever la main sur celle-ci. Il y a très peu de passage sur ce sujet mais ceux-ci sont poignants.



Ensuite, ce roman traite donc de l’homosexualité dans les années 60. On voit très bien que ce n’est pas du tout accepté par la société américaine de cette époque, où on envoie ceux qui ont ces relations « contre nature » dans des hôpitaux psychiatriques. On voit comment Eva et Billie doivent se cacher de leurs maris pour vivre leur amour. On voit aussi les lieux clandestins où les homosexuels peuvent être eux-mêmes, sans se cacher.



Je dois dire que je me suis plus attaché à Billie, le narrateur de cette histoire. Elle va tout faire pour vivre son amour au grand jour. Eva, je les trouvée plus en retrait mais je comprends très bien qu’avec le mari qu’elle a, elle est du mal à prendre des décisions. Par contre j’ai détesté leurs maris, comment peut-on traiter des êtres humains comme ça.



Le roman nous raconte cette histoire que deux époques : dans les années 60 et maintenant. On début je dois dire que je n’ai pas compris le lien entre ce qui était raconté dans les deux époques. Au fil des pages, on voit très bien ce lien et j’ai redouté ce qui allait nous être annoncé. Je dois dire chapeau à l’auteur pour cette fin que je n’ai pas vu venir et qui est tout simplement magnifique.



Un roman magnifique qui est avant tout une très belle histoire d’amour mais qui nous fait aussi réfléchir sur la place de la femme ou l’homosexualité par exemple.


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Mémoire d'elles

Ce livre est un très beau roman d'amour, l'amour pur, intense et malheureux qui unit Billie et Eva dans l'Amérique des années 1960. Billie et Eva sont deux mères de famille, malheureuses en ménage mais faisant bonne figure, élevant du mieux possible leurs enfants. Leur nouvelle amitié est une bouffée d'oxygène, une éclaircie inattendue qui leur rend le goût de vivre. Très vite cette amitié se révèle être l'amour, le grand. Mais cet amour est condamné par la société de cette époque, et sa révélation ne peut qu'être dévastatrice.

Roman très bien construit, avec de beaux personnages et du souffle. Belle émotion.
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Mémoire d'elles

Lorsque j’ai refermé cette lecture, je me suis sentie apaisée et plus forte à la fois. Ce roman nous touche par sa fraicheur et par la réalité des mots que l’auteur emploie. En débutant cette lecture j’ai eu peur que le livre soit un peu tire-larme, à vouloir à tout prix provoquer des émotions chez le lecteur. Heureusement, il n’en est rien. Justement il se distingue par la justesse des paroles utilisées.



Plongée au plein cœur des années 60 dans le Massachussetts, on va découvrir la vie de deux jeunes mères au foyer : Eva et Billie. Elles vont se rencontrer et très vite une amitié naissante va voir le jour. On se laisser bercer par ce récit touchant sur une rencontre qui pourra tout faire basculer. Un beau moment qui va les changer à tout jamais. C’est un beau roman sur les libertés. Avec en prime la force de volonté de ces femmes pour se construire et d’arrêter enfin de faire semblant. Mais dans cette société où la place de la femme est d’être mariée et de demeurer à domicile, derrière les fourneaux, il est dur de s’épanouir lorsque l’on ne correspond pas aux normes.



Ce roman nous est décrit comme un souvenir. On va suivre Billie qui nous replonge dans son passé et qui nous démontre avec ses mots à elle, son histoire. C’est donc comme un témoignage qu’il faut parcourir ce récit. Même s’il n’a rien de véridique on ne peut s’empêcher d’y croire. Cette histoire si jolie soit elle, va vous toucher par sa douceur et sa brutalité. J’ai aimé découvrir ce livre comme un souvenir. La puissance de la mémoire comme elle nous le dit est liée à énormément d’éléments. Elle peut nous détruire, nous sauver ou encore nous apaiser. Ici, Billie l’utilise pour se libérer, et peut être enfin se pardonner.



Loin d’aborder un sujet original, ce texte a le mérite d’être vrai. Dans sa construction comme dans son histoire, on ne peut qu’être touché par ces deux jeunes femmes et vouloir les aider, les protéger même. Je me suis prise au jeu et je ressors attendrie par ce récit. On n’est pas dans un coup de cœur absolu, mais ce roman saura vous émouvoir à travers le parcours de ces femmes. Prêtes à tout pour devenir enfin ce qu’elles étaient réellement. C’est un roman d’apprentissage. D’abord sur soi, puis sur le monde autour de nous. C’est un roman d’amour, un livre sur l’amitié. C’est un hymne aux histoires que l’on ne doit jamais laisser tomber !
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Mémoire d'elles

LE LIVRE à lire absolument ! une histoire superbe et prenante et réaliste sur l'amour de deux femmes extraordinaires. mauvaise époque pour elles malheureusement.... j'ai eu beaucoup de mal à me détacher de ce livre même après plusieurs jours. Emotions, rire et larmes un livre sublime
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Mémoire d'elles

L'histoire/Le sujet : Billie se souvient... Sur sa plage perdue de Californie, cette femme âgée se souvient qu'elle fut jadis une femme au foyer. Qu'elle éleva ses deux filles dans un foyer sans passion. Que l'arrivée de Eva dans la maison d'en face changea sa vie à jamais. Qu'avec elle, elle découvrit, ou redécouvrit, que l'on pouvait rencontrer l'amitié, mais aussi des sentiments bien plus forts. Qu'elle a découvert grâce à Eva ce qu'était l'amour, le vrai, la passion dévorante. Mais que dans l'Amérique des années 60, leur passion est condamnée d'avance. Et elles doivent se cacher de tous, et bien évidemment de leurs maris en premier lieu. Billie se souvient parce que ce passé ressurgit à elle un beau jour. Et ses années mêlant grand bonheur et immense souffrance se déroulent à nouveau sous ses yeux ....



Le style : Très agréable à lire, une plume fluide et légère. Ce roman est construit en aller-retour entre le passé et le présent. Les chapitres alternent ainsi, ceux dans le présents sont plutôt brefs, ceux dans le passé plus longs. Et on est tout de suite pris dans l'histoire ...



Et la couverture alors ? Simple et belle, qui prend toute sa signification à la lecture ...



En conclusion ? 500 pages... que j'ai dévoré en trois jours à peine ... Cela faisait très longtemps que ça ne m'était pas arrivé. Dès que l'on ouvre ce livre, on plonge dans cette histoire et il est alors difficile de la lacher. La construction même du roman nous tient de bout en bout : l'alternance entre le présent et le passé, ce passé livré par tranche, par épisode, fait monter une tension pour arriver à un final terrible...

Les personnages de ce roman ne peuvent laisser indifférents. Bien sur, on s'attache tout de suite à Billie et Eva, on espère pour elles, même si on sait pertinemment dès le début que leur histoire n'a pas eu la fin escomptée... Billie, qui dès son adolescence, a appris à ignorer, à repousser sa nature même, pour entrer dans les "cases", pour être dans la "norme"... Et qui finalement aura suivi le cours d'une vie qu'elle aura choisi ... Eva, qui avec sa jeunesse plutôt extravertie, n'était pas destinée à une ville de banlieue entourée de 4 jeunes enfants .... Deux personnages forts, qui tiennent l'histoire de bout en bout. Mais les autres personnages aussi, qu'ils attisent notre sympathie ou notre antipathie : Frankie, porté sur la bouteille, mais plus dans l'incompréhension que dans la réelle méchanceté... Ted, brute épaisse et alcoolique, qui ne se remettra jamais en cause... Gussy, toujours à l'écoute malgré sa façon différente de voir la vie... Et les enfants bien sur, tous les 6 différents, mais ayant une place capitale dans cette histoire.

Ce livre, qui s'ancre dans un contexte social bien défini, qui est le reflet d'une époque particulière de l'Histoire des États Unis (et d'ailleurs, certains événements sont cités dans le roman), est vraiment une belle et triste histoire. On le lit, comme je l'ai fait, très vite, et il en reste l'atmosphère, les espoirs et les doutes, accrochés là quelques parts dans son esprit. Un coup de coeur.







Pourquoi ce livre ? Parce qu'il était proposé lors d'une opération Masse Critique de Babelio. Merci donc à toute l'équipe Babelio et aux éditions Milady.
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Mémoire d'elles

Ce roman regorge de beaucoup de thématiques différentes et de messages mais c’est avant tout un roman d’amour déchirant. Celui de deux femmes qui ne souhaitent qu’une seule chose : vivre librement et sans entrave. Un chapitre sur deux se déroule dans notre présent, l’autre nous emporte dans l’Amérique des années 60. La toute-puissance du mari règne, et s’il le souhaite, il peut ne laisser aucune marche de manœuvre à sa femme qui n’a d’autre choix que de supporter un quotidien pour le moins compliqué. Il faut le dire ce n’est pas un roman très joyeux mais il a le mérite de faire réfléchir. Le constat est consternant puisqu’apparemment les mentalités et les préjugés pour certains concernant l’homosexualité n’ont pas l’air d’avoir beaucoup évolués depuis les années 60.



L’auteure a su tout à fait nous retranscrire les sentiments de ses personnages sans tomber dans le pathos. D’ailleurs, elle ne nous épargne aucune douleur en faisant vivre à Billie et Eva un vrai calvaire. Cette histoire m’a tenue en haleine du débout à la fin car je n’ai eu de cesse de vouloir tout connaitre du destin de ces deux femmes. J’avoue avoir été au bord des larmes à la fin. C’est bien écrit et les pages s’enchainent. On ne croirait pas que ce roman compte près de 500 pages. Je crois que cette histoire va me marquer mais encore plus Billie et Eva. Quel beau roman et quelle leçon de vie ! Je regrette seulement quelques redondances dans les pensées de l’héroïne et narratrice en conclusion de chapitre. C’est assez dommage car à mon sens T. Greenwood frôle la perfection.



Ce roman est franchement touchant. Le destin de ces deux femmes ne peut que donner à réfléchir et sera surement inoubliable pour moi. Malgré quelques petites redondances gênantes dans l’écriture, j’ai réellement apprécié cette lecture où je n’ai pas vu les pages se tourner.
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Mémoire d'elles

Ce roman est magnifique. Cette histoire d’amour entre ces deux femmes est si belle et pourtant impossible à vivre. J’ai été très touchée par leur histoire, et j’ai ressenti dans ce roman à la fois un grand calme et en même temps une descente aux enfers des personnes qui tentent de s’aimer sans jamais pouvoir le faire librement.


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Mémoire d'elles

Coup de cœur ❤ une merveilleuse histoire d'amour atypique dans une Amérique puritaine des années 60 où l'homosexualité n'est absolument pas acceptée et reconnue comme une maladie, où la place de la femme est auprès de son mari : "si tu l'avais fermée, si vous, les femmes, vous vous contentiez de nous obéir, rien de tout cela ne serait arrivé. Tout le monde serait heureux. Tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Dans le temps, les femmes respectaient leur mari". Les chapitres s'enchaînent entre passé et présent à la découverte de l'histoire de Billie et Eva. Une écriture sensible, subtile, fluide et tellement douce ! Touchant et bouleversant.
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Mémoire d'elles

C’est une véritable description sociologique de la vie de famille et du couple dans l’Amérique des années où le conformisme et les apparences étaient de rigueur au détriment du réel épanouissement de chacun. Ici, deux femmes bravent les interdits en s’aimant. Ce beau et poignant roman est un plaidoyer pour l’amour qu’il soit hétérosexuel ou homosexuel et prouve que l’amour est un sentiment inné, qui saisit chacun dans son cœur et que c’est une évidence que d’aimer l’être choisi.
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Mémoire d'elles

Ce roman est d’une sensibilité exceptionnelle et plonge le lecteur dans le quotidien de deux mères de famille dans les années 60.

Dès la couverture, on devine une relation belle, mais qui n’a pas sa place sous la présidence Kennedy. La « nouvelle frontière » n’est pas encore en place dans les mentalités, cet amour au féminin a toutes les raisons d’être banni par la société puritaine américaine. Eva et Billie sont mariées, avec des enfants, rien ni personne ne pouvait présager qu’un lien plus fort que l’amitié pouvait les lier.

Avec des mots doux, presque poétiques parfois, l’auteur, T. Greenwood, brosse un tableau à la fois simple et tourmenté.

L’idylle va bousculer les familles des deux femmes et emporter le bonheur loin du calme rivage du mariage.

Les maris sont justes affreux de vices et de vanités. Seule la sœur de Billie accepte cette relation sans montrer la Bible du doigt.



Un roman « coup de cœur » où la détresse est palpable à chaque étape de la relation et où le rêve d’évasion semble complètement illusoire.

Cette poignante tragédie capture dès les premières lignes et empoigne jusqu’au dernier mot avec beaucoup de justesse et d’émotions.

Avec ce titre, les éditions Milady propose un livre émouvant et sans pareil. Des destins qui m’ont fait pensé au très beau roman de Philippe Besson : « Un homme accidentel ».


Lien : http://bibliobleu.blogspot.fr
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Mémoire d'elles

Un livre saisissant et triste ; d’une puissance monstrueuse. On découvre la vie de Billie, son existence dans les années 1960. Une époque où les femmes sont parfois encore traitées comme des esclaves, prisonnière de leur mari et de leur quotidien familial. S’occuper de la maison, des enfants, des courses, du dîner. Dans ce roman, ce n’est pas seulement la destinée de ses femmes qui est difficile ; mais les préjugés et la compréhension de chacun. Il y a, en ce temps-là ; de l’homophobie, de la xénophobie. Il faut être bien vu par tout le monde et être « normal », pour éviter les insultes et tout ce qui en découle. Billie est traitée comme une folle, une malade ; pour être tombée sous le charme d’une femme. La normalité se trouve dans le fait de se faire « battre » ou de se faire « humilier » par son époux ; où est la logique du monde ? Ce livre montre en partie le sexisme, existant depuis longtemps. La femme n’est pas un objet, c’est une humaine ; avec des sentiments et des envies, on doit les accepter, quels qu’ils soient.



Billie est âgée, pourtant en très bonne santé. Solitaire, loin de ses filles et de sa sœur ; elle est en forme, mais garde des souvenirs douloureux. Son passé n’est pas tout rose : un mari alcoolique et d’une certaine façon violent, des filles adoptives après plusieurs fausses-couches et une nouvelle voisine devenant sa plus proche amie. Mais les sentiments vont être bien plus forts, la femme d’en face l’affecte profondément. Les choix de Billie m’ont semblaient justifiés et compréhensibles, elle n’a aucun reproche à se faire — sauf celui de ne pas avoir suffisamment protégé ses filles de son secret ayant toujours existé. J’ai beaucoup aimé cette femme, avec une sensibilité exacerbée par les pertes et surtout par une difficulté à s’accepter. Elle est douce, attachante et déterminée à vivre avec son amour. Le cœur est plus fort que la raison, en soi c’est le bonheur qu’elle choisit et elle a bien raison.



Et puis, il y a notre belle voisine ; Eva. Maman de quatre enfants, avec un mari difficile et agressif. C’est une femme attachante, malheureusement on n’est pas dans son esprit avec ce roman ; du coup pour se lier vraiment à elle c’est compliqué. Toutefois, les moments qu’on découvre à son côté sont vraiment intéressants. C’est une bonne mère, elle est sage et calme avec beaucoup plus de douceur que Billie. Une protectrice, une battante ; pourtant elle se cache et le fait d’avoir quatre enfants ne lui facilite pas la vie pour prendre des décisions. Je me suis prise d’affection pour Eva à travers Billie.



Cette synopsis fourmille de sentiment réel et bouleversant. Elle m’a touché au plus profond de moi-même en tant que femme, surtout avec une romance pas comme les autres, mais totalement respectable et adorable à suivre. Malgré une certaine cruauté dans la vie de nos protagonistes féminins, elles donnent de l’espoir et essayent de sourire. Le suspense est présent du début à la fin, certes au début du roman on ne sait vraiment pas dans quoi on se lance ; mais plus les pages défilent et plus on est pris dedans, par les héroïnes et leurs enfants. Les longueurs empêchent une certaine addictivité au récit, c’est le seul reproche que je vais faire sur « Mémoire d’elles ». Il y a énormément de rebondissements, puisque les révélations doivent se faire et les décisions sont nécessaires pour « avancer ».



T. Greenwood détient un sujet passionnant avec cette œuvre, un thème inabordé ; surtout avec autant de détail. Généralement quand je suis captivée par un livre, je le lis d’une traite. Au contraire avec celui-ci, j’ai mis beaucoup de temps pour le découvrir ; entre longueurs et sujet poignant, c’est une lecture délicate. L’auteur charme facilement, avec une plume à la fois douce, détaillée et retransmission d’émotion parfaite. C’est clairement une écrivaine de talent, utilisant toujours les mots justes au bon moment.



En conclusion, c’est une histoire d’amour entre femmes et une romance adultère, puisque nos deux héroïnes amoureuses l’une de l’autre sont mariées. J’ai apprécié et aimé ce récit, pour sa réalité et son thème. Un beau message, avec un côté historique sur la place des femmes pendant les années 60 dans la société Américaine. Je pense malheureusement que ce n’était pas seulement en Amérique que les femmes étaient des « femmes de foyer ». Le plus envoûtant dans ce roman, c’est bien évidemment l’alternance entre passé et présent, on est dans la nostalgie de Billie ; la rendant entièrement vivante. Le suspense et les émotions, que dire ? Les deux points forts de cet ouvrage, c’est tellement plus qu’une histoire d’amour, la narration parle d’acceptation, de secret, de famille, et en partie de violence. Un récit sincère et profond, une romance impossible sur un style contemporain et historique. On tombe sous le charme de la plume de T. Greenwood, en dépit des quelques longueurs atténuant l’impact du sujet et de l’attachement qu’on peut avoir pour Billie et Eva.
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Mémoire d'elles

Gros gros coup de cœur pour cette magnifique histoire...je ne vais pas faire le résumé, la 4em de couverture suffit largement je ne connaissait pas du tout cet auteur. Sa plume est d'une fluidité! L'histoire est magnifique, les sentiments sont omniprésents, on s'identifie sans pb à ses femmes..vraiment, à lire!!!
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Two rivers

Two Rivers est une petite ville du Vermont dans laquelle Harper a quasiment passé toute sa vie. Dès l’enfance, il s’éprend de Betsy, sa voisine, mais leur bonheur est de courte durée. Peu après leur mariage, elle le laisse veuf avec une petite fille, Shelly, dont il s’occupe du mieux qu’il peut. Un jour, il rencontre Maggie, une adolescente noire et enceinte, qui ravive de tragiques souvenirs.



Je n’attendais rien de particulier de ce livre, et voilà un bout de temps que je n’avais pas eu entre les mains une lecture aussi agréable. J’ai vraiment passé un bon moment à découvrir le passé de Harper et la façon dont il se répercute sur son présent.



Ce que j’ai le plus apprécié, c’est la subtilité de cette histoire. Des sujets durs y sont abordés (le racisme, la ségrégation, l’émancipation, la condition féminine, la guerre…), mais toujours avec finesse, et non pas avec la délicatesse d’un marteau-burin comme de plus en plus d’œuvres ont tendance à le faire.



L’auteur arrive ainsi à nous offrir un récit tout sauf manichéen, où le bon et le mauvais ne sont pas prédéfinis. On comprend assez vite que Harper n’est pas blanc comme neige, mais la plupart des personnages commettent tous, à un instant ou à un autre, des actes plus ou moins répréhensibles.



Mon seul regret, c’est la fin. Un peu trop happy end à mon goût. Je trouve l’attitude du père de Harper trop sereine au regard de ce que l’on découvre, et si le protagoniste ne la partage pas dans un premier temps, c’est très vite accepté et bouclé. En l’espace de quelques pages, tout se met à aller pour le mieux dans le meilleur des mondes.



Le roman souffre également de quelques longueurs, T. Greenwood prend (trop) son temps pour planter le décor, surtout dans le passé. Je suis d’avis qu’une petite accélération n’aurait pas nui à la relation de Betsy et Harper quand elle n’en était encore qu’à ses balbutiements.



Heureusement, la plume est fluide, et les pages se tournent facilement. Même s’il ne se passe pas grand-chose, l’auteur réussit à entretenir le mystère autour de son intrigue, peut-être un peu trop longtemps en comparaison de la fin qui donne l’impression de se précipiter.



Ce livre n’en reste pas moins, malgré ses quelques défauts, une très bonne lecture, dans laquelle je ne regrette pas de m’être plongée. Je le recommande chaudement !
Lien : https://leslecturesdecyrligh..
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Mémoire d'elles

Bouleversant !!
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Mémoire d'elles

Tout d’abord, je remercie Aurélia des éditions Milady pour ce service-presse. Cela m’a permis de découvrir une belle histoire d’amour qui se déroule dans l’Amérique des années 60.



On découvre Billie, une ancienne nageuse, qui raconte ses souvenirs. A partir de là, on a une alternance entre la narration du présent et du passé. J’ai trouvé que cette construction était intéressante et bien menée car cela permet de faire le lien et de comprendre qui est Billie.



Si je me suis attachée à elle, cela n’a pas été le cas pour Eva, sa voisine et future amante. Je l’ai trouvée froide et distante, comme s’il y avait une retenue vis-à-vis de ce couple quelque peu tabou.



Il est donc question d’une réflexion sur l’amour entre deux femmes mais aussi sur le rôle de la femme et les mœurs de la société de l’époque. Billie et Eva entretiennent une relation secrète qui ne va pas le rester bien longtemps. Et à partir de là, nos deux héroïnes vont vivre une descente aux enfers…



Ce roman est un condensé d’émotions. Il est question du bonheur et du malheur, accompagnés de quelques pincements au cœur… Ces deux femmes s’aiment et veulent fuir ensemble, mais vont-elles y parvenir ?



Enfin, j’ai apprécié l’écriture poétique qui compare souvent l’eau et les souvenirs dont nous fait part Billie : ces derniers nous échappent telle l’eau qui nous file entre les doigts…



En bref, j’ai adoré la construction de ce récit qui propose une réflexion intéressante sur la société, la vie et l’amour. Cette histoire d’amour est tragique et bouleversante !
Lien : http://phebusa.fr/memoire-d-..
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