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Critiques de T. J. Bass (5)
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Humanité et demie

Un univers captivant ...

L'auteur était un biologiste et son récit en porte la trace , de même que la suite le dieu baleine ...

Un texte bien écrit .. un univers foisonnant et réaliste qui n'a strictement rien à envier aux créations les plus contemporaines de SF ou de fantaisie .

Loin dans le futur toute vie sauvage est absente de la surface des continents alors que les océans n'ont pas vraiment la pèche ( dans ce premier récit ) ..

Le moindre espace disponible est donc l'objet d'une agriculture robotisée ..

Les « citoyens « de ce monde vivent sous terre dans de véritables fourmilières souterraines qui sont dans ce texte d'une présence fabuleuse ..

L'humanité de ce roman est littéralement cultivée ( spécialisation biologique ... ) ..

Selon nos critères contemporains nous serions tentés de parler de dégénérescence ...

C'est indéniable mais le talent de l'auteur sait rendre cet univers et certains de ses habitants , à priori antipathiques très sympathiques et très touchants .

Il sait contraindre le lecteur à respecter ses personnages ( dénaturés ) ...

Un univers saturé c'est l'impression majeure que dégage ce premier opus et le suivant . Ce roman est le reflet d'une époque pétrie d'inquiétudes , de manquements éthiques ... de totalitarismes politiques ... avec un pointage sur la démographie et l'environnement ... les risques technologiques ... les extinctions de masse ... la négation des libertés individuelles ...l' infantilisation des masses .

Le texte extrapole toutes sortes d'impasses et dresse le portrait d'un futur où l'avenir n'est pas un avenir et où le passé est du passé oublié ...

Un univers qui possède un fabuleux cachet et qui exige un peu de maturité pour réellement en saisir la portée éthique et la dimension sciences sociales ...

Cependant c'est un texte envoutant qui est aussi très distrayant et bien rythmé par ailleurs . Alors bienvenue en dystopie donc , et dans un univers porté par un réalisme clinique où la morale est une notion superflue .

La thématique de la fourmilière humaine aussi est fascinante dans ce texte .

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Le Dieu Baleine

Le Dieu Baleine est la suite de Humanité et Demie de T. J. Bass .



Un scientifique créateur de dystopies envoutantes, assez « merveilleuses « et horribles aussi , à leurs façons !

Des dystopies , sises dans un lointain futur avec une humanité aussi lointaines dans le futur , que divergente avec nos critères moraux , du point de vue des valeurs et des fonctionnements institutionnels .



Un texte de hard science ( biologie – sciences du vivant ) , « soft « , aussi et sans l’ombre d’un doute .



Dans un futur sympathique , Larry a un accident de voiture et il sera placé en hibernation pour se réveiller ultimement dans la société des Neffiches , véritablement et littéralement une fourmilière humaine , qui est infiniment moins sympa que sa société d’origine . Il s’enfuira par nécessité de ce monde où il n’a pas sa place et où on veut le détruire pour exploiter vraisemblablement les calories qu’il représente , la seule chose qu’il ait à offrir finalement .

Une fois dehors il découvrira un autre univers sur la marge des fourmilières . Apres avoir erré dans leurs dangereux jardins et dans leurs dangereux champs agricoles ..



Ce personnage est extérieur à cet univers comme le lecteur , il nous fait découvrir ce monde révulsant et défiguré .

Que dire ? :

l’auteur a souhaité tendre au maximum les tensions qui pourraient naitre dans une société , du fait du rapport entre un monde en pénurie chronique de ressources naturelles et autres , car en surexploitation absolue des ressources des milieux ambiants , alors même que cette société serait forcée de s’adapter à cette pénurie structurelle , au prix d’une dénaturation de l’espèce humaine et d’une dénaturation des espèces animales et végétales , des écosystèmes en fait et plus simplement .



Cette pénurie structurelle et cette avidité non moins structurelle , a façonné cette société qui repose sur une gestion scientifique d’un grand nombre de paramètres sociaux et biologiques .

C’est un univers high-tech globalement pour ce qui est de ses arcanes , mais les habitants de cet univers font des travaux qui sont sous qualifiés et on peut parler sans retenue de régression culturelle globale de l’ensemble de l’espèce humaine .



Certaines machines ont accédées a une forme de conscience et elles rendent service aux humains qui survivent à l’extérieur sur les plateaux continentaux des océans à faible profondeur . Elles ont leur propre agenda , et à ce sujet pensez au titre . Elles ont aussi un certain humour ...



Comme le roman précédent nous avons ici un univers à la saveur incomparable et à l’identité très forte .

Cette description intime des fourmilières est une sorte « d’exempla « , dont le sens pénètre le lecteur à mesure qu’il prend conscience des bases qui conditionnent le fonctionnement de cette société alors même qu’il devient le témoin sidéré de ce fonctionnement .



La caractérisation est excellente , il y a une profusion de détails , et , l’intrigue se déroule sur un mode assez surprenant pour le lecteur qui ne sait pas trop où il va.

Ce qui a le plus de sel , c’est que nos valeurs , nos principes , ne sont pas réellement directement interrogés dans ce roman , car , très vite cet univers tellement autre brise le cadre de référence du lecteur .

Par exemple , dans les mots clefs je mettrais ; guerre , mais en fait , c’est forcément inepte , car ce concept n’est pas signifiant dans cet univers .

Le bien le mal , le juste , l’injuste , il faudra fournir aux habitants de ce monde le mode d’emploi de ces notions , car c’est certain , ils s’en font une idée assez déroutante pour un habitant de notre univers .



On peut lire ce second roman indépendamment du précédent .

Un texte pour les amateurs de ce véritable langage que sont les univers dystopiques .

C’est dans ce type de littérature et très anciennement d’ailleurs , que sont nées les littératures de l’imaginaire en général et la science-fiction en particulier.



Enfin , et pour rasséréner le lecteur , je lui dirais qu’il ne passera pas tout son temps dans les corridors du monde souterrain et infernal , il voguera aussi sur l’océan sous le ciel bleu en bonne compagnie – sourires -

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Le Dieu Baleine

Nous découvrons ce monde futuriste à travers différents points de vue dont celui de Larry, survivant de l’époque pré-fourmilière, handicapé il y a très longtemps et dont le corps avait été mis en sommeil. Il y a aussi Har, gargouille malformée rejetée par la fourmillière et survivant dans les égouts et le Batteur, retraité de la fourmilière. Cette multiplicité des points de vue fait que l’on peut appréhender le système et l’époque dans sa globalité, ce qui m’a beaucoup plu. En effet, lorsqu’on découvre dans un livre un monde dystopique, j’aime bien connaître les détails du système et non pas juste en avoir des bribes. Ici, l’auteur a créé un système effrayant de cohérence où l’homme a anéanti toutes les espèces inutiles, où rien n’est fertile y compris l’homme lui-même puisque les humains sont créés en laboratoires. Ces humains, qui ne connaissent pas la lumière du jour, vivent entassés dans des villes souterraines durant leur courte vie d’une trentaine d’années. Cependant, l’espoir subsiste puisque d’autres humains « primitifs » existent toujours, luttant contre ce système. Espoir vain ou non, je vous en laisse la surprise.



J’ai également apprécié le rôle que joue les machines (appelées maches) dans ce livre. Alors qu’habituellement, leur rôle est assez négatif, ici elles sont dotées de sentiments et sont complètement dévouées à l’homme. Rorqual Maru, vaisseau doté d’un cerveau, devient ainsi un allié de poids pour les rebelles.



Je terminerais par la présence de notions de biologie et de technologie très intéressantes, sans être pour autant trop compliquées à suivre. L’auteur, qui est aussi biologiste, a réussi le pari de parler de son travail tout en faisant une belle histoire très originale, qui vous tiendra en haleine tout le long de la lecture.
Lien : http://arieste.wordpress.com..
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Le Dieu Baleine

Un excellent livre à conseiller à tous les amateurs de SF. J'aime beaucoup le fait que l'histoire soit donné par plusieurs personnages, par plusieurs points de vues différents. Dans ce monde post-apocalyptique, la nourriture se fait rare, et l'humanité s'est divisée en deux : les Océanides, qui vivent dans l'eau; et les Néchiffes, qui vivent dans la Fourmilières.



Le concept du dieu-baleine, un robot-bateau, est original et appréciable.



Le roman fut nominé pour le prix Hugo, mais ne l'a pas obtenu.
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Humanité et demie

Lu dans l'édition française originale (CLA n°58, éditions Opta, 1975).

Roman un peu bizarre, très brillant côté idées et très plat côté style, avec une intrigue un peu mince et des remplissages à l'aide de péripéties secondaires inutiles. D'où une lecture parfois un peu pénible, on passe rapidement les chapitres du milieu pour arriver à la résolution finale.

Ces réserves faites, il reste une excellente anticipation du lointain, ou pas si lointain, futur de la planète et de l'humanité. Une Terre dévastée sur le plan écologique, surpeuplée par une humanité dégénérée (au sens littéral : variante génétique à quatre orteils et sans mélanine, devant vivre dans des cités souterraines), civilisation décadente qui survit grâce aux restes d'une technologie avancée qu'elle ne maîtrise plus très bien. Et dans ses marges, nouveaux primitifs survivant en parasites à la surface de la planète, la promesse de renouveau de l'espèce.

T.J. Bass renouvelle les visions de H.G. Wells (dans "La Machine à explorer le temps") avec une touche d'idées contemporaines - on peut voir ses Broncos comme une métaphore du rêve hippie, et la finale du roman fait penser de manière troublante à une chanson de Neil Young, ("Flying Mother Nature's silver seed to a new home in the sun", After the Gold Rush). On est au début des années 1970, la conscience écologiste mûrit dans les cerveaux les plus avancés de la société occidentale, certains pressentent déjà l'avenir effrayant de la société techniciste... Ce roman parle de tout cela, et comme tout cela est encore d'actualité, il peut encore éveiller quelque chose dans l'imaginaire du lecteur de maintenant.
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