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Au programme :
Invité : Raphaël Enthoven, philosophe et essayiste, éditorialiste au journal Franc-Tireur
Une question locale mais une polémique nationale : le burkini qui pourrait faire son retour dans les piscines de Grenoble. C'est débattu en ce moment au conseil municipal et c'est un conseil électrique.
Burkini : la polémique à Grenoble
Législatives : l'affaire Taha Bouhafs
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La pandémie de covid-19 est là et elle surprend tout le monde. Et tout s'arrête. Tout sauf pour ceux qui ne sont rien. Ces travailleurs de la RATP qui conduisent les bus et les métros pour emmener les autres ouvriers au boulot. Pour que "ceux qui réussissent" puissent continuer de bien vivre, au chaud, à se faire livrer leurs colis Amazon et leurs commandes Deliveroo.
Est-ce que vous entendez leurs cris ? Est-ce que vous entendez les douleurs de nos mères quand, après une journée de travail, elles rentrent chez elles, le visage décomposé par la fatigue ?
Ils savent que les pauvres sont des volcans en colère. Le pouvoir et ses courtisans ont peur du feu.
Non, aujourd'hui, c'est même moi qui contribue à bloquer l'espace public. À revendiquer cet espace. À me l'approprier.
Souvent, on me reproche mon absence de neutralité, mais finissons-en avec ce mythe. La neutralité n'existe pas. Un journaliste ne met pas son âme au vestiaire quand il écrit un article. Peu importe qui on est, tous nos sujets sont imprégnés de notre sensibilité, de nos expériences et de notre vécu. Le choix du sujet lui-même est une position politique. Tout n'est qu'arbitrage, rien n'est jamais neutre.
Par contre, ce qui me semble essentiel, avec ou sans carte de presse, c'est l'honnêteté. L'honnêteté de dire d'où l'on parle, qui on est et ce que l'on défend. [...] On est du côtes des dominés, du côté de ceux qui ne sont rien. Il n'y a pas tromperie sur la marchandise. Ce qui devrait nous préoccuper davantage, dans un pays comme la France, c'est plutôt qu'une poignée de milliardaires concentrent à eux seuls la quasi totalité des médias. Ils sont marchands d'armes, tauliers de la Françafrique, etc. Ce sont eux qui menacent véritablement le droit à l'information. Pas les journalistes "engagés".
Notre manifestation était une réussite historique. Elle prouvait tout ce qu'ils refusaient de croire : les musulmans, les juifs, les cathos, les athées peuvent s'organiser ensemble et sortir dans la rue pour revendiquer la dignité et l'égalité.
Ce soir, j'apprends encore une fois qu'une vie d'engagement est faite de douches froides, non, glaciales.
Nous étions simplement des mauvais investissements pour l'Éducation nationale. Alors voilà, ils nous balançaient dans une filière qu'on n'avait même pas choisie jusqu'à notre date de péremption... Nos seize ans.
Les médias faisaient le travail de la préfecture de police : si un Noir est tué par un policier c'est sûrement de la légitime défense... Souvent, dans les cas de mort suite à des interpellations policières, on passe son temps à insulter la mémoire de la victime. On la criminalise. On l'exécute une nouvelle fois : après tout, c'est bien fait pour lui.