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Critiques de Takashi Nagasaki (509)
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Inspecteur Kurokôchi, tome 23

MANGA POLICIER.

Avec un climax survenant rapidement, ce tome 23 est un long épilogue où sept hommes et femmes s'opposent de tout leur cœur et de toute leur âme à l'ultime mensonge du petit monde de l'entre-qu'eux. Qui d'entre eux va céder le premier ? Le suspens est insoutenable, et il le devient d'autant plus quand Robin doit choisir entre son Batman et ses convictions les plus profondes. Le twist de fin qui survient après plusieurs retournements de situations oblige lecteurs et lectrices à tout relire depuis le début : Kuro était en fait Shiro, et entre ripoux et justiciers il n'y a jamais eu la moindre ambiguïté... Sic Semper Tyrannis : ce n'est pas la fin mais le commencement, et le chevalier noir est remplacé par le chevalier blanc !
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Inspecteur Kurokôchi, tome 19

La corruption des politiques en particulier et des élites en général n'a aucune limite, puisque dans ce tome 19 le Parti Libéral Nationaliste ne se pose pas trop de questions en donnant un blanc seing à un monstre trumpiste qui s'avère être une ordure narcissique, machiavélique, psychopathe et sadique, bref un hominus crevaricus serial killer ! Une fois de plus entre le Japon et la Bête Immonde, il n'y a plus que notre justicier ripoux pour défendre la juste cause. le savoir c'est le pouvoir et l'argent c'est encore plus le pouvoir, donc depuis le temps qu'il a provisionné pour sa croisade contre les forces obscures de la crevardise il n'y a rien n'y personne pour l'arrêter pas même la ploutocratie mondialisée... Mais quand l'ex-gouverneur Sawatari commence à s'en prendre à ses proches l'Inspecteur Kurokôchi essaye de mettre à l'abri ses partenaires Shingo Seike et Yellow Violence… L'affrontement final est proche : To Be Continued avec la légende urbaine des Fonds M (car selon elle, les classes dirigeantes japonaises auraient mis de côté un gigantesque trésor de guerre alimenté par l'argent sale du régime totalitaire et l'argent américain prétendument propre du Plan Marshall) !!!

Feu sensei Alfred Hichcock avait souvent hésité entre 15 secondes de surprise et 15 minutes de suspens, mais ici les auteurs choisissent les deux pour régaler les lecteurs (ah la vengeance posthume de Torio chronométrée de main de maître par notre ripoux justicier ^^), Plus que jamais ils tirent à boulets rouges sur leurs classes dirigeantes qui depuis la crise de 1991 sortent les mêmes discours, recourent aux mêmes solutions et pratiquent les mêmes magouilles avec la même inefficacité qui n'est plus à démontrer… Mais qu'attendre de ces notables à la fois nababs et nantis de pères en fils qui depuis plusieurs générations se sentent totalement perdus dès qu'on ne leur fourni pas des éléments de langage pour enfumer la population ? Parce qu'on ne va pas se mentir au Japon depuis bientôt 30 ans on fait avaler des couleuvres à la population au nom du « redressement national », et on a privatisé et libéralisé à tour de bras au nom de la compétitivité et finalement la croissance n'est pas au rendez-vous et inégalité et pauvreté, injustices et violences n'ont fait qu'augmenter. Et le pire c'est que tous ces trous du cul millionnaires osent donner des leçons de moral en ordonnant aux petites gens de travailler plus pour gagner moins (sans doute par nostalgie de l'Ancien Régime : les cons ça ose tout, et c'est ça qu'on les reconnaît)  ! Des crevards issus de l'autoproclamée bonne société et diplômés des plus grandes université osent déclarer sans sourciller qu'il faut revenir au temps où les salariés mouraient avant l'âge de la retraite… Sérieusement ? A quand un mouvement Gilets Jaunes au Japon ? A quand le Grand Soir pour livrer tout ce Monde de Merde à la Louisette ??? (oui je sais que c'est violent, pour ne pas dire dangereux, mais quand des gens des pètent dans la soie chient sur l'humanité en toute impunité il y a de quoi s'énerver)
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Inspecteur Kurokôchi, tome 22

MANGA POLICIER.

Dans son sprint final, la série passe carrément de la comédie à la tragédie. Pour que le mal triomphe il suffit que les gens de bien ne fassent rien. Alors que tous les membres de l'autoproclamée haute et bonne société baissent leurs frocs devant un monstre pour conserver leurs rangs et leurs privilèges, l'Inspecteur Kurokôchi qui est tout sauf un homme de bien se retrouve être le dernier rempart entre le peuple et la Bête Immonde comme d'habitude portée au pouvoir par le Grand Capital... Mais seul contre tous le justicier ripou a été incapable de servir et de protéger les innocents. Il en est traumatisé certes mais il n'en demeure pas moins le Dernier Espoir, et il va sans doute devoir réaliser l'ultime sacrifice pour sauver ce qui peut encore l'être. Le sang et les larmes sont inéluctables dans l'ultime tome, donc c'est plus que jamais To Be Continued !
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Inspecteur Kurokôchi, tome 21

Ah ça c'est sûr, avec la censure et la connivence des milieux politiques, médiatiques et artistiques ce n'est pas en France qu'on verrait ce genre de pamphlets anti-élites…



Dans ce tome 21 le le terrifiant pervers narcissique Sawatari a réussi son coup à grand coup de trumpisme, à savoir raconter n'importe quoi pour faire parler de lui (refrain bien connu), dépenser des millions et des millions pour acheter la bienveillance collaborationniste des journalopes des merdias prestitués (refrain bien connu), et rallier à sa cause le banc et l'arrière banc des politiciens du parti majoritaire prêtes à tout et au reste pour conserver leur pouvoir et l'augmenter (refrain bien connu). Il fait de la politique à l'ancienne à savoir agiter le miroir aux alouettes pour obtenir suffisamment d'argent pour arroser tout le monde et se faire élire, et se rembourser ensuite sur la population en piochant dans les fonds publics comme dans un puits sans fond (refrain bien connu). le crime naît de l'impunité, et quand on a beaucoup on en veut toujours plus : Sawatori ne se contente pas de l'immunité parlementaire, il veut se faire élire Premier Ministre pour déconstruire le pays qui a osé ne pas croire en son génie (ça alors, on dirait ce gros con de Macron).



Dans le même temps on suit la naissance de l'unité « Grey » qui doit enfin « mettre fin » à la « corruption » des autorités prestituées :

- c'est tout naturellement qu'on s'empresse de foutre une paix royale au politicien corrompu serial killer

- c'est tout naturellement qu'on s'empresse de pourrir la vie au justicier ripou qui combat le mal par le mal

L'Inspecteur Kurokôchi a compris qu'il s'agit d'une course contre la montre : il doit neutraliser Sawatari avant que Sawatari ne le neutralise (parce qu'en plus d'avoir la nouvelle police des polices aux fesses, sa tête set mise à prix et Sawatori lui envoie personnellement aux trousses un assassin spécialiste en poisons exotiques). Parce que dans le même temps Sawatori qui a retenu ses pulsions perverses pendant la campagne électorale n'en peux plus et a décidé de jeter son dévolu sur Yume Asaki alias Yellow Violence. le ripou justicier qui a des indics et des balances un peu partout sauve sa nouvelle coéquipière de justesse et pense avoir la peau de son ennemi juré avec le paquet de preuves sur lequel il a mis la main (qui comme par hasard est destiné à disparaître grâce à la collaboration des « premiers de cordées »).



Sawatori est-il fini ? Non, c'est le début de la fin pour le peuple japonais… (comme pour les autres d'ailleurs, mais ceci est autre histoire qui se déroule IRL avec des gouvernements occidentaux vendus à la ploutocratie mondialisée qui espère que la fin du monde viendra avant la fin du système qui rend les riches de plus en plus riche et les pauvres de plus en plus pauvres, et bien sûr cette saloperie de macronie en fait partie)





En interludes on a toujours ces débat télévisés à la BFM / CNEWS / LCI & cie, avec un animateur ahuri et abruti de service qui sert la soupe à ceux qui exercent le pouvoir, un pauvre gars qui dit la vérité et qui doit être exécuté, et une brochette de journalopes qui bouffent à tous les râteliers (et on reconnaît immédiatement Jean-Michel Aphatie dans le rôle du pseudo-moralisateur de mes couilles qui excuse tout à ceux qui exercent le pouvoir parce qu'il collabore activement avec ceux qui le payent grassement pour trahir ce que ses confrères appellent « éthique » et « déontologie »)… C'est très instructif et très pédagogique pour nous éclairer sur ce qui se passe et sur ce qui nous attend : les élites autoproclamées ne pensent qu'à leurs grandes gueules, leurs privilèges démesurés et leurs petits intérêts bien calculés, donc nous le peuple on est tous foutus à moins de faire la révolution dans la rue pour s'en débarrasser ! Sic Semper Tyrannis / Macronis !!!
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Inspecteur Kurokôchi, tome 20

Ah ça c'est sûr, avec la censure et la connivence des milieux politiques, médiatiques et artistiques ce n'est pas en France qu'on verrait ce genre de pamphlets anti-élites…



Dans ce tome 20 c'est pour éviter une énième mise en examen qui le conduirait enfin en prison que le terrifiant pervers narcissique Sawatari décide de mettre le paquet pour se faire élire. Et comme les cons ça ose tout, d'ailleurs c'est à cela qu'on les reconnaît, il ne brigue rien de moins que le poste de Premier Ministre ! Il recrute massivement des partisans avec un très efficace miroir aux alouettes, car la légende urbaine des « Fonds M » marche d'autant mieux avec les élites ploutocratiques qu'elle est basée sur la propension des élites ploutocratiques à planquer l'argent qu'elles ont margoulé / extorqué / volé à la société en toute impunité pour ne pas dire en toute complicité (quand est-ce que les autorités vont récupérer les 40000 milliards de dollars détournés dans les pires des paradis fiscaux totalement illégaux mais hautement tolérés par la ploutocratie mondialisée ?)… Les personnages cherchent à racheter leur impuissance passée, et tout le monde cherche à savoir pour qui roule Sawatari afin de le stopper et de le neutraliser. Mais ce dernier il ne roule ni pour la Corée du Nord, ni pour les États-Unis, ni pour la Chine, car ce n'est qu'un hominus crevaricus apatride qui ne roule que pour lui, et sa principale préoccupation est le choix de la future victime pour assouvir de ses plus bas et plus inavouables instincts…

On est dans un tome de transition, mais je signale néanmoins que les mêmes causes produisent les mêmes effets : partout dans le monde il y a de moins de moins de différences entre la réalité et la fiction, et ici entre les homines crevarices et Emmanuel Macron… Tout cela va mal finir !
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Pluto, tome 1

Dans un futur proche, humains et robots vivent ensemble, plus ou moins harmonieusement, les seconds étant au service des premiers. Jusqu'au jour où débute une série de crimes. Du puissant robot Mont-Blanc, il ne reste plus qu'un amas de ferrailles orné de cornes. Qui a détruit avec tant de facilité ce robot aimé de tous, héros de guerre et protecteur de la nature ? A peine chargé de l'enquête, l'inspecteur Gesicht d'Europol est confronté à un deuxième décès : un autre corps avec des cornes, mais cette fois il s'agit d'un humain. Lui-même robot, Gesicht sait très bien que la loi exige de ceux de son espèce de ne jamais attenter à la vie d'un humain. Un tel drame a pourtant déjà eu lieu il y a 8 ans. Enfermé et mis hors d'état de nuire, le robot assassin détient peut-être de précieuses informations pour l'enquêteur...





Bien sûr il y a des meurtres et une enquête de police pour retrouver l'assassin, mais Pluto ne saurait être un simple polar. C'est surtout une histoire qui interroge sur l'intelligence artificielle, sur le vivre-ensemble, sur la différence, sur les traumatismes de la guerre, sur les sentiments. On le voit les thèmes abordés sont nombreux et il en ressort surtout une extrême sensibilité qu'on s'étonne de trouver dans un univers robotisé. Mais voilà bien ce qui fait tout l'intérêt de ce manga. Les progrès techniques ont fait des robots des êtres presque semblables aux hommes. Physiquement, les différences sont difficilement décelables et, de plus, ils peuvent se marier, avoir des enfants, travailler, partir en vacances et même éprouver des sentiments, voire rêver. Ce sont des machines qui ressentent et cela les rend touchants et proches de nous.

Pour le reste, ce premier tome est un tome de présentation qui met en place les protagonistes de l'histoire et l'intrigue principale. On suit donc le héros, l'inspecteur-robot Gesicht dans ses premières investigations. Il la joue un peu à la Clarisse Sterling en allant interroger au fond de sa geôle un dangereux robot meurtrier. On découvre que les cibles sont des super-robots qui existent en nombre limité et qui sont tous en danger malgré leur force et leurs pouvoirs. Et on peut se faire une idée du contexte géo-politique de ce futur imaginé par les auteurs.

Suspens et moments d'émotion alternent pour faire de ce premier tome une belle accroche pour la suite. Une série qui commence bien !
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Pluto, tome 8

Attendu...attendu...d'avoir les huit volumes de ce manga dans ma bibliothèque, avant d'entamer (enfin) le premier tome...et de les enchaîner, l'un après l'autre sans vouloir ni pouvoir m'arrêter !



J'étais immédiatement absorbée par et immergée dans ce monde où les hommes et robots paraissent vivre paisiblement ensemble dans un parfait équilibre...jusqu'au jour où une "entité" malveillante, pourvue d'intelligence artificielle, s'en prend à un grand robot Suisse idolâtré bien au-delà les frontières...

Entre alors en scène : Gesicht, un inspecteur-robot allemand d'Interpol, qui, très vite, découvrira que cette destruction n'est que la première d'une longue série...dont lui-même fera partie...



Des seinen qui dépassent -et de loin- l'imagerie de(s) "simple(s)" combat(s) entre le bien et le mal...d'ailleurs, le "Mal", c'est quoi ? À l'origine, un concentré de sentiments extrêmes, telles que la colère, la haine, la tristesse, ... comme semble le suggérer Naoki Urasawa ? Ce sont là des sentiments propres à l'homme, non ? L'Homme (!) qui a créé des robots afin qu'Il soit aidé dans ses tâches... domestiques, industrielles, agricoles... et guerroyantes ! L'Homme qui a créé... un "nouveau homme"...à son image !



"Pluto" aborde bien d'autres thèmes puisque l'intrigue est construite autour d'un point de départ : la guerre...et ce qui en découle : ses victimes (les enfants), le pouvoir convoité, la suprématie dont un pays se sent "investi" (les États-Unis)...mais aussi... la différence, l'acceptation de l'autre, l'amour dans ses multiples facettes...



Abstraction faite des luttes et affrontements, les dessins des personnages (aux traits différenciables), des superbes paysages urbains et architectures avant-gardistes, sont très réalistes, et l'œil y traîne volontairement...



...c'est avec un serrement de coeur que j'ai quitté ce monde futuriste qui m'avait captivé jusqu'au bout...
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Inspecteur Kurokôchi, tome 17

Contre toute attente la Team Kurokôchi a empêché les attentats du Cerisier de Susanoo... pour rien !

Les médias prestitués relaient les messages haineux et fascisants des néoconservateurs, en vilipendant le Moyen-Orient et ses barbares sanguinaires, en réclamant un choc des civilisation, la révision de la constitution et le réarmement immédiat du Pays du Soleil Levant. Avec des boucs-émissaires tout désignés, puisqu'ils ne peuvent plus rien dire, les autorités lavent leur linge sale en famille tandis que les commanditaires appartenant à l'autoproclamée bonne société peuvent s'en tirer. Entre morts au champ d'honneur, déserteurs et taupes les X-Files sont décimés, et si Seike plonge dans la dépression le ripoux justicier doit lui reprendre son poste au pour découvrir sa nouvelle coéquipière : Yume Asaki est le Docteur Hyde, et son alter ego Yellow Violence est Mister Jeckyll ! La fliquesse gentille, souriante et naïve, devient juge, juré et bourreau experte en close combat dès qu'il s'agit de traquer ceux qui commettent des violences contre les femmes... C'est géniale génialement fait ! Et les choses tournent très vite très mal quand en enquêtant sur un réseau d'arnaque à la CB ils tombent sur des fils à papa amateurs de viols en réunion trempant dans la traite des blanches et les trafics de drogues dures plus ou moins expérimentales... Torio l'enfant perdu des coups tordus de mai 68 passe en mode vigilante, et en découvrant le tragique passé de sa partenaire le ripoux justicier se rend compte qu'il est plus que tant d'en finir avec monstre qui n'a commis que trop de victimes !



https://www.lesechos.fr/idees-debats/editos-analyses/030943831629-cette-affaire-qui-embarrasse-le-japon-2134194.php

En raison de copinage éhontée IRL le Premier Ministre japonais Shinzo Abe a ordonné à la justice et à la police de ne pas arrêter et de pas inculper Noriyuki Yamaguchi accusé de viol par la journaliste Shiori Ito... Visiblement les auteurs l'ont mal pris, et ils lâchent Batman et Batgirl sur leurs alter egos fictifs et exagérés : ça va chier des bulles pour les bad guys machistes et misogynes qui se croient au-dessus des lois ! Parce qu'ils croient s'en tirer avec leur argent, mais notre ripoux justicier a accumulé un trésor de guerre permettant de combattre le mal par le mal à grande échelle !!!
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Inspecteur Kurokôchi, tome 8

Parmi les pontes de la sécurité publique, il y a les bons, les brutes et les truands, mais il s'avère particulièrement délicat de distinguer les uns des autres… Dans ce tome 8, la team Kurokôchi est à l'oeuvre pour débusquer la taupe du mouvement terroriste « les quatre-cent coups » en train d'organiser un nouvel attentat contre le Japon… Mais il faut aussi compter avec la Russie, la Corée du Nord, les dodaijin*, un génie du lavage de cerveau surnommer le susurreur qui fait de l'excès de zèle, et le ex-gouverneur qui n'a pas renoncé à se venger de notre l'inspecteur… Tous sont reliés aux sombres affaires de 1995, et le justicier ripou continue de secouer le cocotier de la secte Aum, Seike continue à suivre les pistes laissées par son père mort assassiné, et l'auteur de casse des 300 millions de yen retourne en Europe rencontrer le repenti du JRA seul capable après tant d'années d'identifier ceux qui sont tombés dans le terrorisme sans discernement. Ils sont pris dans les tirs croisés d'une guerre de l'ombre qui déchire les plus hautes sphères de la police de leur pays. On essaie de les piéger, mais on assiste une fois de plus au remake de l'arroseur arrosé ^^



Car aucun des ennemis de Kurokôchi ne sait qu'il a mais la main sur le magot du siècle, et qu'il a mis ce dernier à profit pour établir des connexions dans les milieux politiques et économiques, dans les milieux d'extrême gauche et d'extrême droite, dans les médias et les mafias… Plus personne n'est à l'abri de ses magouilles machiavéliques : le justicier ripou est donc plus redoutable que jamais certes, mais d'abord et surtout plus déterminé que jamais… Ça va chier des bulles pour les crevards qui se croient intouchables ! Oh yeah !!!





Les auteurs maîtrisent vraiment leur sujet, et c'est toujours un plaisir de découvrir le Côté Obcur du Japon au prisme de la grosse déconne du démoniaque alter ego de Colombo (qui permet de compenser la noirceur et l'amoralité des thèmes abordés)…

* Dodaijin : immigrés coréens que le régime de Pyongyang oblige à commettre des actes criminels pour récupérer des fonds...
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Inspecteur Kurokôchi, tome 1

Attention napalm littéraire sauce seinen manga ! Takashi Nagasaki l’éminence grise de Naoki Urasawa ("Master Keaton", "Monster", "20th Century Boys", "Pluto", "Billy Bat"… que de la bonne came ! ^^), a décidé de tirer à boulets rouges sur les zélites du Japon bien-pensant… Attention aux dommages collatéraux !



Keita Kurokôchi est un ripou de la 2e brigade d’investigation mais il est intouchable car il roule sa bosse depuis si longtemps qu’il a des dossiers sur tout le monde. On lui adjoint le jeune et idéaliste Shingo, dont la mission est de le faire tomber. Mais le vieux roublard montre rapidement au rookie incorruptible l’envers du décor, où ceux qui parlent moralité et zéro criminalité à la télé détournent des millions voire des milliards durant la semaine avant de taper des putes entre deux rails de cocaïne le week-end, et où tous les moyens sont bons pour gagner du pouvoir et de l’argent, pour gagner encore plus de pouvoir et d’argent… (Et dire que les voleurs de chevaux spécialistes en dézingage de voleurs de poules voulaient dépénaliser la délinquance en col blancs ! on est vraiment tombé bien bas… MDM)

Va-t-il le dénoncer ou fermer les yeux quand celui-ci va déclencher une vaste croisade contre la pourriture venue d’en haut ?

Impossible de ne pas penser au film "Les Ripoux" de Claude Zidi avec Philippe Noiret / René Boisrond et Thierry Lhermitte / François Lesbuche, sauf qu’ici les tripots, les lupanars et les ateliers clandestins sont remplacés par des déprédations de grandes envergures qui envoient à la précarité et à la pauvreté des millions des familles… Ne remercions pas les Chicago Boys pour le monde de merde qu’ils nous ont offert !

Mais cela va plus loin que ça, car j’ai senti une inversion des rôles du manga culte des années 1960 "Lupin III", où un inspecteur hypermotivé traquait une joyeuse bande de cambrioleurs, lors qu’ici des criminels en col blancs hypermotivés traquent un joyeux inspecteur. Au final, ce manga navigue entre "The Shield" et "House of Cards" et Keita Kurokôchi est la synthèse entre les petites questions de "Colombo" et les gros délires de "GTO" !



Graphiquement les dessins de Kôji Kôno sont bien plaisants. Certes le découpage est fluide et dynamique, surtout pour un manga composé essentiellement de dialogues, mais c’est surtout le travail sur les faciès et les expressions qui est bluffant. En une ou deux cases on passe d’un graphisme réaliste à un graphisme presque cartoonesque, et dans les deux cas on voit que les personnages sont tous sur le fil du rasoir et que d’un coup de crayon ils peuvent basculer et révéler leur vrai visage…

Car le manga cultive l’ambiguïté sur la nature profonde de son anti héros : est-il un vrai pourri ou un faux pourri ? Oui, il profite du système, mais il a des ennemis nombreux et puissants, et également des amis partout dans la police, la justice, les médias, les yakuzas… Et si sa corruption n’était qu’un masque pour infiltrer la pourriture de l’intérieur pour mieux la combattre ?





Pas facile de résumer ce tome 1 rempli à ras-bord : Kurokôchi couvre la mort plus ou moins accidentelle d’une fille facile des mains d’un politicien queutard pour faire tomber son supérieur amateur de sexe violent avec des adolescentes mineures, qui n’a pas hésité à faire éliminer une récalcitrante et une famille entière qui en savait trop… Sauf que les témoins sont victimes d’une épidémie de suicide, et qu’il doit stopper les nettoyeurs du gouverneur, dont un serial killer apparenté à un très haut gradé de la police tokyoïte…

Le gouverneur relaxé faute de témoins et de preuves, Kurokôchi est traqué par ses ennemis et par ses amis, mais parvient par un subterfuge de derrière les fagots à mettre ses propres cadavres sur le dos du monstre à visage humain ! Magistral !!!



Le chapitre 7 est presque un digestif puisque Kurokôchi parvient à faire tomber un nouveau délinquant en col blanc tout en récupérant son poste !



Mort De Rire !!!





Et que nous réserve la suite : la société secrète du Cerisier, le mystère du casse du siècle, l’armée rouge japonaise, Fusako Shigenobu et Golgo13 ! (oui je sais, je m’enflamme… ^^) Tremblez politiciens corrompus, tremblez financiers véreux, tremblez patron voyous, Bébel et Dirty Harry ont trouvé un successeur en la personne de l’inspecteur hors-la-loi qui ne reculera devant rien ni personne pour vous faire tomber, car il est habité par sa mission : niquer le système bien profond pour détruire votre monde de merde ! Oh yeah, et lisez cela en écoutant une bonne BO de Lalo Schiffrin !!!

https://www.youtube.com/watch?v=ohJZ3po8BI0



PS1: je ne remercierais jamais assez les Editions Komikku, portées à bout de bras par Sam Souibgui, d’avoir apporté un vent de fraîcheur au manga en France...

PS2: l'oeuvre a aussi été adaptée en série télévisée
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Inspecteur Kurokochi, tome 4

Dans ce tome 4, la guerre de l’ombre entre l’inspecteur Kurokôchi, le machiavélique justicier, et ses adversaires hauts placé continue : il utilise le gouverneur Sawatori pour détruite l’Assemblée du cerisier, et il utilise l’Assemblée du cerisier pour se débarrasser du gouverneur Sawatari… Mais l’inspecteur sans foi ni loi veut aller plus loin encore pour s’attaquer aux racines du mal :

- qui dirige vraiment l’Assemblée du cerisier ?

- qui est le Momotaro le légendaire nettoyeur ?

- qui a ordonné en 1968 le casse des 300 millions de yen, devenus 40 ans plus tard un pécule de 30 milliards alimentant une organisant criminelle d’échelle internationale ?



La narration est digne de "20th Century Boys" : on remonte le temps de quelques jours, de quelques semaines, de quelques mois, avant de plonger dans les années 1970 voire 1960… Et les pièces du puzzle s’emboîtent, chaque petite phrase recelant une importance cruciale pour l’avenir des uns et des autres : les manipulations de Kurokôchi, les enquêtes de Shingo Seike, les interrogatoires du procureur public, les purges au sein des membres du Cerisier qui ne savent plus à quel kami se vouer, les heurs et malheurs des yakuzas boucs-émissaires de Sakura Holdings…

Kurokochî est également confronté à Yatarô Echigo, l’homme le plus intègre du monde qui a refusé le pot de vin qui aurait pu sauver la vie de son fils unique… Dans leur course pour mettre l’ignoble Sawatori hors d’état de nuire, ils opposent leurs méthodes et leurs visions du monde. L’auteur met en parallèle les homines crevarices qui expliquent que le mal nécessaire est invincible et Kurokôchi qui explique que ceux pour la fin justifie tous les moyens rencontrent tôt ou tard une triste fin… en oubliant de s’inclure dans le lot ! Car en se croyant au-dessus du commun des mortels, il pêche par hybris/démesure et nous entrons dans la tragédie : confronté aux terribles conséquences de ces actes, il va devoir révéler dans le tome 5 ce qu’il a vraiment au fond du cœur… Magistral ! Attention chef-d’œuvre ?





Tremblez politiciens corrompus, tremblez financiers véreux, tremblez patron voyous, Bébel et Dirty Harry ont trouvé un successeur en la personne de l’inspecteur hors-la-loi qui ne reculera devant rien ni personne pour vous faire tomber, car il est habité par sa mission : niquer le système bien profond pour détruire votre monde de merde ! Oh yeah, et lisez cela en écoutant une bonne BO de Lalo Schiffrin !!! https://www.youtube.com/watch?v=ohJZ3po8BI0



PS1: je ne remercierais jamais assez les Editions Komikku, portées à bout de bras par Sam Souibgui, d’avoir apporté un vent de fraîcheur au manga en France...

PS2: l'oeuvre a aussi été adaptée en série télévisée
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Inspecteur Kurokôchi, tome 7

Dans ce tome 7, tandis le vétéran ripou continue de remuer la merde à Tokyo dans les milieux religieux, paravent de ceux de la délinquance en col blanc, le paladin rookie part enquêter à Hokkaido dans les milieux des loisirs pour adultes… ^^

Evidemment l'affaire des meurtres des anciens adeptes de la Lumière Scintillante et l'affaire des deux cadavres russes se rejoignent : les uns et les autres auraient été tué pour ne pas témoigner sur les barbouzes de la sécurité intérieure japonaise, qui après la chute de l'URSS aurait créé de toutes pièces un mouvement terroriste pour instaurer de nouveau la peur, donc d'obtenir de nouveaux outils de surveillance et de contrôle de la population (une rengaine désormais que trop bien connue depuis que l'Eglise a inventé l'Inquisition : les exemples actuels sont légions donc suivez mon regard !)…

Pendant ce temps, « l'homme en parapluie » continue ses opération de nettoyage pour que personne ne remonte jusqu'à lui : lynchage d'un gourou, meurtre d'un chef d'entreprise, tentative d'assassinat sur notre justicier ripoux (très seyants les tee-shirts des tueurs à gages déguisés en randonneurs, floqués d'un « Colombo » et du mon du Clan Takeda ^^).

Car derrière les ténèbres de la crevardise, se cachent des ténèbres plus profondes encore plus des rescapés des mouvements révolutionnaires soixante-huitards qui se seraient reconvertis dans le consulting en terrorisme et la vente d'attentats clés en main : pour eux plus qu'un business il s'agit d'un jeu, et ils se lolent d'avoir infiltré et dupé simultanément les extrémistes religieux et les barbouses des services secrets qui voulaient se servir d'eux !

On se rapproche de la vérité sur les assassinats du haut-commissaire et du père de Seike… to be continued
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King of Eden, tome 1

King of Eden T.1- Takashi Nagasaki (Japon, 1956) & Ignito – 2018 – ed. Ki-oon

Andalousie, notre siècle, un virus, des cadavres très gores, des monstres, une contamination, des piles de cadavres … Racoon City ?! …

Le premier meurtre de l’histoire (Caïn et Abel) aurait été dû à un vampire ou un loup garou ?! …

Des petits airs de Death Notre, dans le sens où c’est une belle enquête couplée à du Resident Evil.

Ciao !

Phoenix
Lien : https://linktr.ee/phoenixtcg
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Inspecteur Kurokôchi, tome 10

Dans ce tome 10, le justicier ripou a les coudées franches : en mettant un coup de pied dans la fourmilière ses supérieurs ou se retournent les uns contre les autres ou lui mangent dans la main car désormais leurs carrières à tous dépendent de son bon vouloir…

Pendant que le maître poursuit ses investigations dans tout le Japon (politiciens, hommes d’affaires, agents de sécurité, mafieux et dodaijin ayant rompu avec le régime de Pyongyang…), l’élève est contacté par diverses factions pour prétendument faire avancer le schmilblick mais il ne peut faire confiance à personne, et leurs ennemis consultants en terrorisme recrutent un guérilléro accompli pour s’attaquer à la dernière centrale nucléaire encore en activité… Et l’assassinat de leur allié repenti, auteur du casse du XXe siècle au Japon, vient relancer toutes les suspicions !



Comme d’habitude tout le monde en prend pour son grade et les auteurs passent à la sulfateuse le Japon bien-pensant. Sinon le justicier pourri demande au super trader Warren Huttleston Soroson de mettre ses économies à l’abri (parce que depuis le temps qu’il pique les sous de ses ennemis, il est devenu riche à milliards ^^), et son candide met la vamp du ministère dans son lit après avoir assuré ses arrières et se dit que la vie de justicier ripoux c’est pas si mal que ça finalement… To Be Continued !
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Inspecteur Kurokochi, tome 3

Dans ce tome 3, alors que les morts violentes se succèdent parmi les anciens flics membres de l'Assemblée du Cerisier, qui ne comprennent plus les ordres de plus en plus bizarres qu'ils reçoivent de la part de Monsieur Shiroo / Messieurs Shiroo, Kurokôchi et Seike poursuivent leurs enquêtes tantôt conjointement tantôt séparément… le passé et le présent se rejoignent, les voyous d'en bas cherchent des alliés dans la police pour échapper à l'exploitation par les voyous d'en haut et le ripou justicier propose un retournement d'alliance avec l'ignoble gouverneur… Et chacun espère mettre la main sur les 300 millions de yens volés le 10 décembre 1968 (qui auraient servis soit de fond de pension occulte pour la police soit de caisse noire pour des hommes de l'ombre) !

L'inspecteur Kurochôchi obtient un rendez-vous avec le prétendu chef de l'Assemblée du Cerisier, qui lui apprend l'existence de Momotarô, le nettoyeur qui a les yeux plus gros que le ventre… Il ne pas croit pas une seconde aux tirades nationalistes de son vis-à-vis, mais plutôt que son pays a financé simultanément le terrorisme et le contre-terrorisme pour tirer les marrons du feu et se faire beaucoup de pognon au passage…

Qui est la dupe de qui ? Qui sont les pions, qui sont les joueurs ? Bien malin celui qui saura le dire ! C'est vraiment un manga donc lequel tout peut arriver d'un chapitre à l'autre… Vivre la supracoolitude de cette série policière ! (c'est un peu la version manga de la série "Engrenages", avec de l'humour noir en plus ^^)





Tremblez politiciens corrompus, tremblez financiers véreux, tremblez patron voyous, Bébel et Dirty Harry ont trouvé un successeur en la personne de l'inspecteur hors-la-loi qui ne reculera devant rien ni personne pour vous faire tomber, car il est habité par sa mission : niquer le système bien profond pour détruire votre monde de merde ! Oh yeah, et lisez cela en écoutant une bonne BO de Lalo Schiffrin !!! https://www.youtube.com/watch?v=ohJZ3po8BI0



PS1: je ne remercierais jamais assez les Editions Komikku, portées à bout de bras par Sam Souibgui, d'avoir apporté un vent de fraîcheur au manga en France...

PS2: l'oeuvre a aussi été adaptée en série télévisée
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Inspecteur Kurokôchi, tome 1

N’eût été la force de conviction de mon neveu, je n’aurais découvert l’univers des mangas. J’en lis peu du reste et ne les encode pas nécessairement dans ma bibliothèque alors les chroniquer … encore plus rare. Celui-ci aussi, au vu de la planche 1, j’ai failli renoncer. L’effroi, cette fille nue en position du missionnaire, sauvagement assassinée. Heureusement le noir et blanc, malgré tout, la violence. Puis cet homme portant le masque et sa remarque : « Je vois que tu n’y es pas allé de main morte. » Non, sans ses encouragements : l’auteur a participé à Pluto, Billy Bat et Monster, découverts et appréciés grâce à lui, j'aurais à tort laissé tomber.





p.4,5

- A propos c’est la première fois que tu tues quelqu’un ?

- Quoi ?!

- De toute évidence oui. Pas de panique, je m’occupe de tout !

- Merci.

- Eh, une seconde !

- Hein ?

- Et le fric ?



J’aime le dessin épuré, le découpage, la mise en page, le jeu des regards comme dans ces anciens films noirs et blancs de polars.





Pleine page 6 tombe le masque, apparaît l’inspecteur Kurokôchi dans toute sa duplicité : « Dis ?! Tu ne croyais quand même pas que j’allais bosser à l’œil. » Page 8, voilà l’administrateur Seike, page 10-11 la confrontation entre les deux, le jeune novice plein d’illusion et le vieil inspecteur proche de la retraite, revenu de tout. Quelle entrée en matière ! Evidence les personnages vont s’étoffer au fil de tomes ; dans ce manga seuls les dessins sont contrastés, la complexité psychologique pointe timidement son nez, sous-jacente encore. C’est pourquoi seulement 3 étoiles pour ce tome prometteur où je sens qu’une immense toile d’araignée se met en place, mêlant luttes de pouvoirs entre police, mafia, politiques…





Ce qui me frappe et c’est assez particulier pour un manga, c’est le voir à ce point ancré dans la réalité contemporaine. A se demander si c’est le manga qui habille la réalité ou le contraire. Suffisamment rare pour être mentionné.



p. 106

- D’après toi, comment as-tu pu être le seul à rester si longtemps dans la deuxième brigade ?

- Mes compétences ?

- Ne joue pas au plus fin ! C’est parce que tu as fait chanter tous ceux qui se succédé à la tête du service.



Ne comptez par sur moi pour révéler comment il s’en sort cette fois, je ne suis pas une balance, non mais déjà l’inspecteur a pris un peu de poids au fil des chapitres.





Imprévisible, indépendant, insolent !

Ah l’inspecteur Kurokôchi c’est un dur-à-cuir, à suivre…
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Inspecteur Kurokôchi, tome 18

Un point faible de la série c'est qu'une enquête mène toujours à une autre enquête parce que les crevards se soutiennent les uns les autres car que les squelettes planqués dans leurs placards sont tous reliés les uns aux autres : l'idée force des auteurs c'est que les États-Unis n'ont pas réalisé la purge annoncée en 1945 mais l'ont au contraire empêchée, imposant ainsi au peuple japonais des classes dirigeantes ayant biberonné au suprématisme, ayant fricoté avec le totalitarisme quand elles ne comptent pas en leur sein de véritables criminels de guerre et/ou contre l'humanité (genre le bon docteur Shirô Ishii responsable de la torture et la mort de plus d'un demi-million de personnes a continué tranquillement sa vie comme si de rien n'était en échange des résultats de ses expériences maudites)... Pour résumer à chaque arc chacun investigue dans son coin avant que le justicier ripoux qui a toujours un coup d'avance sur ses amis comme sur ses ennemis ne reconstitue avant tout le monde le puzzle et ne prenne les mesures qui s'imposent, mais du coup on a alors un peu l'impression d'être toujours au milieu du schmilblick d'autant plus que le dramatis personae donne l'impression de se transformer en Arbre de Pythagore avec des personnages à n'en plus finir... En bref, la séparation et la distinction entre les arcs n'est pas assez marquée !

Mais ici les auteurs font un peu le ménage avec des personnages mis de côté ponctuellement ou définitivement (le ménage effectué par les homines crevarices parmi leurs subordonnés s'avérant ainsi bien commode ^^) : on se débarrasse par exemple de l'archétype de l'assassin soixante-huitard d'extrême-droite qui a déjà servi pas mal de fois (et qui meurent connement et salement) comme du personnage de l'assassin soixante-huitard d'extrême gauche qui ne pouvait pas passer du côté des gentils (et qui meurt d'une manière assez classe)... du coup pourquoi faire du nouveau méchant à neutraliser cette saloperie de gouverneur psychopathe Sawatari qui sévit depuis le tome 1 ? Mystère et boule de gomme...



Donc on investigue et j'ai bien ri quand la brigadière Yume Asaki, qui enquête sur son affaire de fraude à la Carte Bleue, en pince pour Kenta Takamiya le yakuza gay qui lui en pince pour l'ex administrateur Shingo Seike qui essaye de surmonter son deuil en reprenant son nouveau taf aux X-Files. Kurokôchi croise les archives d'anciens barbouzes avec les informations données par ses indics nord-coréens, et amnistie le menu fretin pour chopper le gros gibier (mais force est de constater qu'on amnistie beaucoup mais qu'on condamne peu)... Car il redémarre les investigations sur son pire ennemi, qui aurait usurpé son identité durant les bombardements américains de 1945 !

* On développe l'idée des agents dormants, à savoir qu'il existerait encore dans toute l'Asie des taupes infiltrées durant la WWII par le Japon Impérial totalitaire et que celles qui seraient toujours en vie donc en activité verraient d'un très bon oeil la droitisation forte et rapide de leur patrie...

* On développe l'idée que la Corée du Nord aurait été une base arrière créée de toute pièce par les militaires totalitaires. Oui l'État voyou sert de menace bien commode pour justicier les politiques et budget armée et sécurité, oui l'État voyou sert d'intermédiaire pour de prétendus gouvernements démocratiques qui sous-traitent ainsi telle ou telle activité criminelle ou telle ou telle action terroriste, mais c'est la première fois que j'entends parler de ce qui ressemble à une légende urbaine mais vu le mystère qui entoure les origine de la dynastie dictatoriale au pouvoir l'hypothèse complotiste est séduisante...

* On développe l'idée que la Guerre Froide n'aurait jamais vraiment finie, et les ex-démocraties populaires favoriseraient la carrière des pommes les plus pourries des démocraties libérales pour les entraîner avec elles dans leurs chutes respectives... C'est pas faux quand on sait que la Russie a financé le Brexit et Donald Trump, et que la Chine a financé des politicards à Hong-Kong, Singapour, Taïwan...

* Mais le gros morceau c'est l'analyse du « trumpisme » : les technocrates étant conspués partout dans le monde et considérés comme responsables des 30 Piteuses, foutus pour foutus les gens voteraient « beauf » rien que pour les emmerder... du coup chaque ploutocratie présenterait son candidat « beauf » mais parfaitement corporate pour remporter la mise électorale et court-circuiter tous les véritables mouvements anti-système, et ainsi continuer à magouiller bien tranquillement en accusant les étrangers et les assistés de tous les maux (car il faut des boucs-émissaires pour diviser donc régner). Tant qu'à faire mise au point sur la vraie-fausse inefficacité des technocrates mis en place par les ploutocrates : ils ne sont pas teubés hein, grâce à leurs dé-régularisations qualifiés de réformes et de progrès par les médias prestitués une petite minorité de gens très riches devient encore plus riches tandis que la grande majorité des gens voient leur son niveau de vie diminuer quand ils ne sont pas purement et simplement déclassés. C'est la stratégie Don Salluste pensée par les Chicago Boys et mise en place par Reagan, Thatcher, Fabius et toute la clique néo/ultra libérale...



Le cliffhanger fait se croiser Yume Asaki / Yellow Violence toujours en quête du violeur et du meurtrier de sa soeur et le gouverneur Sawatori toujours en quête de nouveau jouets sexuels à briser : qui sera le bourreau et qui sera la victime ?
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Inspecteur Kurokôchi, tome 15

Donc après les terroristes révolutionnaires d'extrême gauche, les équivalents japonais de René Boisrond et François Lesbuche affrontent les terroristes réactionnaires d'extrême droite. Et dans ce tome 15, pendant qu'ils jouent au petit chimiste pour déterminer le poison utilisé dans l'Affaire Terugin, les petites bouteilles rouges et les petites bouteilles blanches continuent de faire des victimes... Suspens parfaitement maîtrisé : Alfred Hitchcock aurait adoré ! ^^

On a en parallèle les placardisés inaptes à la hiérarchie des X-Files qui essayent de reconstituer le puzzle entre fausses pistes, désinformation et guerre psychologique (oulà, attention aux filatures qui se finissent par le coup du parapluie bulgare !), le justicier ripoux qui recrute des auxiliaires pour devancer la sécurité publique et toucher le pactole qu'on lui a promis en cas de réussite, et les enfants perdus des guerres idéologiques des années 1960/1970 qui organisent des auditions pour recruter ceux qui sont destinés à jouer les rôles autant de terroristes que de boucs-émissaires (parce qu'ils ne préparent pas un attentat mais plusieurs, non pour manipuler et retourner l'opinion mais pour réaliser un coup d'État en bonnes et dues formes). Parmi eux un clandestin irakien qui a bossé pour le Conseil consultatif des moudjahidines avant que celui ne devienne l'État Islamique puis DAESH... (j'espère que les terroristes IRL, les émules du Docteur Mabuse et les apprentis sorciers ne liront pas ce manga, car le masterplan des méchants est tellement simple qu'il en devient terrifiant  : on peut tuer des dizaines voire des centaines de gens avec deux sous-produits de l'industrie agroalimentaire... si, si j'ai vérifié sur le net : l'un des composant du poison parfait a déjà fait l'objet d'articles inquiétants)

Sinon les auteurs continuent de tirer à boulets rouges sur ceux qu'ils jugent responsables du marasme de leur pays et de l'appauvrissement de leur peuple depuis bientôt 30 ans... On a des crevards qui sont ministres et députés de pères en fils : des vieux gens avec des vieilles idées appartenant à une veille classe sociale... Après la privatisation des bénéfices et la socialisation des pertes, on fait du blanchissement d'argent massif, euh pardon de la création monétaire et de l'optimisation financière, qui enrichissent la ploutocratie pour qui tout va bien et qui appauvrissent la démocratie pour qui tout va mal, et on pour ne rien gâcher on espère relancer la machine industrielle en contournant la législation nationale avec des « éléments de langage » qui remplacent les « marchands d'armes » par des « négociants en équipements de défense ». Parce que bien sûr la solution à tous les problèmes c'est une bonne vieille guerre, puisque que cela a marché pour la WWII (parce que hein, il n'y avait pas beaucoup de ploutocrates parmi les 60 millions de morts qu'elle fit entre 1939 et 1945)... Mais bon qu'attendre de cette classe dirigeante japonaise qui n'a jamais su faire son épuration et qui compte dans ses rangs autant d'enfants d'assassins, de terroristes, de criminels de guerre, de criminels contre l'humanité et de collaborateurs de la Bête Immonde ! (genre le ministre Tarô Asô et ses déclarations malsaines sur le nazisme)
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Inspecteur Kurokôchi, tome 9

Dans ce tome 9 Kurokôchi et Seike finissent par découvrir la véritable identité du « susurreur », mais celui-ci est toujours couvert par son complice à la sécurité nationale… Nos deux inspecteurs continuent donc de remuer la merde, en fouillant du côté des milieux sectaires des années 1990 et du côté des milieux étudiants des années 1968 et 1969 (en sachant qu'un terroriste repenti est en cours de rapatriement pour l'identifier formellement)…

Tandis que Seike en découvre de plus en plus sur son père assassiné, notre machiavélique ripoux justicier, parfaitement au courant qu'ils sont tous les deux dans le collimateur des affaires internes et que lui-même a contrat sur sa tête de la part de son vieil ami le gouverneur, fait le ménage parmi ceux qui leur mettent des bâtons dans les roues grâce à ses alliés dans les milieux mafieux, d'extrême gauche et d'extrême droite… Il est d'une intelligence diabolique : heureusement qu'il est du côté de la justice… ^^

Sous pression, la bande des Quatre Cents Coups accélère son agenda et nous découvrons leur plan terrifiant :



To Be Continued !

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Inspecteur Kurokôchi, tome 12

Dans ce tome 12, le ripou justicier est plus cool que jamais car il continue d’utiliser l’argent qu’il a subtilisé au gouvernement pour embaucher des yakusas et des militants extrémistes pour pourri la vie des politiciens pourris… C’est ainsi qu’il découvre médusé que son vieil ennemi le sénateur n’est pas seulement un pervers et un violeur, mais d’abord et surtout un serial killer spécialisée dans le massacre d’adolescentes : la chasse au monstre est ouverte ! Seike lui est confronté à un choix éthique difficile puisque la sécurité nationale lui offre une promotion inouïe et sans précédent en échange de son silence concernant les circonstances troubles de la mort de son père, assassiné par les taupes terroristes au sein de la police… Mais Batman veille sur son Robin, et l’Inspecteur Kurkôchi fait en sorte que son partenaire soit muté où il faut : c’est ainsi que l’incorruptible Seike découvre ses nouveaux collègues au sein des X-Files… J’adore ce manga ! ^^

Pendant ce temps, il y a de l’eau dans le gaz chez les bad guys puisque le Susurreur résolument d’extrême gauche est dans sa cavale obligé de collaborer avec les extrémistes d’extrême-droite du Cerisier de Susanoo nostalgiques du Japon impériale de la Seconde Guerre Mondiale… Les affaires d’empoisonnements se multiplient : Batman et Robin parviendront-ils à stopper les plans machiavéliques des descendants maléfiques de Shirô Ishii ? Une fois de plus je crache à la gueule des dirigeants américains qui ont acquitté et protégé des criminels de guerre et des criminels contre l’humanité parmi les pires que l’Histoire ait jamais compté… To Be Continued !



La magie des scenarii bien chiadés s’estompe un peu, mais la formule reste bien rôdé et les placards japonais reste bien garnis en squelettes : je vous laisse découvrir sur le net de quoi il retourne concernant l’affaire Terugin et l’incident Shimoyama ! (et les mangakas continuent pour mon plus grand plaisir de glisser des quenelles au virage ultralibéral qu’a pris le Japon en saccageant les services public et en laissant exploser pauvreté et inégalité… Libéralisez à outrance, privatisez à outrance et tout ira mieux : cela fait 40 ans qu’on fait ça et cela ne marche pas, mais les crevards pétés de tunes en ont rien à foutre du moment que l’oseille coule à flot dans le casino virtuel mondial !)
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