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Critiques de Tancrède Voituriez (13)
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L'invention de la pauvreté

Les bonnes idées ne font pas les bons romans. Tancrède Voituriez livre une satire de l'univers des économistes et de leur propension à jauger le monde au travers de statistiques et d'équations. Cela va même plus loin : dans son roman, on "fabrique" des pauvres (interchangeables avec les poissons) grâce à un artifice comptable élaboré à partir d'équations nébuleuses. Plus largement, c'est la critique de l'ONU qui ne serait qu'une institution dont le but principal serait l'autopréservation et la possibilité pour un aéropage très nombreux de mener grand train.

Un pamphlet eut été plus efficace : la forme du roman ne convient pas parce-que Tancrède Voituriez se révèle incapable de conférer de la profondeur à ses personnages. Toutes les situations mettant en scène les protagonistes sont interprétées par l'auteur, l'action n'étant là que pour illustrer ses propos. Si bien que le lecteur n'a aucune liberté d'interprétation et finit par s'ennuyer. Le style est plus savant que littéraire, les seuls moments où l'on émerge de sa lassitude sont les dialogues, assez rares, au fil des pages.

Pour être honnête, je n' en ai lu qu'à peine plus de la moitié avant de décider de passer à autre chose.
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L'invention de la pauvreté

Je me suis ruée sur ce livre satirique. Une vraie critique des institutions de développement qui veulent aider les pauvres. Surtout leurs économistes qui inventent des théories pour les compter, les éliminer, et se les partager en fonction des envies politiques plutôt que de penser une véritable aide au développement. Des économistes et autres membres de ces institutions payés des sommes faramineuses, qui ne voyagent qu'en premières ou en hélicoptères pour s'éviter toute fatigue, qui ne croisent les pauvres que sur des films et passent leur temps en conférences stériles. Certaines tirades m'ont bien fait rire et évoqué quelques situations vécues. Malheureusement l'histoire d'amour à 3 voir 4 prend le pas sur le reste et gâche la deuxième moitié du livre. Cela m'a beaucoup déçu et gâté le plaisir de la lecture.
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L'invention de la pauvreté

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L'invention de la pauvreté

Je suis absolument d'accord avec la critique de Gilles Martin-Chauffier dans Paris Match http://www.parismatch.com/Culture-Match/Livres/Actu/La-misere-c-est-palace-!-464250/ qui a piqué ma curiosité et m'a incitée à acheter ce livre.



C'est un roman exceptionnel. Il est impossible à résumer. Il est drôle, très drôle, et en même temps terrifiant. Je l'ai lu d'une traite ou presque, sans pouvoir le lâcher. Je ne connais pas d'auteur français capable d'inventions aussi baroques. L'histoire d'amour est bouleversante. Un roman époustouflant.
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L'invention de la pauvreté

Tout semble calme comme dans un tableau de Hopper ; d’ailleurs, Rodney achète la maison du peintre à Cape Cod pour sa future femme, asiatique, qu’il a connue pauvre. Maintenant, elle ne l’est plus, c’est normal, son époux est spécialiste de la pauvreté, il en est le conseiller auprès du Secrétaire général de l’ONU, et comme tous les docteurs en pauvreté de la planète, qui émargent au FMI, à la Banque Mondiale, et dans beaucoup d’agences de développement, ils deviennent vite très riches. Rodney semble avoir amorcé le déclin de la pauvreté dans le monde, mais voilà, l’équilibre des puissances peut vaciller.

Heureusement, on ne parle pas d’être humains, mais de masses et d’algorithmes, comme à Wall Street : « L’urgent est de faire réapparaître quelques millions de pauvres. – C’est pressé ? – Avant lundi. » Tancrède Voituriez est économiste, et romancier. Dans Les Lois de l’économie, paru en 2010, un trader se jetait d’un pont du périph : ça n’avait sauvé aucun pauvre, déjà.



(Parue dans Blake n°58)
Lien : http://tmblr.co/Z4Dxcn1Euvc0z
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L'invention de la pauvreté

J'ai adoré ce livre et je le conseille vivement à tous ceux qui s'intéressent à l'actualité, notamment à la question de la pauvreté à l'international.

J'ai acheté ce roman suite à l'émission "28 minutes" sur Arte où l'auteur était invité pour discuter des nouvelles du monde en tant qu'économiste.

"L'invention de la pauvreté" est un roman d'amour iconoclaste, très drôle, inventif. Ca pétille d'imagination.

Du coup, j'ai acheté les autres romans de l'auteur, pour voir s'ils sont aussi excellents ! Affaire à suivre...

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L'empire du ciel

Ce court roman au titre à double sens , offre l’originalité d’aborder des thèmes de grande actualité : la pollution , la puissance chinoise , les oligarques , la géo -ingénierie à travers le parcours d’un chercheur débauché (à tous les sens du terme) par une « tycoon » chinoise afin de manipuler le climat à des fins personnelles . Le tout dans une langue savoureuse et une causticité qui en rendent la lecture très plaisante.
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L'invention de la pauvreté

Deux américains, un économiste à l’esprit de sérieux, Rodney, qui a inventé la pauvreté et un biologiste marin, Jason, vont s’éprendre d’une même femme, une jeune vietnamienne, Vicky.

Rodney va l’épouser mais ne saura pas l’aimer, par manque de générosité, de volupté, de curiosité. Jason va la sortir du coma par ses sentiments et son amour physique. Portrait d’un américain d’âge mur, psycho-rigide, aux multiples contacts mais ne s’intéressant pas aux autres. Ballade à Cap code, dans la maison de Hopper, à New-York, dans les organisations internationales. La dénonciation de l’hypocrisie de l’élite mondialisée en charge de l’humanitaire est convenue mais le roman se lit bien.

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Piraterie

Roman futuriste écrit par un économiste.

Une histoire originale d’une sonde spatiale qui se dirige vers la terre après dix ans de disparition. Et des jeunes pirates informatiques.

Des vraies questions sur la place des algorithmes dans nos vies et les ordinateurs à l’intelligence humaine.

S’ajoutent une histoire d’amour et des décors notamment normands tellement bien décrits qu’on a l’impression d’y être.



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Les grandes perturbations surviennent dans ..

Ce roman (qui parfois apparaît aussi sous le titre "Les cochons de la colère") possède l’une des qualités les plus appréciables d’un roman, selon moi : on y découvre une voix très particulière, très présente, faite d’autodérision, de la concupiscence adolescente et irrépressible pour les femmes et d’une lucidité bien cachée derrière le délire. Et l'on est emmené par cette voix rieuse, on retrouve le bouquin comme on retrouverait un bon copain qui nous raconterait des histoires jubilatoires.

L’écriture est cascadeuse dans les deux sens du terme. Les longues phrases sont des descentes bondissantes et méandreuses, mais pourtant coulant bien, vivement et fraîchement. Elles sont aussi des cabrioles risquées dont on se demande si leur auteur ne va pas se casser la gueule à tout moment, et dont on admire l'atterrissage improbable.

Et ce roman n’est pas qu’une écriture et une voix singulières, il est aussi une ode admirative à un personnage à la fois courant dans nos vies, et rare par l’intensité de ses obsessions, un bouffon dans la microsociété d’un village ou d’un groupe, celui qui nous donne le goût de vivre en enchantant le quotidien de bêtises passionnées, de folies hilarantes qui fleurtent avec la psychose, pour le grand plaisir des autres. Il est construit comme un récit autobiographique d'un adolescent à Guilers, dans le Finistère près de Brest. La désinvolture du récit, son décentrage entre le narrateur et les autres personnages, cachent une tendresse pour le monde et ceux qui s’y débattent. On dirait un peu du Calaferte.

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L'invention de la pauvreté

décortiquer outre mesure les dieux de la modernité, dévoiler les figures humaines des divinités New-yorkaises , fustiger la sacralité de l'économie dans un style déconcertant et satirique, c'est les nouveaux rois bouffons
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L'invention de la pauvreté

Nul. Décevant.
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Les lois de l'économie

Il y a d’abord Cortès, auteur de théâtre à succès dont l’idée est « de présenter, dans une œuvre chorale, la vie d’écrivain de Virginia Woolf, racontée par Keynes, et la vie d’économiste de John Maynard Keynes, racontée par Virginia Woolf. » A l’aise financièrement, il déteste pourtant l’argent, même si cela ne l’empêche pas de profiter de ses possibilités financières pour s’offrir un magnifique appartement dans un quartier cossu de Paris. Au troisième étage de l’immeuble il manque pourtant la terrasse, mais il fera la connaissance de Susanna.



Susanna, belle, italienne, deux enfants, habite au cinquième étage du même immeuble. Elle a quitté l’Italie et ses rêves d’actrice pour suivre son mari. Aujourd’hui, elle a tout, l’argent, les enfants, le mari, un bel appartement, la nounou qui s’occupe des enfants, mais a besoin de consulter un psy toutes les semaines pour soigner ses angoisses imaginaires. Un psy qui n’accepte de la recevoir que parce qu’à chaque fois il lui soutire des informations sur le travail de Julien, son mari.



Julien donc, trader dans une salle de marché d’une banque d’affaires, à la Défense. Il ne s’estime pas particulièrement riche avec son million d’euros gagné chaque année. Julien qui ne comprend le monde qu’à travers sa position sociale, les conseils financiers qu’il peut donner aux autres et notamment à son beau-père. Sortie du blé, dont il s’occupe dans sa salle de marché, il n’a pas d’ami, pas de centre d’intérêt, pas de loisirs et ne sait même pas s’occuper du petit-déjeuner de ses enfants. Et en pleine crise financière, il va faire la petite erreur de jugement qui précipitera tout ce petit monde dans le chaos !

(lire la suite...)
Lien : http://www.tulisquoi.net/les..
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