Toi et moi quand on s'aimait
Toi et moi quand on s'aimait
Le soleil mieux réchauffait,
Chaudes étaient toutes les rivières
Et les brises fort légères,
Mais depuis qu'on s'est haïs
Les rivières ont refroidi
Et les rafales ont durci,
Des nues noires ont bondi,
Le soleil fut envahi,
Et la lune pour moitié,
Les étoiles sont toutes tombées.
(traduction en français par Aurel George Boeșteanu)
L’amour
L’amour est le prolongement de la fleur
En une autre fleur. Et pour la mer le besoin
De son propre sable glissant.
L'amour est l'espoir de la pierre
De devenir un cerf. Et du soleil couchant
D’admirer un lever de soleil.
L'amour est l'effroi de la morne finitude,
De l'espace étriqué. La tendresse
Avec laquelle la pierre caresse l'idée.
L'espoir du vent d'être bleu un jour,
Du mont éternel d’être plaine
Et du soleil de se reposer un peu.
L'amour est le besoin d'immensité
Et l'instant sacré où l'infini
Se déverserait dans notre finitude.
(traduction en français par Aurel George Boeșteanu)
Sais-tu, belle, comme étions
Sais-tu, belle, comme étions,
Avant qu’nous ne nous quittions,
Une pomm’nous suffisait,
Le désir not’ couche était,
De l'amour on se couvrait,
Et, Seigneur, comme on vivait !
Un grand vent s’est déchaîné
Et nous a, las ! dénudés
Et nous a, las ! séparés...
Qui tels orages déchaîne
Foudroie-le, Seigneur, lui-même
En terre l'anéantis,
Fais-en sable au vent qui fuit
Puisqu'il nous a désunis.
(traduction en français par Aurel George Boeșteanu)
Les roses établissaient le lien avec le monde réel, le vrai : elles lui rappelaient qu'il est difficile de conquérir le prix Nobel.
[Trandafirii făceau legătura cu lumea reală, adevărată, îi aminteau că e greu de cucerit premiul Nobel.]
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