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Citations de Tessa Hadley (40)


Les habitations semblaient s'accrocher anxieusement en terrasses s'élevant sur les flancs abrupts de la vallée; on reconnaissait les petites villas balnéaires victoriennes qu'on aurait pu croire découpées dans du papier, les jolis bardages chantournés de leurs façades tels des fantasmes d'art paysan traditionnel. L'endroit était miteux, verrouillé dans son passé, trop fourni en cafés et échoppes de fish and chips, et la foule sur la plage avait, elle aussi, l'air rescapée d'une autre époque. Harriet songea qu'il s'agissait là d'enfants éternels, remplissant de sable leurs seaux en plastique et fouillant les bassins que la marée descendante avait laissés au milieu des rochers.
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Nicky avait d'autres trente-trois tours de Dylan, mais celui-ci suffisait dans l'immédiat, il était presque trop. Elle reprit du sherry et dansa, déchaussée, comme une jeune fille, à la lumière sombre de la chambre nue que le radiateur excentrique rendait alors d'une chaleur exquise : Phyllis était emplie de la beauté de cette musique, de l'émotion qu'elle suscitait, emplie de sa nouvelle vie toute entière, de sa propre histoire, profonde et intéressante; peu importait que cela lui soit venu trop tard, à déjà quarante ans. Il n'y avait désormais que cet instant, que cette joie.
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- Certains de ceux que vous appelez vos amis, je ne les laisserais pas franchir ma porte, je ne leur fait pas confiance. Vous n'avez pas peur qu'elle se mette à fréquenter des gens pas convenables ?
-Mais vous me connaissez Barbara. le problème, c'est que j'aime les gens pas convenables, ils sont tellement plus drôles.
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- Mais si je vous aimais ? demanda Phyllis.
- Vous ne m’aimeriez pas vraiment. Vous croiriez seulement que vous m’aimez.
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Je suis un lâche, et je m’en fais gloire ! Un monde construit par des lâches vaudrait mieux. Nous pourrions tous dormir en paix et lire nos livres.
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328. Phyllis sentit son reproche comme un tiraillement dans son giron, bien qu'elle protestât qu'elle ne voulait pas élever Michael dans l'ancien monde de Roger, où comptaient des choses telles que la honte ou illegitimité.
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226. Colette tentait d'élaborer une nouvelle façon de voir la vie, avec plus de légèreté, comme si tout ce qui paraissait si solide, tels une école, un foyer ou un mariage, ne pouvait en vérité qu'être jeté ou se casser. Si c'était effroyable, c'était aussi un soulagement.
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170. Sans Phyllis, il n'avait pas le cœur brisé : elle n'avait pas été sa compagne de cœur. Mû par cette froideur nouvelle, il se disait que la façon ô combien agréable dont elle avait entretenu son logis il manquerait, voilà tout.
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119. Leurs étoffes fleuries et vaporeuses la faisaient paraître vieux jeu, et elle vit que l'élégance n'était plus à la mode.
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117. C'était qu'elle ne savait rien de son monde à lui. Tout ce qu'il n'avait jamais su n'était rien : elle pouvait aussi bien éliminer toutes les choses qu'elle avait tenues pour évidente sa vie durant, afin de recommencer.
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81. Une fois qu'ils avaient fini de manger, leurs serviettes en tissu retournaient dans leurs petites pochettes assorties, chacune portant le nom de son utilisateur brodé au point de chaînette.
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Je me croyais vraiment follement amoureuse de lui. Nul doute que tout cela te semble exagéré. Tu penses forcément que c’était une illusion romantique, ce qui était le cas au début, je suppose. Maintenant, les choses sont différentes. Nicky ne voulait pas de cet enfant, tu sais. En plus, il couche par-ci par-là. Il est très jeune. Je sais ce que tu dois être en train de te dire, tout cela est très prévisible. De ton point de vue, je me suis ridiculisée : même sans cette dernière complication, je veux dire. Mais je ne regrette rien. Pour moi, tout a changé.
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« Alors à quoi rêvez-vous? »
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Mais vous reconnaîtriez tout de même une nymphe quand vous en verrez une?
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Il y avait même quelque chose de déletable, une sorte de chaleur triomphale dans le fait d'avoir des secrets pour son mari.Elle savait qu'Alex n'était pas vraiment préocucpé par ses opinion ou ne les confontait pas aux siennes.
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Quand le téléphone a sonné, ils écoutaient de la musique. C’était un soir d’été, il était 21 heures. Ils avaient fini de dîner et Christine, asisse, les pieds coincés sous elle sur le fauteuil, écoutait avec intensité ; elle reconnaissait la musique sans pouvoir dire ce que c’était. Alex l’avait choisie sans la consulter et, maintenant, elle s’entêtait à ne pas lui demander – il éprouvait trop de plaisir à connaître ce qu’elle ne connaissait pas. Il était allongé sur la banquette de la fenêtre en saillie, un livre ouvert dans la main, il ne lisait pas, le livre reposait sur son torse ; il contemplait le ciel au dehors. Leur appartement se trouvait au premier étage, et la fenêtre du salon donnait sur une large rue bordée de platanes. Une volée de perruches provenant du parc traversa le ciel de la fenêtre, et l’obscurité brun-pourpre du hêtre voisin fumait sur fond de ciel turquoise, avalant la dernière lueur du jour. Un oiseau noir, dont la silhouette, bec ouvert, se dessinait sur une branche, paraissait chanter, mais la musique couvrait ses trilles.

C’était le téléphone fixe qui sonnait. Christine s’arracha à la musique ; elle se leva en regardant tout autour d’elle pour déterminer ou ils avaient laissé le combiné, la dernière fois qu’ils s’en étaient servis – probablement quelque part dans la pièce, parmi les piles de livres et de papiers. Peut-être dans la cuisine avec la vaisselle? Alex ignora la sonnerie, ou montra uniquement qu’il l’avait entendue d’une petite tension agacée du visage – toujours cette expressivité fluide, étrangère, parce que ses yeux étaient si sombres, soulignés comme s’ils étaient peints. Avec l’âge, cela devenait de plus en plus frappant, et un éclat filtrait de sa chevelure qui, autrefois, avait été de la couleur de l’or sombre terni.
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Tous les membres de la fratrie ressentaient parfois, au fil des vacances, le simple agacement et la perplexité de la cohabitation familiale : la manière dont cela érodait un amour et un attachement néanmoins intenses et tenaces quand ils étaient séparés. Ils se connaissaient si bien, trop bien et pourtant ils étaient constamment surpris par les difficiles tours et détours - qu'ils avaient oubliés, si familiers dès qu'ils apparaissaient - de la personnalité des autres. (p103-104)
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Tout est provisoire, se reprit-elle. Dans les heures qui suivront, nos perceptions ne vont cesser de changer et d’évoluer en accéléré, au fur et à mesure que nous nous adapterons à cette nouvelle forme déchirée de nos existences.
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Cette terrifiante obsession des parents pour le succès lui paraissait être une distraction qui éloignait des véritables valeurs de l’art et de la pensée.
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Ils lisaient tous les deux le soir , souvent pendant des heures . Ce n'était pas la lecture anodine dont leurs voisins de la classe moyenne parlaient , celle qui vous aidait à franchir , dans un glissement , le seuil du sommeil , l'équivalent d'un somnifère, le marque - pages progressant par modestes avancées . Sophy et Grantham dévoraient leurs livres : lire était une liberté arrachée à la trame réglée du quotidien.Sans même jamais en avoir discuté , chacun savait que l'autre approuvait l'habitude de retourner leur réveille- matin réglé sur sept heures , de sorte qu'ils n'avaient aucune idée du temps qui passait tandis qu' assis , ils tournaient les pages , aucune idée non plus de leur imprudence ou de la façon dont ils le paieraient le jour suivant.
Evidemment , leurs lectures étaient bien différentes : les romans de Sophy empruntés à la bibliothèque , les livres sérieux de Grantham . Naturellement , Sophy éteignait la première , elle posait son livre ouvert , pages contre le sol --- cassant sa tranche , se plaignait -il -- et renonçait à son engagement dans l'altérité de la lecture avec un soupir presque sensuel. ( p 268 )
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