Interview de Matthew Inman en 2013 (en anglais).
Le smartphone est également un bon moyen d'échapper aux situations génantes
Même si les gens associaux ont tendance à abuser de ce privilège.
J'ai lu quelque part que ..." L'important dans la vie n'est pas nécessairement d'être fort, mais de se sentir fort...de se confronter à soi-même, au moins une fois dans sa vie."
Christopher McCndless dans le livre de John Krakauer, Into the Wild.
Au début, les crevettes sont toujours vachement grosses mais quand tu les fais cuire elles rétrécissent vachement.
C'est un peu les soutifs rembourrés de la mer, en fait.
Je ne suis ni vieux, ni sage, mais la vie m'a appris quelques trucs, je sais qu'à tout moment, la douleur et la terreur peuvent me tomber sur le coin de la tronche. C'est la vie. Parfois des choses bien vous arrivent, et parfois c'est le contraire. On ne contrôle pas. Je suis comme une méduse qui se laisse porter par les flots au milieu d'un océan déchaîné. Mais lorsque je cours, je suis dans le contrôle. J'arrive à intégrer et à maîtriser la douleur. [...] Lorsque je cours, je contrôle l'incontrôlable. C'est comme si je domptais une tornade.
Le running est une façon de faire face, droit dans ses bottes, aux emmerdes de la vie, tout en se disant : Je ne pourrai pas vous éviter, je vais donc me servir de vous pour avancer.
Le jour où j'ai enfilé pour la première fois une paire de baskets, c'est exactement ce que j'ai fait. J'ai choisi de domestiquer mes démons, de les tenir en laisse. J'ai choisi de ne pas régler mes problèmes. J'ai choisi de les apprivoiser... Je m'en sers pour progresser. J'ai choisi de courir.
Courir, c'est pratiquer une certaine forme de stoïcisme. C'est enseigner à son corps et à son esprit comment rester fonctionnels lors des pires moments. Les distractions en tous genres ne permettent pas d'atteindre cet état de conscience. Il ne faut pas fuir la souffrance, il faut l'affronter, c'est un combat inexorable. La douleur n'est ni l'amie, ni l'ennemie du coureur. Elle fait partie de sa vie.
Le bruit de fond généré par mon environnement n'est rien en comparaison du bourdonnement perpétuel qui règne dans ma tête. Je suis un introspectif. Je pense trop, à mon travail, à ma vie. J'entretiens une armée de démons moqueurs et cyniques. Lorsque je cours, tout devient silencieux. Mes démons disparaissent.
Si vous avez envie de vous dégoûter du jogging, je vous conseille le tapis de course. C'est un drôle d'appareil qui vous permet de transpirer sur place en vous rappelant sans cesse combien de temps il vous reste à souffrir. C'est comme vous faire narguer par un cyborg. Un cyborg ne renonce jamais. Un cyborg ne connait pas la fatigue. Un cyborg est binaire, il ne connait que les chiffres 1 et 0. Les cyborg sont des enfoirés.
Ils disent qu'on ne peut ni créer de l'eau ni la détruire. L'eau que l'on a maintenant est la même eau qui existait il y a des centaines de millions d'années. Ce qui veut dire qu'à chaque fois que je buvais ou que je prenais un bain ou que je pleurais, c'était de la pisse de dinosaure.
On ne court pas pour se muscler ou se forger une apparence. On court pour éprouver sa force et se mesurer à soi-même. Je cours de longues distances pour me sentir bien, pas pour cultiver mon apparence.