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Critiques de Thibault Balahy (15)
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Redbone

Redbone est le nom d'un groupe de rock dont les membres sont amérindiens. La formation officielle a eu lieu en 1969 à Los Angelès bien que les frères Pat et Lolly Vegas jouait depuis le début des années 60. le succès est atteint au début des années 70 notamment en 1973 avec le 5ème album « Wowoka » avant de s'estomper.



Entre biographie et documentaire, cette BD retrace l'histoire du groupe Redbone entre rock et résistance. Les quatre musiciens amérindiens, soutenus à leur début par Jimi Hendrix et Marlon Brando, défendent leur culture native american depuis des années.



Sur la forme, je n'ai pas trop aimé l'évocation de ces souvenirs de façon un peu pêle-mêle. Il y a bien sûr l'évocation du génocide indien et du drame de Wounded Knee (1890 et 1973) dans le Dakota du Sud. Il s'agit de reconnaître leurs droits dans une société blanche qui les a exclu.



Je suis assez sensible à la cause des indiens d'Amérique car c'est une véritable culture qu'il faut préserver. Cet album est clairement militant ce qui n'est pas une injure.



Cette lecture m'a permis de combler une lacune en matière musicale mais c'est intéressant de voir que le combat s'est également fait à travers la musique. Il y eu par exemple une chanson en pleine guerre du Vietnam que le groupe n'avait pas le droit de jouer sur le territoire américain.



A noter également que ce groupe dont la composition a bien changé depuis ses origines connaît un renouveau notamment grâce aux plateformes en ligne.
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Falaises

Pour Arto Paasilinna, les suicides sont "petits" et "entre amis". Chez Olivier Adam, ils déciment vos proches et vous détruisent au passage.



'Falaises' me semble être un des romans les plus sombres de l'auteur. On assiste encore une fois à la dégringolade d'une famille : absence d'une mère (malade, disparue, décédée), dépression, autodestruction (alcoolisme, anorexie, suicide), paternité chaotique. En toile de fond : adolescence dans les 80's et littoral breton. Ceci asséné avec un style cru où la vie, la mort, le sexe sont désespérés et violents.



Thibault Balahy et Loïc Dauvillier revisitent joliment ce texte, l'allégeant sans occulter pour autant la gravité de ses thématiques.

La couverture de l'album donne le ton : les couleurs se déclinent en camaïeux de bleu et de brun, le trait est fin, les visages doux et harmonieux.

Les passages dramatiques sont exprimés avec délicatesse, on est loin de l'artillerie lourde d'Adam.

Bien que des petits textes se glissent entre les planches, l'enchaînement des événements risque de paraître parfois obscur et dérouter ceux qui ne connaissent pas la version originale ? Faiblesse et force - qui ont inspiré une longue préface d'Olivier Adam - de cet album plus subtil, moins explicite et âpre que le roman. Et cette finesse n'émousse pas l'émotion, au contraire.



Excellente play list : The Smiths (What Difference does it make), The Clash (London Calling)...
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Redbone

Ce gros volume fait l'objet d'une édition très soignée de Steinkis, avec papier épais, couverture reliée avec une belle couverture alléchante, interview de l'un des fondateurs du groupe, discographie exhaustive de Redbone, préface de la fille de Pat Vega et enfin une bibliographie. Pour être déraisonnable on aurait pu souhaiter un rappel historique de la lutte des native-americans pour mieux situer les événements relatés dans l'album mais sincèrement avec un tel contenu on peut dire que c'est du très bon boulot.



Redbone est le premier groupe de rock composé d'indiens d'Amérique et se revendiquant comme tel. C'est l'histoire de ce groupe, de la musique des années 60 et 70, de ses membres et de la lutte des indiens pour les droits civiques et la reconnaissance de leur culture qui est racontée dans ce livre.



Je n'avais jamais entendu parler de Redbone. Je connais un peu les grands moments de la lutte des indiens pour la défense de leur culture et la fin de l'oppression mais cet étrange album m'a permis de m'y intéresser plus avant en parvenant à mêler avec une étonnante souplesse la biographie familiale, l'histoire de la musique et l'histoire politique d'une Nation indienne opprimée depuis le XIX° siècle.



Redbone ce sont d'abord les frères Pat et Lolly Vegas, indiens Hopis ayant grandi dans une réserve et familiers de la musique de par leur famille. Vivant la ségrégation dans leur chair lorsque Pat est envoyé comme nombre de ses congénères dans un orphelinat d'acculturation, ils choisissent très vite de tenter leur chance à Los Angeles, cité de tous les possibles où les groupes et les artistes naissent à chaque instant dans la foison de clubs qui existent alors. Leur histoire est pour beaucoup une success-story (ou du moins relatée comme telle) et c'est ce qui rend la lecture de la BD agréable. Fréquentant un milieu de musiciens, trouvant rapidement de très bons musiciens (dont on nous raconte aussi l'histoire, ils plaisent aux producteurs et arrivent très vite à sortir des disques, d'abord sous leurs noms puis après la formation de Redbone, après une rencontre décisive avec le jeune Jimmy Hendrix qui leur fait prendre conscience de l'importance d'assumer ses racines et de se battre pour l'égalité.



Le groupe fréquente les plus grands, ayant pour producteur Robert Blackwell qui supervise Little Richards et Sam Cooke et faisant passer des auditions où ils doivent recaler un certain Jim Morrisson et ses comparses. Il y a sans doute un peu d’esbroufe de la part de Pat Vega lorsqu'il raconte l'anecdote à l'auteur de l'album, mais cela permet de nous replacer dans une période à la créativité incroyable. Enchaînant les disques sans discontinuer tout au long de la décennie 70 où ils font partie des groupes les plus réputés, se produisant devant la Reine d'Angleterre et trustant les charts dans plusieurs pays. Leur musique a été remise au goût du jour avec la bande originale du flm Marvel Les Gardiens de la Galaxie...



La décennie 70 c'est aussi celle de la lutte pour les droits civiques et les actions de l'American Indian Movement (AIM), soutenu dès sa fondation par Redbone qui lui verse l'essentiel de ses premiers cachets. Après avoir dû se faire passer pour mexicains pendant leurs premières années, par peur des producteurs que le public blanc fuient leur musique, ils revendiquent fièrement leurs racines et participent aux actions radicales de l'AIM comme l'occupation d'Alcatraz, celle de Wounded Knee (événement sur lequel ils firent une chanson qui sortit en Europe devant le refus des producteurs américains de cautionner un "appel au soulèvement") où ils rencontrent des figures telles qu'Angela Davis.



Graphiquement l'album est assez simple, avec beaucoup de dialogues de visages dessinés, mais aussi quelques planches illustrant les événements historiques. J'ai beaucoup aimé les fausses couvertures de "Redbone comics" séparant le récit en parties, mais hormis cela, si le graphisme accompagne très bien la narration, ce n'est pas pour eux que l'on achètera l'ouvrage.



Très bonne surprise que ce Redbone, de celles qui nous font découvrir une histoire totalement ignorée, ouvrent notre horizon en sachant allier l'intime et des thématiques à la fois politiques et musicales. Ce que j'appelle un bon documentaire.
Lien : https://etagereimaginaire.wo..
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Falaises

Se jeter du haut d'une falaise n'est jamais très agréable mais c'est l'issue choisie par certaines personnes désireuses d'en finir avec la vie même en laissant derrière eux des enfants qui vivront toute leur vie ce traumatisme. Rien encore de très joyeux dans cette lecture très introspective qui a pour thème l'absence d'un être cher.



On suivra le narrateur dans les différentes phases de sa vie c'est à dire de son enfance gâchée à ses premiers pas en tant que père. J'ai bien aimé dans l'ensemble malgré certains passages entièrement en anglais au rythme d'une chanson qui m'a passablement énervé. Les dialogues sont plutôt rares et les images contemplatives laissent s'exprimer le silence et les non-dits.



Au final, une oeuvre assez mélancolique qui a du style mais sur un sujet trop lourd à porter. Ne pas lire un soir de deuil.
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Falaises

De retour sur les falaises d’Etretat, un fils revit le suicide de sa mère, 20 ans auparavant. L’enfant a grandi, traversé de nombreuses épreuves : deuil, père violent, dépression, alcool. Il recherche dans son enfance les racines de cette existence particulière.

Au fin trait d’encre de chine, légèrement coloré de bleus ou de beige, les deux auteurs se sont appropriés le texte d’Olivier Adam pour une mise en dessin tout en douceur.

Les extraits du texte original qui ponctuent la narration instaure un dialogue sensible et intime entre le romancier et les auteurs.

Malgré la dureté du propos, cette BD est tendre et lumineuse.

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Falaises

BD librement adapté du roman d'Olivier Adam raconte l'histoire d'Olivier et d'Alexandre (son grand frère). Le temps d'une nuit, il nous livre le film de sa vie, sa recherche de mémoire perdue après le décès de se mère, son enfance, la fuite de son frère, ses années à Paris, ...



Belle BD dont j'ai beaucoup aimé les dessins épurés et le peu de palette de couleurs utilisée qui donne la force de cette histoire.

Par contre, pas sur de lire un jour le livre car l'histoire est sombre, triste et laisse peu de place à la joie.

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Falaises

Ce livre est d'abord une rencontre et une dédicace magnifique à l'encre de Chine et à la plume que nous a offert Thibault Balahy lors du Festival de la BD d'Angoulême. Ce livre est aussi l'émotion d'une découverte, celle de la violence d'un quotidien où l'on grandit sans amour. Quand la vie s'arrête, il ne s'agit pas seulement de ceux qui partent, mais surtout de ceux qui sont abandonnés et de leur difficulté à grandir et à devenir adulte. La vie y est brutale, autant que les décors de falaises découpées, des côtes normandes et bretonnes, ou que la banlieue parisienne. La plume se concentre sur les visages, très expressifs. Un magnifique livre bichrome sur l'absence; une plongée dans des souvenirs à la recherche de réponses, de signes tangibles d'amour et d'attachements filiaux.
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Redbone

Une belle bande dessinée qui nous permet de découvrir l'histoire de ce groupe mythique. Cependant, l'histoire manque de rythme à mon goût et ce n'est pas passionnant. Cela dit, la bd se lit très bien tout de même et le dessin est sympa.
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Redbone

Bande dessinée très intéressante, tant au niveau de l'histoire du groupe que de l'histoire des Etats Unis en général. J'ai appris beaucoup de choses sur les indiens d'amérique et je continue par d'autres lectures ma découverte de leur histoire.
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Falaises

Les premières pages auront été une véritable claque. Même si j étais au fait de l'histoire, le côté abrupt de l'acte reste un mystère... J avoue ne pas avoir lu le roman, socle de cette histoire sombre, d'où seuls quelques passages arrivent à percer la carapace. Le travail de mise en scène des pages est particulièrement bien adapté à l' histoire, on y sent une rythmique, voire une cadence désordonnée.. Un peu comme la manière de danser de Ian Curtis...
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Redbone

Retour d'un fan sur l'histoire d'une seul groupe de rock composé de musiciens d'origine "amérindienne" , i.e originaires de plusieurs tribus. Un bel hommage et un retour sur une époque intéressante du rock
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Redbone

Redbone, l'histoire vraie d'un groupe de rock indien offre un hommage à la hauteur du talent de personnages malheureusement méconnus.
Lien : https://www.bdgest.com/chron..
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Redbone

Une biographie de 160 pages par un fin connaisseur du groupe, Christian Staebler – qui a d’ailleurs créé un site consacré à Redbone –, pourquoi pas [...] Malgré tout, on ne se passionne pas vraiment pour cette histoire à la narration molle et à la chronologie étrange.
Lien : http://www.bodoi.info/redbone/
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Falaises

Un bel équilibre au final, entre mélancolie et horizon d’une renaissance, pour un roman graphique sur la douleur de la perte. Jamais lourd et plutôt touchant.
Lien : http://www.bodoi.info/falais..
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Falaises

Pour cet album sur le manque, Thibault Balahy et Loïc Dauvillier ont choisi de suivre une ligne impressionniste.
Lien : http://rss.feedsportal.com/c..
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