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Citations de Thierry Berlanda (150)


Bonjour les accros,

DÉVIATION NORD, de l'auteur Thierry Berlanda.

Un livre captivant, additif, dynamique, explosif et percutant.

Déviation Nord est un thriller qui se veut excellent, un scénario digne des plus grands maîtres du suspense.
Une histoire bien ficelée, une écriture fluide et agréable.
La psychologie et les angoisses des personnages ont été travaillées en profondeur.
Des lieux et paysages où on se trouve en immersion totale.
Je me suis tout de suite projeté dans cette aventure rocambolesque et très bien mené.
L’angoisse monte au fil des pages. Oh oui elle monte ! Et elle monte en crescendo !

Vous vous posez des questions.

Pourquoi ?

Comment ?

Où ?

Qui ?

Et à nouveau pourquoi ?

Et à la fin de l'histoire vous faites un grand WAOUH !

Je remercie infiniment le groupe de Joëlle Marchal et l'auteur d'avoir pu me faire découvrir ce livre et surtout le style de l'auteur que je ne connaissais que de nom.

Un grand coup de cœur pour moi !

QUATRIEME DE COUVERTURE :

Le soir de Noël, Milton Walsh, un chirurgien respecté, son épouse Agathe, une jeune anesthésiste, et leur fille Lola, s'engagent sur les routes enneigées pour aller fêter le réveillon avec leur famille : ils ne parviendront jamais à destination ! Lehmann, un adjudant-chef proche de la retraite et loin des procédures, et Emilie Casanave, une jeune adjointe brillante, dotée d'un sixième sens incroyable mais dénuée de second degré, vont tout faire pour les retrouver.
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Comme le feu, la panique s’éteint faute de carburant, et Agathe ne lui en avait bientôt plus fourni suffisamment : le désespoir n’est pas une substance inflammable. Mais maintenant qu’elle s’arrime de nouveau à l’infime éventualité que Lola soit en vie, elle redonne aussi prise à cette peur animale, immédiate : celle de la biche cernée par les chasseurs à courre, et qui refuse encore de s’abandonner à leur couteau.
Le paroxysme en est atteint au moment où Williams sort d’un tiroir une espèce de tranchoir, dont il se met à frapper une bille de bois. La lumière de la torche fourrée dans la poche de poitrine de sa parka gicle par intermittence sur une carcasse suspendue à la poutre par un croc, à deux mètres de lui, et restée dans le noir jusqu’à maintenant. Humain ou animal, Agathe ne peut pas le discerner d’où elle est. Et le pourrait-elle si elle y prêtait attention, elle n’en a déjà plus les moyens. Une frayeur encore inconnue s’est répandue en elle, et son poison a investi le moindre repli de chacun de ses neurones.
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Il n’est pas méchant, mais il a passé sa jeunesse à traîner pendant que sa sœur aînée bûchait comme une dératée. Et maintenant qu’il végète alors qu’elle brille, rien ne le met plus en rogne que les rappels de cette morale à deux balles, qu’il perçoit à longueur de temps dans le regard des quelques amis communs qu’il leur reste, et aussi dans celui de Clarisse. Tout le monde disait pourtant qu’il était doué, sans d’ailleurs bien savoir en quoi, mais on s’accordait surtout à constater que trouver plus cossard que lui relevait de l’exploit. Pire : du hasard.
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Certains, la peur les paralyse ; d’autres, elle les galvanise. Agathe a toujours fait partie du second groupe. Ses parents et ses profs parlaient d’elle comme d’un casse-cou, mais pas du genre suicidaire. Les uns en levant les yeux au ciel, les autres en niant de la tête, l’air soucieux, tous s’accordaient sur une formule entendue cent fois à son propos : « On dirait qu’elle se croit protégée ! » Après une minute d’abattement complet, elle se dit que c’est le moment de le prouver. Pas d’estimation des risques, pas de pesée du pour et du contre, pas de calcul. Elle est au-delà de ces finesses, plus assez lucide, ou peut-être trop. Et puis calculer, c’est envisager de renoncer. Or Agathe ne l’envisage pas.
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Je ne suis pas certain que beaucoup d’humains aient la chance de mourir comme des chiens, entourés de l’affection des leurs, avec des petites caresses sur les flancs ou sur le museau.
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On maudit le sort, on est prêt à mordre ou à se jeter dans la Loire, et la seconde d’après, tout nous semble merveilleux.
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La conjuration de facétieux génies des forêts qui a décidé de gâcher sa fête vient aussi de ruiner à coups de hache ses pensées raisonnables : tu es jeune et en bonne santé, on te dit jolie et d’autant plus quand tu prétends que tu t’en fous, ta fille dort au chaud et son avenir matériel est garanti, vous êtes à l’abri dans une voiture de rêve et Milton veille au grain… En un clin d’œil, tous ces bibelots ne sont plus à ses yeux qu’un tas de sciure. Revers de son talent et de sa réussite, un caractère sans nuances.
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Tu es une scientifique, toi aussi, alors t’entendre parler de charge mentale… Je ne suis pas à l’aise avec ces notions de « mental » ou même de « psychique », tu le sais bien. Moi, ma chérie, je crois aux viscères et aux humeurs. Tout le reste est un peu comme cette neige qui fouette le pare-brise : on la croit forte, mais une simple pression la disperse.
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Les hommes ont développé des techniques dans le seul but de limiter la toute-puissance de la nature. Ce n’est pas le pape des greffes de foie que tu es qui va prétendre le contraire, non ?
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Le français n’est pas sa langue maternelle, il le parle avec la gourmandise appliquée des convertis. En revanche, elle refuse d’entendre même l’hypothèse qu’on pourrait la priver de sa soirée avec Lola, et de l’ouverture des cadeaux, le lendemain matin, au pied de la cheminée.
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– J’ai quand même un peu l’impression de déserter.
– Ne t’en fais pas, ma belle ! La Terre tournait avant toi et elle tournera après.
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Le guichet s’ouvrit. Une tête flétrie y apparut comme en un médaillon, pareille aux autres mascarons ornant les pieds-droits : gorgones, silènes ou tritons.
– Ouvre, beugla le brigadier.
Le porte-clés s’exécuta. Aussitôt, les gens d’armes poussèrent vigoureusement leur prisonnier dans le vestibule.
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Il se défit de ceux qui l’empoignaient et avança de quelques pas dans la direction où il avait attaché sa charrette une heure plus tôt.
Son cheval, les yeux agrandis par la peur, secouait les lambeaux de son harnais et du tombereau éventré, dont la litière était éparpillée dans la neige.
Fondari parut épouvanté.
– Il s’est échappé !
– Toi, tu ne t’échapperas pas, asséna le brigadier en pressant les autres à la manœuvre.
Agrippé par dix mains, Fondari ne tenta pas de résister. Sous les yeux incrédules de sa protégée, que tout espoir avait de nouveau quittée, il se laissa mener à travers les ruelles, les poignets menottés.
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Le brouillard s’était répandu sur la ville haute et y étouffait chaque chose. Si l’on étendait le bras, on ne voyait plus sa propre main.
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Il lui sourit.
– Allons déjà à l’endroit où votre enfant a disparu.
La bienveillante fermeté de Fondari lui entrouvrit le cœur. Un peu apaisée, elle l’écoutait sans méfiance malgré le rugueux accent qui bosselait ses mots. Il lui parlait comme aux animaux pour les apprivoiser, et bientôt la paysanne le fut à peu près.
– Je veux bien.
– Je connais les loups. Nombreux ceux qui rôdent mais moins ceux qui tuent, et je n’en connais pas qui emportent leur proie. Allons, votre fille est peut-être encore bien en vie, à vous appeler. Et si elle ne l’est plus, je jure que les fauves ne pourront pas se repaître d’elle. Venez, ne tardons pas !
Elle protesta faiblement.
– Mais c’est que je les ai vus, les loups.
– Pas tant que moi.
Fondari lui sourit de nouveau, avec bonté, puis l’entraîna à l’extérieur.
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Fondari, lui, avait souvent croisé de pires bêtes sauvages qu’une femme bouleversée ; il n’éprouvait donc en sa présence ni répugnance ni embarras.
– Je vais vous la retrouver, votre petite.
Sa voix bien timbrée enveloppa aussitôt la désespérée dans une sorte de rêve où sa colère tomba.
– La r’trouver ?
Il chercha à saisir son regard. Lorsqu’elle comprit ce qu’il voulait, d’abord elle rechigna, comme si elle avait dû se montrer nue en plein carillon. Mais comme il ne renonçait pas à attendre qu’elle lève les yeux sur lui, elle finit par y consentir. Depuis quand quelqu’un l’avait-il regardée dans le fond de l’âme ? L’avait-on jamais fait ?
– Mais pour la r’trouver, faudrait aller au-delà du monde !
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– Calmez-vous, je vous en prie.
Elle se rebella en agitant les bras.
– Me calmer ? J’aurai plus jamais d’calme ni d’joie ! Ma gamine ! Ma gamine !
La salle était envahie par un sentiment de gêne, et aussi par une sorte de crainte sacrée. « Le mal s’est abattu sur elle, pensaient confusément les mangeurs. Comme il a eu sa part, il nous laissera tranquilles. » Mais pour que la partie reste égale, il fallait surtout ne pas lui contester son tribut : l’enfant était perdue, sans doute déjà croquée, il n’y avait plus rien à y redire. Sa mère qui braillait ne suscitait donc aucune pitié, mais une désapprobation générale.
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Autour, les pécores à la trogne violette tressaillirent. Le souvenir des ravages causés par les loups l’hiver dernier jusqu’aux abords des maisons était encore vif.
– Sortis de l’enfer ! Ils ont emmené ma p’tite ! Oh, ma p’tite dans les flammes !
Elle suffoquait de terreur et, reculant vers la porte comme si elle ne voyait plus que loups affamés autour d’elle, elle trébucha contre Fondari.
Cette fois-ci, il avait eu le temps de prévoir le choc. Il saisit la femme aux épaules pour la retenir de tomber.
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De la jeune femme qui surgit avec eux dans l’encadrement de bois branlant, on ne pouvait rien dire au premier abord sinon qu’elle semblait épouvantée. Elle pénétra vivement dans l’auberge, bouscula l’étranger au passage sans paraître le remarquer et se planta entre les tables, les yeux sur le point de se jeter hors de leurs orbites comme deux désespérés près de se défenestrer. Entre les silences causés par l’afflux de mots dans sa bouche, et qui se gênaient pour en sortir, deux seulement surgissaient par intermittence :
– C’est ma gamine ! Ma gamine ! Ma gamine !
L’aubergiste la héla depuis son fourneau.
– Et quoi donc qu’elle a, c’te gamine ?
La femme s’avança en titubant et se tordant les mains.
– Des loups ! Des loups l’ont prise ! Ah, quelle misère ! C’en étaient ! C’en étaient !
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Fondari rassembla son courage pour se lever, les paupières déjà lourdes. Les conversations cessèrent comme à son arrivée lorsque sa haute silhouette traversa de nouveau la taverne, tel un spectre parmi une assemblée figée par un enchantement. Ce silence ne lui déplut pas. Il le goûtait plutôt, présage d’un bon sommeil dont il se réjouissait déjà. Mais alors qu’il s’apprêtait à sortir, à la seconde même où il en soulevait la clenche, la porte s’ouvrit brusquement et tous les démons de l’hiver se jetèrent aussitôt sur lui.
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