Le sujet, on va dire, est donc amplement documenté. Sans doute. Mais peu importe. La question n'est pas là. Parce qu'après, toujours, partout, s'agissant de Dylan, des Beatles ou ici de Springsteen, vous allez avoir des gars qui n'en auront jamais assez. Saisis de frénésie talmudique et d'incontinence glossatrice. Aucun cul de mouche ne sera épargné. Aucun cheveu ne restera en l'état. Il y a des E-street-fans, dehors, qui ne rigolent pas, je peux te dire. Les voilà à contre-courant, Sysyphe en canoë-kayak, remontant opiniâtrement le torrent de l'inspiration du Guide, retournant voir à la source. Au passage, chaque galet est retourné pour voir ce qui se cache dessous. Chaque terrier est exploré à la lampe torche. Pour le gars qui, le dimanche, comme loisir, préfère ça au tuning ou aux Mixed Martial Arts, la bonne nouvelle, c'est que c'est infini.
(Extrait de la préface de Laurent Chalumeau)
J'aime l'idée d'être à la recherche perpétuelle de la perfection. Je ne pense pas en fait que la perfection relève du domaine artistique .Mais l'important n'est pas en fait de finir quelque chose ou d'arriver quelque part, mais d'essayer de faire des choses aussi belles que l'on peut.
La créativité est forcément le résultat d'un problème. Il y a c'est certain un manque dans ma vie. Mais mes chansons ne sont déprimantes que si on trouve les gens et la vie déprimants.
Je fais de la musique et d'autres personnes gagnent de l'argent avec. Quand la source sera tarie, ils me jetteront.
Mais je ne vais pas pleurer, je n’ai jamais eu besoin de compliments.
Les gens ne sont jamais justes, j’ai été maltraité, mais j’en ai l’habitude.
Je tiendrai jusqu’ à ce que je ne puisse plus encaisser.
A l'image de l'album entier "The river", "Wreck on the highway" est une réflexion sur la fragilité des choses et de la vie, sur la mort mais aussi sur ce que ça signifie d'être en vie.