Le sujet, on va dire, est donc amplement documenté. Sans doute. Mais peu importe. La question n'est pas là. Parce qu'après, toujours, partout, s'agissant de Dylan, des Beatles ou ici de Springsteen, vous allez avoir des gars qui n'en auront jamais assez. Saisis de frénésie talmudique et d'incontinence glossatrice. Aucun cul de mouche ne sera épargné. Aucun cheveu ne restera en l'état. Il y a des E-street-fans, dehors, qui ne rigolent pas, je peux te dire. Les voilà à contre-courant, Sysyphe en canoë-kayak, remontant opiniâtrement le torrent de l'inspiration du Guide, retournant voir à la source. Au passage, chaque galet est retourné pour voir ce qui se cache dessous. Chaque terrier est exploré à la lampe torche. Pour le gars qui, le dimanche, comme loisir, préfère ça au tuning ou aux Mixed Martial Arts, la bonne nouvelle, c'est que c'est infini.
(Extrait de la préface de Laurent Chalumeau)
A l'image de l'album entier "The river", "Wreck on the highway" est une réflexion sur la fragilité des choses et de la vie, sur la mort mais aussi sur ce que ça signifie d'être en vie.