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Citations de Thierry Maricourt (39)


Massé, par ailleurs ami d'un certain Jean Dubuffet, pionnier de l'art brut...La littérature prolétarienne forme un courant spécifique de la littérature française, elle est dépositaire de très bons livres, loin de se confiner dans le genre du témoignage : " Le Pain
quotidien " de Henry Poulaille, " Keetje" de Neel Doff, " L'Hôtel du Nord" d'Eugène Danit, " La Vie d'un simple" d'Émile Guillaumin, " La Maison du peuple" de Louis Guilloux, " Kyra Kyralina" de Paraït Istrati, " Faubourg Saint- Antoine " de Tristan Rémy, " Travaux" de Georges Navel, voire les romans plus d'aventures que strictement prolétariens de Louise Michel, etc.

( p.133)
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Il considère qu'il n'a plus rien à faire et peut passer la majeure partie de son temps dans les bibliothèques, les musées, les librairies. Ruser est souvent nécessaire pour qui désire s'instruire. Dans les milieux pauvres, s'entend. La lecture est toujours du temps volé. À soi-même et aux autres, enfin à les croire, ces autres, lesquels, jaloux ou ignares, sont capables de s'en plaindre.

( p.116)
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Est-ce que je sais moi d'où je suis
Je suis d'où je demeure
Je suis du pays qui m'accueille
Je ne suis plus du pays d'où je pars
Ma petite province française n'est qu'un mouchoir de poche sur le globe...

Michel Ragon , " Le Mal du pays", Cosmopolites.

( p.155)
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Les autodidactes comme lui n'ont qu'une place tolérée dans le monde du travail, même les syndicalistes les tiennent à l'écart : où attendre ces indisciplinés ? Suivront- ils les consignes ? Éparpillés dans la société, ils se reconnaissent entre eux comme les membres d'une diaspora.Leur ascension (...) n'est pas sociale, ce n'est pas une course au pouvoir et à l' argent, elle est intellectuelle, elle est celle du savoir.


( p.156)
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Il s'appelle Michel Ragon

(...)Il vivra plusieurs vies. Ce n'est pas plus compliqué que cela.Son prénom et son nom s'afficheront en couverture de ses livres.Il parlera des individus qui l'ont entouré, qu'il a aimés.Ceux morts prématurément de tuberculose, d'alcoolisme, de vieillesse précoce, de manque de nourriture saine...De pauvreté. Les oubliés de l'histoire.Les méprisés. Les dits vaincus.Ils apparaîtront enfin et ils se vengeront de la morgue des puissants. L'art pour quoi faire ? Pour ne pas mourir de notre vivant.Il sera la mémoire des vaincus.
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Marcel Body ( 1894- 1984)

(...) Né à Limoges le 23 octobre 1894, dans une famille de céramistes, Marcel Body opte pour la profession de typographe.En 1916, il fait partie de la Mission militaire française de Russie.D'abord spectateur de la révolution, puis entraîné par les événements, il se rallie aux Bolchéviques et milite dans leurs rangs.Il côtoie alors Lénine, Trotski, Zinoviev, Staline...Devenu citoyen soviétique, il occupe un poste diplomatique en Norvège, aux côtés d'Alexandra Kollontaï.
Hostile à l'évolution du régime , il parvient à regagner la France en 1927 et se consacre à la traduction des oeuvres de Lénine, de Trotski et surtout, de Bakounine.
Par ailleurs, il participe à plusieurs titres de la presse pacifiste et libertaire.

( p.35)
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Henri Calet ( 1904-1956)

D' Henri Calet (...), dont l'oeuvre met souvent en scène des " petites gens" mais échappe néanmoins quelque peu au sujet de ce " Dictionnaire ", mentionnons un reportage intitulé " Les Deux bouts"
( Gallimard, 1954)

" Henri Calet connaît Paris comme sa poche.Mais Paris, ce n'est pas seulement des paysages, des rues, des maisons, c'est aussi des hommes et des femmes qui travaillent, qui ont des soucis et qui surtout cherchent à joindre les deux bouts.Tels sont les héros de ce livre qui fut expressément commandé à Henri Calet, sous forme d'une série de reportages, par un grand journal du matin qui s'y entend à utiliser les compétences " ( 4e de couverture)

( p.50)
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J'aime bien les fous, les francs-tireurs, les en-dehors, martèle-t-il, complètement à contre-courant, les toqués des grandes causes et des petits bénéfices, les chimériques, les éperdus, les extravagants, les exentriques, les mabouls, les têtes de mule, les irréductibles, les cabochards, les insoumis.Oui j'aime ces obsédés d'un idéal qui les dépasse, ils courent après, ils courent à perdre haleine, à perdre l'esprit, à perdre vie.Ce sont les miens.


( p.152)
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Nantes était une capitale, mais pas " la" capitale. Tant en France qu'à l'étranger , Paris est considéré comme le temple des arts et du savoir.Tout autodidacte rêve de s'y perdre.


( p.125)
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" je n'aime que les carrefours où les races se mélangent
Je n'aime que les ports et les gares
et le Paris cosmopolite de Saint- Germain- des Prés (..)
Et je pleure comme un enfant perdu
Lorsque je m'arrête quelque part
J'ai le mal du pays
Mais de quel pays ? "

" Le mal du pays " - Cosmopolites- Michel Ragon


( p.132)
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Dans le milieu paysan qui est en partie le sien, un emploi à l'usine est une punition.Une peine de reclusion, alors qu'au grand air...au grand air, on peut toujours rêvasser ou, synonyme, cogiter.

( p.134)
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Que veut- il faire de sa vie ?

Il n'énonce pas de réponse. Pas encore.Ciel déchaîné, le futur le laisse pantois.Il déclare juste adorer les bouquins. Aimerait que sa vie s'y réfère. Peut-être en écrira - t-il ? ( quelle prétention !) Peut-être en vendra-t-il ? Les siens, ceux des autres? Il ne sait pas.Il pressent que les livres sont extrêmement
exigeants ; avec eux on ne se contente pas d'offrir ou de recueillir des louanges. Les livres permettent toutes les expériences, ils sont tous de véritables fontaines de Jouvence.

( p.79)
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Apprendre est son mot fétiche, celui qui lui semble le plus porteur d'espoir. Pourrait-il en faire son métier ? Des métiers pour apprendre aux autres existent ( les enseignants) mais pour soi-même apprendre ? Apprendre et enseigner ?

( p.63)
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(...) et, bientôt, (il) n'est plus perdu dans aucun quartier de Nantes.Sans projet défini, il ralentit le pas dans les zones commerçantes, contemple les vitrines et finit par tomber sur celles des galeries de peinture. (...)
Les toiles qu'il aperçoit fixées sur des cimaises ou quelquefois posées négligemment à même le sol le fascinent.Ces formes, ces couleurs, comme c'est beau ! Les mots lui manquent pour exprimer autrement ce sentiment qui s'empare de lui.C'est beau- il aimerait dire tellement plus et trépigne de colère tant son vocabulaire est pitoyable. Les pauvres n'ont évidemment à leur usage qu'un vocabulaire pauvre !

( p.64)
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Il ne sera militaire ni bourrelier.
Lira.Écrira.Exercera mille métiers manuels ou intellectuels, d'abord du bas de l'échelle. Se faufilera.Creusera sa place.Avec ce leitmotiv : vivre sa plume.

Il lit partout, à chaque instant.Dans son lit, un bougeoir tenu dans le pli du coude.Dans les rues, en marchant, comme tant d'autres autodidactes ( bien qu'il ignore encore ce mot) contraints de voler du temps au temps car persuadés de ne pas en détenir suffisamment pour absorber la totalité du savoir, qu'ils devinent immense, infini, quitte à se heurter aux arbres ou aux réverbères ; à se cogner aux passants, froissés par ce gosse qui oublie de leur présenter des excuses et dont les chimères, prennent- ils le ciel à témoin, engourdissent l'esprit.
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" Je suis un étranger parmi votre troupeau
Qui bêle ou qui roucoule
Un sauvage qui ne sait pas
Faire le beau
Face à vos grands mots
Mais qui vous crache à la figure..."**

Imprécation? Disons fidélité, honnêteté.


**××" Mondanités ", Au matin de ma vie
.
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A l’évidence, le bonheur ne s’apprécie pleinement que dans le manque.
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Si le boiteux boîte, c’est parce que le goudron goudronne.
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« Je ne ferai pas long feu dans ce monde, j’en étais certain, je ne distinguais pas où ma place, une toute petite place, pouvait se trouver. » (p. 18)
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Je ne me souviens pas de tous les livres que je vends. Je les soupèse, les feuillette, les hume. J'espère avoir bon flair.
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