Zunge
[...] Da ist ein Loch in dem Gesicht
Denn ohne Sprache geht es nicht
Doch kommt es vor, dass man sich irrt
Wenn Herz und Geist so sehr verwirrt
Ich muss es sagen, kann mich nicht zügeln
Es ist der Wind unter meinen Flügeln
Ist der Sturm unter meinen Schwingen
Die Worte zwingen
Meine Zunge hat keinen Knochen
Und so sag' ich, was ich will
Ach, mein Herz, das ist gebrochen
Doch es schlägt noch, steht nie still
Meine Zunge
Das feine Wort war stets mein Feind
So viele Worte nicht so gemeint
So viel Sprache, so gemein
So viele haben so viel geweint
[...]
***
Langue
[...] Il y a un trou dans le visage
Parce que sans langage ça ne marche pas
Mais il arrive que les gens se trompent
Quand le cœur et l'esprit sont si confus
Je dois le dire, je ne peux pas m'en empêcher
C'est le vent sous mes ailes
Est-ce que la tempête est sous mes ailes
Forcer les mots
Ma langue n'a pas d'os
Et donc je dis ce que je veux
Oh, mon cœur, il est brisé
Mais ça bat toujours, ça ne s'arrête jamais
Ma langue
Le beau mot a toujours été mon ennemi
Tant de mots n'étaient pas signifiés de cette façon
Tellement de langage, tellement de sens
Tant de gens ont tellement pleuré [...]
Traduction en français de Ægishjálmur / https://lyricstranslate.com/fr/zunge-langue.html
VACANCES
Les larmes dans l’eau on ne les voit pas
on ne sent pas leur saveur lorsqu’on se noie
elles se mêlent à d’autres larmes
lorsqu’on glisse vers les abysses
SI BELLE
Pose ton visage
sur une feuille de papier
voici un poème
qui prend vie
FÊTE DES PÈRES
Jour après jour et heure après heure
ton sang s’écoule dans mes veines
à chaque minute et à chaque seconde
dilué dans la peur et les larmes glacées
Tu dérives en solitaire
Seul par-dessus les hautes mers
Et tu cries des mots dans le vent
Que jamais je ne comprends
Où es-tu
Mon visage porte tes yeux
je te connais
ne te connais pas
ton sang vagabonde en moi
Je te connais
ne te connais plus
Tu dérives en solitaire
Seul au-dessus des grands fonds
dans mes rêves la nuit tu apparais
tu ne me fais plus mal
Où es-tu
SUEUR
Depuis ma naissance ils sont avec moi
Ces étangs gisant sous mes pores
Et cette faune qui dedans se noie
Chaque jour j’empeste encore et encore
Je transpire sans jamais m’arrêter
Cheveux et vêtements constamment trempés
On trouve des îlots et même des nasses
Lorsque ma peau ouvre ses sas
Quand le soleil est au plus haut
Mon corps déverse alors ses flots
En cascade et avec ardeur
Sur la terre dégouline
Ma sueur
Quand je m’imagine dans l’avenir
Que je sois debout ou couché
Eh bien oui je transpire
Même si je suis gelé
C’est difficile à croire je l’admets
Mais je transpire même par les yeux
Je raconte que ce sont des larmes
Je me sens si intensément honteux
Je ne porte pas du noir par chagrin
Les femmes ne font que croiser mon chemin
Je serai toujours un outsider
Et même mort je transpirerai encore
ORIGINE DES MARÉES
Jadis il était un pêcheur
qui à la mer jeta son cœur
l’eau jamais ne le restitua
la poitrine douloureuse le pêcheur
courroucé priva alors la nuit de ses étoiles
et bientôt exila toutes les eaux
alors les vagues aveuglément repoussèrent
les fleuves désemparés à travers les terres
les flots désespérés se répandirent en pleurs
ainsi l’eau devint salée
une petite étoile tomba sur le pêcheur
puis se transforma en feu de navigation
préservant des récifs les cœurs en perdition
NOIR
Je vais en paix quand tombe la nuit
Je me drape du voile de la mélancolie
Le monde de la lumière ne peut me satisfaire
J'ai besoin des ténèbres pour exulter
[...]
La lumière du jour ne saurait manquer
La nuit porte en elle tant de réfugiés
Les buveurs, les putains et les conspirateurs
Appartiennent au monde de la noirceur
ROSES
Derrière chaque fleur splendide
bien cachée
jubile une épine infecte
CAMPING
Aussi blessant que des clous dans les yeux
le bonheur d’autrui me rend malheureux
deux corps en sueur s’unissent
seul on se sent abandonné
alors on commence à pleurer
TAIS-TOI
La bouche est baignée d’une douce volupté
Les lèvres répriment un frémissement
Ma salive se répand jusqu’à l’oreille
Tout commence à me démanger
Si seulement ma langue pouvait gratter
J’en ai souffert durant longtemps
D’avoir détaché une partie de ma chair
À présent je retire un à un les morceaux
Les larmes sur mon visage roulent à nouveau
J’ai extirpé le chagrin à travers ma peau
Remplacé par un bel arc-en-ciel