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Citations de Tim O`Brien (81)


Tous emportaient le maximum de choses, et même plus, y compris la crainte silencieuse que leur inspirait la terrible puissance des choses qu’ils emportaient. (p. 19)
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Une histoire existe pour l'éternité, même quand la mémoire est effacée, même quand il n'y a plus rien d'autre à se rappeler que l'histoire elle-même.
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Mais le problème des souvenirs, c'est que l'on ne peut pas les oublier.
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Ils avaient seulement trop peur pour être des lâches.
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J'ai survécu, mais ce n'est pas une fin heureuse. J'étais un lâche. Je suis allé faire la guerre.
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L'imagination pouvait tuer.
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Emporter quelque chose, c'était se le coltiner, comme lorsque le lieutenant Jimmy Cross se coltinait son amour pour Martha en escaladant les collines et en traversant les marécages. A la forme réfléchie, se coltiner voulait aussi dire marcher, ou bien marcher au pas, mais il impliquait alors des fardeaux qui allaient bien au-delà de sa forme réfléchie.
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La guerre [du Vietnam] était elle-même un mystère. Personne ne savait ce qui était en jeu, ni pourquoi il était là, ni qui l'avait commencée, ni qui la gagnait, ni comment elle pourrait s'achever. Les secrets étaient partout - pièges à fil dans les haies, mines bondissantes sous l'argile rouge du sol. Et les gens. Les papa-sans silencieux, les enfants aux yeux caves et les vieilles femmes jacassantes. Que voulaient-ils ? Que ressentaient-ils ? [...] Tout cela était secret. L'histoire était un secret. La terre était un secret. Il y avait des caches secrètes, des pistes secrètes, des codes secrets, des missions secrètes, des terreurs, des appétits, des désirs et des regrets secrets. Le secret était souverain. Le secret était la guerre.
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La guerre [du Vietnam] était aveugle. Pas d'objectifs, pas d'ennemi visible. Il n'y avait rien à quoi riposter. Des hommes étaient blessés, puis d'autres, et d'autres encore, et ça n'avançait jamais à rien. Les embuscades ne marchaient jamais. Les patrouilles ne rencontraient jamais que des femmes, des enfants et des vieillards.
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Ce qui était une autre des ruses de la nature. Une fois démasqué, vous cessez de trembler à l'idée d'être démasqué. La trappe s'ouvre , il ne vous reste plus qu'à tomber avec grâce, et bien profond.
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Je me souviens de Mitchell Sanders, tranquillement assis à l’ombre d’un vieux banian. Il se servait de l’un de ses ongles pour s’épouiller, procédant lentement, et déposant avec soin les poux dans une enveloppe bleue de l’USO. ses yeux étaient fatigués. Il était resté deux longues semaines dans la jungle. Environ une heure après, il cacheta l’enveloppe, écrivit GRATUIT dans le coin supérieur droit, et l’expédia à son bureau de recrutement dans l’Ohio.
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Ce n'était pas une question de vie ou de mort. Il n'y avait pas de péril réel. Il était presque certain que le jeune homme serait passé pas là. Et il en serait toujours ainsi. Plus tard je me souviens, Kiowa ma dit que c'était une cible parfaite, que j'étais un soldat et qu'on était en guerre, que je devais me ressaisir et arrêter de le regarder fixement en me demandant ce que cet homme mort aurait fait à ma place si les rôles avaient été inversés. Rien de tout cela n'avait d'importance. Les mots semblaient trop compliqués. Tout ce que je pouvais faire c'était observer, bouche bée, la réalité du cadavre du jeune homme. Même maintenant je n'ai pas encore tout démêlé. Parfois je me pardonne, d'autre fois non. Dans la vie quotidienne, j'essaye de ne pas m'appesantir sur le sujet, mais de temps en temps, lorsque je lis le journal ou que je suis assis seul dans une pièce, je lève les yeux et je vois le jeune homme sortir du brouillard matinal. Je le vois s'élancer vers moi, les épaules légèrement voûtées, la tête penchée sur le côté, il passe à quelque mètres de moi et soudain il sourit comme s'il avait un secret entre nous. Et puis il continue d'avancer sur la piste vers l'endroit où elle tourne pour s'enfoncer à nouveau dans le brouillard.
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Pendant une quinzaine de jours, dit Sanders, ils vécurent comme des noctambules. C'était une expression que tout le monde utilisait: vivre comme des noctambules. Un jeu de mots. Cela rendait les choses tolérables. Comment se passe ton séjour au Vietnam? demandait un type, et un autre lui répondait: Hé, c'est une fête permanente, on vit comme des noctambules.
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Faire des généralisations sur la guerre, c'est comme faire des généralisations sur la paix. Presque tout est vrai. Presque rien n'est vrai. Au fond, peut-être guerre est-il seulement un synonyme de mort et, cependant, n'importe quel soldat vous le dira, s'il est honnête, la proximité de la mort implique une proximité équivalente de la vie.
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Un homme sur trois ou quatre emportait une mine antipersonnel Claymore -1,6 kg avec son dispositif de mise à feu. Ils emportaient tous des grenades à fragmentation- 400 g chacune. Ils emportaient tous au moins une grenade fumigène de couleur M-18 -680 grammes. Certains emportaient des grenades lacrymogènes ou de type CS. D'autres emportaient des grenades à phosphore blanc. Tous emportaient le maximum de choses, et même plus, y compris la crainte silencieuse que leur inspirait la terrible puissance des choses qu'ils emportaient.
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Ce que les hommes emportaient était fonction en partie de leur rang, en partie de leur spécialité militaire.
En tant que lieutenant et chef de section, Jimmy Cross emportait une boussole, des cartes, des livrets de code, des jumelles et un pistolet de calibre. 45 qui pesait 1,3 kg une fois chargé. Il emportait également une torche électrique Strobe et la responsabilité de la vie de ses hommes.
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Tous les soirs, après le travail, nous allions faire des longueurs ensemble à la piscine. Elle nageait, nageait, comme un véritable poisson, je ne me fais donc pas trop de souci pour… Enfin, je pense qu’elle va bien. Vous avez déjà entendu parler d’un poisson qui se serait noyé ?
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Nous habitons notre âme comme une contrée à la topographie inconnue, dont nous avons défriché quelques arpents pour nous y établir ; et de nos plus proches voisins, nous ne connaissons que les frontières, là où elles touchent aux nôtres.
Edith Wharton (La pierre d'achoppement)
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- Où vas-tu ? me demanda-t-elle […]
- Je vais au ciel, répondis-je.
- Comment, tu vas au ciel ?
- Oui, laisse-moi passer.
- Et qu'y vas-tu faire, au ciel, mon pauvre enfant ?
- J'y vais tuer le bon Dieu, qui a tué papa.
Alexandre Dumas (Mes mémoires)
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Il y a une ligne qu'un homme n'ose pas franchir, des actes qu'il n'ose pas commettre, quels que soient les ordres et la gravité de la situation, car de tels actes détruiraient quelque chose en lui qui lui est plus précieux que la vie elle-même.
J. Glenn Gray (Au combat)
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