De nombreux critiques littéraires sont tout à fait prêts à exprimer leur colère, à traiter Tolkien d'enfantin et ses lecteurs d'attardés ; ils sont bien moins prompts à expliquer ou défendre leur jugement. Il semble évident que ceux qui savent penser comme il faut (les lettrés de Susan Jeffrey) comprendront sans qu'on ait besoin de leur expliquer, et que les autres ne méritent pas qu'on débatte : on a là une tactique classique de tentative de marginalisation. Les caractéristiques récurrentes de ces critiques sont les prédictions péremptoires (stupides, car facilement démontées par les événements postérieurs) et l'autocontradiction qui n'a besoin de personne pour être mise en lumière.