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3.97/5 (sur 15 notes)

Nationalité : Royaume-Uni
Né(e) à : Calcutta , le 09/09/1943
Biographie :

Thomas Alan Shippey est un universitaire britannique spécialisé en littérature médiévale.

Il s'intéresse notamment à la littérature anglaise anglo-saxonne mais aussi à la science-fiction, à la fantasy moderne et surtout aux travaux de J. R. R. Tolkien à propos desquels il a écrit plusieurs études. On le considère comme étant l'un des universitaires s'intéressant à Tolkien faisant le plus autorité.

Il a suivi une partie de sa scolarité à la King Edward's School à Birmingham et a enseigné le vieil anglais à l'université d'Oxford ; il a également occupé la même chaire que lui à l'Université de Leeds.

En plus de ses propres travaux, il a dirigé un certain nombre de collections comme The Oxford Book of Science Fiction Stories et, a été le rédacteur en chef de Studies in Medievalism. Il fait partie du bureau éditorial de Tolkien Studies : An Annual Scholarly Review.

Il est avec Harry Harrison, sous son pseudonyme John Holm, le coauteur de "The Hammer and the Cross" (1993), une trilogie de romans qui alternent uchronie et fantasy.

Il a quitté la chaire de sciences humaines autrefois occupée par Walter J. Ong au Collège des arts et sciences de l'Université de Saint-Louis en 2008.
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Bibliographie de Tom Shippey   (3)Voir plus

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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Si Saruman suggère un futur désastreux, rendu familier par l'expérience du XXe siècle, l'Utopie technologique transformée en dictature sordide, Denethor représente la peur principale de la deuxième moitié du XXe siècle, les dirigeants suicidaires qui ont renoncé aux armes classiques. On voit à quel point il est heureux que Denethor n'ait pas mis la main sur l'Anneau.
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Les mythes sont ce qui est toujours disponible à chacun pour qu'il le fasse sien, pour l'appliquer à ses propres circonstances, sans jamais en avoir le contrôle ou la possession exclusive permanente.
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L'absence de perspicacité dont font preuve Philip Toynbee et Alfred Duggan est finalement intéressante à plus d'un titre, car ils étaient tous deux membre de la coterie littéraire qui a régné pendant un temps sur la littérature anglaise et en a défini les règles. Entre les deux guerres et après la seconde guerre mondiale sévissaient les "Sonnenkinder", ainsi que les a appelés le critique Martin Green dans on livre de 1977 "The Children of the Sun". Ils étaient tous modernistes passionnés, de la classe supérieure, souvent anciens étudiants à Eton, souvent ouvertement communistes, souvent (comme Duggan) extrêmement riches, bien installés en tant qu'éditeurs et critiques dans les colonnes littéraires, même s'ils semblaient tous atteint d'une incapacité à écrire - Cyril Connolly, le mentor de Toynbee, a produit en tout et pour tout une seule oeuvre classique, Enemies of Promise, qui n'est rien d'autre qu'une longue excuse de l'échec.
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La pensée qu'expriment de façon très différente Orwell, Golding, White (et plusieurs autres auteurs de Fantasy et fables de l'après-guerre) est qu'on ne peut jamais faire confiance à une personne, en particulier si elle a exprimé un désir d'améliorer l'humanité. La grande désillusion du XXe siècle concerne les bonnes intentions politiques, qui n'ont mené qu'aux goulags et aux charniers.
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Tolkien pouvait amener un style moderne en Terre du Milieu : Smaug l'utilise par exemple, ainsi que Saruman. Mais il connaissait les implications du style, et du langage, mieux et de façon plus professionnelle que pratiquement n'importe qui au monde. La flexibilité de ses nombreux styles et langages ; leur résonance aux plus hauts niveaux ; la capacité de tendre vers la signification mythique et universelle, tout en restant ancré dans l'histoire : ce sont trois raisons puissantes et largement inconnues de l'attrait continu du Seigneur des Anneaux.
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Si l'on se tourne maintenant du sublime naissant (ndr : le seigneur des anneaux) aux prémices du ridicule, il y a, comme je l'ai suggéré auparavant, une lutte acharnée chez les critiques littéraires pour décrocher l'honneur d'avoir exprimé le commentaire le moins perspicace sur Tolkien. Un des compétiteurs les plus féroces doit être le professeur Mark Roberts, de l'université de Keele [...].
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Les expériences de vie de nombreux hommes et femmes au XXe siècle les ont laissés avec la conviction inébranlable qu'il y a un problème, une chose irrémédiablement mauvaise dans la nature même de l'humanité, mais sans aucune explication satisfaisante pour son existence.
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De nombreux critiques littéraires sont tout à fait prêts à exprimer leur colère, à traiter Tolkien d'enfantin et ses lecteurs d'attardés ; ils sont bien moins prompts à expliquer ou défendre leur jugement. Il semble évident que ceux qui savent penser comme il faut (les lettrés de Susan Jeffrey) comprendront sans qu'on ait besoin de leur expliquer, et que les autres ne méritent pas qu'on débatte : on a là une tactique classique de tentative de marginalisation. Les caractéristiques récurrentes de ces critiques sont les prédictions péremptoires (stupides, car facilement démontées par les événements postérieurs) et l'autocontradiction qui n'a besoin de personne pour être mise en lumière.
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Le succès continu de l'oeuvre fantastique de Tolkien, pour inattendu et imprévisible qu'il ait été, ne peut être vu comme un simple dysfonctionnement du goût populaire, bon à être balayé ou ignoré par ceux suffisamment éduqués pour avoir un goût plus sûr. Il mérite à la fois d'être expliqué et défendu, et c'est ce que ce livre tente de faire. Pour cela, j'avance l'argument que ce succès continu ne vient pas seulement du charme ou de l'étrangeté des oeuvres [...] mais d'une réaction profonde et sérieuse à ce qui sera finalement les questions principales de ce siècle : l'origine et la nature du mal (une question éternelle mais qui prit une toute nouvelle ampleur à l'époque où Tolkien vivait).
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(ndr : sur "Le Hobbit") Il y a deux autres qualités évidentes dans la tableau que dresse Tolkien de la Terre du Milieu, ce sont les suivantes : la profondeur émotionnelle et la richesse de l'invention.
La première est inhabituelle, bien que pas inédite, dans un livre pour enfants. Peu d'auteurs pour enfants oseraient aujourd'hui inclure la mort de Thorin, ou écrire une quête qui s'achève sur une victoire aussi partielle. [...]
Ils ne s'aventureraient pas non plus vers des concepts comme "la maladie du dragon", qui frappe à la fois Thorin et le bourgmestre de Bourg-du-lac. [...]
Quant à la férocité sans pitié de Beorn, la confrontation implacable entre deux-parties-qui-ont-raison entre Thorin et le Roi des Elfes, la sombre discipline de Bard, même le caractère difficile propre à Gandalf, tout cela est très loin des standards habituels de vertu telle qu'on la considère adaptée aux enfants - c'est sans aucun doute une des raisons pour lesquelles ce livre demeure tellement populaire.
Concernant la richesse de l'invention, peut-être que tout ce qu'il y a besoin de dire est que dans "Le Hobbit", la Terre du Milieu donne une forte impression qu'il y en a plus à dire que ce qui a été dit. [...] Quand Smaug est tué, la nouvelle se propage dans Grand'Peur : "des sifflements, des cris et des piaillements survolaient l'orée de la Forêt... Les feuilles bruissaient et des oreilles stupéfaites se tendaient."
Nous n'apprenons jamais à qui appartiennent ces oreilles, mais l'impression qu'on en retire, c'est que la Terre du milieu renferme de nombreuses vies et de nombreuses histoires au-delà de celles qui viennent d'être brièvement mises en avant. La technique est ancienne et Tolkien l'a apprise comme tant d'autres choses de ses sources médiévales, "Beowulf" et le poème "Sire Gauvain", mais elle fonctionne toujours.
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