Je tremblais en pensant à l'hôpital, puis à la voiture, et à Jessica en feu à l'intérieur. Mes larmes commençaient à déborder.
- Mais les gens ont peur de toi, en réalité. Ils ont peur quand ils te voient. Peur de t'approcher. Tu dois les détester...
J'ai vu qu'elle tremblait, elle aussi, puis elle a dit :
- C'est sûr que je les déteste. Tu n'imagines pas à quel point. Mais il restera toujours quelques personnes qui n'auront pas peur à ce point-là. (p.133)
Sur le chemin du retour, j'ai eu l'impression d'avoir reçu des coups. Je ne parvenais pas à imaginer à quoi cela ressemblait d'être prisonnier d'une voiture en feu. Et elle était vivante, elle se battait pour vivre. Elle allait en classe ! C'était trop dur à comprendre, à accepter. Je me suis remis à pleurer et, une fois à la maison, je me suis rué dans la salle de bains et j'ai été très malade. (p.101)
Jessica a été prise dans un incendie. Elle souffre de brûlures, de graves brûlures.
(…)
J'ignore jusqu'à quand Jessica restera parmi nous mais je veux que vous soyez prévenus. Ses brûlures sont... Elle ne ressemble pas à... Enfin , elle ne ressemble à rien de ce que vous avez pu voir auparavant. (p.34)
Le visage de Jessica Feeney, qu'on a tous regardé en premier, avait l'air d'un masque. J'ai vite détourné les yeux, puis je l'ai fixé à nouveau. Je n'arrivais pas à croire que c'était celui d'un être vivant.
La peau était rugueuse, boursouflée, marquée de taches blanches, rouges et roses. Les lèvres étaient gonflées au point de toucher le nez. On devinait les yeux derrière des paupières informes, comme à moitié fondues. Les cheveux étaient courts, les avant-bras aussi déformés que le visage et les doigts crispés, ressemblaient à des serres d'oiseau.
J'ai senti une boule monter dans ma gorge et mes oreilles siffler. Comment quelqu’un dans un état pareil pouvait-il être encore en vie ? Souffrait-elle ? Sans doute. Peut-être avait-elle envie de crier, crier, crier à en mourir à force de se voir dans cet état. (p.36-37)
Au début, je me suis demandé combien de temps elle se rappellerait être venue à Sainte-Catherine. Je veux dire, ça n'a pas dû réellement compter pour elle. Elle se déplaçait sans cesse d'une ville à l'autre, d'une école à l'autre, pourquoi se serait-elle souvenue de notre classe plutôt que d'une autre ? De nos visages en train de la fixer, nous qui avions si peur d'elle. Tout cela se mélangeait sûrement peu à peu. Elle avait des choses bien plus importantes à faire que penser à nous, qui étions plus stupides les uns que les autres. Il fallait qu'elle vive. Et ses journées devaient être remplies de moments tellement durs que j'osais à peine les imaginer. (p.141)
Si on ne voyait pas sa joue, ni sa main et son avant-bras, elle avait presque l'air d'une fille comme les autres, mis à part ses cheveux tout emmêlés et collés sur la nuque. J'ai presque commencé à me dire que c'était quelqu'un de réel.
Quelqu'un de réel. Quelle stupidité de dire une chose pareille. Mais c'est ce que je pensais, même si cela restait difficile de la considérer comme semblable à nous. (p.50)
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- Merci de m'avoir pris la main pendant la prière.
- ça... Oh oui... Je regrette ce qui s'est passé.
- Plus personne ne veut me toucher. (p.94)
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