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3.59/5 (sur 28 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Journaliste et historien d'entreprises. Auteur d'une soixantaine d'ouvrages d'histoire d'entreprises, chroniqueur aux Echos, à Enjeux les Echos et à Investir, Tristan Gaston-Breton est l'une des toutes premières références en France dans le domaine de l'histoire d'entreprises et de l'édition de livres d'entreprises.
Auteur des séries historiques publiées chaque année par le journal Les Echos, il a créé "History & Business" en 1997 pour faire revivre et valoriser l’histoire de l'entreprise de ses clients.

Avec Patricia Defever, Tristan Gaston-Breton est l'auteur, au Cherche Midi, de livres consacrés aux marques emblématiques: La Magie Moulinex; Peugeot, une griffe automobile; La légende Lacoste; Monoprix, au cœur de la ville, au cœur de la vie; Carte Bleue, une petite carte qui bouge; Renault Trucks, une autre idée du camion ; Rungis, le plus grand marché du monde.
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Lecture du prologue de la biographie sur "Basil Zaharoff ; l'incoyable histoire du plus grand marchand d'armes du monde " de Tristan Gaston-breton (Editions Tallandier, 2019). Par Michel Olivier, libraire à la librairie La Boîte à Livres « J'ai vendu des armes à qui en voulait. Pour le faire, j'ai été français en France, russe en Russie, grec en Grèce, et ainsi de suite », confiait Basil Zaharoff, le plus grand marchand d'armes de tous les temps. Né en Turquie en 1849 de parents grecs, Basil Zaharoff passe sa jeunesse – crapuleuse – dans les bas-fonds de Constantinople. Tour à tour guide pour touristes, gardien de bordel et membre d'un gang de pompiers-pyromanes, il se lance à l'âge de 28 ans dans le commerce qui fera de lui l'homme le plus riche du monde : celui des armes. Des années durant, ce polyglotte aux manières soignées sillonne le monde pour vendre canons, mitrailleuses et navires de guerre, devenant l'intime de nombreux chefs d'État et généraux, se servant des femmes pour accomplir ses sombres desseins. Amoureux fou d'une duchesse espagnole qu'il finit par épouser après 35 ans d'attente, il tente d'acheter pour elle la principauté de Monaco avant de mourir, seul, dans son château en France en 1936. Une histoire époustouflante, digne d'un roman, écrite à partir d'archives et de sources inédites. . Tristan Gaston-Breton, docteur en histoire et collaborateur régulier du journal Les Échos, est notamment l'auteur, aux éditions Tallandier, de Serge Kampf, le plus secret des grands patrons français (2014).

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Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
En février 1915, Venizélos croit pouvoir profiter de l’expédition alliée dans les Dardanelles pour forcer la main de Constantin. Aux Français et aux Anglais, il propose purement et simplement, sans en référer aucunement au souverain, d’envoyer des troupes grecques dans la péninsule de Gallipoli. On imagine la suite : désavoué par le roi et l’état-major, Venizélos est contraint de démissionner en mars 1915.

Mais s’il pensait être débarrassé de son Premier ministre, Constantin en est pour ses frais. Trois mois plus tard, en juin, le parti de Venizélos remporte les élections législatives. Voilà de nouveau le chantre de la « Grande Idée » à la tête du gouvernement grec et toujours
aussi décidé à faire entrer son pays dans la guerre.
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C’est dans ce contexte passablement embrouillé que Basil Zaharoff entre en scène.

« Venizélos et moi sommes des bons amis et Skouloudis
me suivra. Tout ce que j’ai à faire est d’acheter les journaux germanophiles et 45 députés grecs. 1,5 million de livres intelligemment dépensées pourraient raccourcir la guerre de plusieurs mois. »

Lorsqu’il écrit sa lettre le 12 novembre 1915, Zaharoff, et avec lui Vincent Caillard, a tout prévu. À Athènes, Basil peut effectivement se prévaloir de l’amitié de Venizélos, dont il n’a cessé de soutenir les ambitions et qui, évidemment, ne pourra qu’appuyer son projet, et de celle de Stéphanos Skouloudis, son vieux complice devenu Premier ministre le 7 novembre 1915.

Corrompre journaux et députés sera ensuite, pour lui
qui parle grec, a des relations partout et n’a pas froid
aux yeux, un jeu d’enfant. Il ne lui restera plus alors
qu’à organiser un incident à la frontière gréco-bulgare
pour mettre le feu aux poudres.
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Il a fait le choix de la grande industrie ; il
représente l’un des principaux fabricants d’armes dans
le monde ; sa carte de visite, prestigieuse, peut lui ouvrir
bien des portes. Il lui faut à présent prendre sa place
dans le jeu du grand capital international, voir grand
pour gagner en puissance, être de toutes les combinaisons
qui concernent son secteur d’activité et qui peuvent
lui conférer un surcroît d’influence. Son statut personnel
aussi a changé : il a désormais pignon sur rue et
compte parmi ses relations quelques-uns des industriels
et des financiers les plus puissants et les plus influents
du monde
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Avec la défaite de 1870 et la crise morale qui suit, l'antisémitisme se fait cependant plus hystérique et nourrit un nombre impressionnant de publications dans lesquelles les Rothschild, qui ont le double tort d'être juifs et banquiers, sont systématiquement pris à partie. Ils sont devenus les boucs émissaires commodes de tous les scandales financiers de I'époque. À l'image du krach de I'Union générale qui se produit au début des années 1880 et où l'on retrouve Eugène Bontoux. En 1878, ce fervent catholique prend la direction de l'Union générale, une petite banque créée trois ans plus tôt par des monarchistes catholiques. L'établissement suscite au départ un véritable engouement dans les milieux catholiques et légitimistes. Même le secrétaire du pape, le cardinal Jacobini, souscrit au capital ! Mais le succès est de courte durée : ayant multiplié les investissements à risque et utilisé une partie de ses liquidités pour racheter ses propres actions, I'Union générale fait faillite en 1882. Condamné à cinq ans de prison, Bontoux, lui, s'enfuit en Espagne. Il n'en faut pas plus pour que le krach de l'établissement soit attribué aux manœuvres des banquiers juifs- en tête desquels les Rothschild, accusés d'avoir voulu abattre un concurrent. Et tant pis si Alphonse- on le sait aujourd'hui avec certitude- est intervenu à plusieurs reprises pour sauver l'Union générale d'une faillite dont il craignait qu'elle ne provoque des réactions en chaîne.
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Leur père était négociant et prêteur d'argent ? Les fils sont devenus banquiers des rois et des princes, spécialistes du crédit, des traites et des emprunts. Les voilà à présent financiers, élargissant peu à peu leurs activités aux actions et aux obligations non plus seulement des Etats, mais, de plus en plus, des firmes industrielles. À Vienne, Salomon a commencé d'investir dans l'industrie lourde. II va bientôt racheter les Mines et Fonderies de Vitkovice, les principaux hauts-fourneaux d'Autriche-Hongrie. et il est également le premier à se lancer, dans les années 1830, dans le financement des chemins de fer, activité nouvelle par excellence. C'est lui, ainsi, qui finance les Chemins de fer du Nord reliant Vienne aux mines de Galicie. La compagnie deviendra l'un des principaux actifs de la famille en Autriche puis en Autriche-Hongrie. Charles lui emboite rapidement le pas, tout comme James, dont on reparlera plus loin. Seul Nathan, on l'a dit, reste à l'écart du mouvement. Ensemble, les cinq frères se tournent également vers de nouveaux horizons. Un marché, en particulier, leur semble particulièrement prometteur : les États-Unis. Les chemins de fer y sont encore peu développés. Mais ce pays à l'échelle d'un continent développe ses infrastructures fluviales à grande vitesse. Il compte également d'importants centres métallurgiques et sidérurgiques, notamment à Chicago et Denver.
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"Les premières années de la vie de M. Zaharoff sont un mystère impénétrable, écrit, désabusé, un membre de la Sureté française au ministre de l'Intérieur en 1921. Il semble qu'il y ait un trou dans la vie de cet homme, mais un trou de vilenie qu'il faut oublier. Les différents services de police ont bien cherché à percer ce mystère; ils n'y sont parvenus que par des moyens de fortune n'offrant pas de certitude. Des indications ont appris que M. Zaharoff aurait été bandit dans sa jeunesse."
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Estimant n'avoir plus rien à faire en France, Nathaniel s'envole alors pour les Etats-Unis où il crée sa propre société d'ìnvestissement : Nathaniel Rothschild Holdings.
Voilà donc David et Eric engagés dans une nouvelle aventure. Pour mener à bien leur projet, les deux cousins ne partent pas tout à fait de rien : dans les actifs familiaux qui ont échappé à la nationalisation, ils ont trouvé une structure de participations, la société Paris-Orléans. Cette ancienne compagnie ferroviaire acquise par James de Rothschild dans les années 1850 est devenue société holding lors de la création de la SNCF en 1937. Détenant une partie du capital de la Banque Rothschild, elle a reçu 7 % de l'indemnité versée par l'État au moment de la nationalisation. Elle dispose donc de moyens financiers non négligeables et peut servir de structure d'accueil à la société que s'apprêtent à créer David et Eric de Rothschild.
La suite va très vite. En mai 1982 naît PO Gestion, qui est abritée au sein du holding Paris-Orléans. Il ne s'agit pas d'une banque d'affaires, comme David et Éric l'auraient souhaité, mais d'une maison de titres spécialisée dans la gestion de portefeuilles de valeurs mobilières et de placement de titres. Une vocation qui s'explique par la position très ferme du gouvernement.
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En France aussi, les vents sont loin d'être favorables. La disparition suspecte de l'escroc Alexandre Stavisky, en janvier 1934, donne le coup d'envoi à une crise de régime qui atteint son paroxysme lors de l'émeute du 6 février. L'heure est, à nouveau, aux libelles antisémites et aux postures radicales, Pour l'extrême droite, les Rothschild ne sont que des capitalistes apatrides qui se rient des nations et n'ont que faire des peuples. Pour la gauche, et notamment pour les communistes, ils symbolisent le pouvoir des "200 familles" qui ont mis la main sur l'économie du pays... et sont les suppôts des ligues d'extrême droite ! De fait, Édouard de Rothschild ne cache pas ses sympathies envers les Croix- de-Feu, la ligue d'anciens combattants fondée et dirigée par le colonel de La Rocque qui, en refusant d'intervenir le 6 février 1934, a sauvé le régime. Ce qui les rapproche: l'anticommunisme ! II n'empêche : vilipendés par l'extrême droite, critiqués par la gauche, les Rothschild occupent une place bien inconfortable.
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Dans l'Allemagne du XVIIIeme siècle, dans ce pays qui n'en est pas encore un et qui est divisé en plus d'une centaine de royaumes, principautés et duchés, tous les princes ou presque, tous les landgraves qui, à l'image de Frédéric II de Hesse-Cassel, règnent sur un morceau du Saint Empire romain germanique, ont « leur » Juif de cour. C'est une spécificité allemande. II n'y en pas en France et en Angleterre - pays centralisés de longue date ; il n'y en a pas non plus en Italie, qui dispose, depuis le Moyen Age, de solides institutions bancaires.
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Pour Zaharoff cependant, la France n'est pas seulement un marché ou un terrain de jeu à la mesure de son formidable talent. Elle est devenue sa nouvelle patrie. Le 6 décembre 1897, il a déposé une demande de naturalisation devant le ministère de la Justice : elle lui a été accordée soixante-treize jours plus, le 18 février 1898. Un délai record pour ce type de procédure ! Mais comment refuser une telle faveur à un homme si utile qui connait personnellement Albert Vickers et les Rothschild ? Le voilà turc, grec et français.
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