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Critiques de Tuna Kiremitçi (8)
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Les averses d'automne

Quant on a contemplé les lumières du Bosphore, il n'est pas facile de s'accoutumer à vivre en Occident. C'est ce qui incite Rosella Galante, quatre-vingts et quelques années, juive allemande de passage à Istanbul pendant la guerre 39-45, à passer une annonce dans un journal de Genève afin d'avoir de la compagnie ,une fois par semaine, mais surtout pour parler le turc avec quelqu'un.

A ce titre, elle reçoit une jeune étudiante, Pelin, contrainte elle aussi, mais pour des raisons familiales, de vivre loin de la Turquie.



Conversation à bâtons rompus à Genève. Aucune pause, aucune description. Mais tout y passe en 200 pages: les histoires de famille, les amours, la persécution des juifs en Allemagne, la poésie turque, Istanbul... Cela donne un sentiment de précipitation.



Il manque à ce livre des espaces, du temps.



Mais Tuna Kiremitçi, jeune écrivain turc, produit un roman avec bien des qualités. Il nous fait partager un moment de complicité entre deux femmes que tout sépare sauf la langue. Il fait passer aussi des émotions surtout à la fin quand le dernier rendez-vous est passé.

Lire ce livre en turc doit apporter aussi des nuances pour l'apprécier davantage.
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Les averses d'automne

"Recherche personne parlant le turc. Rétribution convenable. Expérience non requise. Non fumeur de préférence." C'est par cette petite annonce que Pelin entre dans la vie de Madame Rosella, octogénaire vivant à Berlin. Etudiante d'origine turque, Pelin a besoin d'argent. Après une première rencontre plus ou moins convaincante, elle viendra finalement tenir compagnie à la vieille femme une fois par semaine.



Madame Rosella a vécu à Istanbul pour échapper au régime nazi, elle n'y est pas retournée depuis soixante ans. Les deux femmes évoquent fréquemment cette ville qu'elles ont bien connue toutes les deux - chacune à une époque différente. La vieille dame égrène ses souvenirs de jeunesse. Vive, drôle, sensée, sage, conteuse hors pair, elle réussit peu à peu à vaincre les réserves de Pelin et à la faire parler.



Superbe roman constitué exclusivement de dialogues. Les échanges sont simples - ce qui renforce leur crédibilité -, doux et respectueux, même si les femmes ne sont pas toujours d'accord. Il est question de la guerre, du nazisme, de religion, de l'exil, du couple, de l'amour (celui qu'on "ne fait pas", aussi) de solitude... bref de vie, tout simplement.



Je redoutais de lire de nouveau une auteur turque, ayant eu du mal à entrer dans le style de Elif Shafak. En voulant insérer la photo, je m'aperçois que c'est un homme qui a écrit cet ouvrage. Cela dit, je ne pense pas que cette "différence" suffise à expliquer que la plume soit si fluide, si agréable.



Ce très beau texte pourrait donner lieu à une adaptation au théâtre.
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Les averses d'automne

Rosella, une vieille dame vivant à Genève, recherche par petites annonces une personne pour converser en turc. Juive allemande, elle a fui Berlin avec sa fille dans les années 30,et vécu une longue période à Istanbul, dans la famille de son mari Aldo. Pelin, une étudiante, se présente pour répondre à l’annonce. Le roman retranscrit uniquement les dialogues des deux femmes, qui chacune à leur tour, dévoilent à l’autre des éléments de leur vie, enfin ce qu’elles veulent bien en dire. Rosella finira ainsi par évoquer un amour passé et Pelin approchera peut-être du premier amour.

J’avais cru que Tuna était un prénom féminin et l’auteur une femme, à cause de la finesse de la psychologie et de la justesse des dialogues. La vieille dame, plutôt malicieuse, provoque la sympathie par ses remarques pleines de bon sens, et son recul sur sa vie. Pelin est encore très jeune de caractère, mais son petit manque de maturité est rafraîchissant. Pas de révélations fracassantes dans leurs conversations, mais une compréhension réciproque qui se construit petit à petit. Ce roman m’a rappelé Dans le square de Martin Belskis, où une jeune femme entamait une correspondance avec un vieil homme, et que j’avais trouvé très sympathique. J’ai le même ressenti pour ce roman, Istanbul et l’évocation de ses quartiers colorés et bruyants en plus. Les conversations portent parfois sur la musique ou la littérature, mais surtout, encore et toujours, l’amour et la vie… Je ne dirais pas que j’ai eu pour ce livre un enthousiasme démesuré, mais c’était une agréable (et rapide) lecture, qui pourra trouver des résonances, provoquer une éclosion de marque-pages et d’annotations ici et là… A découvrir.
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Les averses d'automne

Une annonce paraît dans un journal à Genève : une vieille dame juive recherche de la compagnie pour se distraire et parler turc. Une étudiante se présente chez l'auteur de cette annonce, Madame Rosella, qui s'était réfugiée à Istanbul pour échapper au nazisme. Ce livre est le récit des échanges entre ces deux femmes, et essentiellement des souvenirs de Madame Rosella, sur la guerre, le nazisme, l'amour, la fidélité.



La construction et/ou les thèmes de ce livre m'ont plus ou moins fait penser à l'excellent 'La Déesse des petites victoires' de Yannick Grannec. Mais aussi, et bien que cet ouvrage de Kiremitçi ne soit pas un roman épistolaire, à 'Inconnu à cette adresse' de Kressmann Taylor et '84 Charing Cross Road' de Helen Hanff.



Sa lecture est très agréable, même si l'histoire, simple, reste empreinte d'un peu de naïveté.
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Les averses d'automne

Mme Rosella Galante, une vieille dame habitant Genève embauche Pelin, une jeune étudiante originaire de Turquie, pour faire la conversation en langue turque. De ce rapport contractuel naît une amitié qui autorisera les deux femmes à s'ouvrir et se raconter. Et le roman nous invite à suivre leurs discussions, je dois l'avouer, pas vraiment intéressantes. Bah oui, je n'ai pas eu une lecture très enthousiasmante. Je n'ai pas trouvé d'intérêt aux deux personnages. Mme Galante raconte son séjour à Istanbul pendant la seconde guerre mondiale quand Pelin lui parle de ses "histoires" de cœur et ses problèmes familiaux. J'ai lu sans émotion. Ni plaisir, ni intérêt. Le néant complet. Le roman n'est qu'un long dialogue au rythme lent profondément ennuyant. C'est plat. C'est mou. C'est ronflant. "L'un des jeunes auteurs les plus prometteurs de la littérature turque" dit la maison d'édition. Eh bien je passe encore une fois à côté.
Lien : http://mezelamin.blogspot.fr..
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Les averses d'automne

Rosella Galante est une juive née à Berlin et qui, jeune mariée, a dû fuir l'Allemagne nazie avec sa fille pour se réfugier en Turquie dans la famille de son mari, Aldo.

Veuve depuis 6 ans, elle vit dans une maison à Genève, la même depuis 60 ans, avec sa chatte, Charlotte, et une servante ayant aussi connu l'horreur de la guerre, Zelda.

À 88 ans, elle a peur de ne plus se souvenir, d'oublier la langue turque car elle n'est jamais retournée à Istanbul...

Elle passe une petite annonce dans le journal pour avoir des conversations en turc.

C'est une étudiante qui se présente, Pelin. Elle est seule dans une ville inconnue où elle étudie la littérature française et son père la fait surveiller par une jeune homme qui la suit constamment.



Tous les jeudis, Pelin va rendre visite à madame Rosella : les deux femmes vont peu à peu s'apprivoiser, se parler de façon de plus en plus intime, s'écouter, s'interroger avec un mélange d'indiscrétions et de pudeur.

Deux inconnues, deux mondes distincts et deux générations différentes qui n'ont rien en commun à part Istanbul et le turc.

L'une vit dans le souvenir, l'autre dans le rêve.

Elles vont parler de l'histoire, de tennis, de littérature (Anna Karénine...), de musique (Brahms...), de poésie (Enver Rigan, Yahya Kemal...), de chanson (Şebriem Ferah...), d'amour et de leurs vies.

Au début, j'ai été surprise que le roman ne soit écrit que sous forme de dialogues mais je m'y suis vite habituée et j'ai trouvé cette lecture très agréable. J'imaginais les deux femmes assises au salon ou dans le jardin, papotant en buvant qui un thé qui un café ou une liqueur.
Lien : http://laculturesepartage.ov..
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Un été

tres bon livre qui m'a fait voyager d'instanbul à la rochelle, histoire d'amour qui ne tombe pas dans le pathos, triste et marrant à la fois
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Les averses d'automne

J'ai bien aimé cet échange miroir entre la jeune fille abandonné par sa mère qui sert de confidente à cette vieille dame qui a aimé un autre homme que son mari ce que n'a pas supporté sa fille. Le tout a travers 70 ans d'histoire et d'évocation de la femme, juive, en Allemagne et en Turquie sur toute cette période.
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