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4/5 (sur 2 notes)

Nationalité : États-Unis
Biographie :

Tyler Anne Snell écrit un peu de tout mais a un faible pour le romantic suspense.

Après avoir participé au challenge "So You Think You Can Write" en 2013, elle s'est mise à écrire plus sérieusement et a publié son premier roman avec les éditions Harlequin en 2015.

Elle vit actuellement en Alabama avec son époux et leurs trois chats.

Source : http://www.tylerannesnell.com/about/
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Fans of romantic suspense won't want to miss the continuation of the thrilling Tactical Crime Division miniseries with Tactical Crime Division: Traverse City. Featuring four titles from authors Carol Ericson, Tyler Anne Snell, Julie Anne Lindsey and Nicole Helm, this new miniseries is a must have for anyone who enjoys mixing crime solving and romance! Click here to discover more about this new series: https://www.harlequin.com/shop/miniseries/tactical-crime-division-traverse-city.html?rg=previousRelease&rg=comingSoon&pg=1&pz=12&ord=publicationdate%20DESC%2Ctitle_copy%20asc&vm=grid Learn more about the Tactical Crime Division books here: https://youtu.be/aGQTOGlXW-c *** Subscribe for more from Harlequin: https://www.youtube.com/channel/UCxCJKbFiPONVnPv_R6JGDAg?sub_confirmation=1 https://www.harlequin.com Facebook: https://www.facebook.com/HarlequinBooks Twitter: https://twitter.com/HarlequinBooks Instagram: https://www.instagram.com/harlequinbooks/

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Prologue

À la vue du cadavre de la jeune fille, Billy Reed, l’adjoint du shérif, sentit une sourde colère l’envahir. Il eut soudain envie de frapper quelque chose. Avec force.

À côté de lui, Suzy murmura d’un ton accablé :

— C’est insensé ! Elle était si jeune…

En effet, Courtney Brooks avait soufflé ses seize bougies le mois dernier. La voiture dans laquelle son corps avait été retrouvé lui avait été offerte par son père, à cette occasion. Billy le savait parce qu’il connaissait très bien la famille Brooks. Comme lui, les Brooks vivaient dans la petite ville de Carpenter, en Alabama, depuis au moins deux générations.

Billy était arrivé sur les lieux du drame un petit quart d’heure après Suzanne Simmons, sa coéquipière. À cause des embouteillages, il avait mis du temps pour sortir de la ville et, quand il s’était garé près de l’endroit où la malheureuse Courtney avait trouvé la mort, il y avait déjà foule. Suzy lui désigna l’adolescent qui avait découvert le véhicule en se baladant dans ce bois.

— Quelqu’un a-t-il déjà annoncé la nouvelle à sa famille ? demanda Billy.

— Non, répondit Suzy. Rockwell a dit qu’il préférait s’en occuper lui-même.

Billy leva un sourcil surpris. Pourquoi le shérif voulait-il se charger du sale boulot alors qu’il ne s’était pas déplacé en personne sur la scène de crime ?

Devinant sa perplexité, Suzy poursuivit :

— Il pêche régulièrement avec le père de Courtney. Lorsqu’il a entendu Marty prononcer le nom de la petite, il s’est tout de suite porté volontaire.

Billy imagina leur chef, un homme d’une soixantaine d’années, assenant aux parents la terrible nouvelle.

Rockwell se débattait quotidiennement au sein de difficultés liées à ses fonctions de shérif, mais apprendre la mort d’un enfant à un père, à une mère était la pire des épreuves.

— D’après les premières constatations, il n’y a rien de suspect dans la mort de cette jeune fille, poursuivit Suzy.

— Nous savons tous de quoi elle est morte, répondit Billy qui avait du mal à maîtriser sa fureur.

Courtney avait succombé à une overdose de moxy. Depuis plusieurs mois, cette drogue semait la mort dans le comté de Riker, en particulier chez les adolescents. Le moxy était un véritable fléau.

L’un des ambulanciers se dirigea vers eux tout en retirant ses gants en latex. Quand il commença à leur expliquer que, sans pouvoir encore l’affirmer avec certitude, il suspectait une overdose, Billy fut tenté de l’interrompre pour le prier de ne pas leur faire perdre leur temps. Le moxy avait tué cette gamine, sans l’ombre d’un doute. Heureusement, ayant appris, dès l’enfance, l’importance de la politesse, Billy se l’interdit et l’écouta débiter son petit laïus en silence.

Quand l’homme eut terminé, Suzy hocha la tête et poursuivit :

— J’ai déjà pris quelques photos, mais j’aimerais jeter de nouveau un coup d’œil alentour… Au cas où.

Billy s’apprêtait à lui emboîter le pas lorsqu’un appel radio le poussa à retourner vers sa voiture. Il demanda au dispatcher de répéter son message, tant il avait du mal à en croire ses oreilles.

— Le shérif vous attend à son bureau. Tout de suite.

Un instant interloqué, Billy répondit qu’il arrivait. Suzy dut saisir immédiatement de quoi il retournait, car elle lui fit comprendre d’un geste qu’elle était capable de gérer la situation sans lui.

Billy remarqua alors l’adolescent qui avait découvert Courtney. Il répondait aux questions de Marty, l’un des adjoints du bureau du shérif. À intervalles réguliers, le gamin jetait un regard vers Courtney et, chaque fois, il semblait sur le point de tourner de l’œil. Sans doute n’avait-il jamais vu de cadavre auparavant et, à en juger à son expression, il ne l’oublierait jamais.

Billy sentit sa colère se raviver. Pour lui, il était insupportable que ce garçon — ou tout autre habitant du comté de Riker, d’ailleurs — soit confronté à ce genre de choses.

Voilà six mois que le moxy ravageait la région. Incapables de démanteler les réseaux des trafiquants, Billy et ses collègues ne pouvaient que constater les dégâts : quatre morts par overdose, une escalade inédite de la violence, deux meurtres. Le moxy exacerbait les tendances destructrices de ses consommateurs.

Le bureau du shérif du comté de Riker et les services de police avaient déjà connu des problèmes avec la drogue dans le passé mais rien de comparable avec cette substance. Malgré leurs efforts, ils n’arrivaient pas à identifier celui ou ceux qui fournissaient les adolescents, ils ne parvenaient pas à enrayer la progression de ce poison au sein de la jeunesse. Leur impuissance provoquait la mort d’innocents, anéantissait des familles.

Billy en perdait le sommeil et, tout en regagnant la ville, il ne cessait d’y penser. La rage au cœur, il s’engagea sur le parking du bureau du shérif, se gara et coupa le moteur.

Son supérieur, le shérif Rockwell, l’attendait devant le bâtiment, une cigarette collée au coin des lèvres. Lui aussi semblait en colère.

— Je ne vais pas tourner autour du pot, Reed, dit-il à sa descente de voiture, sans se donner la peine de le saluer. Nous ne pouvons pas continuer ainsi. Il nous faut arrêter à tout prix le narcotrafiquant qui répand cette saleté dans le comté. Et vite. Vous comprenez ?

Billy hocha la tête.

— Oui, monsieur.

— Jusqu’à ce que nous le coincions, vous travaillerez exclusivement sur ce dossier. Vous consacrerez désormais tout votre temps à cette enquête.

— Et qu’en est-il de l’inspecteur Lancaster ? demanda Billy.

Depuis le second décès par overdose, Jamie Lancaster avait pour mission de trouver le dealer.

— Lancaster est nul, tout le monde le sait, répliqua le shérif. Depuis que les restrictions budgétaires nous ont obligés à baisser les salaires, il ne fait plus rien. Il n’est pas la personne ad hoc. Il nous faut quelqu’un dont l’énergie et la détermination sont indépendantes de la rémunération qu’il perçoit.

Le shérif posa la main sur son épaule.

— Au cours de ma longue carrière, j’ai appris que rien ne motivait davantage un homme que le désir de protéger les siens. Vous aimez cette ville et le comté comme votre propre famille, Billy, non ?

Ce dernier se rengorgea.

— Tout à fait, répondit-il.

Un bref sourire passa sur les lèvres du shérif mais il déclara avec gravité :

— Alors, allez sauver votre famille.

* * *

Deux mois plus tard, assis au fond de la salle d’un bar de Carpenter, l’Eagle, Billy sirotait une bière. Depuis le jour où Rockwell lui avait confié sa nouvelle mission, il avait suivi toutes les pistes recensées par les services de police. Il avait travaillé sans relâche, ne comptant pas ses heures. Et ses efforts avaient fini par porter leurs fruits. Il avait obtenu un nom.

Bryan Copeland.

Âgé d’une cinquantaine d’années, Bryan Copeland avait les cheveux grisonnants, et un goût immodéré pour les costumes malgré le climat subtropical de l’Alabama. Il ne se qualifiait pas de narcotrafiquant mais d’homme d’affaires.

Il organisait le trafic de moxy à partir de Kipsy, seule ville du comté de Riker à être hors du champ de compétence du bureau du shérif. Mais personne ne savait où ce misérable stockait la drogue ni surtout quand ou comment il la déplaçait.

Et bien que deux de ses dealers aient balancé le nom de leur patron en échange d’une peine plus clémente, Billy n’avait pas encore pu arrêter Bryan Copeland. À en croire le juge et l’avocat de Copeland, il n’avait aucune preuve tangible pour étayer ses accusations. Voilà pourquoi en ce mardi soir Billy Reed finissait par douter de réussir à coincer celui qui incarnait ses pires cauchemars.

Alors qu’il s’apprêtait à héler le barman pour commander une autre bière, une inconnue s’approcha de lui.

— Êtes-vous Billy Reed ? L’adjoint au shérif ? demanda-t-elle dans un murmure.

Billy leva un sourcil interrogateur. Il ne connaissait pas cette femme et il était certain que, s’il l’avait déjà rencontrée, il ne l’aurait pas oubliée. Avec ses longs cheveux bruns, son visage clair et déterminé, ses yeux noirs, ses hautes pommettes et ses lèvres bien dessinées, elle était d’une rare beauté. Elle cherchait son regard, tentant ouvertement de décrypter son expression. Elle semblait à la fois pressée de lui parler et inquiète.

En tout cas, elle éveilla tout de suite son attention.

— Oui, c’est moi, dit-il. Mais pardonnez-moi, je ne pense pas avoir déjà eu le plaisir de faire votre connaissance…

La femme, qui avait sans doute un âge proche du sien, trente-deux ans, sourit et inspecta brièvement la salle avant de répondre :

— J’ai appris que vous essayiez de monter un dossier contre mon père, de réunir des éléments solides pour pouvoir le poursuivre en justice.

À ces mots, Billy fut immédiatement sur ses gardes. Il se raidit, se préparant à affronter la colère ou l’amertume que cette femme allait sans doute déverser sur lui.

Il ne s’attendait pas du tout à ce qu’elle était venue lui annoncer.

Ses yeux noirs s’assombrirent et parurent plus déterminés encore quand, d’une voix assurée, elle ajouta :

— Je peux vous y aider.
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