Valérie est au Café "les Deux Magots"
Selon la tradition de cette maison qui a reçu tant de célèbres écrivains, le directeur Francis Dupin a accueilli le deuxième roman de Valérie. À l'entrée de l'établissement, dans une vitrine lumineuse, on peut voir la couverture, une photo de l'auteur, ainsi que le résumé du livre...
"Toutes les blondes ne sont pas des anges" (éditions du Rocher). Un roman d'amour, d'impertinence, de suspens et de musique...
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Toutes les blondes ne sont pas des anges nous entraîne dans une histoire moderne, drôle et émouvante à la fois, qui enflammera le cur des femmes à la conquête d'elles-mêmes et de l'homme idéal...
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Clarisse frimait pour cacher ses faiblesses et ironisait pour ne pas exhumer ses blessures.
Le mariage, cette institution millénaire, la terrifiait au point de s'imaginer enchaînée, un boulet au pied. En revanche, la passion, la folie des sentiments, le jeu amoureux, les surprises sensuelles, les rires au petit-déjeuner, les roucoulades et les caresses avant de s'endormir, séduire l'homme aimé, sortir à son bras en faisant des pitreries, rentrer tard en l'embrassant sur chaque marche de l'escalier, se moquer de la voisine qui râle à cause du bruit, baiser dans les miettes de la table mal desservie, s'amuser à vivre et vivre en s'amusant, c'était le credo de Victoria, sa vision de la vie et de l'amour.
La meilleure manière de séduire un homme, susurra Victoria, c’est de flatter sa vanité, de se moquer de lui avec un air innocent et pervers à la fois. Séduire un homme, c’est s’approcher de lui, la voix rauque, les yeux brillants d’admiration. C’est aussi agiter en douce les plis de sa robe pour le griser de notre parfum. C’est se pencher en avant, et lui dévoiler en douce la rondeur de nos seins.Séduire un homme enfin, c’est lui faire croire qu’il a tout combiné en secret, alors qu’avant même le premier regard, les femmes ont depuis longtemps décidé pour eux.
La rancune, les remords, la honte s’étaient un peu atténués dans le cœur de Paul et Victoria. Ils cherchaient l’apaisement, voulaient se retrouver, effacer leurs différends. Il leur fallut cent kilomètres pour commencer à se réconcilier. Quant à l’amour, aucun n’était encore prêt à se laisser aller dans les bras de l’autre, ils avaient besoin de temps et d’oubli.
Elle regarda défiler le paysage, et se trouva un peu risible avec ses rêves
d’amour. Elle avait lu trop de romans : “Roméo et Juliette”, “Belle du seigneur”, “Anna Karénine”,“Madame Bovary” et tout Jane Austin… La réalité pouvait-elle rivaliser avec la fiction ? Allait-elle suivre l’exemple d’un des couples de sa famille ? : ses grands parents s’étaient aimés plus de soixante ans ; ses parents ne s’étaient pas quittés depuis l’adolescence – entrecoupés néanmoins par deux divorces et trois remariages ; son frère supportait une peste ; sa cousine Eva aimait un homme emprisonné pour
quinze ans. Tous avaient connu l’amour d’une façon différente. C’était donc possible !
Marie-Lune était une enfant gâtée. Fille unique, elle n’avait jamais eu à partager ni affection, ni jouets. Sa seule ambition : voir ses désirs réalisés dans l’instant, être aimée, choyée, et obéie en toutes choses. Obsédée par son apparence, Marie-Lune passait ses journées dans les boutiques et dépensait l’argent d’une manière éhontée. Elle se voyait belle alors qu’elle n’était que jolie, se trouvait intelligente malgré une cervelle d’oiseau, ne jurait que par les marques et les bonnes adresses où il fallait être vue. Rien dans son comportement ne la rendait antipathique, mais tout en elle transpirait
l’arrogance et la prétention.
Fuyons sans cesse pour toujours nous retrouver !
Il ne suffit pas d’avoir du talent, il faut beaucoup de travail et de pugnacité pour parvenir à ses fins.
Rien n’était sérieux pour elle, car tout lui paraissait trop grave.
La bougie qui tremble devant moi lutte contre l'obscurité qui envahit la chambre. Sans doute auriez‑vous aimé cette heure miraculeuse où la terre change de couleur et de parfum. Ce soir, je suis seul devant votre miroir horriblement vide de votre image, et je suis fou à l'idée qu'Étienne baise le grain de beauté qui brille sur votre sein.
M'avez-vous jamais dit que m'aimiez, Pauline ?