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Critiques de Valerie Martin (23)
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Mary Reilly

Le bouquin de Martin nous propose de vivre de façon très intime l’histoire du Dr. Jekyll et de Mr Hyde. Pour ce faire, elle a choisi de nous faire vivre les évènements par Mary Reilly, une domestique qui vit dans la maison et qui a une relation très particulière avec son maître. Une version très intéressante de cette histoire, d’autant plus que l’auteure nous permet des spectateurs privilégiés et nous livre vraiment, sans pudeur, toutes les pensées de Mary. Bien qu’il y a ait quelques longueurs, quelques fois, j’ai trouvé cette lecture très prenante. Et c’est bien écrit. Et on sent bien également l’époque… Une belle plongée dans un univers plein de mystère, avec une belle montée en intensité, et des personnes très bien construits. Bref, une belle lecture.
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Mary Reilly

Tout d'abord, je tiens à remercier Babelio et les éditions Libretto pour cet envoi. Je connaissais la nouvelle de Stevenson et je suis heureuse de découvrir le pendant féminin si j'ose dire de cette histoire.



Mary est une jeune domestique dans une maison un peu particulière puisque son maître n'est autre que l'éminent Dr Henry Jekyll. Mais ce maître tout compatissant et ouvert soit-il cache de sombres secrets et son "assistant" Mr Hyde est loin d'être aussi amène que lui-même.

Servie par une galerie de personnages ancrés dans leur époque, celle de la domesticité à l'époque victorienne, cette histoire nous plonge dans une atmosphère brumeuse à souhait où le mystère est roi.



Cependant, j'ai eu du mal à accrocher au style de l'auteur. En effet, on est bien loin de l'efficacité quasi chirurgicale de l'écriture de Stevenson qui nous dépeint en peu de pages une image claire de cette affaire. Ici, le rythme est lent, très lent (trop lent ? peut-être), le personnage de Mary même si la psychologie torturée et en proie au doute se place d'emblée dans les personnalités dépeintes chez les auteurs du XIXème, le demoiselle est quand même bien mollassonne. Les autres domestiques sont un peu trop caricaturaux à mon goût. Niveau personnage, seule la dualité du Docteur reste intéressante et brossée avec un tant soit peu de finesse. Niveau action, comment dire ce n'est pas le calme plat mais presque et là où certains auteurs compensent leur manque d'action par un bel effort psychologique et des personnages qui tiennent le lecteur en haleine, ce livre fait un petit flop car rien ne vient vraiment compenser ce manque de mouvement et on s'ennuie ferme voire on s'enlise.



La base est intéressante et si vous ne connaissez pas Stevenson ou bien le film éponyme, il peut être intéressant de vous lancer dans la lecture de Mary Reilly. Si tel n'est pas le cas, je vous conseille une bonne dose de caféine et de courage pour arriver à en venir à bout. Un peu déçue mais c'est le jeu de la lecture, on ne peut pas tout aimer.
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Mary Reilly

Mary Reilly est une jeune femme dont l'enfance a été cauchemardesque, ce que nous découvrons en ouverture par une scène terrible de violence et de perversité. Devenue servante, elle entre au service du Docteur Jeckyll, un riche savant vieillissant, et ne tarde pas à être attirėe par lui et confrontė à son double, Mister Hyde.

Orfèvre des mots , Valérie Martin distille l'intrigue à pas comptés jusqu'au clap final ; le lecteur accompagne Mary de l'office à la chambre du Maître, de la chambre du Maître au perron qu'il faut récurer, du perron qu'il faut récurer pour mieux observer la porte du Laboratoire où elle n'a pas le droit d'entrer å la bibliothèque, de la bibliothèque riche de livres mystérieux qu'elle sait pourtant déchiffrer malgré sa condition à la solitude de son lit pourtant partagé par une semblable qui n'a rien de semblable , car Mary n'est pas une servante simple et résignée, Mary est une rescapée. Échappée de l'enfer, elle est marquée au fer rouge du malheur et se persuade de son incapacité d'être heureuse.

Traumatisée par son enfance désastreuse , elle s'est détachée d'elle même, et se retrouve face à un homme qu'elle reconnaît comme son double, si dangereux que cela puisse être.

il y a mille romans dans ce roman qui n'est pas loin du chef d'oeuvre !
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Mary Reilly

Mary Reilly.. Ou le bouquin que pendant la lecture, t'as une chanson qui tourne en boucle ♫ Hello docteur Jekyll... Mon nom est Hyde, Mister Hyde...♫ … et c'est amusant autant qu'un peu saoulant il faut bien le dire... c'est mon cerveau, il est chiant des fois...



Pitch :

Nettoyer, frotter, récurer, faire le feu, les marches, le charbon, le jardin... et là aussi j'ai une chanson en écrivant ces lignes... rhalalalala... Donc Mary est femme de chambre, ou bonne, ou bonniche.. c'est de toute façon la même chose ( à peu choses près, une histoire niveau lexical)... elle est heureuse de bosser là, dans cette belle maison, pour ce bon docteur Jekyll... un bon maître qui semble la considérer un peu... qui discute avec elle, mais c'est peut-être parce qu'elle a un peu d'instruction allez savoir...



L'histoire de Stevenson, vu par un autre angle, un autre point de vue...

Waaahhh comment j'ai peiné... Alors que l'idée est ma foi plutôt intéressante...

Mais j'ai peiné, un truc de fou vu l'épaisseur du bouquin, c'est plat, c'est neutre, là où la nouvelle de Stevenson était si magnifique, remplie d'une tension sous-jacente, remplie de brouillard et de stress...

Ici même si y a du brouillard Londres oblige, y a pas tout ça...

Un ennui qui a faillit avoir raison de moi, et où j'ai lutté pour le finir...

J'ai ronchonné dans mon lit « waaaah comment ça m'ennuie... » mon chéri à fond lui dans son Expense «  bin pourquoi tu continues ? Lache l'affaire » moi «  j'aime pas abandonner des livres tu sais bien » et je me suis replonger dans le livre mode têtue pire qu'un âne...

C'est mou du genou, faut dire ce qu'y est...

C'est mou autant dans le style, que dans l'action à proprement dite...



Il y a quelques fulgurances, quelques images mais si peu sur la totalité, qu'elles en deviennent anecdotiques, c'est un peu triste...

Il ne reste de cette lecture, une fois le livre refermé, qu' une envie de me replonger dans celui de Stevenson, on pourrait dire c'est déjà ça...



♫ Hello docteur Jekyll.... je ne suis pas le docteur Jekyll.

Hello docteur Jekyll... Mon nom est Hyde Mister Hyde... ♫



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Le fantôme de la Mary Celeste

Chronique de Grybouille (Chroniqueur chez Léa Touch Book) :



Plouf,plouf, après la lecture de ce livre j’ai brulé mon permis côtier et mis aux oubliettes ma volonté de passer mon hauturier, et je ne vous parle même pas de vouloir savoir ce qui se passe après notre passage sur cette terre…



« Qu’est-ce qui pousse les proches des défunts à rechercher dans ce monde ci ceux qui l’ont quitté ? Est-ce l’espoir…ou la peur ? » Sarah.



Embarqué, voilà j’ai été embarqué par l’auteur, Valerie Martin, dans son roman.

Il faut dire qu’en faisant apparaitre dans son récit un éminent chercheur des mondes féériques, j’ai nommé Sir Arthur Conan Doyle, conjugué à la vie de ces aventuriers qu’étaient les marins de l’époque et le tout placé au XIXème siècle, période des dérives du mouvement spiritiste cela donne du grain à moudre sur 385 pages.



Mais tout d’abord, vous suivrez les aventures maritimes de deux familles alliées pour le meilleur et pour le pire. La famille Cobb et la famille Briggs dont plusieurs de leurs enfants vont lier leur avenir par des mariages.



Des familles dont les membres vont réagir différemment, pieusement pour certains, fatalistes pour d’autres, en cherchant et en ressentant aux portes du visible pour les plus sensibles…



Bon autant vous dire que l’océan n’est pas clément et que les mystères sont propices à l’imagination ce que le jeune Arthur, Docteur-aventurier-écrivain dans l’âme, va vite comprendre en s’emparant d’une histoire « porteuse » celle de la Mary Celeste.



Parallèlement, vous découvrirez ce monde du spiritisme qui à l’époque était en pleine expansion.

« Quand la religion devient une orthodoxie, ses jours de spiritualité sont terminés, la source se tarie »

Chercher à garder le contact, combler le vide, trouver un réconfort, au risque d’être berné…



Le style,



Le livre est écrit par une belle plume, on apprend, on est emmené par l’histoire, on prend plaisir à lire, et puis les thématiques rencontrées sont rarement évoquées au sein d’un même roman donc tout est pour le mieux dans le meilleur…des livres.



Un bémol ♫, à partir de la page 129 et sur une douzaine de pages j’ai eu un petit naufrage personnel, la fatigue ?

J’étais tellement bien parti sur l’histoire que la publication d’une déposition par une personne ayant pris un nom d’empreint, le temps que je comprenne et que raccroche la grande voile, j’ai un peu ramé… Petit moment où la boussole s’affole… Mais rien de rédhibitoire, surement l’âge du p’tit Duc ou les 38 degrés atteint ce jour là ?



Les personnages,



On s’attache et puis… « Ils se sont embarqués…et je suis restée sur le rivage pour vivre cette triste farce qu’est la vie. », mais il y a différentes manières de faire naufrage et sur la terre certains parcours sont tout aussi périlleux…

Les être sensibles ressentent certaines choses, n’est-ce pas Hannah ? Et que dire de Miss Grant journaliste pleine de certitudes malgré…

Arthur Conan Doyle, surprenant !

Joseph, Maria, Sarah, Olie, Benjamin, Nathan, Natie, Petra, et le livre de bord…



« Un jour la mer rendra ses morts.»



Le mystère plane encore, encore, encore, encore…



@ Bientôt les vacanciers,
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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Le fantôme de la Mary Celeste

Roman à voix multiples, Le fantôme de la Mary Celeste m'a particulièrement plu au niveau narratif : Valerie Martin utilise différents procédés, du classique récit narratif au journal intime en passant par l'article de presse. Chaque personnage est identifié par un de ses procédés, qui permet de tout de suite savoir qui racontera telle ou telle partie de l'histoire. Et bien évidemment, la présence de Conan Doyle dans les protagonistes centraux de l'histoire n'est pas sans me déplaire : l'auteur met en scène le créateur de Sherlock Holmes en le distinguant justement du célèbre détective et en rappelant l'intérêt tout particulier qu'il a manifesté pour les manifestations spirites en général, mais aussi pour le naufrage prétexte à ce roman puisqu'il en fit une nouvelle au début de sa carrière d'écrivain (J. Habakuk Jephson's Statement).



Cependant, de là à trouver ce roman exceptionnel, il y a un pas que je ne franchirai pas. Oui, l'histoire est bien bâtie, oui, les personnages sont intéressants, mais j'avoue avoir trouvé quelques ficelles bien avant qu'elles ne soient dévoilées et être largement restée sur ma faim en achevant ce roman. Alors qu'envisager une théorie aurait pu être intéressant, Valerie Martin laisse le lecteur se débrouiller avec les esprits qui envahissaient les salons à la mode de l'époque... Un côté fantastique qui, pour le coup, ne m'aura pas franchement parlé...
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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Mary Reilly

Je remercie fortement Babelio et Libretto de m'avoir permis de lire ce roman. J'avais vu le film avec Julia Roberts et John Malkovitch à sa sortie et je tenais vraiment à lire ce livre.



C'est sans conteste que je lui mets la note maximal car l'ensemble est envoûtant. J'étais une grande fan de l'adaptation cinématographique, et j'ai ressenti les mêmes choses à la lecture des événements. Mary Reilly raconte son histoire très personnelle avec Dr Jekyll et Mr Hyde, le fameux et l'unique que l'on connaît de Robert Louis Stevenson. Découvrir cette version peut être surprenant, mais cela offre une touche d'humanité à cette "bête". Valerie Martin réussit à nous faire entrer dans l'esprit de la narratrice, c'est à la fois sensuel dans ses pensées et remarques vis à vis de son Maître et à la fois angoissant car elle ne comprend pas ce qu'elle ressent et quel est l'homme qui lui procure considération et frayeurs. Qui est cet assistant qui cherche à prendre la place de son Maître la nuit ? Pourquoi ce dernier se sent de moins en moins bien ?



J'ai adoré ce roman, j'ai été totalement envahie par l'esprit de Mary Reilly. C'est finement écrit, passionnant, et cela correspond totalement au style de livres que j'aime.

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Le fantôme de la Mary Celeste

Des personnages élisabéthains, une situation digne des plus beaux romans gothiques, un relent d’histoires de pirates pour une fin ouverte … Tous les ingrédients sont réunis pour passer un très bon moment !



Les personnages sont prenants, leur histoire familiale compliquée et simple à la fois

- le grand-père épouse sa belle-soeur, veuve elle aussi, meilleure amie de son épouse décédée : pratique pour élever les enfants de la famille à moindre coût !

- la bataille des spiritualistes contre les luthériens qui fait écho à l’essor (tentative ?) de l’émancipation féminine au XIXème siècle

enrichit la réflexion sur le statut de l’écrivain. Qui est-il sinon celui qui donne la voix aux absents ?
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Mary Reilly

J’ai lu le bouquin de Stevenson il y a un bail donc tout ce qui tourne autour du Dr Jekyll et Hyde était un peu… lointain pour moi. Je me souvenais néanmoins, comme tout le monde je crois, que Mr Hyde n’est autre que le double maléfique du docteur, double apparu suite à une expérience ayant mal tourné.



Dans le roman de Valérie Martin, une petite originalité néanmoins : toute l’histoire est vue par les yeux d’une servante. Et d’une servante amoureuse, qui plus est.



La première partie du roman est intéressante (car on plonge dans le quotidien d’une servante) puis vite un peu ennuyante car très redondante (parce que le quotidien d’une servante, ben c’est monotone). Mary parle de son quotidien, de son travail, de ses envies de faire un jardin dans la petite cour, de son maître qu’elle aime (bien qu’elle ne le dise jamais en ces termes), de son inquiétude à son sujet (il travaille beaucoup, est de plus en plus bizarre) et nous raconte tous les petits faits étranges qui l’alertent de plus en plus (elle est souvent aux aguets la nuit). L’arrivée de Mr Hyde, très mystérieuse, donne une dimension plus excitante à l’histoire, je ne vous cacherai pas qu’on s’inquiète un peu beaucoup pour la très sage Mary !



Difficile de vous en dire plus sur l’histoire sans me mettre à tout vous raconter !



Malgré une originalité certaine, je n’ai pas été totalement emballée par ce roman.



Attention, je ne dis pas qu’il ne m’a pas plu, juste que je n’ai pas été aussi enthousiaste que je l’aurais souhaité. La raison de cette petite déception repose principalement sur le fait que j’ai peu apprécié le style de Mary. Non pas qu’elle écrive n’importe comment, elle est carrément instruite pour une servante, mais j’ai trouvé que son récit était souvent répétitif et surtout, qu’elle s’attachait trop aux détails, petite manie qui m’a très vite agacée. Certes, j’imagine que ces deux points sont parfaitement voulus par l’auteur et je comprends leur raison d’être. Cela étant dit, moi, en tant que lectrice, j’aime la fluidité donc ça ne me correspondait pas vraiment au final.

Le principal intérêt de Mary Reilly est de donner un éclairage différent au mythe du Docteur Jeckyll et du fameux Mr Hyde. On connaît l’histoire mais aux côtés de Mary, on oublie tout et on redécouvre ! Dommage, je n’ai pas trop adhéré à la plume de la servante.
Lien : http://cellardoor.fr/critiqu..
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Mary Reilly

Sympathique.







Mary Reilly, je connaissais le film avec Julia Roberts et John Malkovitch. Un film que j’adore, bien malsain et glauque. J’étais donc curieuse de découvrir le roman. Et il est assez sympathique.







Le récit se fait à la première personne. Mary Reilly, la femme de chambre d’un certain docteur (son nom vient assez tard dans le récit, merci la 4e de couverture), raconte son quotidien auprès de ce personnage étrange.



Une grande partie du récit se consacre à sa vie de domestique. J’ai trouvé ces moments, parfois un peu redondant, intéressants malgré tout pour découvrir la routine et le quotidien d’une domestique dans une « grande » maison. Dans les récits, l’accès est souvent mis sur les maîtres et peu sur le personnel de maison. Nous avons donc ici une originalité assez agréable.



Ensuite, il faut noter que Mary offre un récit assez « simple ». Bien qu’elle ait reçu une petite instruction à l’école, elle n’en reste pas moins une femme simple. Cela se ressent dans sa manière de rédiger ces carnets, mais aussi dans certaines de ces remarques. Et j’avoue que son côté « naïf » rend la lecture plaisante.







Pour ce qui est de l’histoire, c’est un peu compliqué de donner un avis. En effet, je connais bien le film qui n’a pas axé sa narration de la même manière. En effet, un livre ne peut pas se transposer comme un copier-coller. Le film a donc ajouté des choses. Du coup, cela faisait parfois bizarre de ne pas les retrouver. De plus, les relations Mary-Jekyll et Mary-Hyde sont moins poussées (moins perverse) dans le livre. Normal puisque la narratrice nous donne son point de vue. Mais aussi qu’au final, Monsieur Hyde est peu présent. Du coup, le récit n’a pas été aussi haletant que ce que j’aurai souhaité. Cependant, comme j’ai dit, je suis biaisée à cause du film.



De manière générale, le film a bien repris les éléments du livre, sa trame générale. À vrai dire, j’avais parfois l’impression de voir juste une transposition d’un passage en image.







Le livre se lit tout seul. Malgré ma connaissance de l’intrigue (merci le film) et quelques différences par-ci par-là, le roman coule tout seul sans véritable anicroche. Cependant, je me dis qu’il ne conviendra peut-être pas à tout le monde. Ce n’est pas tellement un récit d’aventures et l’aspect fantastique est largement relégué au second plan puisque là n’était pas le sujet (mais rassurez-vous, le roman de Stevenson n’est pas dénaturé pour autant).







À découvrir pour les amateur·trices de récits victoriens et celles et ceux qui aiment redécouvrir des classiques d’un autre, pointe de vue.
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Mary Reilly

Valerie Martin s’inspire de la nouvelle de Robert Louis Stevenson pour dépeindre sa vision du dédoublement de personnalité du célèbre Dr Jeckyll/Mr Hyde. Au travers de sa jeune héroïne, elle dépeint la domesticité et la fonctionnement des maisons bourgeoises à l’époque victorienne et nous entraîne à la découverte d’un Londres sombre où les mœurs les plus obscures sont le sombre quotidien d’une classe moins privilégiée. Bien que très intéressante, cette lecture manque cependant du dynamisme que j’espérais trouver. La première moitié n’est qu’une succession de descriptions d’un quotidien peu attrayant sur lequel Mary s’épanche longuement et qui ne laisse qu’entrevoir la naissance et l’évolution des sentiments amoureux de la jeune femme pour son maître ; ce dernier s’affaiblissant de plus en plus jusqu’à l’arrivée de Hyde.



Mary Reilly est un roman captivant mais qui souffre hélas de longueurs qui alourdissent le récit et rendent la lecture difficile. L’écriture n’en reste pas moins appréciable et j’ai particulièrement aimé le travail de l’auteur sur le développement psychologique des personnages et leur évolution…
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Maîtresse

Avec ce roman intimiste, Maîtresse, Valérie Martin dissèque minutieusement le cœur d’une femme… Cœur dévoré par la jalousie, l’insatisfaction, la frustration et le malheur d’être née femme, même blanche, au 19ème siècle (indépendance impossible, à moins d’être veuve ou femme de petite vertu et encore…)



Manon Godet est l’épouse d’un planteur dans le sud des Etats-Unis. Ses journées interminables sont passées à observer son époux gérer avec un degré égal d’incompétence et d’autosatisfaction sa plantation, la menant à sa ruine, coucher avec les esclaves qu’il désire, et surtout avec Sarah, belle métisse impassible, sa rivale, son esclave personnelle.



Ignorant de la haine silencieuse et quasi palpable que lui vouent ces deux femmes, l’homme évolue, occupé à ses parties de chasse, ses plaisirs, soucieux de contenir avec ses collègues planteurs les révoltes d’esclave qui commencent à éclater ci et là.

On étouffe en lisant ce roman, car il s’agit d’un huis clos dont l’étau se resserre de plus en plus fort sur les personnages et aucun d’entre eux n’arrivera à se libérer de ces chaines qu’ils portent tous, contraints par la société qui les rend tous dépendants les uns des autres et de l’hypocrisie de la vie nous dit Manon. Aucun d’entre eux ne trouvera dans son cœur suffisamment de compassion pour se libérer et libérer les autres.

Le ton de Manon, la narratrice, détaché, presque serein, rend la lecture de ce livre d’autant plus difficile, quand on sait la violence de sa rancœur, son désespoir, des sentiments qui l’animent.

Ce roman est un petit poignard que vous aurez du mal à mettre de côté une fois terminé.

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Le fantôme de la Mary Celeste

Le fantôme ? C'est l'absent, cette difficulté d'accepter la disparition toujours mystérieuse et définitive de ceux qui partent en mer et n'en reviennent pas, laissant derrière eux un sillage de questions sans réponse.

Les destinées sont tragiques, les naufrages pas toujours maritimes, l'écriture délicate et juste, ces vies brisées qui s'entremêlent dans un XIXème tout en nuance et dentelles. Un voyage d'une infinie mélancolie.
Lien : http://www.oldwishes.net/tal..
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Maîtresse

Manon décrit sa vie dans une plantation du sud des Etats-Unis au tout début du XIXème siècle. Elle décrit sa rancoeur, ses déceptions, et sa souffrance face à un mari incapable de gérer le domaine et qui lui impose sa maîtresse Sarah, une esclave. La mort de ce dernier sera une délivrance, Manon vend la plantation pour retourner vivre à la Nouvelle-Orléans mais refuse de donner sa liberté à Sarah. Un roman intimiste ponctué de nombreux rebondissements et qui aborde des thèmes toujours d'actualité : le poids de l'éducation, la place des femmes dans la société et dans le couple, le désir d'enfant...
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Mary Reilly

Tous le monde connais le mythe du Dr Jekyll qui doit constamment lutter contre son double monstrueux à la suite d'une expérience qui a mal tourné. Mais cette fois c'est à travers les yeux d'une servante amoureuse de son maître mystérieux que l'histoire est raconté et c'est ce qui rends tout ceci complètement excitant, une autre approche du mythe que je trouve assez original. Le personnage de Mary est tout bonnement divin et c'est d'autant plus vrai qu'elle a un passé assez traumatisant qui fait d'elle un personnage auquel on finit par s'attacher. L'adaptation cinématographique m'a plût tout aussi bien, sobre et dérangeant, surtout très troublant...
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Le fantôme de la Mary Celeste

L'auteur, entre mythe et réalité, revisite l'histoire : la disparition du bateau la Mary Céleste le 4 décembre 1872, au large des Açores.

Un roman splendide au charme envoûtant, qui n'a pas eu le succès qu'il mérite.
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Mary Reilly

Mary Reilly est femme de chambre dans la maison du docteur Henry Jekyll. Ayant souffert d'une enfance malheureuse, la jeune femme apprécie le confort et la sécurité que lui confère cette place. Profondément attachée à son maître, elle effectue son travail avec sérieux et entrain.



Même si cela ne convient pas à sa fonction, elle aime également échanger avec le docteur Jekyll qui a noté son bon sens et son éducation: à l'occasion, il s'en remet à elle pour quelques missions de confiance.



Pourtant depuis quelques temps, l'atmosphère de la maisonnée a changé et Mary, en fine observatrice, se retrouve confrontée, à travers la personne du jeune Mr Hyde, à la violence qui a marqué son enfance...



Les carnets de Mary Reilly offrent un regard neuf et original sur l'affaire Jekyll/Hyde : la jeune femme de chambre nous propose un portrait hors du commun du docteur Jekyll et de son assistant. De par sa fonction, elle s'attache au quotidien, vu de la cuisine en quelque sorte et nous en dévoile les coulisses. Les repas, l'entretien du foyer, le jardin, ...



Ces détails sont inattendus mais ils permettent une vision intéressante de la vie d'une maison victorienne et du travail du personnel de maison. En marge, les observations de Mary livrent également un passionnant portrait du docteur : maître attentionné, scientifique négligeant sa santé, ami fidèle...



Tous ces petits faits racontés par Mary, dans son journal, donne au foyer du docteur Jekyll une allure des plus normales: il s'agit, semble-t-il, d'une demeure parmi tant d'autres où les principaux soucis tournent autour du repas et de la propreté des sols.



Pourtant, les apparences peuvent être trompeuses. Tandis que les pages tournent, sous la plume de la jeune servante, le drame couve : Valerie Martin le dévoile par petites touches savantes, à travers la vigilance de Mary. Insidieusement, le mal se propage à l'image du brouillard londonien, très présent dans le roman et un brin maléfique. Sous ce nouvel éclairage, la réalité prend lentement un aspect dramatique. Une réécriture passionnante du classique de R.L. Stevenson.
Lien : http://nahe-lit.blogspot.be/..
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Mary Reilly





A Londres, dans la maison du Docteur Jekyll, le personnel de la maison déploie tous ses efforts pour que le Maître soit servi au mieux. Il faut dire que c'est une bonne place, le Maître n'est pas très exigeant, souvent enfermé dans son laboratoire ,il reçoit peu et traite bien ses serviteurs.



Mary est chargée d'allumer le feu, monter le charbon et de ce fait rencontre fréquemment le Maître. Sa position lui interdit de parler au Docteur et elle sait se faire le plus discrète possible.



C'est lui qui va la remarquer, s'intéresser à elle, lui demandant de lui raconter son histoire et discuter avec elle de temps en temps.



Il lui confie même une mission secrète dans un quartier mal famé de Londres. Si Mary est touchée par la confiance que lui témoigne le Maître , elle est néanmoins gênée par cet aspect glauque de la vie du Docteur.



Le dilemme va s'amplifier pour Mary, avec l'arrivée du nouvel assistant M. Hyde. Ce dernier fait frémir la maisonnée, le personnel n'a aucune estime pour cet individu et le considère comme un intrus. Mary, elle cherche à comprendre le lien qui peut unir un homme aussi bon que le Maître et ce Hyde...



L'histoire du Docteur Jekyll et de Mister Hyde est racontée par la voix de la douce Mary, qui vibre d'un amour tout platonique pour son bon Docteur. Jeune fille pauvre, comme il y en eu tant , elle a pâti d'un père violent et alcoolique. L 'intêret que lui montre le Docteur, lui plaît et la tourmente aussi, elle connait sa place et sait qu'elle n'a aucun espoir à avoir. Pour autant , une forme d'attachement nait entre ces deux là. Mary sera d'autant plus vigilante à ce qui se passe dans la maison, sans pouvoir toutefois réussir à percevoir la totalité du mystère qui entoure Jekyll.



Je redoutais l'aspect fantastique du Docteur Jekyll, car je ne suis pas très sensible à ce genre,ce n'est pas ce côté qui est développé ici. Le mystère est présent, et l'on sent bien que quelque chose de louche a lieu mais c'est au travers des yeux de Mary, si innocente, que tout est filtré ce qui rend l'histoire infiniment humaine.



J'ai été émue par l'histoire d'amour tout en suggestion qui unit Mary et Jekyll ainsi que par la vie modeste et travailleuse du personnel de cette maison tout au service du Maître, la présence de Hyde révélant le meilleur de chacun d'eux
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Le fantôme de la Mary Celeste

Résumé alléchant, mais ça s'arrête là. J'ai tiré péniblement jusqu'à la page 100 environ, et après j'ai dû admettre mon propre naufrage... Long, assommant, embrouillant (mot français mais phrase absolument pas française), ce livre réunit pour moi toutes les définitions qui résument l'ennui.



Je crois que je devrais arrêter de vouloir tenter des livres qui parlent de la mer, à chaque fois ça m'emmerde ! (Disons la chose clairement.) En effet, je crois partir voyager au loin à chaque fois, et pourtant à chaque fois le bateau reste au port... Et à côté de cela j'ai toujours besoin d'un radeau de sauvetage pour ne pas sombrer dans l'abîme ou m'éclater sur les récifs de ce genre de livre. Généralement, un autre livre.



Vous l'aurez compris je n'ai pas aimé.
Lien : http://voyagelivresque.canal..
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Mary Reilly

Mary Reilly est une réécriture du conte de Robert Louis Stevenson, L'étrange cas du Docteur Jekyll et de M. Hyde. Aussi, pour bien saisir le roman de Valerie Martin, je ne saurai que vous conseiller d'avoir lu l'original avant.



Dans cette réécriture, Valerie Martin imagine le récit par les yeux d'une des domestiques de Jekyll, Mary Reilly. Je vous avoue que je ne suis même pas certaine que Stevenson l'évoque dans son histoire originale, mais le point commun est que, là encore, il s'agit d'un récit indirect des événements. Ce n'est plus un notaire qui raconte ces étranges faits, mais une femme de chambre, une personne potentiellement peu éduquée mais qui fait pourtant preuve dans son journal qui nous est ici livré d'une grande maîtrise de la langue. On peut s'interroger sur le réalisme de ce , mais on ne peut qu'apprécier l'effort de langage et de syntaxe de Valerie Martin et de sa traductrice pour nous donner l'impression de lire un texte d'époque et non du 20e siècle.



Côté intrigue, on connaît l'histoire. Mais Valerie Martin joue sur la noirceur du personnage de Hyde et sur la double personnalité de Jekyll pour convoquer les angoisses et les peurs les plus intimes de son héroïne. Dotée d'une perception particulière des émotions, Mary Reilly perçoit très vite les changements d'ambiance qui s'opèrent dans la maison au fur et à mesure que les expériences de Jekyll s'amplifient. Pour autant, elle ne saisira pas mieux que les autres ni plus vite ce qui se passe dans le cabinet de travail du Maître...



Une réécriture intéressante, qui donne envie de se replonger dans l'original pour pouvoir saisir les points communs et traquer les éventuels divergences chronologiques !
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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