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4.1/5 (sur 10 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Véronique Bruez, après des études de lettres classiques à la Sorbonne, part pour l’Italie  : Venise, Rome, les Pouilles, la Sicile, et surtout Naples où elle passera cinq ans et où elle se sent chez elle.
. Elle a commenté Pétrone, traduit un manuscrit du Pogge, exhumé un texte inédit de Dumas.
Elle vit au Maroc depuis 2004 et travaille depuis quatre ans dans le monde du cinéma.

Source : lapublivore.wordpress.com/.../la-terrasse-des-paresseux-carnets-marocain...
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
C’est une carte postale qu’on trouve à Rome : dans une orangeraie, sur l’Aventin, un trou de serrure. Celle du prieuré des chevaliers de Malte (il y en a une version cinématographique dans Eva, de Losey). C’est par ce petit bout de la lorgnette que commence et prend forme ma vision de l’Italie. Une Italie que je n’ai cessé de vouloir cerner, dans son singulier, et qui ne m’est toujours apparue qu’au pluriel (comme Naples, plurielle en français et en italien). De surcroît, une Italie vue de Napoli, c’est-à-dire, pour une bonne moitié des Italiens, de la non-Italie.

À Naples j’ai été littéralement foudroyée. Par un dimanche orageux, une masse de feu, comme celles des Sept boules de cristal, a frappé, à travers une lucarne, ma bouilloire. Fait marquant : je crois que je ne m’en suis jamais vraiment remise.

Pendant cinq ans, je me demande chaque jour comment apprivoiser cette réalité si déroutante… comment se faire à ses lois, comment y vivre — et même, parfois, comment survivre ? Je ne comprenais pas tout. Je n’avais pas de mode d’emploi.

Survivre à Naples : c’est un complément de lieu et un complément d’objet indirect. Une expérience aussi magnifique que douloureuse quand on y arrive et quand on en part. Comment continuer ailleurs après qu’on l’a quittée, maudite, adorée, sans se sentir en exil ?

J’ai essayé, jour après jour, de capter ce qui rend cette ville unique, de comprendre sa singularité. Elle résiste à tout. Elle résiste aux mots.

(INCIPIT)
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La découverte de l’Italie passe par la maîtrise du vocabulaire du café : café lungo (qui se dit caffè alto à Florence !), café ristretto (qui correspond à notre expresso, mais tellement concentré qu’il n’y en a qu’une gorgée), macchiato (« taché » d’une goutte de lait, comme la « noisette » parisienne), ou corretto, agrémenté d’un peu de grappa, l’eau-de-vie. Si vous refusez l’alcool, le café sera « liscio », et sans sucre il est « amaro ». Le café que nous faisons nous, Français, avec beaucoup d’eau, s’appelle le café americano, vous suivez ? Il est inévitablement qualifié de « ciofeca (jus de chaussette) » ou, comme on dit ici, de « zoza », qui vient de « sauce ».
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Mon film est une comédie, et pourtant l’idée de la mort y apparaît constamment en filigrane. Le Napolitain ne cesse de penser à la mort. C’est ce qui lui donne sans doute cette philosophie souriante, cette sagesse qu’il faut savoir découvrir. Il n’y a pas d’autre or à Naples que la sagesse napolitaine.

Vittorio De Sica
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Jouez aussi 3, comme les trois Caravage de Naples. Et 7, comme Les Sept Œuvres de miséricorde, dans la chapelle du Pio Monte della Misericordia via dei Tribunali, où les Bourbons disent leur messe. La Flagellation du Christ, un miracle d’équilibre, à tous les sens du terme, est au musée de Capodimonte (précédemment à San Domenico Maggiore), et enfin, sa dernière toile, deux mois avant son assassinat, à la Banca commerciale italiana, Le Martyre de sainte Ursule, sans fond, absolument noir.
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C’est en Italie que j’ai commencé à dire : « Belle personne », qui existait en français, puisque Morand regrette sa disparition, et qui revient aujourd’hui. La bienveillance y est perçue comme une qualité et a bon cours. « Essere un bravo ragazzo » est un compliment, tandis que, pour nous, dire de quelqu’un qu’il est un brave garçon a quelque chose de condescendant. Il n’y a qu’en France où le mot gentil est dépréciatif, où il inspire commisération et mépris.
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Je ne comprendrai jamais les femmes qui se convertissent à l'Islam, et en même temps je vois bien comment une certaine forme de radicalisme qu'il développe peut structurer des esprits fragiles et perdus entre deux cultures. Qu'offre l'Occident comme contrepoison à lui-même?
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« Je n’ai pas de vie spirituelle.

- Dire ça, c’est déjà en avoir une » me dit Gabriel.

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Un musulman renégat dans une interview : "J'ai lu le Coran, je n'y ai pas trouvé une seule fois le mot amour. Jésus dit à la foule qui vient lapider la femme adultère qu'il faut lui pardonner, le Coran ordonne de la tuer.
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Les gens rabat-joie ont un fond médiocre. Le manque d'enthousisame s'accompagne parfois d'une volonté de tout minimiser et de mépris déguisé. C'est à ce moment que j'ai eu la mesure de sa petitesse d'âme.
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L’amour, c’est quand la névrose de l’autre n’est pas rédhibitoire.

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