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Critiques de Victor Guilbert (323)
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Terra Nullius

Terra Nullius est un thriller qui respecte bien les codes du genre, mais avec ce petit quelque chose en plus qui le range dans la catégorie de ces livres qu'on n'oublie pas. Comme un bon plat avec un ingrédient mystère, ce polar est le produit d'un savant mélange composé d'ingrédients classiques et d'autres plus inédits. On y trouve un flic un peu marginal, tourmenté par l'Alzheimer de sa mère; un décor digne d'un film post-apocalyptique avec la décharge en périphérie urbaine; un noeud d'intrigues subtiles et sordides qui engluent et mettent à mal les facultés instinctives hors-norme de notre flic; une critique sociale des laissés pour compte de la décharge en toile de fond; une immersion dans la ville de Lille et ses saveurs; bref, vous obtenez un cocktail détonnant. Beaucoup de thèmes se greffent à l'enquête policière (santé, espionnage, pollution, société...) sans pour autant que celle-ci ne perde en rythme. La réussite du livre tient grandement dans cet aspect-là : l'architecture narrative assure un ensemble cohérent à ce roman qui ne se résume pas à un polar.

Hormis quelques éléments tirés par les cheveux (mais bon, il en faut pour respecter le genre), la lecture est donc plus qu'agréable. Cela tient aussi à l'humour présent dans les échanges entre les différents personnages, qui gagnent assez vite notre sympathie, dédramatisant au passage les thématiques plus graves qui sont abordées dans le roman.



Pour résumer, nous avons un thriller bien écrit, rythmé et qui fait réfléchir, baignant dans une tonalité assez sombre mêlé d'humour bien dosé ! Un livre hybride où chacun y trouvera son compte.



Je terminerai cette critique en remerciant les éditions Hugo Thriller pour l'envoi de cette belle découverte livresque, et à Babelio pour l'organisation de la masse critique toujours riche de belles découvertes !
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Terra Nullius

Je remercie les éditions Hugo et Babelio pour l’envoi de ce livre à l’occasion d’une Masse critique privilégiée. Ceux qui me suivent le savent : j’avais eu la surprise de découvrir que ce livre est en réalité un 2e tome dans la série mettant en scène l’inspecteur de police Hugo Boloren. Dès lors, j’avais eu à cœur de lire d’abord (et tout récemment) « Douve », que j’avais trouvé plutôt sympathique, mais je n’avais pas été excessivement enthousiasmée.

Pas de chance : ce nouvel opus ne m’a pas plu davantage, peut-être même encore un peu moins…



Je parlais de « Douve » comme du livre créateur d’un genre qu’on aurait pu appeler le « cosy thriler » ; ici, il n’en est plus rien, on peut enlever le côté cosy tout de suite ! C’est que l’ambiance proposée est nettement plus sombre, plus glauque… ou peut-être, tout simplement (mais c’est beaucoup) tellement plus immersive que, cette fois, c’est réussi (contrairement à la forêt de sapins de Douve, qui n’a jamais eu l’effet escompté sur moi) et on y croit tout à fait ? En tout cas, on entend réellement les vieux déchets électro-ménagers et autres grincer sous l’effet de leur affaissement progressif, phénomène accéléré par la canicule ambiante. On devine l’odeur insoutenable et on est bien content que les livres ne soient pas réalistes au point de nous mettre de telles odeurs dans le nez ! En outre, malgré la chaleur ambiante qui est répétée encore et encore, on est glacé de découvrir qu’un tel campement de laissés-pour-compte puisse exister dans nos pays dits civilisés, un campement à l’image de ce qu’on a pu voir à Calais par exemple, mais ici le côté sordide est amplifié par la proximité de cette décharge inhumaine qui sert pourtant de jardin à quelques enfants sans avenir, ou par le fait que, tous malheureux que soient ces habitants, ils sont organisés en une mini-société hiérarchisée, où une vraie Française, vivant aux crochets de la sécurité sociale, est devenue « reine »…



Certes, on se pose des questions sur cette décharge. On sait que de tels lieux existent, on se demande (comme quelques-uns des personnages plus ou moins secondaires du roman) comment elle peut continuer à se maintenir, on s’interroge sur l’emplacement exact où elle peut bien se trouver, comme Hugo lui-même, sauf que ce sera éludé jusqu’à la dernière ligne ! C’est qu’il est question de la frontière belge… mais elle se trouve (pour le plus court chemin, vers Baisieux à l’est) à une vingtaine de kilomètres de Lille, où a lieu le principal de l’action ; or Hugo s’y rend le plus souvent en taxi sans jamais noter que le trajet dure une vingtaine de minutes (voire une trentaine, s’il va vers Comines, à l’ouest) par l’autoroute ; j’ai vraiment eu l’impression que ça se trouvait aux environs immédiats de Lille, je ne sais qu’en penser... En outre, on comprend très vite que plusieurs des habitants de cette décharge sont arrivés là après avoir renoncé à tenter de rejoindre l’Angleterre. On est pourtant à plus de 70 km de la mer… étrange idée que tous ces gens se soient rassemblés si « loin » (ou pas ?) de l’objet initial de leur désir ?

Tout cela pour dire : j’ai eu l’impression que l’auteur avait juste envie de placer son intrigue dans ce Nord devenu mythique depuis les Ch’tis (tiens, les revoilà ! cf, encore, mon commentaire sur "Douve"), et a inventé cette décharge à la frontière franco-belge pour accentuer peut-être ce côté glauque entretenu par la cécité bien pratique de nos deux démocraties – au moins il n’a pas passé son temps à se moquer de la Belgique, tout au plus les autorités de mon pays s’amuseraient à éloigner la frontière de quelques pas pour que cette décharge reste bien en France : sérieusement ?



Pour le reste, l’auteur applique à nouveau une partie des recettes qui avaient fait le succès du premier opus, et notamment ce « comique de répétition » qui, ici, sert réellement à assurer cette part de légèreté qui, autrement, manquerait terriblement. Il y a à nouveau un truc autour de la première gorgée de bière, qui n’est plus mise en exergue comme dans Douve, mais à chaque fois que l’un des protagonistes la boit, on a l’impression d’avoir un petit arrêt sur image, le temps qu’il la savoure, et puis seulement l’histoire peut reprendre !

Et puis, tant qu’à rester dans la bière, il y a (je cite, je crois qu’on en parle pour la première fois à la page 108) : « "Bière de Snick, la lambic authentique qui tombe à pic" est inscrit en lettre rouges sur les verres. La serveuse zélée précise à mon intention qu’en vrai, c’est pas une lambic, c’est pour la rime. » Eh bien, croyez-le ou non, cela va revenir en leitmotiv tout au long du livre, notre Hugo s’avérant grand consommateur de cette bière qu’il apprécie, dont il abuse à plus d’une reprise, et toujours avec ce petit refrain. Le seul petit problème, finalement, c’est que ça fera peut-être rire le lecteur lambda… tandis que ça devient très vite irritant pour ceux qui s’y connaissent un peu, dont je me targue de faire partie (juste un peu, disais-je, mais suffisamment). Et donc, je ne suis pas certaine que la bière Snick existe ; mais en aucun cas, si elle est brassée dans le Nord comme le laisse entendre l’auteur, elle ne peut être de type « lambic » ! cette dernière étant une spécialité propre à Bruxelles et à ses environs, produite exclusivement dans la vallée de la Senne – la rivière qui traverse Bruxelles donc, en grande partie voûtée depuis les grandes épidémies d’autrefois, mais il y aurait « quelque chose » dans l’air qui fait cette bière particulière… et inégalable où que ce soit ailleurs, même chez nos proches voisins de Lille ! Malheureusement, si l’auteur précise (et répète à l’envi) que sa fameuse Snick n’est donc pas une lambic, il ne précise jamais exactement pourquoi, restant là aussi dans l’élusion…



Bon, je ne veux évidemment pas faire tourner tout mon commentaire autour de cette frontière franco-belge et de la bière pas-lambic (car pas-belge), mais ceux qui me suivent savent que je suis sensible dès qu’il s’agit de mon pays vu par des yeux français, et là j’apprécie que l’auteur ait réussi à ne froisser personne, tout en regrettant qu’il ait activé à cette fin un certain art de l’esquive… si bien que ça apparaît finalement comme une occasion manquée.



Cela dit, ce n’est pas pour cette raison-là que ce livre m’a moins plu que le précédent. C’est plutôt, malheureusement, à cause de son personnage principal ! À nouveau il m’a paru lisse, un anti-héros qui se laisse porter par les événements, par les quelques femmes qui l’entourent, par ses collègues, et plus que tout par sa fameuse « bille » qui est devenue bien centrale dans cet opus-ci ! Il ne s’agit plus seulement de son flair de policier vu de façon imagée, mais presque d’une part de lui, qui va d’ailleurs valoir des analyses pseudo-psychologiques de la part de ses collègues – peut-être avec raison, d’ailleurs, car en attendant que sa bille revienne (car elle est partie !?), il n’est guère actif le Hugo, et il faudra un retournement vraiment désolant pour que tout à coup il se décide à s’activer « avant le "ding" de sa bille » !

Le 4e de couverture parle d’un « héros désenchanté à souhait » - mais pour moi ce n’est pas ça ! Un Adamsberg est désenchanté, un Servaz est désenchanté, mais au moins ils se bougent ! Ici, Hugo Boloren est réellement neurasthénique, comme le dit ce même 4e de couverture, et dès lors il erre sans but, sans efficacité, comme vidé de toute substance ! Déjà qu’il n’est pas dépeint comme un héros très actif… je n’accroche décidément pas !



Et comme si ça ne suffisait pas, on a la résolution finale, dans cette forme qui m’insupporte dans les romans policiers : le super-enquêteur (tu parles !) rassemble tout le monde en un lieu précis (ici, bien sûr, à la décharge) et reconstitue ce qui s’est réellement passé, en toute fin de volume. Ce qui est gênant dans ce choix, c’est que ça paraît assez artificiel, mais surtout, si certains éléments de cette résolution s’emboitent parfaitement dans les différents puzzles qui ont été créés, avec cette surprise mêlée de compréhension que le lecteur peut ressentir dans un bon thriller, ici on a aussi toute une série d’éléments (dont certains décisifs) qui sortent tout à coup du chapeau de l’auteur, qui n’ont en rien été évoqués ; au mieux, certains avaient été vaguement, à peine effleurés au passage pour certains, mais même pas tous… Et avec tout ça, Hugo Boloren fait une grosse soupe qui résout tout, donnant une longue explication dont j’ai décroché avant la fin, autant par lassitude que par énervement, ce sentiment que l’auteur prend son lecteur bien un peu pour un con – désolée pour l’expression.

Hugo conclut tout cela en admettant qu’il n’est pas un aussi bon flic que certains de ceux qu’il a croisés à Lille (ce qui est tout à fait vrai), et qu’il va démissionner : effet classique dans tant et tant de séries policières, où le pseudo-héros flic bousculé décide de tout laisser tomber, et puis revient quand même dans un épisode suivant… Ainsi, je ne sais pas trop quoi comprendre : l’auteur annonce-t-il que la série Hugo Boloren s’arrête là, ou bien est-ce juste pour faire un effet ? Je ne sais même pas trop quelle option je préférerais…



En effet, malgré tous ces points qui oscillent entre intérêt, sourires, irritation, et lassitude – ce qui donne un bilan un peu mitigé -, je retiens aussi quelques passages magnifiques ! Tout ce qui tourne autour du petit Jimcaale, qui a grandi dans cette décharge et qui y trouvera une mort violente, c’est extrêmement touchant… et même si l’auteur insiste bien sur la mort cérébrale du gamin, dès le début du livre, comme Jimcaale reste « branché » le temps de l’enquête, on a vraiment envie qu’il ressuscite tout à coup ! Ou bien, la lente acceptation d’Hugo de la maladie (d’Alzheimer) de sa mère, et le besoin de l’accompagner dans cet hôpital spécialisé où il est trop conscient qu’elle terminera probablement ses jours, en se perdant dans les méandres d’une mémoire qui ne fonctionne plus, c’est terriblement touchant car hélas tellement réaliste, et la façon dont l’auteur présente les choses résonne avec une grande justesse.

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Terra Nullius

Pour ceux qui, comme moi, ont aimé partager les aventures d’Hugo Boloren dans les méandres de « Douve », vous ne serez pas déçu de le suivre (ou plutôt d’essayer) dans les dédales de « Terra Nullius ».



Je ne vous parlerai pas de l’histoire car le résumé officiel se suffit à lui-même (voir la 4e de couv) mais je tenais juste à vous certifier l’efficacité de ce bouquin. Alors non, il n’y a pas de meurtres sadiques et à grands coups de tronçonneuse à chaque chapitre, ni de tueurs sataniques buveurs de sang, mais une enquête dans les règles de l’art, façon Maigret. On tire des ficelles, on rassemble un à un tous les morceaux du puzzle, on prêche le faux pour découvrir le vrai et à la fin on rassemble tous les protagonistes pour leur dévoiler qui est coupable et pourquoi.



Terra Nullius est un livre redoutablement bien ficelé.

Passé un émouvant prologue, Victor Guilbert nous plonge dans un décor atypique où se croisent de nombreux suspects et quelques alliés attachant. Tous les personnages sont importants et chacun reflète une personnalité singulière. Le récit est fluide, rythmé, précis et diaboliquement tortueux jusqu’au dénouement aussi inventif que surprenant.



N’hésitez pas, « Terra Nullius » est un très, très bon bouquin. Seul bémol, il faudrait que Hugo Boloren se calme sur le chocolat car chaque fois qu’il en avalait un morceau, j’ai fait de même…



Éditions Hugo Thriller
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Terra Nullius

J’avais laissé Hugo Boloren sous les sapins de Douve. L’atmosphère était glaciale et humide. Le revoici dans la banlieue lilloise, toujours accroc au chocolat d’exception, sous une chaleur accablante. Pour le lecteur qui a déjà fait connaissance avec Hugo dans Douve, il cherche sa bille dans un amalgame de puzzles où les enquêtes se fusionnent sans qu’il sache très bien pourquoi. Dans une décharge gigantesque, Terra Nullius, à la frontière franco-belge, à côté d’un village de migrants fait de bric et de broc, ça ne sent pas que la fricadelle et la bière. Un gamin est entre la vie et la mort, un autre se fait frapper par un CRS et sa mère, l’ex-journaliste d’exception est frappée par Alzheimer. Toutes sortes de gens gravitent. On sent que l’innocence est une denrée rare.



Dans ce nouvel opus, Victor Guilbert, n’en finit pas d’entrainer son flic bourré d’humour, dans une enquête aussi riche que surprenante. Boloren, ce flic atypique, sympathique et lunaire, a l’esprit qui vagabonde dans l’attente du détail qui fait tilt. Pour se forger une idée, aboutir à son enquête, il erre entre les personnages secondaires qui sont originaux. Ils méritent de l’être. Car dans ce territoire tout est possible.



Claqué par une verve et un entrain qui lui est propre, Guilbert alterne entre Hugo et un narrateur. Ça se dévore comme un carré de 85% de cacao. Avec plaisir mais avec une once d’amertume malgré tout.
Lien : https://nigrafolia.fr
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Terra Nullius

Terra Nullius de Victor Guilbert est son second roman avec Hugo Boloren comme enquêteur.

Dès les premières pages on est dans l'histoire de cette immense décharge dans le Nord, entre France et Belgique , avec Jimcaale, qui s'est fait mortellement agressé. Celui ci reste l'élément central de l'enquête qui est excellente et il faut toute la perspicacité et l'aide de sa "bille" pour qu'Hugo arrive à démêler les fils de cette histoire et à retrouver le nombre de puzzles impliqués !

Boloren est un enquêteur atypique et ça a été très intéressant de suivre son cheminement pas toujours très conventionnel, ses investigations sont surprenantes, et je n'avais pas du tout deviné qui était l'assassin.

L'auteur réussit à nous emmener avec lui dans Terra Nullius et j'ai eu beaucoup d'empathie pour Jimcaale.

J'ai reproché à Douve, précédent roman de l'auteur de manquer de dynamisme, celui ci n'est pas du tout pareil. On ne s'ennuie pas du début à la fin.

La couverture claque vraiment !

Merci à Hugo Thriller pour leur confiance.
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Douve

Jubilatoire! "Douve" ne vous laissera aucun répit et vous allez vous empresser de le lire, et seulement pour connaître le fin mot de l'histoire. Sous la plume de Victor Guilbert, qui fait mouche à tous les coups, le hasard entraîne l'inspecteur parisien Hugo Boloren à Douve, cul de sac, village d'un ennui mortel au micro climat qui donne juste envie de rester planqué. Sous ses airs de polar rondement bien mené, la galerie de personnages est jouissive, le ton est incisif, les situations cocasses. Le livre ne faiblit pas à aucun moment des 300 pages.
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Douve

Hugo Boloren est un bon flic. Sa mère qui fut l’historienne d’un drame campagnard qu’elle a relaté dans un livre témoignage, perd la mémoire. Quelques décennies plus tard c’est donc un rappel douloureux que subit Hugo quand un nouveau meurtre est commis ans ce village du bout du monde. Ses origines se cachent à Douve, il le sent. Le voilà parti pour une immersion qui est tout sauf bucolique. Un huis clos s’impose à lui, avec ses secrets, ses trahisons, ses complicités, ses collusions qui égarent le lecteur de belle manière avec un humour et des personnages décalés bienvenus. Le voilà aussi parti sur les traces de cet Islandais, cueilleur de champignons, disparu en compagnie d’un gendarme, complice ou victime … tout reste encore à démêler.

Premier roman, belle découverte ou la ruralité est un personnage à part entière, où l’on résout ses problèmes entre soi, que l’on soit vieilles jumelles maléfiques, idiot du village, brasseur inspiré ou …

Allez rencontrer ces habitants de « l’aigrette du pissenlit », vous passerez un très agréable moment de lecture qui vaut bien le détour.


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Douve

Encore un livre que je commence en ayant la certitude qu'il va me bouleverser.

Je le ressens dans la personnalité d’Hugo qui me touche déjà avec son côté pudique et authentique. Je le ressens dans la plume de l’auteur qui annonce les choses avec beaucoup de douceur, qui anticipe le traumatisme que cette histoire va nous laisser. Il s’agit de « Douve », le premier thriller de Victor Guilbert qui vient de paraitre chez Hugo Thriller.

*****

Douve, une ville qui semble mystérieuse, fantomatique. Certains racontent que cette ville est maudite.

Hugo, la quarantaine, flic parisien, va s’y rendre lorsqu’il va apprendre qu’un meurtre vient d’y avoir lieu car cette ville il la connait depuis son enfance. Ses parents, alors flic et journaliste, sont allés à Douve il y a une quarantaine d’années pour enquêter sur un massacre.

Un jour il a entendu son père dire à sa mère « Le gamin a Douve dans les veines ».

Alors l'’occasion est trop belle, avec le livre que sa mère a écrit sur ce drame, Hugo part à la recherche de réponses.

Est-il seulement prêt à entendre la vérité ?

*****

Tout est réussi dans ce livre et ma chronique pourrait se résumer à « Quelle magnifique histoire ! ».

Avec une narration à la première personne, Hugo nous raconte son histoire, son arrivée à Douve et nous y amène avec lui. Une ville au passé sombre. Une ville qui a eu son lot de morts et qui est condamnée à ne pas exister en dehors de son territoire.

Une fois arrivée là-bas, j'ai un sentiment étrange, celui d'être envahi par un silence absolu. Douve, une (pas charmante) petite ville, isolée de tout, qui semble bénéficier d'un microclimat, d'une atmosphère unique qui rend sa forêt inexploitable, comme si même celle-ci ne souhaitait pas quitter douve. Une atmosphère intemporelle où le monde finit, ou commence, tout est question de point de vue !

Un drame terrible a eu lieu là-bas, il y a quarante ans mais Douve n'est-il pas l’endroit idéal pour cela !

Hugo, ce personnage principal est extrêmement bien réussi et très attachant. C’est un homme qui ne triche pas et qui semble avoir besoin de connaitre ce secret pour se construire.

Au fur et à mesure qu’il va lire le livre de sa mère sur ce drame passé, nous allons faire connaissance avec tous les protagonistes. Parlons-en des habitants de Douve, j’ai le sentiment que le village est baigné dans un anachronisme perpétuel tant ses habitants me semblent hors du temps. Loin d’être caricaturés, ils ont tous une personnalité hors norme. Ils sont liés par un secret qu’Hugo va vouloir percer afin de connaitre un pan de sa vie. Il va devoir faire face à des habitants prêts à tout pour ne pas le dévoiler. Et comme pour les aider, il y a ce mauvais temps omniprésent qui empêche de voir toute vérité. Même les éléments naturels semblent liés par un pacte afin d’aider les habitants.

La tension est très bien maîtrisée durant tout le livre et j'en viens à stresser de ce que je vais découvrir en même temps qu’Hugo. J'hésite à lire tellement j'ai peur du drame qui est en train de se nouer. Un drame inévitable. Je veux connaître la vérité mais en même temps, je veux pas finir le livre car cette histoire me transporte et me touche.

Deux histoires « passé et présent » vont bientôt se percuter et l'auteur nous y prépare doucement avec un phrasé hypnotisant et envoutant. Une écriture délicate et posée qui me laisse penser qu’il veut prendre soin de ses personnages mais également de ses lecteurs.

Sa plume fluide et douce nous berce lentement vers un final qui va s’avérer grandiose avec son lot de révélations. Je suis époustouflée !

Je referme ce livre en ayant en ma possession toutes les réponses aux questions que je me posais et avec ce sentiment de laisser un peu de moi dans cette histoire.

Vous l'aurez compris, c'est un coup de cœur pour moi.
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Douve

Douve est le premier roman de Victor Guilbert.

Douve est un petit village, une seule route pour y aller et rien ensuite. L'inspecteur Hugo Boloren, va, pendant une semaine de vacances, enquêter là bas suite au meurtre d'un vieil homme. Ce n'est pas un village inconnu pour lui car ses parents, 40 ans plus tôt y étaient pour mener une enquête. Difficile d'avancer lorsque les habitants semblent hostiles et bien déterminer à cacher leurs secrets.

L'auteur pose l'intrigue et les personnages lentement, ce qui m'a semblé bien long et il a fallu que j'attende les 2/3 du roman pour qu'enfin il y ait de l'action . Dommage car l'ambiance sinistre est posée dès le début mais il manque vraiment du dynamisme. L'écriture est fluide pourtant et l'alternance entre l'enquête et les passages du livre de sa mère écrit des années plus tôt, est vraiment intéressante.

La fin m'a agréablement surprise et on se rend compte alors de toute la subtilité de l'auteur sur les indices semés le long du livre.

La couverture est très belle et on se sent tout de suite à Douve.

Merci à Hugo Thriller pour leur confiance.

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Terra Nullius

Terra nullius est un polar atypique. On suit ce drôle de flic qu'est Hugo Boloren dans un bidonville qui jouxte une décharge à la frontière franco-belge pendant 6 jours alors que la canicule bat son plein.

C'est une histoire qui part dans tous les sens avec une écriture nonchalante. Le lecteur nage en plein brouillard jusqu'à l'apothéose complètement inimaginable...

Tout est original dans ce polar, l'écriture, les flics, le lieu, l'intrigue...

Entre quelques bières et des carrés de chocolat, Hugo Boloren attend que ça fasse "ding" dans sa tête en se mêlant d'une enquête qui n'est pas vraiment la sienne puisqu'il est venu à Lille pour sa mère atteinte d'Alzheimer.

Il prend beaucoup de liberté et joue la carte du bluff alors qu'il ne sait pas mentir.





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Brouillards

Boloren revient. Après Terra Nullius aux confins de la Belgique, il progresse dans son étude de la bière au point de suivre une formation de zythologue ou biérologue. Il s’ennuie. Aussi, quand il est approché par les services secrets pour apporter son expertise à New York, il accepte et s’immerge, dans Broadway, accompagné de sa fidèle bille et de sa compagne Mathilde. Toujours aussi surréaliste que les précédentes, cette troisième aventure, il va la mener sous couverture : lui, l’ancien flic devient barman à l’Edmond Théâtre ! L’auteur aborde la Big Apple qu’il connait particulièrement bien pour y vivre depuis quelques temps et l’apprécier. Cette transportation lui permet de se moquer de son nouvel environnement avec beaucoup de dérision, en créant comme à son habitude des situations cocasses peuplées de personnages improbables.

Un agent secret a caché un objet dans le fatras d’un accessoiriste trisomique avant d’être exécuté. Boloren est chargé de retrouver l’objet sans aucun indice quant à sa nature. Il devient un enjeu dans un nid d’espions où l’éclairagiste est aveugle et l’ombre d’une ancienne gloire du cinéma hante les couloirs. Les agressions vont se multiplier autour de lui. S’ajoute au paysage un phénomène météo rare : le brouillard a envahi la ville et absorbe la lumière autant que les révélations.

Le cœur de l’intrigue est bien complexe et il faudra attendre l’aide de la bille et la conclusion en mode « Hercule Poirot » comme dans Terra Nullius pour y voir plus clair. Des personnages originaux fixent le sourire aux lèvres des lecteurs tout au long de l’ouvrage. Que dire de Clara Colombo à qui il ne manque que le chien et Tchekhov, le perroquet alcoolique …

Après la ruralité dans Douve, le no-man ’s-land surpeuplé de Terra Nullius, l’auteur convoque tous les clichés pour cette immersion dans un New York nostalgique du grand âge du spectacle vivant, pour notre grand plaisir. Assurément Victor Guilbert est une voix originale du polar français qui mériterait une adaptation en image tant l’écriture est visuelle et convaincante. Un énorme plaisir de lecture fantasque, déroutant et infiniment jubilatoire.

Je remercie les éditions Hugo pour leur confiance

Lu en version numérique 9.99 €




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Terra Nullius

Terra Nullius est la deuxième des enquêtes d’Hugo Boloren, après Douve (en découvrir la chronique ici) que j’avais beaucoup apprécié de lire l’année passée. Comme pour le précédent, l’atmosphère de ce roman est presque celle d’un huis clos, mais au lieu d’un village perdu dans la forêt, nous sommes cette fois dans l’enceinte d’une immense décharge qui fait aussi office de camp de réfugiés.

C’est surtout l’écriture que je trouve remarquable chez cet auteur. Remarquable au sens premier du terme. Très particulière, bien définissable, je la reconnaîtrais entre mille si on me la présentait à l’aveugle, car elle relève d’une grande originalité et revêt une vraie personnalité. Le langage est très imagé, tout comme les descriptions colorées et intuitives qui font appel à tous nos sens, la psychologie des personnages est finement explorée et détaillée, l’humour toujours présent. Le texte est également parsemé de passages très poétiques qui sont un vrai ravissement et l’ensemble offre une lecture fort réjouissante dont je ne me lasse pas.

Extrait :

« C’est la première fois que je vois un sourire qui a ce pouvoir, cette faculté de donner l’impression qu’il émet de la lumière à travers les pores de la peau. (…) Elle s’excuse, radieuse, s’éloigne, splendide, et répond, merveilleuse. Est-ce qu’il y a déjà eu quelqu’un quelque part qui me fasse rayonner le visage d’un coup de téléphone ? C’est inestimable, un humain qui en éclaire un autre avec cette intensité. »

En ce qui concerne l’histoire, elle n’est pas en reste. Victor Guilbert nous propose une intrigue à tiroirs élaborée et bien huilée, nous tient en haleine tout au long de l’enquête et nous offre une fin digne d’Agatha Christie en réunissant tous les protagonistes, qui ont chacun quelque chose à se reprocher et parmi lesquels le coupable se cache. Saurez-vous le découvrir ?

À noter que ce roman a obtenu le Prix Le Point du polar européen et le Prix Dora Suez.

Je remercie chaleureusement les éditions J’ai Lu pour cet excellent service presse.


Lien : https://www.book.beltanesecr..
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Douve

Une atmosphère glauque, étouffante, poisseuse, une forêt de sapins sombre et humide, des marécages, un bourg au fond d'un cul-de-sac avec des habitants tous plus étranges les uns que les autres, deux affaires de meurtres à 40 ans d'intervalle, nous voici à DOUVE en compagnie d'un policier très particulier : Hugo Boloren.

Dès le début, on est intrigués par ce personnage : débile? taré? Pas sûr. Inapte au mensonge, plutôt décalé, il trimballe avec lui un étui à cigarettes rempli de carrés de chocolat et a une petite bille qui lui trotte dans la tête.

Il existe un lien entre Douve et lui et il veut savoir pourquoi.

Sa mère, ancienne journaliste, atteinte de la maladie d'Alzheimer ne peut plus répondre à ses interrogations, son père, qui était flic, est décédé.

Un journal étrangement abandonné dans la rue va lui donner le prétexte qu'il attendait pour s'y rendre et tenter de démêler les fils du passé.

On va alterner entre deux affaires criminelles, l'une datant de 1979 et l'autre qui a lieu de nos jours.

Les personnages énigmatiques, l'atmosphère tout aussi particulière du village, la forêt comme une menace et le mystère qui plane sont autant d'éléments qui tendent à rendre la lecture profondément immersive . C'est noir et lugubre à souhait, un parfait thriller d'ambiance.

Le récit étant à la première personne, je ne peux m'empêcher d'imaginer Victor Guilbert en Hugo Boloren.

Nul doute que cette histoire au style très prometteur et ce policier attachant me donnent très envie de découvrir sans tarder la suite de cette trilogie : "Terra Nullius" et le dernier né de l'auteur : "Brouillards".
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Douve

J’ai lu Terra Nullius et Brouillards avant celui-ci et… j’ai moins accroché à Douve. Pourtant, c’est la naissance d’Hugo Boloren et l’explication de sa bille. Je pense que dans les suivants, ce personnage décalé a trouvé son rythme et que là, il se cherchait. C’est d’ailleurs le thème du livre, la recherche de ses origines puisque notre inspecteur va dans le village perdu de Douve, non seulement parce qu’il y a eu un meurtre mais aussi parce qu’il a entendu son père dans son enfance, lui dire « le gamin a Douve dans les veines » et sa mère ayant Alzheimer, il ne peut avoir la réponse attendue. C’est pourtant à travers elle qu’il obtiendra une partie de la réponse, à travers le livre d’un récit journalistique qu’elle a avait écrit sur l’étrange affaire qui s’est déroulé quarante ans en arrière. Un meurtre sordide d’une femme et ses 2 enfants, le père accusé puis en fuite.

Les éléments se mettent en place et comme Victor Guilbert sait bien le faire, s’emmêlent pour nous donner une fin surprenante. Et puis une galerie de personnages baroques, avec l’atmosphère pesante que l’auteur sait si bien décrire.

Je reste pourtant sur le décor de théâtre New yorkais, plutôt que dans l’humidité des forêts de Douve.

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Terra Nullius

Merci à Babelio grâce à qui j'ai découvert les écrits de Victor Guilbert, digne successeur, j'ose le dire, de Fred Vargas qui m'avait donné, jusqu'à maintenant, mes plus grands moments de lecture policière.

Nous participons ici à l'enquête de l'inspecteur parisien Hugo Boloren, en déplacement à Lille, aux prises avec ses soucis personnels et familiaux, un chagrin d'amour récent, et qui va malgré tout, ou pour cela, aider ses collègues du Nord à résoudre un obscur crime dans une décharge.

Entre dégustation de bières et explorations diverses, l'intrigue est passionnante, tout sauf prévisible, autour d'un inspecteur Boloren particulièrement attachant.

Dès la dernière page lue, j'ai enchaîné avec Brouillards du même auteur, tellement j'avais hâte de retrouver cet auteur, son écriture et son héros.
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Brouillards

Un grand merci à Babelio et aux éditions Hugo-Thriller pour l’envoi de cette avant-première du retour d’Hugo Boloren. Alors que je venais de terminer le premier qui m’a tant plus, je n’ai pu attendre de dévorer de nouveau celui-ci, avec le pincement habituel (à défaut de bille), de savoir si je serai aussi enthousiaste pour cette nouvelle aventure.

Peut-être un roulement de moins, parce que dans le premier, je découvrais, et que là, je suis presque « habituée » à Hugo. Pourtant, le moins que l’on puisse dire est que l’on est chahuté comme lui tout au long de ce périple Newyorkais brumeux et la bille virevolte peu, stationnaire et rougeoyante hélas, amenant bien des déconfitures à notre policier. Pas dépaysée donc, puisque ce roman suit le précédent, fidèlement dans son histoire.

Hugo se retrouve donc à New-York prise dans un brouillard épais et inattendu qui bouge tous les repères, pour enquêter au sein d’un vieux théâtre français « Edmond », qui sent bon la naphtaline et le vieux bois, cette fois en compagnie de Mathilde revenue de Shangaï et Hugo sourit béatement. Heureux. Mais cela ne va pas durer car l’intrigue est très complexe, mêlant CIA et DGSE et Victor fera même appel à sa mère atteinte d’Alzheimer ou à son ex-collègue pour tenter d’y voir clair, mais le brouillard est épais et reste en place.

La galerie de personnages incroyables est toujours là, et l’auteur s’en donne à cœur joie avec un éclairagiste aveugle et compétent, un perroquet ivrogne, un fantôme dans le théâtre, un accessoiriste qui garde jalousement l’antre sans fin du grenier d’accessoires où Marcel Marchand a caché un objet qui a fait de lui…un cadavre. Beaucoup d’humour, des rebondissements continuels, de la tendresse, et donc, un final encore, comme un hommage, à la Hercule Poirot : rassembler tous les protagonistes et dévoiler qui est le coupable. Et je vous mets au défi de savoir qui et surtout pourquoi !

Donc, j’attends le prochain, allez Victor, vite, vite, les prochaines aventures d’Hugo !

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Terra Nullius

Je suis enthousiaste et cela fait du bien. Après la découverte du commissaire aux clarks qui prennent l’eau dans la vallée de l’Aoste, voici un nouveau personnage qui lui a une bille dans la tête, qui se promène allègrement et quand elle fait tilt, c’est qu’elle lui a fait résoudre l’enquête.

Pourquoi pas ? là, ça fonctionne très bien, enfin, l’histoire, car la bille est restée coincée, a priori dans le premier tome des aventures d’Hugo Boloren… aventures dont je me suis empressée de commander le premier tome « Douve ».

Bref, merci à Babelio de m’avoir fait découvrir cet enquêteur aux airs d’Adamsberg. Une vraie histoire avec une fin bien inattendue, un fil qui ne ramollit pas, des personnages bien campés et un lieu géographique étonnant mais hélas réel, la terra nullius, à Lille, immense décharge en plein air, entre la Belgique et la France où jouxte un camp de bric et broc fait de migrants, de laissé pour compte et où survit joyeusement Jimcaale, un enfant de 10 ans, passé inaperçu des services sociaux débordés.

Boloren doit emmener sa mère, ancienne grand reporter connue, dans un institut spécialisé à Lille, parce qu’elle est atteinte d’Alzheimer. Et quand Jimcaale est retrouvé mort dans la décharge, la bille de Hugo remue. Un « héro » attachant, avec son incapacité à mentir mais qui sait se taire, son amour pour sa mère, ses absences mais aussi pour les carrés de chocolat milésimé qu’il a toujours dans la poche pour lutter contre le tabac et le stress. Mais pas que, il y a toute l’équipe, Raphael, Côme, Lulu la stagiaire et l’incroyable trimoin. Et puis Lille, cette décharge et la canicule qui n’épargne pas le Nord.

Si vous ne connaissez pas encore cet auteur, laissez vous emporter, même si le lieu n’est pas le plus romantique, une bonne bière et hop !



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Douve

Un polar où le décor et l'atmosphère tiennent une place importante sur l'effet du récit.

Une sorte de huis clos dans un village qui ne mène nulle part, qui se termine par une forêt sombre, hostile, au passé plutôt effrayant avec ses zones d'ombres et de mystères.



C'est dans cette ambiance un peu glauque que l'auteur va faire monter l'angoisse et le suspense et nous mener là où il le veut bien, nous faisant parfois revenir en arrière au travers un livre écrit 40 ans plus tôt sur une affaire de meurtre plus qu'étrange.



On va fébrilement accompagner Hugo dans ses recherches et ses lectures pour tenter de comprendre l'attitude de ces villageois et découvrir l'étonnante force de manipulation de l'un d'entre eux.



Aucun des personnages n'est vraiment attachant, ils sont tous aussi vieillissants que leur village, ils sont bien marqués et marquants de part leur personnalité.



Une plume parfaite, aux mots bien choisis, pour cette intrigue bien maîtrisée, et pour nous plonger dans cette forêt sans fin, ce village sans fond, et ses habitants sans scrupule.



J'avais lu, grâce à un service presse, "Terra Nullius" en premier. Les lire dans le désordre ne m'a pas vraiment gênée, j'ai juste mieux compris d'où venait la bille de Hugo.
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Terra Nullius

Belle découverte que ce polar atypique et très original par son contexte ( une décharge municipale, il fallait oser), ses héros ( une clique de personnages plutôt hauts en couleur ), le tout servi avec sensibilité et humour. Si je ne suis pas certaine d'avoir suivi et apprécié à 100% l'intrigue un tantinet tarabiscotée ( qui s'insère pourtant bien dans cette atmosphère un brin surréaliste ), j'avoue avoir une affection particulière pour ses plumes hors du commun à la Pennac ou Vargas. Un auteur que je vais suivre.
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Douve

3 étoiles et pas 4 car c'est long, très long, à la limite de l'ennuyeux, et on s'y perd beaucoup au départ (et par la suite aussi !), difficile de rentrer dedans.

La fin rattrape toutefois l'ensemble car le dénouement est génial et assez inattendu, comme je les aime.

Un long moment donc durant lequel il m'aura été compliqué de m'accrocher mais pas déçu du tout au final.

Et je dois admettre, voire avouer, que j'aime les œuvres "pénibles" avec une fin géniale, c'est quand-même mieux que l'inverse qui est, malheureusement, davantage fréquent, aussi bien dans le paysage littéraire que cinématographique.

Bon, allez, je suis obligé de mettre quatre étoiles après cette critique. 😅
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