Citations de Viktor Vincent (56)
Petrov se leva. Sa carrure était impressionnante, ses mains semblaient si puissantes qu’elles auraient pu broyer le chien sans effort. Il s’avança vers moi, j’eus un léger mouvement de recul.
Il faut se débarrasser de ses parents pour devenir soi-même.
C’est le secret de la réussite. Les plus grands de ce monde tissent des réseaux dans tous les domaines et dans tous les milieux, autant de boutons sur lesquels ils peuvent appuyer lorsqu’un problème se présente. Il faut pour cela accepter d’être soi-même un bouton.
Le numéro 42 qui est sorti le moins souvent, risque de sortir lors des prochains tirages afin de rattraper sa moyenne
(sic)
N'oubliez jamais qu'il n'y a rien de plus insaisissable qu'une évidence et que les secrets les plus simples peuvent bluffer les esprits les plus acérés.
Quand le rideau s'est levé, ma vie a changé. Je m'attendais à découvrir un décor grandiose, riche de détails et d'effets de perspective, comme pour les ballets ou les pièces. Ce genre de décor qui suscite les applaudissements dès l'ouverture et qui souffle le public. Pourtant, il n'y avait rien. Comprenez bien, rien. Même si je connaissais le théâtre par cœur, je n'avais encore jamais vu la scène aussi nue, sans pendillons, sans patience, sans coulisses. [...]
Qu'allait-il se passer maintenant, comment pouvait-il faire de la magie les manches relevées sur une scène nue où tout était visible ? Comment tricher ?
Les choses ne sont jamais telles qu'elles paraissent et derrière les apparences se cachent toujours d'autres apparences.
S'il est facile d'être irréprochable, il l'est moins de gérer avec tact et discrétion les indélicatesses de certains. C'est un noble métier que celui du service.
Qu’est-ce que la réalité ? Lorsque vous regardez le ciel, vous voyez des étoiles qui n’existent plus depuis des siècles. Je suis intimement convaincu que nous pouvons nous affranchir du monde réel et faire absolument tout ce qui nous plaît. Les seules limites que nous avons sont celles que nous nous fixons.
Sam avait une idée en tête, une folie. Et peu importait le prix, sa chance, il allait la provoquer, la voler s’il le fallait.
Tandis que j’étais à l’abri dans ma cabine et que personne ne pouvait me voir, cette femme s’était retournée vers moi et m’avait regardé droit dans les yeux. J’avais senti mes jambes me lâcher et eu l’impression de tomber dans le vide. Car c’était bien elle. Cette femme, c’était ma mère.
Je crois qu'il faut avoir l'esprit ouvert tout en gardant son esprit critique.
— Pour permettre à l’armée française de conserver son emprise sur la région du nord de l’Algérie, Houdin est envoyé pour faire peur aux indigènes. C’était en 1854.
— Vous ne m’écoutez pas. Je veux que vous vous en débarrassiez.
— Que je le tue ? me risquai-je, totalement perdu.
— Oui. C’est exactement ce que je veux que vous fassiez. Pour moi.
J’entendais maintenant des voix. Étais-je devenu fou ?
Je fus glacé de terreur, et à cet instant il me parut si facile de sauter que je pris peur et décidai de rentrer avant de commettre malgré moi l’irréparable.
Ses paroles avaient eu la précision d’une flèche et l’inertie d’un train d’un million de tonnes. Il me semblait découvrir le sens secret des mots et prendre la mesure de leur pouvoir. Qu’allait-il se passer maintenant, comment pouvait-il faire de la magie les manches relevées sur une scène nue où tout était visible ? Comment tricher ? Qu’allait-il pouvoir faire à part de la vraie magie ? J’étais encore loin du compte. Ce qu’il avait présenté par la suite était de la sorcellerie pure et simple. Certains avaient même pensé qu’il était le diable en personne. Je m’étais dit qu’ils n’avaient peut-être pas tout à fait tort.
De sa voix chaude et mystérieuse, il avait dit : « Les choses ne sont pas toujours ce qu’elles paraissent et derrière les apparences se cachent d’autres apparences. »
J’aurais pu m’y ennuyer au fil du temps. Heureusement, je m’étais fait un ami d’Alexis. Un peu plus âgé que moi, il avait vingt ans, j’en avais seize. Nous étions devenus proches et nous buvions ensemble à l’excès le soir après les spectacles. Nous nous sentions les rois du monde avec un rêve commun : aller à l’Ouest et s’inventer de nouvelles vies.
Ils passaient parmi nous, inaccessibles, aussi cabots que séduisants. Ils formaient une sorte de cercle privilégié pour lequel les règles du commun des mortels ne s’appliquaient pas. Je voulais en faire partie.