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EAN : 9782265155237
224 pages
Fleuve Editions (10/02/2022)
3.43/5   135 notes
Résumé :
« Il n’y a rien de plus insaisissable qu’une évidence. »

Paris 2008. Alexander Kreskine est l’un des plus grands illusionnistes du monde. Ce qu’il présente est à la limite de la sorcellerie, certains pensent même qu’il est le diable en personne. Ils n’ont peut-être pas tout à fait tort. De passage à Paris lors de sa tournée européenne, il rencontre le jeune Sam obsédé par l’art de l’illusion. Alexander se reconnait en lui et devient son m... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (60) Voir plus Ajouter une critique
3,43

sur 135 notes
Un petit livre vite lu mais qui ne m'a pas déplu. Les pages se tournent rapidement, j'avais envie de connaitre la fin malgré l'avoir deviné .

Dans la banlieue de Moscou en 1963, Alexander rentre de l'école, il trouve sa mère allongée dans la baignoire, elle s'est tailladée les veines, il aurait pu l'aider mais il la regarde froidement, referme la porte et met une chaise pour la bloquer et va faire un tour le temps que tout se termine, il n'a que 13 ans. Elle s'est noyée.
Comme il n'a plus de famille il a été recueilli par son oncle qui travaillait comme ouvreur au théâtre du Moskom et qui lui trouve aussi une place d'ouvreur. Cela lui permet d'assister en catimini aux pièces de théâtre, à des ballets, d'entendre de l'opéra.
"Un soir, j'ai même assisté à un récital d'Arthur Rubinstein. C'était comme s'il avait exprimé ce que je ressentais, la musique d'une lutte sans espoir, mais qui ne voulait pas s'éteindre." P 11 sur ma tablette.
Après 3 ans et la disparition de son seul ami Alexis il assiste au spectacle d'un des plus grands illusionnistes du monde, un artiste connu dans toute la Russie Yuri Petrov.
Quand le rideau s'est levé, sa vie a complètement changé, il n'imaginait pas la magie ainsi, il est devenu l'élève de ce grand personnage. Malgré l'apprentissage difficile et parfois de la souffrance, il a été jusqu'au bout de son rêve

On retrouve Alexander Kreskine à Paris en 2008 il est maintenant lui aussi le plus grand illusionniste du monde après avoir appris tous les secrets et manipulations qu'il faut connaitre pour surprendre, créer l'irréel et épater son public.
Mais c'est un homme aigri, il cache beaucoup de secrets peu avouables. le fantôme de sa mère l'accompagne en permanence et le conseille. Des meurtres sont évoqués on a l'impression que ça lui redonne de la vigueur ou pour ne pas avoir de successeurs ?
Il reproduit son histoire avec Sam qui a aussi un secret, qui veut réussir pour se sortir de la misère, dépasser le maître et s'élever dans la société grâce à l'argent avec lequel on peut tout et même le pire.

Les avis différent sur ce livre. Moi je le conseille . J'en avais jamais lu sur ce sujet.


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Traitant du sujet de l'illusionnisme, « Apparition » est un thriller hors du commun, et même hors du temps. Je m'explique: si l'histoire se déroule dans un passé récent, j'avais, en tant que lecteur, la constante impression de me retrouver au XIXe siècle, à assister aux spectacles du grand Houdini, à une époque où l'illusionnisme fut encore un spectacle « renversant » pour les personnes qui assistaient à ce type de spectacles. Et cette sensation d'être plongé dans un livre d'un autre siècle, je le devais à cet auteur, Viktor Vincent, que je ne connaissais pas, mais qui semble bien être assez présent à la TV. Auteur de plusieurs traités sur l'illusionnisme, ce mentaliste est donc passé au roman, tout en restant dans le sujet qu'il connaît, le monde de l'illusion. Si l'histoire d' »Apparition » n'est pas innovatrice dans l'absolu (je pense par exemple à l'excellent film de Christopher Nolan, le prestige), Viktor Vincent sait comment scotcher ses lectrices et lecteurs à son livre, grâce à un style de qualité, à une intrigue qui se dévoile lentement et avec brio, avec des chapitres courts et beaucoup de points d'interrogation. Et même si cette intrigue se dénoue petit à petit au fil des pages, l'auteur tient ses lecteurs en haleine, comme…un tour d'illusionnisme. Tout comme le roman dans sa globalité, la chute est légère comme une plume, et malgré l'issue dramatique inévitable, il est agréable de lire parfois des chutes qui ne vous tombent pas dessus comme des tonnes de briques qui vous laissent abasourdi par leur lourdeur ou leur improbabilité.
Je suis curieux de voir si cet auteur va récidiver dans la fiction et s'il saura encore faire mieux que ce premier roman.
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Un gros coup de coeur pour ce roman !
Ce n'est une surprise pour personne, j'adore les thrillers. J'aime que l'auteur m'attire dans son histoire, qu'il me balade jusqu'à la toute fin. Un peu comme dans un show d'illusionniste : on sait qu'il y a un truc et pourtant on se laisse avoir. Parce qu'on ne s'aperçoit de rien et c'est ce qui fait la magie du spectacle. Aussi lorsque j'ai vu que Viktor Vincent avait écrit son premier thriller, je n'ai pas résisté longtemps au plaisir de le lire.
Avec un peu de crainte cependant au moment où je l'ai ouvert. Et si je n'aimais pas ?
Mais dès les premières pages, j'ai plongé à pieds joints. Un mentaliste est quelqu'un d'observateur, qui sait décrypter le langage parlé mais aussi le langage corporel, quelqu'un de très attentif à la psychologie. Et j'ai retrouvé tout ça dans le roman, dans l'histoire et dans la façon de la raconter.
Dès le départ, l'ambiance est assez oppressante, étrange même. Dans un milieu que l'auteur connaît bien, ce qui donne beaucoup de crédibilité au roman.
Deux personnages vont « se partager la vedette ».
Alexander Kreskine. Un personnage trouble, manipulateur et antipathique. Un illusionniste mondialement célèbre à l'esprit malade puisqu'il voit sa mère alors qu'elle est lorsqu'il avait 10 ans. Il a 58 ans en 2008 lorsqu'il remarque le jeune Sam. Que prévoit-il pour lui ? Jusqu'où sa folie va-t-elle le conduire ?
Sam est un jeune homme fasciné par Alexander qu'il rêve de rencontrer. Il voit en lui le moyen de se sortir de sa pauvreté. Mais quel en sera le prix ? Un personnage plus sympathique que Kreskine et qui cache quelque chose.
Ils restent tous les deux assez mystérieux, entretenant notre curiosité et notre intérêt. On ne sait pas où l'auteur veut nous emmener. Alors on tourne une page, puis une autre jusqu'à arriver à la fin…
L'écriture est rythmée, presque visuelle. Les chapitres courts nous emmènent parfois dans le passé à la découverte d'un petit pan du vécu des personnages. Des petites touches qui permettent de comprendre certaines actions et de renforcer le « portrait » du personnage.
L'atmosphère qu'a réussi à installer Viktor ne m'a pas quittée tout au long du roman. Un sentiment d'oppression, d'être mal à l'aise, dont on voudrait être délivré mais qui nous entraîne avec lui à la découverte du sort réservé aux personnages. L'auteur nous balade, sait ménager son suspense et surtout le maintenir. Et j'aime ça.
Un coup de coeur pour ce roman que j'ai dévoré. Vous qui vous apprêtez à l'ouvrir, je vous envie. Mais méfiez-vous… « Les choses ne sont jamais telles qu'elles paraissent et derrière les apparences se cachent toujours d'autres apparences » …
Bonne lecture
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Bon, bon, bon. Encore un roman conseillé par une connaissance.
Nous sommes loin de la qualité des romans autrefois publiés par cet éditeur. Que dire? On a voulu faire un " Page Turner" ça oui. On le comprend bien. Tout ce petit monde s'est dit que vendre un truc simpliste à lire vaudra bien sa quadruple gondole au supermarché... Une relation toxique, un pauvre gamin, des drogues, un apprentissage sur un sujet " à la mode " le mentalisme et ses dérivés... il y avait de quoi plonger le lecteur dans la noirceur des âmes... Il y avait de quoi développer. Patatracheeuuu...
Comme on a pondu ce truc, comme on ignore vraiment de quoi on parle, on reste dans le vague, on abaisse le niveau de l'écriture pour faire " facile à lire" Impression que certaines maisons d'édition ont décidé de vendre du creux et du roman simple pas prise de tête en se moquant royalement des lectrices, lecteurs. Certains auteurs en pâtissent, d'autres en profitent. Désagréable.
Bon, bon... Pas bon.
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La chronique jubilatoire de Dany Flingueuse pour Collectif Polar
Apparition de Viktor Vincent
Tout n'est qu'illusion et l'art de l'illusionniste est de détourner l'attention au moment clef. Pourquoi détourner l'attention ? Pour pouvoir créer l'illusion, pour offrir une pause magique, une féérie ou un meurtre !
Les illusionnistes, les magiciens comme on les nomme couramment, sont des bêtes de spectacles, qui aiment être admirés et dès lors qu'ils sont reconnus, ils ne touchent plus terre et ont recours à des expédients. Par ailleurs, ils initient les prétendants, établissant avec la génération montante des relations mentor-apprenti souvent malsaines : l'illusion s'enseigne en situation, imprimant aux relations une dimension de domination, allant parfois jusqu'à des mutilations. Ainsi l'a été Alexandre par Petrov, ainsi le sera Sam par Alexandre. L'auteur nous propose une plongée dans un monde de chimères, derrières les drapés voluptueux qui cachent une réalité violente dans un monde où règne la manipulation.
L'auteur prend son temps pour installer son intrigue avec soin et quelques retours-arrière apportent les précisions nécessaires le moment venu. Nous sommes dans les coulisses et le lecteur est immergé dans les faux-semblants. Nous savons que les meurtres jalonnent et jalonneront ce récit, là est le suspense, distillé avec art, par petites touches.
Hormis les quelques références au téléphone portable et autres techniques récentes d'identification qui justifient le feu, ce roman aurait tout à fait pu se dérouler au début du siècle dernier. Ce côté intemporel en fait l'un de ses charmes.
Une belle découverte pour un monde qui ne m'attirait pas a priori mais qui a su me divertir avec cet agréable moment de lecture.

Lu en version numérique 12.99 €

Je remercie les éditions Fleuve pour cette belle découverte


Lien : https://collectifpolar.blog/..
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Citations et extraits (51) Voir plus Ajouter une citation
Quand le rideau s'est levé, ma vie a changé. Je m'attendais à découvrir un décor grandiose, riche de détails et d'effets de perspective, comme pour les ballets ou les pièces. Ce genre de décor qui suscite les applaudissements dès l'ouverture et qui souffle le public. Pourtant, il n'y avait rien. Comprenez bien, rien. Même si je connaissais le théâtre par cœur, je n'avais encore jamais vu la scène aussi nue, sans pendillons, sans patience, sans coulisses. [...]
Qu'allait-il se passer maintenant, comment pouvait-il faire de la magie les manches relevées sur une scène nue où tout était visible ? Comment tricher ?
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Petrov se leva. Sa carrure était impressionnante, ses mains semblaient si puissantes qu’elles auraient pu broyer le chien sans effort. Il s’avança vers moi, j’eus un léger mouvement de recul.
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Assis à côté de lui, l’oncle, très grand et d’une maigreur excessive, n’était pas très causant et préférait la compagnie des livres. Il voulait toujours être élégant et s’appliquait chaque jour à mettre une pochette à sa veste, marquer les plis de ses pantalons et cirer ses vieilles chaussures pour leur donner l’aspect du neuf. L’élégance demande peu de moyens.
Il avait toujours vécu seul. À son retour du goulag, personne ne l’avait attendu. Il n’avait ni femme ni enfant ; la mère d’Alexander disait de son frère qu’il était sodomite. Assis, le dos voûté comme si le plafond n’était pas assez haut pour le géant qu’il était, il semblait venu d’un autre monde.
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Au fil des années, il était devenu la tête de Turc de la classe. Un jour de froid glacial, il avait fini par se défendre : dans la cour de l’école, armé d’une pierre, il avait cassé plusieurs doigts à l’un de ses bourreaux. L’affaire avait fait du bruit, et son maître, qui avait l’habitude de le fesser pour le punir, avait dû cette fois-là utiliser sa longue règle pour le corriger devant toute la classe. Si violemment qu’Alexander n’avait pas pu s’asseoir pendant plusieurs jours. Il avait à peine huit ans. Par la suite, les autres s’étaient méfiés de lui ; un mélange de haine et de crainte réciproques s’était installé, ce qui lui convenait parfaitement.
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Ses paroles avaient eu la précision d’une flèche et l’inertie d’un train d’un million de tonnes. Il me semblait découvrir le sens secret des mots et prendre la mesure de leur pouvoir. Qu’allait-il se passer maintenant, comment pouvait-il faire de la magie les manches relevées sur une scène nue où tout était visible ? Comment tricher ? Qu’allait-il pouvoir faire à part de la vraie magie ? J’étais encore loin du compte. Ce qu’il avait présenté par la suite était de la sorcellerie pure et simple. Certains avaient même pensé qu’il était le diable en personne. Je m’étais dit qu’ils n’avaient peut-être pas tout à fait tort.
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