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Critiques de Vincent Peillon (23)
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Un chinois à Paris

Il n'aura pas échappé à l’équipe organisatrice de Quais du Polar que une élection présidentielle particulièrement indécise et meutrière interviendra seulement trois semaines après le festival.



Alors le Festival va se teinter de politique sa 13ème édition en évoquant largement autour de plusieurs tables rondes les questions de pouvoir, de ses abus et manipulations » et de « faire un tour du monde des régimes politiques et de leurs conséquences sur la société »

Du coup, pas mal d'auteurs noirs qui mettent des gros morceaux de politique dans leurs romans : Thomas Bronnec, le Lyonnais DOA, Marin Ledun, seront bien évidemment présents



Et parmi les politiciens qui s'essaient au polar, Eva Joly ( French uranium) et Vincent Peillon, ancien ministre de l’Education nationale seront également de la partie. Et cela tombe bien car c'est justement du livre de Vincent Peillon ( Un Chinois à Paris ),paru chez Stock il y a quelques semaines seulement qu'on a envie de parler .

Que vaut la nouvelle tentative - après Aurora paru de manière confidentielle, il y a quelques années- d'écrire un polar de notre candidat malheureux à la primaire de gauche?

Un travesti chinois en tenue de cérémonie retrouvé mutilé dans la poubelle d’une cour d’immeuble à Belleville, pour un vieux flic amateur d’Opéra, impossible de ne pas penser à madame Butterfly de Puccini. Un deuxième travesti chinois en tenue de cérémonie retrouvé dans une poubelle, pour le commissaire Bloom, ce n’est plus d’Opéra dont il sera question, mais d’une sombre histoire d’espionnage franco-chinois vieille de trente ans qui lui revient en mémoire.



Shi Bo Bo, le fils d’un(e) espion(ne) chinois(e) et d’un petit diplomate français semble dans l’œil du cyclone. Commissaire Bloom il va falloir que tu arrêtes le Gin, la gueule de bois ça rend vulnérable et bien peu séduisant aux yeux de la belle commissaire Braun-Joly.



peillon

Vincent Peillon sait de quoi il parle et le prouve dans son enquête à tiroir mêlant polar poisseux et intrigue géopolitique internationale.



Vente d’arme, espionnage, retro-commission, compromission, blanchiment d’argent, faux suicide et vraie exécution : « Un chinois à Paris » c’est un roman policier à l’ancienne, très documenté, bien écrit, mais sans charme. Hélas, trois fois hélas, n’est pas Connelly ou Indridasson qui veut.



Le bien élevé Vincent P lorgne vers ses prestigieux ainés (en littérature, bien sûr) mais il y a dans son récit un coté bon élève qui aplatit tout.

C’est d'autant plus dommage car en tant qu’homme politique il a pas mal de choses à nous dire. Allez Vincent, lâche toi et ébouriffe ton prochain polar.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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La Révolution française n'est pas terminée

Vincent Peillon en homme intelligent qu'il est ne pouvait se satisfaire des affrontements perpétuels qui divisent la France depuis bien trop longtemps . Ainsidans cet opus il tire un bilan des échecs causés par ces querelles ridicules . Et il applique une philosophie qui encourage les français a voir plus haut . Pour neplus étre les proies des marchands d'illusion qui vendent leur tambouille démagogique . En somme il appel à un réveil des consciences pour que chacun trouve enfin la force de se libérer de la facilité . Un ouvrage courageux , peu lu hélas , et pourtant trés important .
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Un chinois à Paris

Je ne connaissais pas Vincent Peillon. C’est lors de son passage à Quotidien, l’émission de Yann Barthès, que j’ai découvert cet homme politique. C’est alors que j’ai entendu parler de son livre « Un chinois à Paris ». J’avais très envie de découvrir la face méconnue du politicien : l’auteur de polar. C’est grâce à la masse critique générale que j’ai pu recevoir ce roman. Je remercie chaleureusement l’équipe de Babelio et également les éditions Stock.

Je découvre aussi cette maison d’édition. Le roman a été imprimé en France et dispose d’un écolabel stipulant que ledit ouvrage a été fabriqué en limitant les gaz à effet de serre. Deux bons points qu’il est bon de mentionner.



« Un chinois à Paris » est un polar sans prétention, un texte qui se veut intrigue géopolitique, mais qui reste très cloisonné à la capitale sans réellement parler de politique. On suit une enquête policière, assez peu détaillé, par les yeux d’un commissaire bien particulier. Il s’agit presque d’un fonctionnaire blasé, alcoolique, dont le poids des ans s’est abattu sur lui. Il se pose beaucoup (trop) de questions.

Si le portrait du commissaire Benoît Bloom a été soigneusement détaillé, les autres protagonistes sont, eux, ébauchés. C’est bien dommage puisqu’on ne s’y attache pas.



L’histoire est sympathique à suivre, même si le récit souffre d’un manque cruel d’action. L’écriture de Vincent Peillon m’a paru un peu fébrile sur les premières pages. Je n’ai pas aimé le ton vulgaire voulu et assumé par certains moments.



Je ne regrette pas d’avoir pu lire ce roman, tant j’étais curieux de découvrir l’autre facette d’un homme public politique autre que dans son domaine professionnel. Ce livre se lit bien pour un petit polar sympathique à suivre. J’ai été un peu déçu que l’auteur ne développe pas quelques points : qu’il ne développe pas davantage l’intrigue, que l’on ne découvre l’histoire que par le personnage principal, cette fin et le manque d’actions.
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Refondons l'école : Pour l'avenir de nos enfa..

L'on ne peut avoir qu'une sensation de gachis quand l'on voit que les idées de m.Peillon pour l'école on étaient mises au rebut . Cet homme est il trop intelligent pour étre ministre de l'éducation dans un pays qui applaudit Pernaut et Sarkozy ? Il est à croire que oui . Oui il faut repenser l'école , la moderniser , l'ouvrir vers le monde au lieu de vouloir que les choses restent en l'état ou pire fassent un bond en arriére . M.Peillon dans ce livre explique la méthode qu'il voulait appliquer , sans démagogie , sans populisme . Il est dommage que les français ne soient pasparvenus â comprendre cet homme .
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Pierre Leroux et le socialisme républicain : ..

Vincent Peillon est un homme trés intelligent et érudit . Quand il s'attaque à laz biographie de Pierre Leroux on découvre une trajectoire qui aurait du conduire celui ci vers une reconnaissance au vu de la richesse de sa pensée . Hélas , Marx a bloqué l'ascension de ce grand penseur et il faut ce remarquable livre pour prendre conscience de la profondeur de la pensée de cet homme hors norme . Un remarquable travail au service d'un homme d'une grande qualité .
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Un chinois à Paris

Aujourd'hui je vous présente Un chinois à Paris. Un roman policier qui va vous plonger dans de sombre conflit politique et trafic international.



Le commissaire Benoit Bloom est un homme solitaire qui ne vit que pour son travail. Le soir du réveillon de Noël, il est appelé sur le lieu d'un meurtre. À Belleville, dans une arrière-cour, un chinois est découvert énucléé et mutilé en tenue traditionnelle. Pour Bloom, ce n'est que le premier d'une longue liste.



Je ne connaissais pas du tout Vincent Peillon l'auteur. J'étais assez curieuse de découvrir l'autre facette de cet homme politique . Il faut tout de même rappeler que Monsieur Peillon a été ministre de l'Education de mai 2012 à mars 2014 (je ne reviendrai pas sur ses choix pendant ce laps de temps auquel je ne suis d'ailleurs pas forcément d'accord !). Bref, Vincent Peillon est également l'auteur de plusieurs essais politique et Un chinois à Paris est son deuxième Thriller.



Ce roman nous emmène sur les traces de l'opéra italien Madame Butterfly légèrement revisité. Une histoire vraie d'espionnage chinois en 1986. Un diplomate français dupé par un homme se faisant passer pour une femme. Ils auront un enfant ensemble. Une histoire abracadabrante qui sera finalement une source extraordinaire pour cette histoire.



Malgré certaines répétitions dans le texte qui m'ont un peu gêné lors de ma lecture, j'ai trouvé l'histoire de base intéressante. Cependant je ne suis pas vraiment fan des intrigues politiques ou espionnages. Donc concernant l'histoire de fond beaucoup moins. Je ne suis aucunement sensibilisé aux différents conflits internationaux. Il est vrai qu'avec un auteur naviguant dans les eaux obscures de la politique, je devais me douter un peu de la tournure de la trame du roman. Mais je suis curieuse, que voulez ?



Il y a des maladies dont on ne guérit pas. Ce sont les maladies de la vie.

Le personnage principal est une fois de plus un vieux loup solitaire, limite incorrecte et alcoolique ..Vous savez bien que les flics sont tous de pauvres types ! ..Mais, il rencontre une femme qui lui donne espoir et faire battre son petit cœur sous sa carapace..Bref, rien de nouveau sous le soleil.



Donc pour conclure, je ne conseille ce roman que pour les amateurs du genre ! Sinon vous risquez de trouver ce roman un peu plat !
Lien : https://lesciblesdunelectric..
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Aurora

Un propos original, non dénué de fraîcheur. Il tranche avec le discours habituel des hommes et des femmes politiques qui écrivent sur eux et leur programme.
Lien : http://www.lefigaro.fr/livre..
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Aurora

L'ancien ministre de l'Éducation nationale publie un thriller géopolitique sans moraline.
Lien : http://www.lefigaro.fr/livre..
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Aurora

Après avoir terminé cette lecture , j'en sors avec un avis plus que mitigé. L'histoire de départ est prometteuse. L'auteur nous promet une plongée au coeur d'un consortium ultrapuissant, qui veut faire main basse sur l'ensemble des ressources énergétiques mondiales. Seulement les dirigeants de ce consortium ont un passé plus que douteux... Pour essayer de les contrer, une équipe de "vieux" assassins du Mossad est envoyée sur place.



Cette partie du roman a répondu à mes attentes. J'ai trouvé le sujet intéressant, mais malheureusement l'histoire fait un peu trop fouilli à mon goût. Les personnages sont assez peu approfondis , et l'histoire menée tambour battant , laisse parfois un goût d'inachevé. Malgré tout l'ensemble reste plutôt bien écrit.



Un roman intéressant mais qui ne m'a pas vraiment emballé. A vous de vous faire une opinion.
Lien : http://livresforfun.overblog..
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Jean Jaurès et la religion du socialisme

Beaucoup parlent de Jaurés , mais combien comme le fait Vincent Peillon ? Ce politique , cet homme à l'intelligence rare , vient faire ici une présentation radicalement différente de Jaurés . L'on découvre au fil de son livre que la pensée de Jaurés était bien plus complexe que l'on ne le pense .

Jaurés apparait ici comme un homme qui ne se contentait pas d'une seule lgne directrice , mais qui au contraire savait se mettre en question .

Cette ambivalence de Jaurés est l'un des points parmi les plus importants de ce livre qui brille de par l'intelligence de son propos , la force de ces idées .

Un ouvrage important d'un homme dont l'intelligence manque beaucoup.
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Un chinois à Paris

J'étais curieuse de lire un ouvrage de Vincent Peillon, curieuse de voir quel style de fiction pouvait publier un homme politique agrégé de philosophie. Dire que j'ai été très déçue par ce roman serait excessif tant je n'en attendais pas grand chose. Cependant, je m'étais imaginé un peu plus d'intrigue et un peu moins de clichés. Globalement, l'histoire est très simple, il y a peu de rebondissements et on les voit venir de loin... Les personnages sont très peu fouillés et sont un condensé de figures habituelles du genre. Tout comme le personnage principal qui est un vieux loup solitaire, qui boit (trop), fume (trop), et ne dort pas (assez). Bref, rien de nouveau dans le monde des polars... On pensait naviguer dans les arcanes du monde politique, ou peut-être même dans celui du "36", mais non... Même la fin m'a laissée sur ma faim !
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Aurora

"Aurora" de Vincent Peillon (oui, celui-là), du nom d'un consortium qui cherche à faire main basse sur des réserves énergétiques dans le grand Nord. Abandon par KO à 120 pages : plus j'avance moins je comprends ce que je lis. Pas forcément la faute à l'écriture (quoique, il faut s'accrocher) mais au sujet, moi et la géopolitique ça fait quatre.
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Eloge du politique

Avec l'intelligence qui le caractérise , Vincent Peillon entreprend ici de faire un bilan de ce qu'est devenu le politique .

Dur exercice quand l'on voit aujourd'hui les shows médiatiques des populistes et de la droite qui n'on rien de politique .

Oui le politique se meurt . Tout doucement sous les coups de boutoir de ces fous de caméras , le vrai politique , celui qui apporte à la cité une réflexion à méme de faire évoluer les choses , ce politique là se meurt .

A notre époque ou un pseudo journaliste traite de Casimir et du gouter des enfants dans son jt , il est vrai que le vrai politique ne peut que pleurer de désespoir .

Le débat est mort , victime du populisme , de la disparition de la culture , de la main mise du simplicisme .

Oui il fallait faire cet éloge du politique , pour que celui ci soit un peu quand méme remis sur la scéne .

La lente et invisible agonie du politique pourrait hélas à terme étre la fin de la dèmocratie .

Voila un livre courageux , intelligent , plein de philosophie , ce qui en ces temps dedisette culturelle n'est pas un luxe .

A découvrir .
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Aurora

Les hommes politiques s’essaient parfois à la littérature, sans y laisser des traces inaltérables, et plus souvent dans les mêmes genres : la sempiternelle biographie écrite avec un peu (beaucoup ?) d’aide, ou l’essai historique assez pointu sur une figure paternelle en politique. Vincent Peillon, ministre de l’éducation nationale pendant près de deux ans dans les gouvernements de Jean-Marc Ayrault et député européen, publie son premier roman dans un genre inattendu, celui du thriller géopolitique.



Dans un monde un peu clivé, où le bien affronte le mal dans un combat perpétuel, Kuntz est à la tête d’un groupe d’anciens agents du Mossad, tueurs grisonnants mais reprenant du service pour défendre l’humanité, et surtout les intérêts d’Israël, comme au bon vieux temps. Face à lui, un richissime homme d’affaire allemand, Hans Ritter, nazi plein de rancœur, qui œuvre secrètement depuis des décennies pour faire renaître de ses cendres un nouvel empire à la croix gammée.



Pour mettre le monde à genoux, Ritter s’est allié avec quelques autres ennemis des États-Unis dans un consortium baptisé Aurora afin de faire main basse sur les réserves de pétrole et de gaz du Groenland. S’ils comptent sur le soutien de quelques puissances, de pas mal de sympathisants nazis et de plusieurs services de renseignements, ils n’auront pas celui de Kuntz et ses amis.



Décidé à les éliminer, l’heure est venu pour notre groupe indépendant de se mettre en mouvement. Comptant eux aussi sur des alliés disséminés partout sur la planète, au sommet de certains états et dans plusieurs organisations internationales comme l’OTAN, ils vont s’attaquer à ce délirant projet sans y aller par quatre chemins.



Aurora se lit bien. J’ai été agréablement surpris par la complexité et la documentation du propos, l’intrigue est dense, la géopolitique est partout, et on pourrait imaginer que tout ne soit pas que fiction. J’ai été séduit par les personnages, notamment Kuntz, cet anti héros vieillissant, un peu meurtri mais loin des clichés du genre. Le récit est riche en mouvement, plein d’action, et les cadavres s’empilent au fil des pages pour mon plus grand bonheur de lecteur sadique. Pourtant, si j’ai beaucoup aimé Aurora, et qu’il m’a positivement surpris, il manque quelque chose dans la plume de Vincent Peillon, qui reste parfois un peu trop scolaire, un peu trop lisse. Un « premier roman » néanmoins plein de promesses, avec lequel j’ai passé un agréable moment de lecture.
Lien : https://www.hql.fr/aurora-vi..
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La morale à l'école selon Ferdinand Buisson

Un ouvrage magistral qui se lit d'un bout à l'autre sans ennui. Bien au contraire, à l'heure où l'enseignement en France est en complète déliquescence et où les Valeurs sociétales sont considérées comme obsolètes, cet ouvrage nous montre à la perfection l'esprit, et surtout l'état d'esprit, qui animait les fondateurs de l'école de la IIIème République et qui furent abandonnées après mai 1968.



A l'heure où le mot de laïcité est mis à toute les sauces au nom de la bien pensance et du politiquement correct, en particulier pour ce qui concerne l'Enseignement, il est bon de se replonger dans ce qu'il signifiait pour ceux qui l'ont voulu comme principe ancré dans le concept République.



Pour ceux qui, comme moi, ont connu l'Enseignement avant 1968, cet ouvrage met un brin de nostalgie au fond du coeur car pour bon nombre d'entre nous il rime aussi avec le souvenir de ces instituteurs extraordinaires conscients des responsabilités qui leur étaient confiées en termes d'éducation et d'enseignement et qui prenaient leur retraite à la fin des années 60.



Cet ouvrage, associé aux textes de Ferdinand BUISSON, devrait être lu par tous les instituteurs et professeurs, par tous les parents, car il ouvre la porte vers un monde plein de lumière mais hélas oublié. Il est urgent pour notre système éducatif de retrouver ses "fondamentaux". Les idées et principes de Ferdinand BUISSON en sont l'une des clefs qu'il convient de retrouver au plus tôt.



Coup de cœur !
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Un chinois à Paris

Voilà un polar très bien écrit, puissant dans son intrigue et son dénouement et qui interroge de vraies valeurs. Vincent Peillon nous entraîne dans le Paris des affaires glauques, des liens malsains entre la France et la Chine, des politiques qui manipulent la vérité et tuent pour noyer le poisson. L'histoire est un peu compliquée mais elle mérite qu'on s'accroche aux faits afin de suivre un commissaire désabusé qui écoute Joan Baez en buvant du gin et s'en veut de ne pas consacrer plus de temps à ses petits-enfants. Un beau personnage, attachant et courageux. De la nostalgie, des liens d'amitié forts et des trahisons ponctuent son quotidien dans une tempête meurtrière de laquelle il ne sortira pas indemne.

Du beau travail d'écriture !
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La morale à l'école selon Ferdinand Buisson

Ouvrage reçu dans le cadre de Masse Critique.

A l'occasion du retour des cours de morale, prévu par le ministre de l'Education Nationale Vincent Peillon, à la rentrée 2015, ce livre de part son titre à d'enblée attirée mon attention. (Je suis documentaliste dans un ESPE, anciennement IUFM).

A noter, la présentation assez interessante de l'ouvrage. La première partie, vertitable ouverture, est une reflexion sur la laïcité, la morale et l'évolution (les changements) de et dans l'école. La seconde partie, la plus vaste, est dédiée à la présentation commentée de neuf textes parmi les plus connus et reconnus de Ferdinand Buisson.

Cette présentation de Laurence Loeffel, permet de rentrer plus facilement dans l'ouvrage et de mener une reflexion plus approffondie et plus aboutie sur ce vaste sujet, tout en facilitant l'accés aux textes de ce précurseur de l'école laïque.

Enfin, cet ouvrage ne se lit bien sûr pas comme un roman, c'est un document, qu'il faut parcourir petit à petit, morceau par morceau, au gré de nos envies et/ou de nos besoins, voire même à relire.

A conseiller aux enseignants et futurs enseignants
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Aurora

Si quelques écrivains talentueux, de Chateaubriand à Lamartine en passant par Hugo et Bernanos, ont été tentés par la politique, peu d’hommes politiques se sont lancés dans l’écriture romanesque. Ceux qui l’ont fait se sont sans doute bien amusés (ce qui n’est pas négligeable), mais que ce soit Edgar Faure, Valery Giscard d’Estaing ou Jean-Louis Debré, ils ne marqueront pas l’histoire littéraire de notre pays.



J’étais donc curieux de savoir comment Vincent Peillon allait s’en sortir avec son Aurora, que les éditions Stock viennent de publier. Il s’en sort plutôt pas mal, à mon avis. Pour rester dans le domaine de l’école qui a été le sien, je pourrais dire avec la concision qui sied si bien aux bulletins scolaires : « Prometteur, a du potentiel, mais peut mieux faire ».



Dans cet ambitieux thriller, l’auteur mêle allègrement les convoitises des multinationales, l’OTAN et les conflits entre les services secrets de différents pays. La géopolitique y est constamment présente avec, en arrière-plan, une question brûlante : qui pourra exploiter les formidables richesses de « l’Eldorado du XXIe siècle » en pétrole, gaz et terres rares, le Groenland ? Hans Ritter, vieux nazi revanchard et nostalgique du troisième Reich, a pour parvenir à ses fins politiques (occultes, comme il se doit) créé le puissant consortium Aurora dont l’un des objectifs est de maitriser l’exploitation de ces richesses. Aurora, comme l’explique un de ses dirigeants, « a passé des accords avec les Russes, le Danois et les Groenlandais, mais aussi les Chinois. Elle a associé d’autres compagnies allemandes. Sur le dos des Américains et de leurs valets, de moins en moins nombreux ». Et, faut-il ajouter, avec l’appui occulte de certains faucons nord-américains et d’un petit groupe de responsables de l’OTAN. Au cœur de cette histoire d’espionnage, Vincent Peillon imagine un groupe plus ou moins autonome d’agents du Mossad, qui agissent selon leur propre conception de la défense d’Israël en n’hésitant pas à exécuter tous ceux qui se sont compromis avec Hans Ritter et son projet Aurora. Roland Kuntz, personnage principal, est le chef opérationnel de ce réseau dont Karlo, un vieux général israélien, est le fondateur et l’âme.



L’opposition entre ces forces antagonistes va susciter une tension forte, constante, et justifier tous les coups fourrés, les assassinats, les trahisons, les amitiés oubliées, les amours impossibles.



Il règne sur ce récit une ambiance crépusculaire très particulière liée à la personnalité de Kuntz, homme mûr désabusé, fatigué de la vie, qui semble atteint de dépression chronique et ne croit plus en grand-chose en dehors d’une sorte de mission sacrée qu’il s’est fixée dans sa jeunesse et à laquelle il se tient coûte que coûte : défendre Israël à n’importe quel prix. Au regard de cet objectif, Kuntz considère qu’aucune vie humaine ne vaut, même celle d’un ami... dans les services secrets, les bons sentiments n’existent pas, la fin justifie toujours les moyens et les œufs cassés par Kuntz pour faire une bonne omelette sont nombreux, très nombreux.



Les qualités d’écriture sont indéniables et la description des rapports de force entre états, services secrets et multinationales est aussi crédible que bien documentée. De plus l’histoire est suffisamment complexe pour stimuler l’intérêt du lecteur. Tous les ingrédients sont là pour rendre le livre palpitant, et pourtant je suis resté en retrait, sur le bord de la route, sans parvenir à être réellement passionné. Pourquoi ?



Première raison : les personnages sont nombreux, et Vincent Peillon suit chacun d’eux (ou en tout cas beaucoup d’entre eux) en une alternance cyclique qui laisse peu de temps pour les connaitre vraiment et comprendre leurs motivations.



Mais la raison principale est autre : au lieu de varier le mode de narration en fonction des épisodes et des personnages mis en scène, Vincent Peillon reste pour chacun d’eux dans une description clinique qui donne à son écriture une tonalité glacée :



« Elle pose les deux petites tasses de café sur la table et vient se placer derrière lui, sa tête au-dessus de son épaule. Elle regarde aussi le jardin. Il sent son souffle, et la tension du désir qui monte en lui et l’envahit avec une puissance qui le surprend lui-même. C’est ridicule. Il ne veut pas y céder. Elle appuie son menton sur son épaule sans rien dire, son visage est presque collé au sien. Ses cheveux caressent sa joue.



Elle ne l’aide pas beaucoup.



Elle met sa main sur son autre épaule, et c’est donc elle qui, à sa façon, le prend dans ses bras. Il ne bouge plus. Il a envie d’hurler. Une folle douleur s’est réveillée en lui. (...) Il ne sait plus s’il est au comble du désespoir ou au comble du bonheur. »



Certes, le procédé s’accorde bien au sujet traité, car l’histoire est en effet glaçante, mais son systématisme ôte au lecteur toute possibilité d’empathie avec les personnages. Et pour ma part, j’ai besoin de cette empathie pour accrocher à l’histoire.



Mais il est vrai que ma lecture est pleinement subjective et assumée comme telle. Chaque lecteur réagit à sa façon, et d’autres sans doute n’en seront pas gênés. Il est même probable que de nombreux lecteurs pourront se passionner pour cette histoire qui plonge ses racines historiques dans le troisième Reich, l’extermination des juifs d’Europe et la création de l’État d’Israël, et qui s’épanouit aujourd’hui, à l’ère du libéralisme débridé et de l’emprise toujours croissante des multinationales sur la politique des états et la vie quotidienne des simples citoyens que nous sommes.
Lien : https://www.un-polar.com/201..
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Liberté, égalité, fraternité

Dans un livre brillant, l'ancien ministre de l'Éducation, philosophe de formation, écrit l'histoire de la devise républicaine.
Lien : http://www.lefigaro.fr/livre..
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Un chinois à Paris

Roman très décevant. Fort départ avec la mort de chinois retrouvés le visage peint comme certains personnages de l'Opéra de Pékin et vêtus de costume de ce même opéra dérobés dans un musée parisien. Mais ensuite rien ne vient justifier ces maquillages et accoutrements... quand au personnage principal (un policier), c'est une loque alcoolique, il est antipathique et sa tentative de séduction d'une jeune et belle collègue n'est pas crédible. De plus celle-ci disparaît vers la fin du récit sans que l'on ait d'explications ! Quant au dénouement, il n'est lui aussi pas crédible. L'auteur s'est inspiré de l'histoire vraie de ce fonctionnaire de l'ambassade de France à Pékin qui s'était épris d'une femme qui était... un homme. Pourquoi pas. Mais son utilisation est décevante. Par contre, est très attendu en cette rentrée 2018, le roman policier d'un vrai connaisseur de la Chine. Il devrait s'intituler : "L'empreinte du dragon" et nous faire voyager au cœur des luttes pour le pouvoir à Pékin et au sein d'un grand aéroport français convoité par les chinois. A ne pas manquer...
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