Violaine de Charnage

Un recueil de deux nouvelles qui m'ont bien plu, deux récits d'extraterrestres qui vont tenter d'envahir la Terre. Comme toutes mes lectures de Violaine de Charnage, j'ai trouvé que c'était fun, sans prise de tête, drôle, trash, crade, bref ce n'est pas pour tout le monde, mais je dois avouer que moi j'aime bien.

Pour moi qui ne lit que rarement des ouvrages jeunesse, ça a été une très bonne surprise. Un roman drôle, qui fait peur mais pas trop, bien rythmé et très bien écrit. Je suis conquise ! À lire, à offrir, à découvrir absolument, quel que soit votre âge ^^

Un livre à ne pas laisser dans toutes les mains!

Des histoires dont le maître mot est : GORE.

Bah oui! C'est marqué sur la couverture en gros et en rouge! Nous avions les maîtres de l'horreur au cinéma, nous avons maintenant les maîtres du gore en littérature!

23 auteurs qui s'en donne à cœur joie pour vous servir ce qu'il y a de pire dans l'être humain! Violence, se*e, vi*l, nudité, agression, meurtres, tortures, consommation d'alcool et de substances interdites, troubles du comportement, langage grossier et cru de nos jours ou dans le passé. Mélangé à des éléments surnaturels (Une mousse pour le mousse de G.Bergal) ou passant par internet ( Gore chef de J. Bouquin qui ferait pâlir d'envie Maïté), de la rencontre d'un couple avide de poker plus que dénudé (Tripes poker de Fétidus) à une rencontre avec une personne à qui on s'attendait pas (Une question de foi de S.Hutson) sans oublier le cochon qui danse! (Dancin'pig de F.Livyns). A moins qu'une petite baignade dans la piscine de swimming blood (de Zaroff) vous tente!



La seule nouvelle que je n'ai pas pu lire est celle d'Axelman : Ressurexi. Trop déconstruit et trop brouillon j'ai lâché la lecture au boit de la deuxième page.

Voici un mini retour sur la nouvelle "Hell-oween" gratuite et disponible sur le site de l'autrice. Déjà, il faut savoir qu'Halloween est ma fête préférée, que j'adore les citrouilles et que je suis très fan des écrits de cette autrice. Donc c'est sans surprise que j'ai adoré cette histoire. C'est complément déjanté, fun, ravagé, c'est hyper divertissant et les scènes "d'horreur" sont hyper jouissives. Un gros gros kiffe sur cette courte histoire de 40 pages. La revanche des citrouilles est tellement bien pensée, elles, qui sont sacrifiées, souillées, écrabouillées ou encore dévorées depuis tant d'années. Quel plaisir de retrouver la plume et les histoires pimentées et corrosives de Violaine de Charnage. Lu en une soirée, bref je recommande absolument que vous souhaitiez simplement découvrir l'autrice ou juste passer un bon moment glauque sans prise de tête.

Après avoir maltraité pendant des années les adultes notre encrevimineuse nationale décide d effrayer nos têtes blondes. Mais attention ce roman n est pas réservé exclusivement aux enfants. En effet, même en tant que vieux vous vous laisserez facilement embarqués dans cette étrange histoire. Digne hériter de Chair de poule elle nous présente un roman qui aurait toute sa place dans cette série. On aime beaucoup la manière dont elle compose son récit : afin de ménager la chèvre et le chou elle utilise un vocabulaire accessible aux lecteurs de tout âge. Elle manipule avec brio la répétition narrative permettant a la fois une perte d informations minimale qu un repère après avoir interrompue la lecture. Sachant que le temps de lecture d un enfant n est pas constant celui ci pourra se retrouver facilement dans l histoire. Et pour éviter tout décrochage elle va dispatcher tout le long de son intrigue de nombreux rebondissements et revirements lui permettant de maintenir notre attention en éveil. Ce qui est génial c est que tout en nous faisant frisonner elle va maintenir un fond d humour comme un exutoire qui allège l ambiance bien sombre. Et je peux vous dire qu à de nombreux moments je me suis tapé des barres tellement elle part loin dans son délire. Jusqu'à mettre en avant une véritable dinguerie accéder à plusieurs fins alternatives qui vont du plus soft à la plus terrifiante. Chacun trouvera son bonheur. La narration est vraiment bien pensée : outre l histoire de fond qui va vous faire vivre les prémisses d une véritable apocalypse nous entrons directement en connexion avec les observations, pensées, manigances et souffrances de deux personnages qui ne partirons sûrement pas en vacance ensemble. Nous permettant d être pleinement immerger dans l histoire. Mais pas que elle va intégrer dans son intrigue une sorte d entracte grâce à laquelle nous allons comprendre le pourquoi du comment d une telle affaire. On ne voit pas le temps passer grâce à un rythme effréné qui nous fait participer à une course de vitesse. Et on ne s ennuie pas un seul moment grâce à l omniprésence de l action véritable moteur de ce récit. En bref un excellent moment de lecture qui va vous rendre fou.



Une histoire dingue

Dans ce recueil, on retrouve encore plusieurs nouvelles horrifiques que j’ai beaucoup aimé. Des nouvelles très différentes mais toutes géniales avec des histoires et des thèmes différents.



Séminaire de désintégration : un week-end de séminaire se terminant de manière assez sanglante.

Une nouvelle que j’avais déjà lu et beaucoup aimé, j’ai adoré m’y replonger et la relire. Elle est très gore, captivante et l’on y retrouve le monde du travail.



La petite fille au cocktail molotov : un incendie, des orphelines et des allumettes.

Une nouvelle que j’ai adoré, très bien écrite, originale, intriguante. Et une excellente chute que j’ai beaucoup aimé. Une réécriture de la petite fille aux allumettes que j’ai trouvé vraiment reussi. C’est d’ailleurs ma nouvelle préférée de ce recueil.



Mange pas ton gras la bouche pleine 3/3 : c’est une nouvelle en 3 parties, les 2 premières sont dans les volumes I et II, et on retrouve la 3eme et dernière partie ici.

Une dernière partie que j’ai adoré, une nouvelle intéressante avec une fin que j’ai beaucoup aimé.



F*** me I’m a mouche : c’est l’histoire d’un acteur porno accro à l’adn de mouche.

Une nouvelle déjantée que j’ai beaucoup aimé, une histoire très originale.



Camping purgatoire : 2 frères et soeurs à la rue qui vont faire une mauvaise rencontre.

Une nouvelle intéressante et bien écrite qui revisite le mythe d’Adam et Eve de façon très gore. Une nouvelle que j’ai eu légèrement du mal à lire a cause de ma phobie des serpents 😅😅



Je suis toujours aussi fan de la plume sanglante de Violaine, qui est vraiment super immersive.

Donc des nouvelles que j’ai encore beaucoup aimé, c’est un excellent recueil.

C’est une autrice que je vous recommande vraiment si vous aimez l’horreur !

Je n'abonderai pas dans cette critique.



J'aime la littérature horrifique, profondément, en témoigneront mes critiques précédentes.

Je ne pense pas être insensible au gore, profitant d'ailleurs pleinement de ma lecture de "Morte Saison" en ce moment.



Mais alors là, c'est vraiment indigeste.

Le problème n'est pas le mauvais goût ou l'irrespect de la convention sociale, comme le laisse sous-entendre la préface, en profitant pour tailler ceux qui ne jurent que par King.



Le problème avec les œuvres violentes, c'est la gratuité. Et ça n'est pas simple de faire l'équilibriste entre débauche gratuite de violence et une violence esthétique ou engagée. J'ai déjà abordé ce point avec le nullisime "Martyrs" dans une de mes critiques (à pondérer avec l'excellent "Midsommar", à titre d'exemple).

Pour venir encore pondérer le propos, on pourra souligner que "Dirty Sexy Valley", dans le "porno-gore", était une réussite.



Mais dans ce recueil, en toute sincérité, il n'y a pas grand-chose à sauver.

C'est dégueulasse, évidemment de très mauvais goût, souvent insoutenable, et pour un bénéfice d'intrigue , de réflexion ou de divertissement inexistant.

C'est juste... Immonde et gratuit.



C'est exactement la littérature horrifique que j'exècre. J'avais beaucoup d'attente pour cette jeune maison d'édition, mais malheureusement, je ne peux que vous conseiller de passer votre chemin.

Et si les goûts et les couleurs ne se discutent effectivement pas, et que oui, on peut évidemment se divertir face à l'horreur via bien des médias, il y a bien une ligne avant l'abjection, qui sépare l'horreur gratuite de l'œuvre qui apporte un peu plus au lecteur, même en résilience.

Autant vous dire que pour le coup, on n'a pas vraiment respecté le terrain.

Une petite question : aimez-vous les curcubitaces dont la citrouille ? Oui, alors stop n allez pas plus loin 😱😱😱 Vous risquez de les voir sous un autre angle et vous risquez de vos jambes autour de votre cou à chaque vous en rencontrez une après avoir lu cette nouvelle 😁😁😁



💬 Cette nouvelle a pour thème, non pas l attaque d humain mais plutôt une attaque en masse des citrouilles. Non je ne plaisante pas. Ce n est pas facile d être une citrouille et regarder ce que les humains leur fait subir.



💬 Malheureusement, je ne peux pas vous en parler plus car sinon je vous révèle la totalité de l histoire. Et ça serait dommage, il faut bien l avouer.



♨️ Parlons peu mais bien. Cette nouvelle vous donnera un échantillon de l écriture d une Autrice à la plume horrifique à souhait. Cette lecture est vraiment horrifique mais pas de trop quand même. Elle est même légère au vue de ses romans 😅 qui sont d un niveau horrifique très supérieure. Un aperçu du talent d imagination où une part de réalisme transparent malgré tout. Cette nouvelle est là pour vous donner envie d en découvrir plus. Personnellement, j en ai déjà un et j ai adoré. Je vais certainement bientôt lire un autre. Horreur quand tu nous surprend et quand tu nous tient. N hésitez à aller sur son compte..

Mandy, dix-neuf ans, possède dans le ventre un enfant dont elle veut se débarrasser. Manque de bol pour elle, elle va être « recueillie » par Cherry et Terry, un couple catho-intégriste caricatural qui ne semblent pas trop en amitié avec l'avortement.

L'occasion pour Violaine de Charnage de nous présenter un huis clos faisant de (très) gros appels du pied à Misery, la finesse en moins.

Cependant, nous ne restons pas sur une simple pâle copie.

Surprise, le roman apporte une petite touche fantastique, malheureusement toujours très brut de décoffrage chez l'autrice.

Et c'est dommage, parce que l'histoire proposait quelque chose. Mais ce style punk (que je trouve en plus démodé), cette fausse rock'n'roll attitude je-men-foutiste constante (pourtant très bien incarnée par Josh) ne marche pas chez moi.

C'est trop facile.

Le style ne me séduit pas, le récit ne me surprend pas.

En plus de Bob63, le dévoreur de monde, Dévoration contient surtout une sorte de prequel/sequel hybride dans laquelle notre Bob se foire (encore) en se trompant d'époque. Évidemment, il était utile là-dedans de parler (encore et re-encore) de putes et semence, le tout saupoudré (encore, re-rencore et re-re-encore) de références pop-culture ringardo-gaguesques.

Bob envie très certainement mon indigestion, je vous le dis.

Peu de choses à dire sur cette courte nouvelle absurde.

Un alien, Bob, sans doute inspiré par The Blob, tente de tout venir bouffer sur terre à la, mais tout ne se passe pas comme prévu. Je retrouve l’humour de l’autrice, qui souffle le chaud et le froid chez moi. Ici, je trouve que cela fonctionne correctement.

C’est parti, encore un autre recueil de Violaine de Charnage reprenant des nouvelles publiées dans sa Vilainologie à l’image de Putride Saint-Valentin, Sans pour sang triangle amoureux et F*** me I’m a mouche. À cela, s’ajoute La toison bleue, publiée dans ses Contes venimeux et on a même droit Le (fetish) chat botté, à la fois publié dans sa Vilainologie ET dans Les Contes venimeux.

Ça va, vous vous en sortez ?

C’est en tout cas un sacré bordel sans nom, avec une seule nouvelle inédite au compteur : Jusqu'à ce que la mort nous zépare. C’est donc sur cette dernière que je vais me concentrer, tout en donnant une note générale au recueil :

Il s’agit donc d’une courte nouvelle zombiesque que j'ai trouvé plutôt bonne. Le quête de Damien m'a amusée, dans un vrai contexte post-pulp à la structure expérimentale. Je ne pensais pas trouver cela dans un recueil dit « érotique ».

Ça m’emmerde même qu’elle soit flanquée dans un recueil fait de re-republications. Mais bon, quitte à tirer sur la corde du modèle économique Kindle, autant y aller jusqu’au bout.

Les Contes venimeux reprennent Blanche-Neige et les zombies, Le (fetish) chat botté ainsi que La petite fille au cocktail molotov, trois nouvelles qui étaient toutes les trois déjà présentes dans les Vilainologies.

Je ne découvre donc ici que la Toison bleue en nouveauté. Une nouvelle m’ayant plutôt déçue, alors que ces contes revisités faisaient jusque là partie de mes préférés chez Violaine de Charnage.

Il s’agit ici d’une revisite de Barbe bleue, mais quelques siècles plus tard.

Ce petit changement permet en tout cas de justifier une version porno un petit plus d’actualité, mais à la fin peu surprenante à mes yeux (en effet, les productions japonaises sont déjà passées par là. Et ouais, je connais mes classiques.)

Même si ce troisième volet reste évidemment dans la lignée des deux premiers, il m’a moins emballée par son choix de nouvelles.

Entre l’humour lourdingue de Séminaire de désintégration (qui parvient même à être devancé par F*** I’m a mouche) et Camping Purgatoire qui réutilise une ficelle déjà utilisée par Sang pour sang triangle amoureux, seule La petite fille au cocktail molotov sort pour moi véritablement du lot. Même si le changement de style est imparfait (comme je l’avais commenté sur la fiche dédiée à la nouvelle, je vais éviter de me répéter), il s’agit au moins d’un essai rafraîchissant.

Ah, et youpi, cette fois on a enfin la fin de Mange pas ton gras la bouche pleine. Ça valait la peine d’attendre.

Bon, même si pas mal d’éléments vendent la mèche, cette nouvelle possède une chute basée sur les prénoms des protagonistes, comme c’était déjà le cas pour Sang pour sang triangle amoureux.

Je veux bien que le contenu finisse par se répéter à force de tourner autour des mêmes sujets, mais resservir les mêmes mécaniques de fin, c’est autre chose.

F*** me, I'm a mouche présente un porno-trash auquel j'ai eu du mal à accorder la moindre profondeur. Le tout est gras, et même en le prenant au millième degré, je ne suis pas parvenue à forcer le moindre rictus.

Clairement pas pour moi, mais je ne m’y attendais rien qu’au titre.

Si vous n'aviez pas reconnue l'allusion à la petite fille aux allumettes, voilà, je la place. L'auteure se colle ici à une description socio-culturelle du Danemark au XIXe siècle. Pas une mince affaire, et les faiblesses de style se ressentent d'autant plus que Violaine de Charnage s’éloigne de son je-m'en-foutisme détaché habituel.

Pourtant, l'exercice est plutôt rafraîchissant.

La petite vie d'une entreprise informatique avec les yeux plus gros que le ventre.

Au programme du séminaire, la recette habituelle : sexe, humour potache (oh non, “ils ont tué Kenny”, pas de quoi se fendre en deux en somme) et chute tiède.

Je suis passée à côté de celle-ci.

Un deuxième volet de la Vilainologie présentant cette fois des nouvelles un peu plus engagées, et c’est plutôt bienvenu.

Petite surprise d’ailleurs, avec une nouvelle moins portée sur le cul en la présence de Candygirl (à ne pas confondre avec Candyman). Mais ne rangez pas tout de suite le sopalin, il y en après tout pour les goûts (enfin, du moment que votre goût s’arrête au trash) et Tu ne me brûleras point devrait dans ce cas-là vous satisfaire.

Un volume un peu mieux ordonné, qui a ma préférence pour le moment.

Dany, femme obèse, tient une confiserie marchant à plein régime (vous voyez, je sais aussi faire de l'humour). Sauf que voilà qu'elle se fait tirer de la marchandise par une bande de chenapans. Ni une, ni deux, elle se lance à leur poursuite et paf, c’est le drame.

Quelques années plus tard, voilà que la même petite bande décide de revenir déranger Dany d'entre les morts dans une cérémonie à la Bloody Mary et paf, c’est le drame, bis repetita.

Pour le coup, j'ai un petit peu plus trouvé mon compte dans cette nouvelle, même si je l'ai trouvée expéditive. Sans doute parce que l'âge des protagonistes empêchait l'auteure d'user de son remplissage habituel.

Dans tous les cas, on surfe plus sur du fantastique gentillet que sur de l'horreur.