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3.99/5 (sur 189 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Rillieux-la-Pape , le 22/09/1983
Biographie :

Virginie Girod est docteur en Histoire.

Elle a soutenu une thèse à l’université Paris IV-Sorbonne sur la sexualité des Romaines au début de l’Empire.

Spécialiste entre autres de l'Antiquité, elle a participé au numéro de Secrets d'Histoire présenté par Stéphane Bern consacré à Cléopâtre.

Elle est l'auteur de plusieurs ouvrages consacrés à l'histoire des femmes et de la sexualité dans l'Antiquité tels que "Les femmes et le sexe dans la Rome Antique" et "Agrippine, sexe, crimes et pouvoir dans la Rome impériale" parus chez Tallandier.



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Citations et extraits (77) Voir plus Ajouter une citation
Dans l’Antiquité, on craignait beaucoup que les pensées de la mère au moment de la conception ne puissent s’imprimer sur la physionomie de l’enfant à venir. Soranos illustre ce concept par deux exemples. Les femmes qui auraient vu des singes – et cela ne devait pas être banal – pendant la conception auraient donné le jour à des enfants aux traits simiesques. Le tyran de Chypre, réputé pour sa laideur, forçait sa femme à regarder de belles statues pendant l’amour pour avoir de beaux enfants. On retrouve cette même idée développée chez Pline l’Ancien, Galien et même saint Augustin et Héliodore pour les périodes plus tardives. Ce concept des « imprégnations sensorielles » relève de la crainte des hommes face aux fantasmes des femmes pendant le coït. En outre, si l’enfant ne répondait pas aux attentes que les parents avaient placées en lui, la faute était rejetée sur la mère, qui aurait été traversée par de mauvaises pensées pendant la conception. Enfin, cela pouvait servir d’excuse à une femme qui aurait eu un enfant sans ressemblance aucune avec son mari.
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LE BAISER
Les Romains utilisaient trois mots pour évoquer le baiser : OSCULUM, SAUIUM, BASIUM(…)
Osculum est considéré comme le mot le plus ancien. Il dérive du mot os, qui signifie petite bouche. Il évoque un baiser sur la bouche ou avec la bouche.
Dans l’une de ses épigrammes, Martial propose à une femme qu’il n’aime pas un mariage de convenance mais jure de ne lui concéder que de rares baisers, comme ceux que lui ferait une grand-mère. Pour cela il utilise le mot osculum qu’il oppose au baiser lascif basium.
Le sauium, quant à lui est plus rare dans la littérature. Il dérive de suauitas (suavité) et implique une idée de douceur.
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Le discours de Caton rapporté par Aulu-Gelle ne laisse aucun doute sur la différence de traitement entre hommes et femmes : « Si tu surprenais ta femme en adultère, tu pourrais impunément la tuer sans jugement. Si tu commettais un adultère, elle n’oserait pas te toucher du bout du doigt. Ainsi le veut la loi. »
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(16ème siècle)

Dans le monde arabo-musulman, les belles captives vendues pour les plaisirs sexuels de leurs maîtres valent plus que toutes les autres esclaves. A celui ou celle qui l'achète, elle dit s'appeler Roxelane et venir de Ruthénie. Cette région actuelle de l'Ukraine est un vivier d'esclaves pour les Arabes. D'ailleurs, le mot "slave" vient d'esclave. Tout est dit.
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Les douze Césars ne sont en définitive ni des héros ni des monstres, et encore moins des démons, car non, Néron n’est pas un agent de l’Antéchrist ! Ils sont humains, et j’ai tenté de leur rendre, avec humilité et compassion, une part de cette humanité diluée dans leurs mythes.
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Hélas, elle était femme et ses ambitions ne pouvaient se concrétiser qu'à travers un homme, de préférence celui sur lequel elle était sûre de pouvoir exercer pleinement son autorité, celui qui ne la répudierait jamais, son fils.
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La civilisation romaine était une société patriarcale dans la laquelle l’honneur familial reposait en partie sur le comportement sexuel des femmes. Afin d’éduquer et de maîtriser l’éros féminin, la mythologie politique a formé un moule dans lequel la personnalité des femmes devait se couler. Les qualités personnelles que les Romains espéraient retrouver chez les femmes achevaient de créer un idéal féminin, un carcan social rigide qui les enfermait dans la sphère privée. Toutes les femmes, honnêtes ou non, devaient se mettre au service des hommes et, par extension, au service de la patrie, les unes en veillant sur le foyer, les autres en assurant les distractions des hommes.
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Dans l'Antiquité, les prostituées étaient perçues comme des marginales porteuses d'une souillure infamante. Pour les chrétiens, elles étaient salies par un péché véniel. Procope raconte comment les gens évitaient de frôler Théodora lorsqu'elle marchait dans la rue : "Quant à ceux parmi les gens respectables qui la rencontraient sur l'agora, ils se détournaient et s'éloignaient en hâte, de crainte qu'en touchant les vêtements de cette femme, ils ne semblent participer à sa souillure." Encore une fois, il exagère, mais il est vrai que si les prostituées étaient admises par la société dans des lieux de spectacles, dans les maisons closes ou dans le cadre de soirées privées, les personnes qui se voulaient respectables, et plus encore les femmes que les hommes, évitaient le contact des prostituées notoires dans la rue. Théodora, comme toutes les femmes de sa condition, était méprisable.
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Ainsi, les poètes ont été les artisans des sources les plus riches sur les rapports hommes-femmes. Le groupe des élégiaques est particulièrement intéressant à cet égard. Catulle, qui est en quelque sorte leur prédécesseur, a été le témoin d’un monde en mutation. Sa Lesbie, riche et indépendante, est la figure de proue de l’émancipation féminine de la fin de la République. Mais, à travers ses petits poèmes, Catulle évoque aussi différents types de prostituées, de la catin fiévreuse et bon marché à la courtisane amatrice de luxe. Le poète est également volubile sur différentes pratiques sexuelles qui allaient des plus tendres aux plus choquantes. Bien qu’ayant vécu à la fin de la République, il ouvre la porte sur le monde des femmes et de la chair à l’orée de l’Empire.
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Cependant jouer les suppliantes un jour de courses avec sa mère et ses sœurs était un événement particulier. La génitrice entraina ses filles dans la mise en scène de leur pauvreté, de leur dépendance sociale et de la vulnérabilité féminine. Elle leur montrait qu’il fallait inspirer la pitié et savoir se soumettre pour trouver une protection. Paradoxalement, en se soumettant aux puissants des factions, en mettant en scène sa faiblesse de femme, elle instrumentalisait consciemment sa condition pour obtenir ce qu’elle voulait. Théodora apprit une leçon ce jour-là : l’art de la manipulation était plus subtil que celui de la guerre, et de grands et beaux yeux humides de larmes et un beau visage couronné de modestes fleurs pouvaient être des armes de négociations redoutables lorsqu’ils étaient utilisés au moment opportun. Théodora n’était-elle pas en train d’apprendre l’art de triompher de l’autorité en jouant la pantomime de l’infériorité assumée et même revendiquée ? Mais on ne joue jamais les mendiants le cœur léger. Elle apprenait aussi à abandonner son honneur pour assouvir de plus grands desseins. Mais on ne courbe jamais l’échine sans sentir un goût amer sur ses lèvres. La scène des suppliantes devait osciller dans l’esprit de la fillette entre l’humiliation de l’avilissement et le soulagement d’obtenir gain de cause.

p. 75
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