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3.77/5 (sur 905 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Montpellier , le 03/06/1966
Biographie :

Camille Pascal est un auteur, historien et personnalité de l'audiovisuel français. Il est depuis septembre 2007 secrétaire général du groupe France Télévisions et, parallèlement à ces fonctions, directeur de la communication depuis novembre 2008.

Source : Wikipedia
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Philippe d’Orléans n’ignorait pas le torrent de calomnies que l’on versait quotidiennement sur sa tête, depuis bien avant le nouveau règne. Il avait plus souvent qu’à son tour fait les frais du petit ragoût merdeux dont la Maintenon administrait tous les jours une bonne cuillerée au vieux roi Louis XIV, son mari de pénitence. Cette vieille putain qui se donnait maintenant des airs de sainte au milieu des demoiselles de Saint-Cyr avait toujours voulu l’abattre au profit de ses pupilles, car ce ventre fripé et stérile aimait à la folie les enfants adultérins que son vieux galant avait plantés dans celui de ses autres maîtresses. 
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En cherchant bien, on trouvait aussi une hampe de bois autour de laquelle s'enroulait un grand drapeau ficelé dans sa housse jaunie par des cordelettes de chanvre qui cassaient lorsque l'on cherchait à les défaire. Alors chacun comprenait, et un silence presque religieux se faisait dans la pièce. Ceux qui étaient restés couverts au moment d'entrer dans la maison se mettaient tête nue comme à la messe. Une femme appelée à la rescousse s'occupait de déshabiller complètement ce vestige de gloire, puis on allait à la fenêtre pour le dérouler entièrement, et les trois couleurs, portant parfois en lettres d’or le nom d'un regiment dissous, claquaient au vent comme un premier coup de feu.
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Le bel abbé de Portocarrero avait le plaisir pour seule ambition, et elle le dévorait d’un feu que rien ne parvenait jamais à éteindre. Il alimentait cette fournaise avec la rage d’un inquisiteur de son pays, mais à cette différence qu’il ne tuait personne sinon de cette petite mort dont on ressuscite malheureusement trop vite. Les femmes restaient son gibier de prédilection, mais il ne dédaignait pas les hommes pourvu qu’ils soient d’aussi bonne race que ses chevaux, deux magnifiques alezans ramenés de Madrid et qu’il montait alternativement pour parcourir le cours de la Reine à la grande joie des putains et des badauds. 
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Etourderie d'éditeur ou retour du refoulé, l'histoire des maîtresses royales reste encore la chasse gardée de respectables chartistes, expertes dans l'art de la sublimation. Ce livre voudrait démontrer, au contraire, que la rigueur méthodologique élaborée par l'Ecole des Annales et ses différents héritiers permet de porter un nouveau regard sur l'histoire d'une petite maitresse en révélant des mécanismes sociaux et des pratiques politiques dont l'étude reste à entreprendre.

Faire, en un mot de la micro histoire en lieu et place de la petite histoire, ce qui rend, sur les hauteurs de la Montagne-SainteGeneviève un meilleur son.

Pour cela, il aura fallu conduire une véritable enquête dans un maquis documentaire quasi inexploité, relire d'un œil neuf des mémorialistes embaumé par une érudition pudibonde, interroger les archives de police, extirper les secrets soigneusement enfouis dans les minutes notariales et même entreprendre une véritable archéologie versaillaise.

En collectant les indices, en confrontant les témoignages, en dépouillant des archives dont l'austérité apparente rebute aujourd'hui la plupart de ceux qui prétendent écrire l'Histoire sans jamais la lire, il a été possible non seulement d'avancer des hypothèses mais de les étayer. Lentement s'est alors dessiné le portrait d'une femme insaisissable dont l'histoire était, dès l'origine, destinée à demeurer secrète, le portrait en creux d'une maîtresse royale mais aussi d'une époque, d'un système de cour et d'une économie libertine.
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Les femmes admises à la Cour, même lorsqu'elles appartenaient à la clientèle de la favorite, n'étaient pas sûres. Après une passade avec le Roi, il était tentant d'exiger le renvoi de leur protectrice pour prendre officiellement sa place. Tous les biographes de la marquise de Pompadour ont dénoncé l'ingratitude de ces « petites cousines » qui, au lieu de remercier leur puissante parente de ses nombreux bienfaits, cherchaient à la supplanter dès la première occasion. La répétition de ces mésaventures n'a rien d'une cruelle fatalité. En réalité, la présence de cette jolie parente faisait partie d'un système de substitution, la Marquise délégant à des amies ou des cousines plus jeunes et moins rétives les plaisirs du Roi. Les dangers de cette première politique obligèrent à recourir à d'autres arrangements, moins avouables encore.
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Dans la cour Royale, réservée aux voitures ayant les honneurs du Louvre, la princesse attendit que le premier gendlhomme du duc d'Orléans vienne l'accueillir à la portière et la mène jusqu'au cabinet du Régent à travers les grands appartements. Chacun s'écartait sur le passage de cette furie haute comme une enfant de huit ans, maquillée aussi violemment qu'une porcelaine de Saxe et vêtue, par pure provocation, d'une robe de visite taillée dans une de ces toiles peintes des Indes dont la vente était normalement proscrite. Les lois, les arrêts, les décrets, tout cela était bon pour les gens du commun mais certainement pas pour la petite-fflle du Grand Condé.
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Les Anglais, dont la perfidie n’était pas qu’une figure de style, travaillaient à ressusciter contre l’arrière-petit-fils la formidable coalition qui, trente ans plus tôt, avait bien failli emporter la puissance du roi Louis XIV ...
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Pour faire bonne mesure, quelques mois plus tard, le duc du Maine, tout atrophié qu'il était, épousait la petite-fille du Grand Condé, la naine la plus spirituelle et la plus méchante de tout l'univers. À ce niveau d'infirmité, ce n'était d'ailleurs plus un mariage mais une sorte de parabole, la vilenie donnant la main à la médisance.
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C'est à cet instant, dans l'éblouissement de la lumière extérieure, qu'il réalisa l'étendue de sa disgrace, car en dehors de l'Arsenal, dont rien ne l'assurait de conseryer l'usage, il ne savait pas où aller et n'avait pas un lit où dormir à Paris. Son frère, qui l'avait abandonné mais ne le quittait pas pour autant, le fît aussitôt monter dans sa propre voiture et l'entraîna chez lui, à l’hôtel de Toulouse, où il mettrait un appartement à sa disposition.

Durant le trajet qui va des Tuileries à la place des Victoires, où il fallut bien longer les façades du Palais-Royal illuminé comme pour la fête-Dieu, la phrase de leur père, le roi Louis XIV, prononcée sur son lit de douleur, résonnait à ses oreilles comme l'accomplissement d'une prophétie : « Pour grand que je vous fasse de mon vivant, vous ne serez plus rien après ma mort... »
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Thiers n'ajouta rien d’autre qu’un sourire de triomphe et s'exécuta. Si le coup qu'ils préparaient à demi-mot réussissait, demain il serait ambassadeur ou député, en attendant mieux encore.

Epuisé d'avoir été tant poudré, le prince de Talleyrand ne prit pas la peine de raccompagner son hôte et s'avança en dandinant sur ses pieds de palmipède vers le salon d'angle où il avait pris l'habitude de dicter ses mémoires. Il s'assit à son bureau. Demanda au secrétaire d'entrouvrir les volets intérieurs pour garder un œil sur la place Louis-XV où les troupes royales stationnaient, quand soudain il entendit des cris et vit, sortant des jardins en courant en tous sens, des gardes Suisses désarmés et les bras levés vers le ciel. Il se retourna lentement car ce mouvement exigeait chez lui de faire pivoter son corps tout entier et découvrit le dome du pavillon de l'Horloge orné du drapeau de la Révolution et de l'Empire comme en 1815.

Puis il observa la superbe pendule au triomphe d'Apollon posée sur la cheminée qui venait de sonner les douze coups et dit à son secrétaire, dont la plume était restée suspendue :

- Mettez en note que, le 29 juillet 1830, à midi cinq minutes, la branche aînée des Bourbons a cessé de régner sur la France.
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